jeudi 30 septembre 2010

Mes ruses de Sioux : la malade imaginaire (2)

SUITE 1
Une matinée euphorique


 "Youpi !!!", je n'ai pas osé crier, me méfiant quand même d'un retour imprévu, mais j'avais envie de chanter, de hurler au monde que j'étais la plus maline des filles, la meilleure comédienne.
J'avais un sourire jusqu'aux oreilles en entendant les petites partir avec Maman vers l'école, sachant que je restais là, que j'allais éviter les cours et surtout le fameux contrôle d'anglais annoncé la veille.
Mon stratagème avait marché au delà de mes espérances. J'avais réussi à faire monter le thermomètre et à faire croire que la mesure était naturelle. J'avoue qu'il y avait eu un moment de grand stress, une grosse montée d'adrénaline lorsque j'étais à côté du radiateur guettant le moindre bruit qui m'aurait faite replonger sous les draps.
Ah, c'était "trop beau", me disais-je, sans me rendre compte que ce bout de phrase pouvait me faire craindre d'avoir à redescendre de mon nuage.

Maman m'avait prévenue qu'elle faisait quelques courses après avoir amené mes soeurs à l'école et j'avais une bonne heure de tranquillité où je pouvais profiter de ma situation, avant de faire à nouveau semblant d'être malade dès que Maman reviendrait.
Je suis allée en douce prendre du chocolat, et un gâteau sec. Il faut dire que mon régime de malade imaginaire m'avait faite dîner d'un seul bol de soupe et que le petit déjeuner à une Christine affichant 38°8 avait été frugal.
Or, la Christine ravie de jouer un tour à sa mère et au monde entier commençait à avoir la fringale. Heureusement, Maman ne s'est aperçue de rien quand elle est revenue. J'avais regagné mon lit et je faisais la grimace, gardant une main sur mon ventre en prétendant que j'avais encore mal.

Maman trouvait mes symptômes bizarres
 Maman cherchait à me faire dire plus en détail ce que je ressentais. Elle avait tâté mon ventre et mes réactions lui semblaient bizarres. Je me plaignais à la fois des intestins et de l'estomac et j'étais évasive pour donner des précisions.
Je commençais à comprendre qu'il faudrait être plus précise si je voulais abuser aussi le médecin de famille que Maman avait déjà appelé avant d'amener les filles à l'école. Comme elle était tombée sur le répondeur, elle le rappela devant moi. Il était en consultation toute la matinée et promit de passer à la maison en début d'après-midi, dès après son déjeuner, conseillant d'ici là à Maman de me donner un peu d'aspirine pour faire tomber la fièvre si elle augmentait encore.

Elle revint avec thermomètre et suppositoire au paracétamol


Ayant entendu les instructions du médecin que Maman avait répété à voix haute, j'ai commencé à me rendre compte que mon entourloupe n'était pas encore gagnée...
Maman revint dans la chambre avec thermomètre et suppositoire. "Bon, Christine, on va voir si la fièvre n'a encore monté".
Je savais que je jouais gros et je me suis surprise à poser ma main sur mon front et à dire presque tranquillement à Maman : "Non, regarde, je crois qu'elle a même baissé, je me suis reposée et je suis moins moite". 
Maman me mit à son tour la paume sur le front et acquiesça. "Oui, tu as l'air moins fiévreuse, et de toute manière, cela n'a pas pu changer beaucoup en deux heures. On va attendre midi pour en avoir le coeur net. Si tu souffres moins, c'est déjà rassurant. D'ici là, reste bien au lit, pas question de bouger quand on a près de 39. Tu peux lire si cela ne te fatigue pas trop les yeux, mais repose-toi surtout".

L'euphorie laissait la place à l'angoisse


Maman m'avait laissée dans ma chambre, avec les volets moitié baissés, et en prenant soin de me border comme une malade que j'étais censée être...
Elle avait ajouté en quittant la pièce : "Ne t'inquiète pas ma chérie, j'appellerai le collège dès que le médecin sera passé. Et je demanderai à la maman d'Anne qu'elle nous dise quelles sont les leçons que tu as manquées ou les devoirs à faire. Il ne faudrait pas qu'une petite maladie te fasse avoir de mauvaises notes..."
Voilà encore qui ne me rassurait pas : il allait falloir continuer à faire croire en ma maladie imaginaire et croiser les doigts pour que Maman n'apprenne pas que j'avais loupé un contrôle et qu'elle fasse pas de rapprochement...
Comment faire ? Je commençais à paniquer. J'en aurais presque eu de la fièvre pour de vrai. Je ne supportais plus les couvertures et j'étais assise sur mon lit, me tenant les genoux, recroquevillée comme craintive...
Une petite voix me disait que cela se terminerait mal... J'imaginais que si Maman découvrait ma combine avec le thermomètre et ma manoeuvre pour sécher le contrôle, j'avais du souci à me faire pour le bas de mon dos...
J'avais fait tout cela pour m'éviter une mauvaise note et la fessée qu'elle m'aurait value... Je n'allais quand même pas me retrouver sur les genoux de Maman avant même que le fameux contrôle n'ait été corrigé...
Il fallait donc réussir à duper Maman ce midi et le docteur plus tard. Je cherchais comment faire et je compris que la seule solution serait de pouvoir encore bidouiller le thermomètre...
Il était là, sur la table de nuit à côté des suppositoires, et je me souvins que Maman l'avait remis à zéro, en l'agitant devant moi...
Je vérifiai : c'était bien le cas. Je pigeai que la solution était de le faire remonter comme la veille et de le replacer au même endroit, quitte à faire croire à Maman que ce serait une prise de température normale quand elle viendrait vérifier.
C'était risqué mais jouable et je n'avais pas d'autres solutions crédibles. J'ai donc repris le thermomètre et l'ai mis sur le radiateur. J'avais la trouille et j'ai dû me reprendre à plusieurs reprises pour enfin le laisser à une température plausible.
Le premier essai marquait 41° et c'était impossible. Le deuxième 36°1, le troisième 40°5. A chaque fois je le ré-agitais pour faire redescendre le mercure, avec des sueurs froides du fait des risques encourus.
Je réussis enfin à le laisser afficher 38°4. Et j'ai reposé précisément l'instrument où Maman l'avait laissé. Restait à croiser les doigts, à m'ôter de la tête les mauvais pressentiments qui m'annonçaient une autre fièvre, mais sur les fesses. Finalement, cette matinée s'achevait sur une tonalité plus stressante qu'elle n'avait commencé...
Midi était passé de 15 minutes quand mes soeurs sont rentrées de l'école. Le déjeuner était presque prêt. La viande qui mijotait à petit feu dans la cocotte pouvait attendre que chacun ait fini avec ses occupations. Mes soeurs n'avaient qu'à vérifier leur cartable pour l'après-midi. Maman allait monter pour prendre ma température. J'avais répété la manoeuvre cent fois dans ma tête, pour rester bien calme.
C'est alors que le téléphone sonna...
(A SUIVRE)

lundi 27 septembre 2010

Mes ruses de Sioux : la malade imaginaire (1)

Je me suis arrêtée sur le chemin de la maison, pour réfléchir...

