vendredi 9 juillet 2021

Chronique d'un redoublement : 162. Quand vient l'heure tant redoutée...

 SUITE 161

Trente minutes plus tard, alors qu'il régnait un calme rare dans la maison qui ressemblait à un soir d'orage, Maman terminait de préparer le dîner, et elle nous appela depuis le bas de l'escalier : "Venez manger, les filles !"

Elle n'eut pas à le répéter, du moins pour mes soeurs qui s'empressèrent de rejoindre la cuisine, Diane en tête, comme toujours très impatiente d'en savoir plus sur ce qui allait arriver à son ainée...

Je descendis à mon tour, pénétrant tête basse dans la cuisine, et m'asseyant en cherchant à éviter le regard maternel. Alors que mes soeurs avalèrent leur bol de soupe, je mis plus de temps, m'attirant une réflexion maternelle : "Tu n'as pas très faim ce soir, Christine ? Y a-t-il quelque chose qui te coupe l'appétit ?"


Mes deux soeurs avaient dévoré leur dîner... Cela les amusait assurément que je n'ai pas d'appétit... Aline et Diane savaient bien que c'était parce que Maman allait me donner la fessée...

Je préférai ne pas répondre, mais Diane ne manqua pas de mettre son grain de sel en ajoutant : "C'est parce qu'elle va avoir la fessée, je crois".

Maman fronça les sourcils et fit taire notre benjamine : "Tais toi donc Diane, sinon il pourrait t'arriver des problèmes. Encore une réflexion et je t'en donne une à toi aussi..."

Diane se garda bien de répondre, et se mit à manger les coquillettes au jambon que Maman lui servit. En regardant bien ma soeur, je distinguai quand même que ses yeux pétillaient. Diane avait été certes remise à sa place, mais la petite phrase menaçante de Maman, son "je t'en donne une à toi aussi" venait de confirmer qu'elle n'avait nullement oublié ni changé d'avis, et que j'allais bien, moi, recevoir la fessée...

Mes soeurs finirent le dessert, un petit ramequin de salade de fruits, alors que je le commençais à peine. Maman leur demanda d'aller se mettre en pyjama et de jouer tranquillement avant qu'elle ne vienne les coucher.

Je terminai de manger et débarrassai mon couvert, ne sachant pas trop que faire, et surtout que dire en me retrouvant ainsi un instant seule avec Maman. C'est elle qui rompit le silence : "Bon, allez, Christine, ne reste pas là. Monte dans ta chambre et mets-toi en pyjama. Je vais venir m'occuper de toi..."

Je suppliai : "Non, Maman, non. Je veux pas, non !" Elle haussa le ton : "Tais-toi donc. Tu ne vas avoir que ce que tu mérites..."

Je disais "Non, non" mais j'étais bien persuadée au fond de moi que cette fois je n'y échapperais pas... Et je tournai le dos pour monter dans ma chambre, en étant presque contente que Maman n'ait pas choisi de me donner la fessée dans le salon devant mes soeurs...

En montant, je tombai nez à nez avec Diane qui avait dû se placer là, en haut de l'escalier, pour tenter d'entendre ce que Maman me disait. Ma soeurette me regardait avec un petit air moqueur que je lui connaissais bien, mais j'évitai de lui parler, pour aller dans ma chambre dont je refermai la porte derrière moi...


Diane trainait dans le couloir du haut, histoire d'écouter ce qui se passait en bas, et de surveiller mes faits et gestes... Elle me rappela que Maman allait "bientôt monter". Ses  yeux pétillaient en imaginant ce qui allait se passer alors...

Je tournai en rond plusieurs minutes n'ayant nulle envie de me mettre en tenue de nuit... Trop obnubilé par la peur de ce que la tenue en question signifiait pour moi...  Je me décidai à aller me laver les dents avant de me changer. Je ressortis donc pour rejoindre la salle de bain où je me brossai les dents comme chaque soir, mais cette fois j'étais encore habillée. Diane qui était sur le pas de la porte de la chambre des petites le remarqua et me demanda : "Tu n'es pas encore en pyjama ? Dépêche-toi, Maman va bientôt monter, tu sais..."

Je ne voulais pas répondre, mais je rétorquai quand même : "Oui, je sais, je vais le faire". Comme si je voulais me justifier, craignant peut-être que Diane lance du haut de l'escalier : "Maman, Christine n'est pas prête". De toute façon je ne lui en laissai pas le temps, allant vite me renfermer dans ma chambre...

J'avais bien conscience que le moment fatidique approchait et j'avais du mal à retenir mes larmes. Je me mis à me déshabiller de façon mécanique. 

 Je me décidai à me mettre en tenue de nuit. Je me déshabillai de façon mécanique, en essayant de penser à autre chose... Mes pensées revenaient sur ce qui m'attendait...

J'évitai même de me regarder dans la glace de mon armoire... J'enfilai mécaniquement ma chemise de nuit et ma culotte de coton blanc, la fameuse tenue choisie par Maman...

Une fois ainsi habillée pour la nuit, mais aussi pour la fessée, je me replaçai devant la glace et me regardai de face. Puis de dos... J'eus alors comme une sorte de besoin de voir mes fesses encore blanches... Et je descendis ma culotte à mi-cuisses après avoir remonté le bas de ma chemise de nuit...

