jeudi 18 février 2010

Va te mettre en pyjama... (3) Un retour en fanfare...

"Ah te voilà, Christine... A te voir avec ce regard fuyant, je me doute bien que tu as des choses à te reprocher..."
L'accueil de Maman quand je suis rentrée à 17 h du collège répondait à ma question. Pas de doute : elle savait...
Comme prévu, Mlle Paule l'avait appelée en début d'après-midi. J'avais échappé à la scène du midi, m'étant bien gardée d'avouer à Maman pourquoi je paraissais anxieuse...
Mais, là, je ne pouvais plus reculer... "Euh, Maman, oui, il faut que je te dise, euh, tu sais, euh, en anglais, euh..."
Maman me regardait d'un air mi amusé : "Ah, cette fois, ma grande fille se décide à parler... Quelle soudaine franchise... Je serais presque convaincue.... Mais si Mlle Paule n'avait pas dit qu'elle m'appellerait, je ne suis pas sûre que tu aurais été aussi coopérative, Christine..."
J'insistai : "Oh si Maman, faut que je t'explique. Je ne voudrais pas que tu te fâches... Euh, tu sais, bah, on a eu euh, un contrôle, euh ce matin et euh... bah, euh j'ai eu euh une mauvaise note, euh..."
Maman me coupa : "Je sais ma fille, et tu sais bien que je sais. Une mauvaise note, oui, et même un beau zéro, comme m'a expliqué ton professeur... Et tu as même essayé de copier sur ta voisine... Tu avais peut-être peur de ce qui allait arriver si tu avais une mauvaise note... Eh bien, tu avais raison..."
J'ai tenté d'argumenter un moment, mais en vain. Maman m'a expédiée dans ma chambre : "Je viendrai m'occuper de ton cas tout à l'heure. Tu n'as qu'à réviser tes leçons en attendant..."
Il fallait qu'elle aille récupérer Aline pour l'emmener chez le dentiste. Diane restait à la maison avec moi, avec la consigne de ne pas bouger de sa chambre non plus, les paroles de Maman expliquant assez clairement ce qui se passerait plus tard...
Diane a quand même essayé de venir dans ma chambre en prétextant un renseignement à me demander sur son devoir, mais je l'ai rembarrée en voyant ses petits yeux curieux qui se délectaient de la vision de sa soeur ainée dans l'angoisse...

Je restai prostrée sur le lit
 

Il se passa presque une heure avant que Maman ne revienne. Ses pas dans la maison me sortirent de ma torpeur... J'étais restée prostrée sur le lit, bougonne et boudeuse, essayant de ne pas penser à ce qui m'attendait...
Il était 18 h 30, on mangeait vers 7 h et demie, et je me demandais si Maman viendrait avant ou après le diner. La réponse vint d'une phrase entendue depuis ma chambre : "Bon, Aline, va prendre ta douche et tu te mettras en pyjama. Diane, tu lis dans ta chambre et tu iras prendre ta douche quand Aline aura fini... Je ne veux rien entendre, il faut que je parle à Christine, alors ne m'énervez pas davantage... Ce n'est pas le moment..."
Elle avait dit "il faut que je parle à Christine" et dès qu'elle entra dans ma chambre, je balbutiai : "Euh Maman, je vais te dire euh pourquoi, euh, je savais pas, euh, ma leçon... Attends..."
Mais, déjà elle s'était assise sur le bord du lit d'où je m'étais relevée précipitamment en levant les mains pour éviter qu'elle ne m'agrippe par le bras... Au lieu de cela, elle en profita pour attraper l'arrière de mon collant de laine et pour l'abaisser en bas de mes hanches...

Par surprise elle s'attaqua à mon collant


Je poussai un cri de surprise : "Oh, Maman, non, attends, je vais te dire, je peux t'expliquer... Non, je t'en prie.."
Cela ne servait à rien, et elle me basculait déjà en travers de ses cuisses en bonne position pour ce qu'elle voulait faire...

