jeudi 30 juillet 2009

Quand mes mots se font embrouillés...

L'ANGOISSE NOUE MA GORGE...



"Explique-moi, Christine, si tu as d'autres arguments valables..."
Je ne sais quoi dire. Je baisse la tête. Je m'appuie d'une jambe sur l'autre. Je ne sais pas quoi faire de mes mains qui traduisent mon angoisse.
J'avais bien des explications oiseuses pour justifier mon zéro en maths, une erreur de la prof, une perte de ma copie, je ne sais quoi d'autres, mais tout cela je l'ai déjà utilisé à d'autres reprises et mal m'en a pris.
Non, j'ai raté le contrôle parce que j'ai oublié ou plutôt parce que je n'ai pas eu envie de réviser mon cours la veille... Et ça, ce n'est pas une explication que Maman peut admettre.
Je voudrais bien trouver les mots, mais je me sens coincée, comme dans un tunnel dont la sortie passe par une exposition sur les genoux maternels... Maman déjà tapote sa cuisse de sa main droite... Elle va décroiser ses jambes et me dire : "Allez, viens ici..."
Je vais reculer d'un pas et protester : "Non Maman, non, non, pas la fessée..."
Mais je sais trop bien que ce zéro va me valoir une bonne déculottée. J'en ai la chair de poule...

1 commentaire:

  1. Ces explications en face de nos mères sont toujours très gênante. Elles ont à coeur de nous faire bien sentir et avouer nos fautes, de nous faire reconnaître le bien-fondé de la punition inéluctable qui nous attend, avant de nous attraper et de nous chauffer longuement et attentivement le postérieur.

    Mais je crois qu'elles ont raison de procéder ainsi. Une fessée réussie, une fessée mémorable, ce n'est pas seulement une paire de fesses bien rouges,
    c'est aussi et surtout toutes les émotions que nous avons vécues, avant.

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