"Bon, j'espère que vous avez bien révisé vos cours du trimestre. Demain matin, vous aurez une interrogation écrite de deux heures sur les douze dernières leçons". La prof d'anglais avait semé un froid en annonçant cette composition pour le lendemain alors qu'on n'attendait pas de contrôle avant deux semaines.
Quelle galère ! Je n'ai rien travaillé ces derniers jours et je ne me vois pas assimiler un trimestre en une soirée de révision. Ce n'est pas possible. Et si je récolte encore une mauvaise note en anglais, je sais trop bien comment cela va finir entre Maman et moi... Cette année, je le sais, elle ne pardonnera pas un manque de travail...
Sur le chemin du retour à la maison, je me suis arrêtée, pensive, cherchant par quel moyen je pouvais me sortir de ce mauvais pas...
Et je n'en ai trouvé qu'un : jouer les malades et ne pas aller en cours demain... Si je m'y prends bien, c'est faisable. A condition de bien jouer la comédie...

Je me suis couchée dès mon retour


Maman était partie chercher les petites quand je suis rentrée et j'ai eu le temps de me composer une figure de circonstance. J'ai volontairement laissé mon goûter sur la table de la cuisine et je suis montée m'allonger sur mon lit, mimant un mal au ventre...

"Cela n'a pas l'air bien grave"

Au retour de Maman, je me suis plainte d'être indisposée, d'avoir comme une barre sur l'estomac. D'un geste de sa main sur mon front, elle a estimé ma température : "Cela n'a pas l'air bien grave, Christine. Repose-toi, on verra plus tard si cela persiste".
J'ai continué à me plaindre du ventre, et suis restée au lit. Maman m'a apporté un bol de soupe pour le diner et m'a rassuré : "Cela ira mieux demain. On verra après une bonne nuit".
Mais, comme je chignais et me plaignais, Maman m'a fait prendre ma température en restant à côté de mon lit. Je n'avais que 37°2 et cela l'a confortée dans son diagnostic.
"Un petit 37°2. Tu iras mieux après une bonne nuit..."
 

"Révise quand même tes leçons, car il n'est pas question de manquer les cours en cette fin de trimestre", me prévint Maman dont les sens devaient subodorer une entourloupe possible de sa chère fifille...

"J'ai révisé ou fait semblant plutôt"
 

Inutile de dire que je n'ai révisé que d'un oeil, me disant que tout se jouerait le lendemain matin, et que je saurais être convaincante dans mon rôle de malade imaginaire... J'avais ma petite idée là-dessus...

Je suis restée au lit le lendemain matin 


La nuit a été agitée. Je me suis relevée deux fois pour demander de l'eau et me plaindre de maux de ventre. Au matin, quand le réveil a sonné, et que les petites ont sauté du lit, je suis restée sous les couvertures, cherchant en transpirant à simuler la fièvre. Maman est venue et a senti que j'avais le front moite. Elle m'a donc donné le thermomètre : "Si tu as de la fièvre, j'appellerai le docteur".
Et, elle est ressortie pour aller vérifier que mes soeurs se préparaient bien... C'était ma chance, c'était le moment ou jamais d'agir...

Deux minutes sur le radiateur et le tour est joué...



J'ai pris le thermomètre, suis descendue du lit et je l'ai placé sur le radiateur bien chaud... Deux minutes, même pas, et en surveillant les chiffres, je suis arrivée à la température souhaitée..

Un 38°8, ça fait sérieux comme fièvre...



Le mercure indiquait 38°8 et j'étais contente de ma manoeuvre. Je me suis vite remise dessous les draps, en me couchant sur le côté et en me remettant le thermomètre, là où il n'aurait dû qu'aller... Je ne voulais pas montrer à Maman que je savais ce qu'il indiquait et j'ai donc attendu son retour sans retirer l'instrument.
"Ca y est ? Tu as pris ta température ?", demanda Maman qui arriva quelques secondes à peine après que j'ai réintégré ma position couchée... Mon petit coeur battait... J'avais eu chaud, mais j'avais réussi !
J'ai répondu avec ma voix souffreteuse  : "Oui, je crois que ça y est. J'ai entendu que cela faisait bip-bip". Maman souleva la couverture et retira elle-même le thermomètre qui était fiché entre mes fesses.

Maman semblait incrédule...


Elle le regarda à deux fois, elle semblait incrédule, mais la mise en scène était telle qu'elle garda ses réflexions pour elle.
"38°8 ! C'est bizarre, ça fait beaucoup pour un matin. Bon, tu vas rester là et je vais appeler le docteur", annonça Maman pour ma plus grande joie... Je conduis tes soeurs à l'école et on verra bien ce que dira le médecin.
Maman est partie et je me suis sentie la reine du monde, la championne de la comédie, la rusée qui déjouait les pièges...
J'allais passer une journée tranquille à la maison, échapper au contrôle d'anglais. C'était génial... J'étais vraiment vraiment contente de moi !
A SUIVRE...

mardi 21 septembre 2010

Comment la fessée fait mal...

Ce blog évoque souvent l'angoisse dans l'attente de la fessée ou les moqueries postérieures de mes soeurs, mais il est vrai que je ne m'attarde pas souvent sur l'aspect douloureux de la fessée. Essayons de répondre à quelques questions à ce sujet, même si je crois que la fessée est un tout fait de crainte et de menaces, puis de paiement des fautes et des suites que cela entraine...