Allongée, je protestais

 
"Non, Maman, pas la fessée, je vais bien travailler... Non, ooohhh, nooon"
Elle s'appliquait à bien dégager ma lune, me baissant le collant et la culotte à mi-cuisses... Tétanisée, je n'avais même pas essayé de faire un geste pour l'en empêcher...
"Christine, tais-toi donc... Je t'avais prévenue... Tu savais bien que Mlle Paule ne laisserait rien passer et qu'elle me dirait tout... Alors, ne joue pas les étonnées... Je vais te donner la bonne fessée que je t'ai promise et il n'y a pas à discuter... Ah, je vais te montrer que, moi au moins, je tiens mes promesses... Tiens, tiens, tiens..."

Trois semaines après, je me retrouvais les fesses rougissantes...



Le raisonnement était imparable, la fessée aussi... Maman s'était mise à claquer ma mappemonde avec une ardeur des grands jours... Elle s'y était préparée depuis l'appel de Mlle Paule et la volée n'en était que plus appliquée...

Mes excuses n'y faisaient rien

La fessée tombait et j'avais éclaté en sanglots... Je suppliais : "Non Maman, non, arrête, je serai sage, je travaillerai...."
Mais ce genre d'excuses tombait mal. Maman explosa un moment en stoppant son bras : "Christine, j'en ai assez de ces paroles en l'air... C'est toujours quand tu as peur pour tes fesses que tu fais des promesses... C'est trop tard... Eh bien, il faut assumer les conséquences et tu vas la sentir celle-là, crois-moi..."
 
Elle s'appliquait à fesser de façon méthodique


Fessée promise, fessée bien tenue... Après son coup de sang suite à mes protestations, sa main avait repris sa valse claquante comme un métronome... Anéantie, je n'osais plus rien dire et je serrais les dents, alors que la fessée se prolongeait...
Je n'avais plus rien à dire, et c'était comme si j'acceptais cette déculottée que je savais grandement méritée... Mes pleurs se faisaient moins rageurs, j'étais calmée par la tannée maternelle...

 Elle marqua une pause et je n'osais pas bouger...


Encore de longues volées de claques que j'encaissais, étrangement calme, et Maman s'arrêta un instant. Elle n'avait pas accompagné cet arrêt des habituelles phrases et accélarations qui marquent d'habitude la fin de la fessée...
En d'autres circonstances, j'aurais basculé à terre, mais la main de Maman se posa sur mon dos, comme pour me dire de ne pas bouger... En retournant ma tête, je vis qu'elle regardait mon bas du dos... Comme pour jauger du résultat...
J'avais la lune toute rouge et cet instant était presque surréaliste. Il y avait un silence dans la maison, mes soeurs devant guetter chaque bruit provenant de ma chambre... Maman le rompit enfin : "Ah, voilà des fesses bien rouges, j'espère que tu as honte, Christine...Tu vois que Maman tient ses promesses, elle... Quand je pense que tu as encore récolté un zéro et que tu imaginais t'en sortir comme ça... Mais, rappelle-toi, ma fille, je t'avais prévenue la dernière fois... Et tu avais déjà reçu une bonne fessée..."
Je ne sais pas quoi dire, je subis son sermon sans bouger, les fesses encore à l'air... J'essaie de l'amadouer en acquiesçant : "Oh, oui, Maman, oui, je sais, je me rappelle, oui, bien sûr... Pardonne-moi Maman, je vais bien travailler. C'était il y a trois semaines, tu sais, et j'ai eu des bonnes notes depuis. Je te promets, je vais travailler, c'est sûr... J'ai compris..."
Maman me coupa : "J'espère bien, ma fille que tu vas bien travailler... J'ai même remarqué que tu avais fait des efforts après l'autre fois... Je vois que tu te rappelles même de la date... Il y a trois semaines, dis-tu... Je suis contente que la fessée que je t'ai donnée alors t'ait remise dans le droit chemin durant trois semaines... Mais, Mademoiselle n'a pas tenu plus longtemps. Apparemment, hier, tu avais oublié... Heureusement, Maman veille et elle est là pour te rafraichir la mémoire, Christine..."