 

Bizarrement, j'eus envie de revoir ma lune, toute blanche, mes fesses presque fraiches, douces et tremblantes, épargnées depuis de longs jours...

La glace reflétait mon bas du dos. Blanc, tout blanc... Tremblant aussi... Je posai ma main droite sur une fesse, puis sur l'autre... C'était frais, frissonnant, avec la peau douce... J'enlevai ma main et regardai encore un instant ce bas du dos blanc, si blanc, mais promis à un embrasement certain...

 

Je remontai ma culotte de coton, prenant soin de bien recouvrir mes fesses que, c'était sûr maintenant, la main de Maman allait déculotter bientôt...

Un bruit dans le couloir me sortit d'une sorte de torpeur qui m'envahissait, et je remontai vite ma culotte et repositionnai ma chemise de nuit... C'était Maman qui venait chercher nos vêtements du jour, histoire de lancer une nouvelle tournée du lave-linge.

Elle constata que mes soeurs lisaient tranquillement, du moins faisaient semblant comme Diane qui guettait surtout tout ce qui se passait... "C'est bien, je vous laisse lire encore un peu. Mais, je ne veux rien entendre. Ce n'est pas le moment de me fâcher à votre tour..." en ressortant de leur chambre. Puis, elle entra sans frapper dans ma chambre, prit mon linge sale, et redescendit non sans m'avoir redit : "Tu es prête... J'arrive, Christine, j'arrive".

Maman avait laissé ma porte grande ouverte, mais je n'osai pas aller la refermer. J'entendais tout ce que mes soeurs se chuchotaient à voix basse. Aline disait : "Dis donc, Maman est drôlement fâchée". Diane répondit : "Avec ses heures de colle et ses mensonges, Christine va prendre une sacrée fessée, c'est sûr" ! Le plus dur n'était pas d'entendre leurs commentaires, mais bien de se dire qu'elles avaient hélas raison...  

Je tournais dans ma chambre, les nerfs en pelote, Maman ne montant pas encore. Je me doutais bien qu'elle me faisait mariner exprès, et j'étais partagée entre le fait de gagner du temps et l'idée qu'il valait mieux en finir... 

Dix minutes passèrent ainsi, et fatiguée de tourner en rond, je m'assis sur le bord de mon lit, avant de m'apercevoir que j'étais juste assise à la place où Maman allait se positionner, à cette place dont j'avais déjà bien de cuisants souvenirs... 


 J'attendais Maman, en étant assise sur mon lit, là où elle allait à coup sûr s'asseoir pour m'étaler sur ses genoux... Des images des précédentes fessées me remontaient à la tête...

Entendant Maman s'engager enfin dans l'escalier, je me relevai précipitamment et me plaçai près de la fenêtre. Maman jeta juste un oeil à la chambre des petites, qui étaient évidemment sages comme des images... Puis elle entra enfin dans ma chambre, repoussant la porte derrière elle, mais sans la fermer totalement laissant ainsi mes soeurs pouvoir tout entendre de la scène à venir. 

Je n'osai pas protester, devinant que Maman aurait répondu une tirade du genre : "Tu aurais préféré recevoir ta fessée dans le salon devant tes soeurs, Christine ?"

Maman avait posé l'enveloppe du collège sur mon petit bureau, et s'était assise à la place tant redoutée... Et déjà elle tapotait ses cuisses comme pour m'inviter à venir m'y allonger...

Je me mis à parler d'une voix chevrotante, suppliante surtout : "Non, Maman, attends, je vais t'expliquer. Pardon, Maman, pardon. Attends... Je ne recommencerai plus, tu sais... C'est promis... Mais, pas la fessée, non, pas la fessée..."

 

Je suppliais : "Non, Maman, non, pas la fessée" ! Mais Maman haussa le ton, rappelant qu'elle au moins tenait toujours ses promesses, et que j'allais m'en souvenir longtemps... Assise sur mon lit, elle me présentait ses genoux, les tapotant, comme pour m'y inviter...

Maman haussa les épaules et éleva la voix : "Tais-toi donc, Christine... Il fallait réfléchir avant... C'est trop tard... Tu sais bien que Maman tient toujours ses promesses... Tu vas l'avoir ta fessée... Et tu vas t'en souvenir longtemps, crois moi..."

J'éclatai en sanglots en suppliant encore. Maman répliqua, intraitable et étrangement calme à la fois, se montrant déterminée, comme si elle attendait ce moment depuis longtemps, ce qui était sûrement vrai en fait...

Elle tapota ses genoux à nouveau, m'y appelant : "Allez, viens ici, Christine. Tu sais bien que chaque fois que tu as récolté des heures de colle, tu as été quitte pour une bonne déculottée... En Sixième, comme en Cinquième... Alors, raison de plus, en Quatrième, pour recevoir une fessée bien méritée. Surtout quand ma fille me cache ses mésaventures en me mentant effrontément durant plusieurs jours, jusqu'à ce que je passe pour une idiote devant la mère d'une de tes camarades... Allez, assez perdu de temps. Viens ici, VIENS ICI !

A SUIVRE