Il faudrait s'arrêter à l'ultime claque pour analyser la sensation "à chaud"


Pour ne parler que de la douleur, il faudrait pouvoir s'arrêter à l'ultime claque, au moment où je quittais les genoux maternels, mon compte bel et bien réglé. Mais je n'étais pas en position de prendre des notes, n'ayant qu'une envie, celle d'aller cacher ma lune et ma honte dans ma chambre ou dans un trou de souris.
D'ailleurs, répondre trop précisément aux questions serait inventer. Je n'avais pas de chronomètre et je ne comptais pas les claques reçues. Tout ce que je sais c'est qu'il n'y avait pas de "petite" fessée, du moins de donnée comme telle.
Maman ne parlait que de "bonne" fessée et y mettait toujours sa pleine énergie. Oui, il y eut bien sûr des moments de fessée expresse, de sorte d'acompte ou de rappel à l'ordre soudain, mais ces épisodes étaient soudains, sur le coup de la colère, sans réel préavis et ne sont pas restés dans nos mémoires comme les fessées promises, annoncées, données avec plus ou moins de volonté d'être exemplaire.

 Les phases immuables avaient un déroulement logique


La fessée qui compte voyait Maman s'asseoir et étendre la punie en travers de ses genoux. Le basculement était la fin de l'espoir, le passage de la crainte à la phase douloureuse. Même si moi ou mes soeurs ne nous débattions pas de toutes nos forces, de crainte d'aggraver notre cas, il y avait forcément quelques protestations, quelques gestes de défense, quelques tentatives de se protéger.
Cela nous apportait souvent les premières douleurs, les premiers cris, plus ou moins amplifiés de notre part. Il fallait faire lâcher la main qui tentait de protéger la culotte ou faire cesser le balai des jambes et quelques claques partaient. Sur la main, sur le fond de culotte, ou sur la cuisse pour faire diversion. 
Premiers picotements, bruits caractéristiques qui faisaient cesser en partie la rébellion, Maman réussissant à écarter la main, à coincer le bras, à immobiliser la gigoteuse...
La remontée de robe ou de la chemise précédait la déculottée, phase cruciale s'il en est, que je vivais comme une défaite, comme un terrible moment de honte, même s'il n'y avait que Maman et moi dans la pièce.
Il y avait comme de la méthode, une volonté de bien dégager la cible, de faire ressentir avant même que la cuisson ne démarre que le fessier était complètement dénudé, sans protection, offert à la colère maternelle...
Je garde la sensation de ces secondes la lune à l'air qui frissonnait de honte et de peur de l'averse imminente.
La petite phrase du style : "Ah, je vais t'apprendre à désobéir" ou "Ah, tu l'auras bien cherchée", ou "Ah, tu vas me le payer" servait de motivation alors que Maman ayant resserré son étreinte, appliquait la première claque. Forte, bien centrée, il me semble, et vite suivie d'une série d'autres alternant fesse droite et fesse gauche.
La première salve était douloureuse, comme piquante, déversée sur des fesses bien blanches, souvent toutes fraîches. Elle avait un aspect "dégelée" et nous faisait pousser des cris que l'on avait du mal à retenir.
J'avais mal et cela signait une nouvelle défaite, une fessée de plus, dont je retrouvais les sensations, les bruits, les mots. Il y avait une volonté maternelle de claquer fort, c'était le début de la fessée et la motivation était entière.
Puis, le bras devait se fatiguer, comme la position de la punie pouvait se décaler ou un bras protecteur se libérer. Il y avait alors une pause de quelques secondes, Maman rajustant notre position, évaluant sûrement aussi la rougeur du postérieur.
Alors que la première claquée avait provoqué des cris, des sanglots haletants, la pause permettait de supplier un peu, de demander grâce. Mais, il n'en était rien, Maman répondait par quelques menaces et rappels des motifs de la punition et la fessée reprenait. Plus ordonnée, cette fois, presque plus calme, avec des claques mieux appliquées...

La phase de rougissement plus méthodique...
 


Autant les claques sur des fesses blanches et fraiches tirent des cris, semblent brûler l'épiderme, autant la suite sur une lune déjà réchauffée, provoquait une douleur plus sourde, plus profonde, que je tentais de maitriser, en me mordant les lèvres, en cherchant à ne plus crier, en réussissant à placer des bouts de suppliques entre deux sanglots.
Le rythme de la claquée avait baissé, mais le bruit était plus mat, la paume maternelle plus efficace encore. Je ne sais pas combien de temps cela pouvait durer. Ce n'était pas un supplice pour autant, mais c'était suffisamment long pour être marquant, pour s'en souvenir, pour cuire à point le bas du dos.
Il pouvait y avoir ainsi deux ou trois pauses infimes, où Maman jaugeait l'étendue de son oeuvre, des moments faisant croire à l'issue de la correction, mais le bras nous ceinturant ne se détendait pas. Une nouvelle série de claques, parfois judicieusement réparties pour raviver le bas d'une fesse ou étendre un peu la cuisson en une partie moins rouge, s'ensuivait.
Cette façon de reposer un instant son bras, d'agrémenter la pause d'une ou deux phrases en rapport avec la fessée méritée, avec les motifs de la déculottée, pouvait être plus ou moins démonstrative selon la gravité de l'offense, ou selon la volonté de donner une fessée exemplaire.
La fessée donnée devant mes soeurs était ainsi plus propice à des interruptions démonstratrices et moralisatrices bien sûr qu'une fessée donnée dans la chambre juste entre nous deux. Ce n'est pas pour cela que l'une était beaucoup plus longue que l'autre.
Il y avait sûrement chez Maman une façon de jauger la cuisson d'après nos réactions. La première claquée amenait les cris, la ou les parties suivantes étaient plus calmes, un certain cap de douleur vive étant passé, je pouvais recevoir encore nombre de tapes avec une douleur plus sourde.
Ces étapes étaient nécessaires je crois, dans la conception maternelle, comme, finalement dans notre vécu. La fessée arrivait après une phase d'angoisse, mère et fille étant sur les nerfs, dans une volonté d'en découdre.
La fessée démarrait dans une tonalité de force, de remise dans l'ordre, et elle se prolongeait par une application d'une correction méthodique à volonté d'exemplarité. Des cris et gigotages initiaux, je passais à une acceptation forcée de la correction. Moi aussi, comme Maman, nous avions les nerfs calmés par cette explication physique doublée d'une volonté morale.
Les rougissements plus appliqués de ma lune, je les acceptais sans plus me battre, la main de Maman peaufinait sa cuisson de mon bas du dos, et mes réactions devenues presque nulles lui montraient qu'elle avait atteint son but.
Alors, après une ultime pause réajustant la punie, elle achevait la fessée par une dernière série de claques plus fortes, plus rapides, histoire de donner comme un bouquet final en promettant que si je recommençais, je savais ce qui m'attendait.
C'était le moment des derniers cris, de sensations de picotements qui revenaient, avant qu'elle ne me laisse enfin descendre de ses genoux...
Si j'étais dans une autre pièce, je filais en me rhabillant non sans croiser souvent le regard narquois de mes soeurs.
Si c'était dans ma chambre, c'est Maman qui en sortait, me laissant pleurer longuement la tête dans mon oreiller, la main tentant d'apaiser la douleur d'une lune écarlate... La douleur passait, elle n'était plus vive, dès que la fessée s'était achevée, mais je sentais mon épiderme à vif, mon bas du dos comme un rôti cuit, chaud jusqu'à l'intérieur.