La fessée reprit m'arrachant des cris 

A ces mots, Maman avait remis son bras gauche sur mon dos, pressant à nouveau pour m'empêcher de gigoter... Sa main gauche s'est levée et je me suis cabrée avant qu'elle ne retombe sur mes fesses... "Maman, non, non, ça suffit, non, non noooon, aïe, ouille, aïe...", je me suis mise à crier, à supplier...
Contre toute attente, la tannée reprenait... Oui, ma fille, oui, c'est bientôt fini, mais je crois que tu mérites encore quelques bonnes claques sur tes fesses... Pour bien que tu te rappelles ce qui vient d'arriver... Peut-être que cette fois, tu t'en souviendras plus de trois semaines..."
 Et les claques tombaient avec précision, bien sonores, me faisant pousser de petits cris : "Maman, promis, j'ai compris, arrête, plus la fessée, plus la fessée..."
Elle s'est mise à accélérer, trouvant comme une nouvelle énergie... "Ah, Christine, tu disais déjà cela il y a trois semaines quand tu étais sur mes genoux.... Tiens, tiens, tiens.. Mais, Mademoiselle oublie vite... Ou elle voulait un petit rappel... Tiens, tiens, voilà une bonne fessée, et j'espère que cela va faire de l'effet un peu plus longtemps... Tiens, tiens... Mais, écoute moi bien, Christine... Tu n'as pas intérêt à oublier tes promesses... Ta prof le sait bien, et elle me préviendra comme elle l'a fait aujourd'hui... C'est à toi de voir, tiens, tiens, tiens... Je veux des résultats, sinon, ce sera pareil, ma fille... La fessée, Christine, la fessée, et tiens, tiens, tiens, rappelle-toi bien ce que cela fait... Et je te promets que si tu oublies, que ce soit dans trois semaines, un mois ou même demain, je ne céderai pas : Christine, ce sera la fessée, la fessée, la bonne fessée déculottée... Tiens, tiens, tiens, tiens, TIENS !!!"
(à suivre)

jeudi 11 février 2010

Va te mettre en pyjama... (2) Quelques jours plus tard...


(SUITE 1)
Trois bonnes semaines déjà que je me tiens à carreau depuis cette fameuse soirée où Maman, au retour d'un rendez-vous demandé par ma prof d'anglais m'avait flanqué une déculottée magistrale, somme toute bien méritée...
J'ai fait des efforts, j'ai révisé les leçons à chaque cours, j'ai même eu droit à une appréciation élogieuse sur le carnet de correspondance la semaine dernière où Mlle Paule soulignait : "Christine s'est heureusement reprise. L'avertissement a été salutaire. Espérons que cela dure..."
Comme j'avais en prime un 13,5 sur 20 assez rare dans cette matière pour moi, Maman elle même m'avait félicitée, en m'encourageant à persévérer, non sans me dire que c'était quand même plus agréable que de devoir me gronder, et que je savais ce qu'il me restait à faire si je voulais que cela continue.
Hélas, hier soir, comme Anne, ma copine, était venue à la maison, j'ai dit à Maman qu'il n'y avait pas de leçon à apprendre. Je pensais réviser mes trente verbes irréguliers à apprendre dans l'heure de permanence du matin, juste avant le cours de Mlle Paule.
Sauf qu'il y a eu un changement et que l'on nous a rajouté une heure d'instruction civique que le prof n'avait pas pu faire car il était malade la semaine précédente.
Mais qu'importe, toujours est-il que je n'ai pas pu apprendre mes verbes et que j'ai séché lamentablement lors du contrôle. Ce qui m'a poussée à jeter un oeil discret sur la copie de ma voisine, histoire de ne pas être trop nulle...
Mlle Paule a repéré mon manège mais n'a rien dit sur le moment. A la fin du cours, elle m'a seulement demandé de rester un moment... Je me doutais que cela allait prendre une tournure qui ne me plairait pas...
Elle a pris ma copie dans le tas ramassé à la fin du contrôle et a lu quelques instants : "C'est bien ce que je pensais, Christine... Votre contrôle n'est pas bon du tout..."
J'ai bredouillé que j'avais peut-être mal appris mais que j'avais quand même quelques réponses. Elle m'a coupé : "Si vous parlez des deux ou trois que vous avez copiées sur votre voisine, je n'en serais pas fière.."
J'ai nié évidemment, mais Mlle Paule a ajouté : "Christine, ne vous enferrez pas dans des explications oiseuses. Quand vous trichez, essayez de copier que de bonnes réponses, et pas les mêmes sottises que votre voisine de table..."
Je me suis mise à rougir et j'étais plus que mal à l'aise....

