mardi 17 février 2009

Cela commence par une angoisse...

ATTENDRE EN SACHANT...


Peut-être raconterai-je ici quelques fessées reçues sur le champ, dans l'instantanéité d'une bêtise ? Le vase que l'on casse et qui nous fait nous retrouver culotte baissée sur les genoux maternels dans les minutes suivantes.
Punitions immédiates, reliées à la faute, elles ont ponctué nombre d'anecdotes familiales.
Mais, ce qui fera l'essentiel de mes confidences, de mes analyses, ce qui hante mes souvenirs, ce sont ces fessées craintes, ces fessées attendues, dont l'arrivée était inexorable, même si l'espoir d'y échapper faisait partie du cheminement psychologique.
Elevée avec mes deux petites soeurs par une mère aimante mais stricte, sévère mais juste, nous savions quelles étaient les règles et ce que nous risquions...
Moi, l'aînée, je le savais encore mieux que mes soeurs, car je devais être le modèle à suivre. Maman savait parfaitement me mettre en valeur quand cela allait bien, me traiter comme une grande, et a contrario mes faux pas, mes faiblesses, mes bêtises étaient punies comme il se doit, avec comme dans la louange, une volonté d'exemplarité...
Cette petite photo illustre bien dans ma tête ce fonctionnement psychologique. Combien de fois suis-je rentrée à la maison, peu fière et tendue, avec une mauvaise note, ou un mot d'une prof ou une punition à faire signer, et me demandant comment j'allais l'annoncer à Maman ?
Elève plutôt douée, j'avais des facilités à apprendre et une propension à m'ennuyer en classe. Je préférais rêvasser, discuter avec ma voisine, voire chahuter dans le dos des profs... J'avais des bulletins en dents de scie alternant des notes bonnes ou encourageantes et des trous, des notes catastrophiques. Les "Peut mieux faire", voisinaient les "C'est dommage que Christine ne travaille pas assez".
Bref, des choses qu'une mère assez occupée par mes deux soeurs qui étaient moins éveillées, ne supportait pas... Et ne laissait pas passer...
En conséquence, dès que je prenais par exemple un zéro dans une matière, je me doutais bien de ce qui m'attendait quand Maman l'apprendrait...
Rentrée dans ma chambre, l'angoisse montait, surtout s'il fallait faire signer la copie ou le carnet... Assise sur mon lit, je me revois, la tête dans les mains, broyer du noir, chercher comment j'allais plaider ma cause, comment je chercherais à me trouver des excuses, comment je ferais mille promesses en implorant Maman...
Souvent, mes soeurs voyaient bien que je n'allais pas bien et qu'il y avait de l'orage dans l'air... Je sentais leur curiosité monter et cela ne faisait qu'accroitre mon énervement...
J'avais beau essayé de changer d'idées, les épisodes précédents me revenaient en mémoire, le précédent zéro, le dernier mensonge, le mauvais carnet du mois passé. Et je revoyais l'explication avec Maman, la vaine plaidoirie, et l'issue qui m'amenait infailliblement sur les genoux maternels, la lune à l'air pour ce que Maman nommait toujours une "bonne" fessée...
Assise sur mon lit, je me doute bien que mon avenir est tracé... J'angoisse et je veux encore y croire... Mais dans mon for intérieur, la petite voix de la raison, me murmure : "Ne te fais pas trop d'illusions, Christine... Maman n'admettra pas ce nouveau zéro... Et tu sais bien qu'elle tient ses promesses... Alors, ne crois pas au miracle... Et, prépare tes fesses, Christine, prépare tes fesses..."

vendredi 13 février 2009

Bonjour



Il faut bien un début... Je me lance et vais tenter de faire partager ici mes réflexions, mes souvenirs, les vrais et ceux que mon imagination embellit.


Merci de votre compréhension et de votre indulgence. J'espère apprendre vite et être bonne élève...


Promis, je vais potasser les notices et les aides pour comprendre comment bien "blogger".