 Je pleurais longuement dans mon oreiller


Dans ma tête, cela tournait et tournait. Je repensais aux motifs, à l'attente, à mes espoirs vains, je revoyais la scène, je ressentais la honte et ma main effleurant mes fesses me rappelait la déculottée.
J'avais mal, mais c'était évidemment supportable, je savais que cela ne serait bientôt qu'un mauvais souvenir, et en cherchant bien au fond de moi, il y avait sûrement une partie de ma tête pour être soulagée, pour me dire que le plus dur était passé, qu'au moins cette angoisse d'avant la fessée avait disparu.
Cependant, Maman n'avait pas oublié de bien finir cette fessée en rappelant pourquoi je l'avais reçue, pourquoi je l'avais méritée, et en martelant clairement que je n'avais pas intérêt à recommencer, sinon, sinon...
J'avais encore les fesses chaudes, l'épiderme irrité, la fessée m'avait certes bien calmée, mais quelque part, les menaces maternelles demeuraient et j'en étais presque à pouvoir penser qu'il allait falloir faire attention, et que chacune de mes bêtises à venir ne feraient que me rapprocher de ma prochaine fessée...

jeudi 16 septembre 2010

Quand la pudeur donne des frissons (2)

SUITE...
La chair de poule, je l'avais bien. Oui, je frissonnais en rentrant dans l'appartement. Et cette réaction m'étonnait tellement ma peau était hérissée.
Mais, c'est la menace de Maman, la petite phrase qui avait fait tilt...  
"Allez, Christine, rentre. Tu sais bien que tu vas l'avoir ta fessée... Je compte jusqu'à trois... Rentre ou bien, je te la donne sur le balcon. Tu ne veux pas que je te baisse ta culotte devant tout le monde quand même ?" 
Le tout le monde, c'était le voisinage, ceux qui avaient vue sur notre balcon ou qui, du moins en étaient proches et pouvaient entendre les menaces de Maman.
A cette heure-là, chacun était rentré dans la résidence et il y avait du monde au balcon. D'ailleurs d'où j'étais assise, je voyais le balcon de l'appartement voisin, avec ces deux dames que nous croisions souvent.
Celle qui était le plus proche s'était redressée de son siège où elle lisait et semblait tendre l'oreille. Sa vue, sa présence, étaient à l'origine d'une part de ma réaction...

La voisine s'était redressée et tendait l'oreille


En d'autres circonstances, j'aurais encore trainé les pieds, j'aurais cherché à gagner du temps, quelques poignées de secondes, mais d'imaginer que la voisine, voire une part de la résidence, avait compris ce qui se tramait, provoquait une sensation de honte indicible...
Maman, quand elle comptait jusqu'à trois, avait plutôt l'habitude de passer par une longue pause entre chaque chiffre. Et même d'ajouter "deux et demi" pour montrer l'imminence de l'accroissement de sa colère tout en sachant que la punie obéirait au final...
Là, Maman n'avais pas encore dit "deux" que j'étais déjà debout et que je rentrais dans l'appartement. Et j'en refermais la baie vitrée derrière moi alors qu'elle demeurait bien souvent ouverte jusqu'aux premières fraicheurs de la soirée...

J'ai refermé la baie vitrée derrière moi


Maman sourit en me voyant faire : "Oui, c'est bien, ferme la fenêtre. On sera plus tranquilles entre nous. Je comprends que tu ne veuilles pas ameuter tout le quartier. Parce que ça va claquer sur tes fesses, tu peux me croire, Christine..."
Elle disait cela en enlevant une pile de linge qu'elle venait de repasser et qui se trouvait sur le coin du canapé convertible. Je comprenais que c'est là qu'elle allait s'asseoir... me faire venir...
C'est alors qu'un bruit vint du balcon. Diane était restée dehors. Je l'aurais volontiers laissée de l'autre côté de la baie vitrée, mais Maman se dirigea vers le balcon et ouvrit à ma soeur qui rejoint Aline qui lisait sur la table du coin cuisine.

Diane était restée dehors

"Et que je ne vous entende pas vous chamailler, les filles. J'ai assez à faire avec votre soeur", lança Maman aux petites qui n'avaient aucunement l'envie de se faire remarquer, heureuses qu'elles étaient d'être aux premières loges de la punition de leur ainée...
Maman n'avait repoussé qu'aux deux-tiers la baie vitrée. Je le fis remarquer : "Maman, c'est ouvert, dis, on va nous entendre..."
Je chignais et elle consentit quand même à refermer la baie entièrement, non sans commenter : "Si Mademoiselle a honte de recevoir la fessée, elle n'a qu'à commencer par ne plus la mériter..."
Elle s'était assise et me désignait ses genoux : "Allez, assez discuté, viens ici, Christine..."
La porte refermée, malgré la présence de mes soeurs, je me sentais moins honteuse et un instinct de résistance me fit reculer au lieu de venir vers elle.
La manoeuvre ne laissa pas Maman sans réaction. Elle se releva et s'avança vers la baie vitrée : "Christine, tu obéis immédiatement ou je rouvre la fenêtre..."
Je poussai un cri : "Non, Maman, non" et je me rapprochai d'elle en disant : "Je viens, je viens, oui, Maman, oui."