"Je me demande ce que va dire votre mère..."

Mlle Paule me dévisageait : Vous me décevez, Christine. Je croyais que cela irait mieux, mais l'éclaircie a été de courte durée... Je me demande ce que va en penser Madame votre mère...."
Sa phrase m'a glacée et elle a constaté mon trouble. J'ai murmuré : "Je vais faire un effort. Ce n'est pas la peine de le lui dire, Mademoiselle..."
Mais cela l'a juste faite sourire : "Ca, Christine, il fallait y penser plus tôt. J'ai promis à votre mère de la tenir informée de vos moindres faits et gestes. Je lui ai bien dit la semaine dernière que cela allait mieux, mais je suis bien obligée de l'avertir de ce nouvel incident et du zéro pointé qui va aller avec..."
J'avais le ciel qui s'écroulait sur ma tête. Mes yeux s'étaient embués, Mlle Paule me regardait et cherchait à moraliser... "Ne me faites pas une tête comme ça, Christine. Je n'y suis pour rien...Je me doute bien que votre Maman ne va pas vous féliciter... Mais, au moins la dernière fois, cela a été efficace et j'ai retrouvé une Christine attentive et studieuse... Je ne demande que cela, vous savez... C'est pour votre bien et votre avenir... Je ne sais pas ce qu'elle vous dira exactement, mais j'espère bien vous revoir de nouveau sérieuse et appliquée au prochain cours..."
Mlle Paule restait très vague dans l'évocation de la discussion passée et de celle à venir avec Maman, mais je sentais bien qu'elle se doutait de la forme qu'elle prendrait...
Je me disais en la voyant me regarder ainsi qu'elle savait très bien ce que sa démarche vers maman provoquerait...
Je pensais qu'elle allait me donner un message à faire signer pour le prochain cours qui n'était que le surlendemain. Mais, elle me rendit mon cahier de correspondance car l'inter-cours tirait à sa fin : "Allez, filez, Christine, je ne voudrais pas que vous soyez en retard au cours de maths de ma faute. Je n'ai pas le temps de vous faire un mot, mais je vais appeler votre Maman directement. Elle a insisté pour que je n'hésite pas... Comme cela, je lui donnerai tous les détails et vous n'aurez pas à lui ré-expliquer... A jeudi, Christine..."  lança-t-elle en conclusion, avec un petit air semi-amusé qui me faisait rager...
"Wouah... elle va appeler ta mère, bah dis donc, ma pauvre..."