Elle me prit par la main et je la suivis


 "Ah, voilà qui est plus raisonnable", commenta Maman. Elle me prit par la main et je la suivis, docile comme un agneau. Je n'avais plus une once de résistance, et lorsqu'elle s'assit au coin du canapé convertible, je la laissai me basculer en travers de ses cuisses comme un paquet de chiffons.
Elle remonta ma robe, dégagea ma culotte, puis la fit glisser jusqu'en bas de mes cuisses, dévoilant pleinement ma lune. Je ne protestais même pas, gigotant à peine, ne murmurant que des petits "Non" presque inaudibles..
En regardant à droite, il y avait les visages de mes soeurs qui contemplaient la scène, mais je voyais aussi la baie vitrée bien fermée et j'étais presque rassurée...
J'avais tellement eu peur d'être déculottée devant la résidence que je prenais cette fessée entre quatre murs comme un soulagement...

Je pleurais à chaudes larmes sans presque gigoter


Mon acceptation involontaire offrait ainsi mon bas du dos à la dextre maternelle dans des conditions optimales. Maman en profita pour me donner une fessée longue et très appliquée, un modèle du genre, qui finit quand même par me faire pousser quelques cris. Après une série de claques plus forte qu'une autre, je criai même un instant : "Aie, aie, aie, arrête Maman ouille, pas la fessée, plus la fessée".
Maman reprit son souffle et commenta : "Crie encore plus fort et tout l'immeuble entendra, ma chérie, que tu reçois la fessée, la bonne fessée bien méritée"
Cela me ramena à la raison. Je me mordis les lèvres et étouffai mes sanglots la tête dans le couvre-lit du canapé.
Ma lune était écarlate et Maman acheva son oeuvre correctrice par une longue, longue, longue série de claques bien sonores et brulantes. "Ah, tu l'as bien cherchée, celle-là, Christine... J'espère qu'elle t'ôtera l'envie de recommencer".
Je me relevai et je filai pleurer longuement dans notre chambre pendant que Maman préparait le dîner. Il n'y eut guère de commentaires durant la soirée, si ce ne sont quelques allusions à destination de mes soeurs pour leur dire que si elles "cherchaient" les ennuis à leur tour, elles savaient ce qu'elles risquaient.
Mais, je ne relevai aucune des allusions, j'étais épuisée et n'avais qu'un souhait, celui d'aller dormir pour oublier cette fin de journée agitée pour mon bas du dos... Et pour mes nerfs...
J'ai dormi comme un loir et me suis réveillée presque guillerette. Un autre jour commençait et je voulais oublier tout.
 
 Le petit geste de la voisine me fit rougir à nouveau


Ce sont mes soeurs qui se retrouvaient dans le collimateur maternel et je savais que je serais tranquille, sauf surprise.
Le souvenir de ma fessée restait quand même dans ma mémoire, et il se rappela en fin de matinée, lorsque je fis quelques pas sur la plage à la recherche de coquillages. J'arrivai à côté de nos deux voisines de balcon qui bronzaient.
"Tiens, c'est la grande fille de Mme Spaak", lança l'une, alors que l'autre se retourna vers moi en souriant :  "Alors, ma pauvre chérie, on fait des misères à sa Maman. J'ai entendu qu'elle avait réglé ses comptes... J'espère que tu n'as pas trop mal aux fesses".
Et elle éclata de rire alors que son amie lui tapota le fond du maillot en riant à son tour : "Allez, arête de l'embêter, tu vois bien qu'elle rougit... C'est la vie. Et puis une bonne fessée, cela ne fait pas de mal quand elle est bien méritée..."
Je m'éloignai sans répondre. J'avais les larmes qui remontaient aux yeux. Je sentais leur regard dans mon dos et j'éprouvais à nouveau comme un frisson, comme si j'avais la chair de poule...

 

mardi 14 septembre 2010

Quand la pudeur donne des frissons

Nous nous étions chamaillées sur la plage et cela s'était mal fini pour moi. Mes deux soeurs s'étant liguées contre moi, elles avaient réussi à persuadé Maman que c'était moi qui les embêtais depuis le début de la journée. Et comme il y avait déjà un contentieux entre Maman et moi à propos des devoirs de vacances, elle était passée de l'avertissement à l'annonce de sanction : "Christine, j'en ai assez. On s'expliquera toutes les deux quand on rentrera à l'appartement. Tu peux préparer tes fesses, ma fille..."
Mes protestations à mi-voix pour ne pas alerter toute la plage n'avaient servi à rien. Si ce n'est à lui faire me promettre que si j'insistais, elle remontait immédiatement à la location pour s'occuper de mon cas sur le champ...
J'ai préféré ne plus rien dire et rester dans mon coin avec un livre comme elle m'en intimait l'ordre. Avec un peu d'espoir que la menace ne soit pas mise à exécution plus tard...

Je faisais une jupe d'une serviette


Mais, mes espoirs s'amenuisèrent à l'heure de rentrer, car Maman fit obéir mes soeurs qui rechignaient à quitter la plage en les menaçant ainsi : "Oh, les filles, ne m'énervez pas. Si vous voulez aussi une bonne fessée en rentrant, continuez comme ça". Chacune, et moi aussi, eurent la confirmation que Maman n'avait pas changé d'intention...
Toujours aussi pudique, j'entourais ma taille d'un drap de bain, comme si c'était une jupe, pour effectuer les 200 mètres entre la plage et la résidence de vacances.
Nous étions en location pour deux semaines dans un petit appartement proche du front de mer, un deux pièces cuisine plutôt étroit mais bien placé, avec en plus un joli balcon où l'on arrivait à manger sur une table pliante et dont on profitait bien pour ne pas être confinées dans la même pièce de vie.
A peine rentrées, c'était le passage dans la salle de bain, la douche qui dessale et le rhabillage en tenue de ville. Ne voulant pas me distinguer davantage, j'ai pris ma douche la première, histoire de me montrer sage et obéissante. Je me suis rhabillée bien vite, sans dire un mot.
Et je me suis mise au calme sur le balcon. En attendant.... En attendant la suite des événements et une promesse qui commençait à m'angoisser sérieusement...

 J'attendais sur le balcon, ne pensant qu'à la promesse maternelle...


 J'ai bien essayé de lire, de prendre un cahier de devoirs de vacances, toujours pour me faire bien voir, mais je n'arrivais pas à me concentrer. Je ne pensais qu'à une chose...
La fessée, non, ce n'était pas possible. Oui, j'avais exagéré avec mes soeurs, oui, cela faisait deux jours au moins que Maman multipliait les demi-menaces à propos de mes devoirs de vacances, mais je croyais en ma bonne étoile, je pensais pouvoir y échapper...
Apparemment, en ce début de soirée, mon étoile était aux abonnées absentes...

Diane est venue me narguer...


Maman est allée surveiller les douches de mes soeurs. Diane est ressortie la première pendant que Maman s'occupait de l'après-shampoing d'Aline et de lui démêler les cheveux. Avant de se rhabiller complétement, Diane est venue étendre sa serviette sur le balcon, à côté de moi...
Elle en profita pour me narguer. "Alors, tu es prête, Christine ?", me lança-t-elle en riant. J'avais compris l'allusion, mais par bravade, je voulais faire croire que je n'y pensais plus, bien sûr, et je rétorquai stupidement : "Mais, prête pour quoi donc, pfff ?"
Alors, me montrant son bas du dos et avec un large sourire, elle tapota sa fesse droite, en ricanant : "Pour la fessée, Christine, pour la fessée... Tu sais, Maman aura bientôt fini avec Aline... Alors, alors..."
Je l'aurais étripée, mais Maman étant dans la salle de bain, Diane savait bien qu'elle pouvait faire son petit manège en toute impunité. Elle n'insista pas et fila vers notre chambre commune pour finir de s'habiller...
J'étais au bord des larmes et je revoyais les mimiques de ma soeur, sachant hélas qu'elle avait raison, que c'était mon destin...
Maman le confirma en ressortant de la salle de bain. A la cantonade, elle lança : "Aline et Diane, on va bientôt dîner. Ne commencez pas un jeu ou à mettre du désordre. Mettez-donc les couverts et la table pendant que je m'occupe de Christine..."
J'imaginais un délai, un sursis quelconque, voire la remise de l'échéance pour après le dîner, comme souvent à la maison. Mais dans cette location où l'on partageait la même chambre, cela n'aurait pas changé grand chose.
Mes soeurs n'avaient pas trainé pour revenir de notre chambre vers la pièce commune. Pour mettre la table, bien sûr... Mais, surtout pour ne rien manquer...
Maman est venue à son tour sur le balcon. "Allez, Christine, rentre, s'il te plait... Tu sais ce qui t'attend..."
J'ai étouffé un sanglot : "Non, Maman, je t'en prie. Je serai sage, je ferai mes devoirs, je n'embêterai plus mes soeurs, promis, promis..."
Elle était très calme, ce qui ne présageait rien de bon... "Christine, je les connais tes promesses. C'est trop tard... Je t'ai assez prévenue, et tu l'as bien cherchée... Allez, rentre, il y a une bonne fessée qui t'attend..."
Je ne voulais pas rentrer. Comment d'ailleurs rentrer et venir en quelque sorte chercher sa fessée... Maman trouva alors l'argument imparable : "Allez, Christine, dépêche-toi. N'aggrave pas ton cas... Tu sais bien que tu vas l'avoir ta fessée... Je compte jusqu'à trois... Rentre ou bien, je te la donne sur le balcon et je te baisse ta culotte devant tout le monde..."

Je frissonnai, j'avais la chair de poule...


"Non, non, Maman, non, j'arrive, je viens." La menace avait fait son effet. Tout, sauf cela. L'image de mes fesses exposées là où Diane venait de me narguer, c'était insupportable. La phrase de Maman confirmait de plus ce dont je ne doutais guère : ce qui m'attendait c'était une fessée certes, mais une bonne déculottée, bien sûr...
Je me relevai du siège. Je frissonnais. En me mettant debout, j'aperçus mes genoux et mes cuisses. J'avais la chair de poule. En plein été, mais ma pudeur en était la cause... J'allais devoir montrer mes fesses... L'image fugace du risque d'être déculottée sur le balcon avait provoqué cette peur qui hérissait mon épiderme...
Inutile de dire que j'étais rentrée avant que Maman ne dise le chiffre trois...
Vous imaginez la suite...?

vendredi 10 septembre 2010

Mon extrême pudeur rendait la fessée plus insupportable

En relisant mes récits et en faisant le point sur ces souvenirs, sur ce qui m'a marquée, je comprends qu'un des points cruciaux tenait en mon extrême pudeur. J'ai toujours été pudique et le suis encore à ma façon, alors que mes soeurs, sans que je les qualifie d'impudiques n'ont pas eu le même rapport gêné avec la nudité que j'ai toujours eu.
Cela tient certainement au fait que j'étais l'aînée, que j'ai été élevée seule durant les (presque) quatre premières années de ma vie, qui sont celles où beaucoup de choses se fixent à jamais.
Mes soeurs, elles, arrivées à 18 mois d'intervalle ensuite, ont toujours été dans un environnement pluriel, prenant dès bébé leur bain ensemble, alors que la grande Christine se baignnait seule.
Et, plein de détails de nos comportements diffèrent sur ce point. Ces images (trouvées) en sont comme des illustrations.

Je réajustais mon maillot sans arrêt

 Je me souviens qu'à la plage, je réajustais mon maillot fréquemment. Je les préférais bien couvrant et je détestais que l'on puisse voir des traces de lignes de bronzage. Une manière de ne pas vouloir montrer ma lune blanche comme je détestais quand je devais, à mon corps défendant, la montrer rougie...

Mes soeurs se changeaient en se cachant à peine

Avant de repartir de la plage, il fallait se changer, ne pas rentrer avec un maillot mouillé. Mes soeurs s'exécutaient presque en public et c'est Maman qui devait leur dire de se cacher un tant soit peu. C'était rapide et naturel, alors que, moi, je m'entourais d'une immense serviette, et je me contorsionnais pour enlever le maillot mouillé et remettre ma culotte sèche à l'abri des regards. Et si la serviette tombait ou si je m'emmêlais les pieds et tombais, je rougissais comme une pivoine qu'on puisse furtivement voir une zone interdite...

Leurs moqueries étaient osées


J'ai souvent été l'objet des moqueries de mes soeurs. Et si je le faisais parfois à l'inverse, ce n'était pas de façon aussi "osée" qu'elles. Aline ou Diane, si elles savaient Maman éloignée, et si c'était un jour où l'on m'avait promis une fessée ou si l'on sentait qu'il y avait de l'orage dans l'air, elles étaient capables de venir me défier et se moquer. Jusqu'à mimer la main maternelle ou même à jouer avec l'élastique de leur culotte en dévoilant un bout de fesses et en me lançant : "Prépare tes fesses, Christine, hihi..." ou  "Qui est-ce qui va se faire baisser la culotte, c'est Christine, hihi..."
Je ne me déshabillais qu'en dernière minute


De mon côté, j'aurais presque voulu prendre mes douches toute habillée. Dans la salle de bains, je gardais ma culotte jusqu'au dernier moment, veillant bien à refermer la porte avant de dévoiler mon intimité...