J'ai filé en cours de maths, retrouvant ma voisine de classe, qui voulait savoir pourquoi j'étais restée avec Mlle Paule... Je n'ai rien dit durant toute l'heure, malgré ses coups de coude et ses demandes chuchotées. On a d'ailleurs même failli se prendre deux heures de colle par le prof de maths pour bavardage. Cela aurait été le comble...
Ce n'est que lorsqu'il est sorti de la classe qu'elle a pu revenir à la charge. Elle me tirait les vers du nez d'autant plus qu'elle me sentait gênée et elle voulait savoir. Je lui en voulais d'avoir écrit des réponses fausses qui avaient trahi ma tricherie, mais il en était ainsi.
Devant son insistance, j'ai du lui avouer que Mlle Paule allait me filer un zéro et prévenir Maman...
Ma copine aurait pu faire au moins semblant de compatir vraiment, mais elle avait un large sourire en apprenant cela : "Woouaououh... elle va appeler ta mère... Bah, dis donc, ma pauvre, je te plains... Et alors, qu'est-ce qu'elle va te dire ?"
Bien sûr, elle aurait voulu savoir, tout savoir...
J'ai tenté de la jouer détachée, style fille tranquille et confiante... "Ouais, bon, va falloir jouer serré. Je suis bonne pour une engueulade, mais j'avais eu une bonne note la semaine dernière, alors si on fait la moyenne..."
Elle devinait que je fanfaronnais un peu : "Je me méfierais quand même, Christine. Je ne suis pas sûre que ta mère apprécie. Je ferais gaffe à ta place. Ouh la la, va y avoir du remue-ménage ce soir. Je voudrais bien être une petite souris pour voir ça..."
La réflexion de ma copine me donna la chair de poule... Non seulement, elle devinait à juste titre que cela ne se solderait pas que par une "engueulade", comme je cherchais à le faire croire, mais le fait qu'elle dise plus ou moins qu'elle aimerait bien surprendre la scène me paraissait incongru et insupportable.
Elle aussi donc aurait bien voulu jouer les curieuses comme mes deux petites soeurs allaient sûrement cherché à le faire... Entre le regard mi-amusé de Mlle Paule et les questions et suggestions imagées de ma copine, j'avais l'impression que d'ores et déjà, la prof et ma voisine de classe m'imaginaient en train de subir la colère maternelle...
A cet instant-là, Maman n'était même pas encore au courant de mes nouveaux exploits, Mlle Paule devant l'appeler entre midi et deux, mais je savais parfaitement quel était mon destin et deux autres personnes s'amusaient même à l'imaginer...
J'avais pourtant tenu trois bonnes semaines à jouer les modèles en anglais, mais les mots et promesses de Maman qui me revenaient  en tête, comme les allusions de Mlle Paule, me disaient clairement que je pouvais vraiment préparer mes fesses...
(A SUIVRE)




lundi 8 février 2010

Va te mettre en pyjama... (1)


 "Non, Christine, je n'ai pas envie de discuter..."


 

Le dîner s'est achevé dans une ambiance pesante. Même mes soeurs sentaient bien qu'il ne fallait pas chercher à énerver Maman, qu'elle était déjà à cran, et qu'il y avait de l'orage dans l'air...
"Votre soeur a encore fait des siennes en cours... Mademoiselle chahute au lieu d'étudier et il s'en est fallu de très peu pour que Mlle Paule la fasse renvoyer du collège... Heureusement que j'ai réussi à la faire renoncer à ce projet... Mais il va falloir que Christine change sérieusement de comportement" avait résumé Maman lors du diner, pour expliquer pourquoi je faisais grise mine et profil bas...
Les petites ont juste su en prime que Maman et moi allions avoir une sérieuse discussion après le repas... Il était inutile de préciser davantage... Chacune avait bien compris...
Devant l'imminence de la chaude explication qui m'attendait, je cherchais à me montrer gentille et serviable. J'ai aidé Maman à débarrasser la table et j'aurais voulu en faire plus, mais elle m'a intimé l'ordre de monter dans ma chambre...
"Euh, Maman, on peut peut-être discuter pendant que je t'aide...?" Ma proposition sentait la ruse à plein nez et ne trouva pas preneuse...
"Christine, il n'y a rien à discuter...Tu montes dans ta chambre et tu te mets en pyjama, un point c'est tout... Je vais venir m'occuper de ton cas...", le ton était sans appel...
"Mais, euh, mais, tu sais, euh, je voulais te dire, euh, que, euh..." J'avais envie de plaider ma cause, mais les mots ne sortaient pas de ma bouche...
Elle haussa la voix.... "Christine, je me fiche de tes explications. Tu sais très bien ce qui t'attend... Alors, file dans ta chambre... Et je serais à ta place, je réfléchirais à mon attitude en classe et je préparerais mes fesses..."
Aline qui trainait encore dans le couloir n'a pas manqué ce dernier avertissement et elle cachait mal son sourire en coin lorsque je l'ai croisée en montant dans ma chambre avec les larmes aux yeux...
Comme une sorte de mise en tenue