Surprise, je me protégeais et criais

 S'il arrivait qu'une de mes soeurs, exprès ou pas, pénètre dans ma chambre ou la salle de bain alors que j'étais déshabillée, je poussais des cris, lui intimant de partir, appelant Maman à la rescousse. Et même si c'était Maman qui venait à entrer, j'avais toujours le réflexe de cacher mes fesses, de me protéger, ne serait-ce qu'avec une main. Et, pourtant, Maman était on ne peut mieux placée pour savoir à quoi ressemblait l'anatomie de son aînée, et en particulier son bas du dos...

Me changer était un moment délicat
 Dans certaines circonstances, il fallait bien oublier sa pudeur. Parfois à mon cours de danse, le vestiaire était pris par le groupe supérieur, et la prof nous faisait nous changer dans la salle. On était entre gamines, avec juste l'enseignante, mais c'était pour moi comme une épreuve. Je baissais la tête et je me mettais en tenue à vitesse grand V. Avec une étrange impression que les yeux de mes camarades pouvaient se poser sur moi.

Changer sans enlever la jupe

 Par moment, même dans ma chambre, à l'abri des regards, je n'enlevais pas ma jupe pour changer de culotte. Le fait que la jupe retombe au moment où je quittais la culotte initiale était comme rassurant et ma lune était cachée pendant les quelques secondes avant que je n'enfile la nouvelle. C'est idiot, peut-être, mais c'était comme une protection, et le témoignage de cette pudeur exacerbée que j'avais.

Le lieu de la fessée avait de l'importance


Alors, quand venait le moment de rendre des comptes, quand la fessée promise ou crainte se profilait à l'horizon, j'avais toujours un fol espoir que Maman ne baisserait pas ma culotte, mais l'expérience montrait que cela n'arrivait presque jamais. Et si le "presque" me suffisait pour m'accrocher encore à une espérance de clémence, le lieu de la punition prenait une importance cruciale à mes yeux.
Souvent, c'est dans ma chambre que Maman m'envoyait pour l'attendre, et c'est là qu'elle venait régler mon compte, non sans refermer plus ou moins la porte derrière elle.
 J'étais alors à l'abri des regards de mes soeurs, à l'abri de la fessée donnée devant elles comme exemple. Et cela était presque comme un soulagement pour moi.
Au cas contraire, la fessée reçue dans une autre pièce, devant mes soeurs ou dans un endroit où elles pouvaient jeter un oeil ou faire irruption, me marquait davantage. Ma pudeur en prenait un coup. Tous mes efforts au quotidien pour cacher ce qui ne se montre pas se retrouvaient à l'eau et je prenais cette déculottée et le regard d'un tiers comme une chose terribelement honteuse.

Les mains protectrices


La fessée donnée, Maman me laissait à mon chagrin, et à peine descendue de ses genoux, mes mains par réflexe allaient protéger ma lune écarlate. Comme si j'avais même honte que les murs de ma chambre ne les contemplent et se moquent de Christine aux fesses rouges...
Le constat furtif de la rougeur


Je me rhabillais ou me remettais en pyjama (car c'était souvent au moment du coucher que les explications avaient lieu), je le faisais très vite, toujours pour me sentir à nouveau protégée par des vêtements. Parfois, j'osais jeter un regard dans la glace et constatais combien mes fesses étaient colorées, combien ma lune était écarlate et brulante après une bonne et longue fessée.
Je le faisais avec le coeur battant, de peur que Maman ne rentre à nouveau, et le reflet de mes fesses rougies me donnait comme un frisson. J'avais un sentiment de honte et même mes joues, du haut cette fois, en rougissaient de confusion.


jeudi 9 septembre 2010

Veille de rentrée : l'avertissement maternel est clair...


Les vacances sont finies... Retour demain au collège pour une nouvelle année. Je suis partagée entre l'envie de retrouver mes copines et l'angoisse du travail à reprendre. Surtout que, comme le répète Maman : "Pas question de louper cette année là".
Ce soir, avant le coucher, elle est venue dans ma chambre pour me parler longuement. Ses mots résonnent encore dans ma tête : "Christine, tu sais combien cette année est importante. Tu as vraiment eu de la chance de ne pas redoubler. Mme la directrice a accepté de te laisser une chance malgré tes résultats en dents de scie de l'an passé. Je lui ai promis que l'on pouvait te faire confiance et que je veillerais particulièrement à ce que ton travail soit exemplaire. J'irai voir personnellement tous tes profs et j'espère pour toi que tu ne nous décevras pas..."
C'est vrai, je suis consciente qu'il va falloir travailler, s'assagir surtout, ne pas se laisser dissiper et avoir des résultats réguliers.
De toute manière, je n'ai pas le choix si je ne veux pas m'attirer trop d'ennuis. Maman est plus que clair à ce sujet : "Tu sais, Christine, il est vraiment temps que tu te comportes comme une grande fille. Je ne te laisserai pas gâcher tes chances. J'espère que c'est clair... Sinon, tu sais ce qui t'attend... Souviens toi de ce qui s'est passé avant-hier soir... "
La menace me fait frissonner. La déculottée maison reçue pour mes devoirs de vacances mal sus est bien sûr encore très présente dans ma mémoire. Je sens bien que Maman est sérieuse comme jamais... A moi d'agir en conséquence si je ne veux pas me retrouver tous les quatre matins sur ses genoux...
Mais comment changer du tout au tout ? Elle veut des résultats tout de suite et je n'ai pas envie de devenir une bûcheuse qui ne pense qu'à ça. J'ai du mal à m'endormir. Cette rentrée m'angoisse vraiment... Surtout depuis que je sais que je garde deux de mes profs de l'an passé : celle d'anglais et celle d'histoire-géo, les deux que j'aimais le moins... Et en particulier celle d'anglais qui m'a valu quelques unes de mes plus belles fessées de l'an dernier... "Christine, tu sais ce qui t'attend..." martelait Maman tout à l'heure... Mon Dieu, faites que ce que j'imagine ne devienne pas réalité...

jeudi 2 septembre 2010

Avant la rentrée : la leçon bien répétée...