Je sanglotais à moitié en réintégrant ma chambre. Ma tentative de discussion ne m'avait servi à rien et n'avait fait que confirmer ce que je savais depuis le retour de l'entrevue que Maman avait eue avec la prof d'anglais. J'allais prendre une nouvelle fessée! 
Me mettre en pyjama pour attendre Maman, c'était comme une mise en tenue, comme une partie de la punition à venir... On mettait une belle robe pour le repas du dimanche, on enfilait un survêtement pour les cours de sport, on préparait ses affaires pour la piscine ou la plage, mais dans ce cas, je savais que je ne me mettais pas en pyjama que pour dormir, que c'était voulu par Maman pour que la "discussion" ait lieu au moment du coucher, pour que je m'y prépare en quelque sorte...
Etrange impression que de se déshabiller, de bien plier ses affaires pour ne pas énerver Maman davantage, de sentir un instant sa peau à nue, encore blanche et frissonnante, et de savoir qu'elle ne le restera pas longtemps...
Le pyjama était vite enfilé, en gardant même souvent une culotte en dessous, comme un réflexe protecteur, je rhabillais dare dare mon corps, voulant vite le cacher à nouveau, alors que j'étais pourtant encore seule dans la chambre.




Mes craintes s'avèrent hélas fondées...



Puis, il a fallu attendre, guetter les bruits domestiques, entendre Maman monter, prendre le temps de coucher mes soeurs, de leur parler, de vérifier leurs affaires, avant de leur éteindre non sans une petite phrase qui les incitait à se tenir tranquilles, si elles ne voulaient pas que Maman s'occupe d'elles, comme elle allait "s'occuper de Christine".
Dans le cas présent, comme il y avait eu aussi un long coup de téléphone de ma tante avec Maman, il était plus que temps de passer aux choses sérieuses.
Maman s'est assise directement sur le bord de mon lit. J'ai tenté de chercher à m'expliquer, de promettre que je travaillerais, que je ne chahuterais plus, de demander pardon, mais la discussion est vite passée aux actes : "Ah, Christine je veux bien te croire que tu vas changer d'attitude en cours, j'ai promis à Mlle Paule de faire ce qu'il faudrait pour t'enlever l'envie de recommencer... Et cela commence par la volée que tu vas recevoir, ma fille... Allez, fini les bla-bla, viens ici que je parle à tes fesses..."
Une poignée de secondes plus tard, malgré mes protestations, je me suis retrouvée en travers de ses genoux...  Mes supplications ne servirent à rien et comme je le craignais, comme je le savais, comme je n'arrêtais pas de l'imaginer en attendant Maman, ma culotte de pyjama quitta mes rondeurs jumelles... Je me suis retrouvée la lune à l'air pour recevoir ce que, j'avoue, je méritais...

 Une fessée qui semblait ne jamais vouloir finir



"Ah, je vais t'apprendre à te moquer de tes professeurs, à te moquer de moi. Tu vas voir ce qui arrive aux chahuteuses de ton espèce... Ah, c'est à croire que tu les cherches les fessées... Mais, ne t'inquiète pas, tu me trouveras tant que tu ne changeras pas d'attitude... Et j'ai prévenu Mlle Paule, à la moindre remarque qu'elle a à te faire, elle m'appellera, et crois moi, Christine, je n'hésiterai pas un seul instant à te donner autant de fois la fessée qu'il le faudra...", les mots de Maman étaient autant de menaces que de promesses de nouvelles explications si je continuais.
Dans la maison silencieuse, les claques qui pleuvaient sur mes fesses résonnaient et devaient bercer l'endormissement moqueur de mes soeurs. La fessée ne semblait jamais vouloir finir. C'était une déculottée maison, une de ces tannées dont je me souviens encore... Et qui m'a calmée un moment... Au moins deux semaines...

(A SUIVRE...)