 SUITE 2
Je m'en voulais d'avoir mal appris...


A mesure que la fessée tombait, mes plaintes et mes cris passaient par une certaine acceptation de ce qui m'arrivait...
Je n'en étais plus à supplier "Non, Maman, pas la fessée". C'était trop tard et ma lune dénudée en recevait la pleine mesure.
Je ne pouvais que tenter d'en atténuer la sévérité, d'en appeler au pardon maternel. Et mes refus devenaient des "Oui, oui, Maman, oui, je travaillerai bien, oui, je sera sage, oui je te le promets..."
En mon for intérieur, je me disais presque que je méritais mon sort. Je savais bien que Maman me ferait réviser l'anglais, qu'elle serait intraitable sur cette matière importante certes, mais où les rapports conflictuels avec l'enseignante demandaient à ce que je fasse un maximum d'efforts.
Mais, moi, de mon côté, la hantise de revoir Mlle Paule pour une année de plus, me faisait presque regretter d'accéder à la classe supérieure.
Je n'ai jamais été idiote, loin de là, j'ai toujours eu des facilités et c'est le fait de ne pas m'en servir assez qui rendait Maman en colère, ne comprenant pas que l'on puisse gâcher ses chances, alors qu'elle pouvait être plus indulgente avec Aline qui était moins portée sur les études, moins éveillée.
Cette fessée d'avant rentrée, j'aurais pu l'éviter, preuve en est qu'en une heure et demie où Maman et mes soeurs ont regardé leur film, je n'ai pas vraiment avancé. Motivée,cela aurait été plus que faisable d'apprendre ces quatre leçons de grammaire. Mais, je m'étais comme bloquée...
Bizarre, mais c'était ainsi. Comme une déconnexion dans ma tête. Et cela malgré l'enjeu puisque j'étais bien prévenue qu'il y avait une fessée à la clé...
Malgré l'enjeu, ou à cause de l'enjeu, et de son retour dans la sphère de mes peurs à l'approche de la rentrée.
La peur m'avait paralysée et, surtout, depuis le début de la journée, depuis que Maman m'avait donné ces leçons à réviser, quelque chose me disait que cela finirait mal. Je ne crois pas aux prémonitions, peut-être était-ce que je sentais que Maman était vraiment déterminée, mais je partais comme perdante et je ne cherchais pas à apprendre pour montrer que je savais, mais je cherchais le moyen d'éviter le pire...
Cette fessée, c'était comme si j'avais lu, dès le matin, sur un tableau de mon emploi du temps que je la recevrais, et j'avais l'impression d'avoir perdu tout ce temps à essayer d'apprendre alors que le résultat était comme écrit.

Je pleurais en écoutant Maman raconter mes mésaventures


Maman arrêta enfin son bras après une longue claquée qui m'avait arraché un torrent de larmes, de souffrance mais aussi de dépit, de honte et d'un sentiment de m'en vouloir à moi-même.
"Allez, mets-toi en pyjama et file au lit. Je vais éteindre à tes soeurs. J'espère que tu auras compris la leçon...", me lança-t-elle avant de sortir de ma chambre.
Je quittai ma culotte qui trainait à mes pieds et me mis en tenue de nuit, puis je replongeai sur le lit, étreignant mon oreiller pour y pleurer longuement...
Maman n'avait pas refermé la porte et était auprès de mes soeurs, rangeant leurs livres et les bordant une après l'autre. Trois petits mots et quelques bisous et étreintes à Aline, puis la même chose à Diane, non sans que cette dernière ne trouve le moyen de questionner Maman : "Christine n'a pas été sage, dis, M'man ?"
De toute manière, Maman aurait sûrement évoqué le sujet. Selon le vieux principe qu'une fessée devait toujours servir d'exemple...
Et de répondre, presque amusée : "Oui, tu as deviné, Diane. Ta grande soeur a reçu... Elle a reçu, quoi donc, Diane ?"
Soeurette était trop content de finir la phrase : "Elle a reçu la fessée..." Il y avait presque de la joie dans sa voix et je le ressentais à distance, imaginant aussi Aline riant sous cape...
"Eh oui, Christine n'a pas bien appris ses leçons et elle a été punie. Je lui ai donné la bonne fessée qu'elle méritait et cela pourrait bien vous arriver si vous travaillez mal aussi. Vous savez, c'est la rentrée qui approche, et je ne compte pas revivre une année aussi difficile que la dernière. Alors, ne l'oubliez pas, sinon, ce sera comme pour Christine. Et gare à vos fesses..." expliquait Maman d'une voix suffisamment forte pour que j'en profite...
Diane jouant les fayotes promit monts et merveilles à Maman qui n'en fut pas dupe pour autant. "On verra, on verra, ma fille. Mais, je ne veux pas que des belles paroles. Si tu me ramènes de mauvaises notes ou si tu me désobéis, tu sais ce qui t'arrivera. Maman, elle, elle tient ses promesses. Toujours, ma fille, toujours. Christine l'a encore constaté. Au dîner, rappelle-toi, je lui ai laissé une chance, en la prévenant bien qu'elle avait intérêt à savoir, sinon elle n'avait qu'à préparer ses fesses. La leçon n'était pas sue pour autant, alors Maman a fait ce qu'elle avait dit. J'ai donné à ta soeur la fessée promise, une bonne déculottée pour Christine, et voilà... Et il en sera de même pour la prochaine de vous trois qui le méritera. Quelle qu'elle soit. Allez, plus un mot et dormez bien, sinon..."
Maman laissa mes soeurs dans la pénombre, vérifiant au passage que j'étais bien couchée. Elle se pencha sur moi et me serra dans ses bras un instant, déposant un baiser sur ma joue, alors que je cachais mes yeux ruisselants dans l'oreiller. 
Je sanglotai et Maman me murmura : "Allez, c'est fini, Christine, sèche tes larmes et fais dodo. Arrête de pleurer".
Je pleurnichai : "J'ai mal, snif, snif, snif".
Elle commenta : "Mais, tu n'as qu'à t'en prendre à toi-même, Christine. Tu savais ce qui t'attendait si la leçon n'était pas sue. Oui, une fessée, ça fait mal, c'est même fait pour ça, pour qu'on s'en souvienne... N'en rajoute pas quand même, Christine. Tu sais ce que c'est que les bonnes fessées de Maman. J'espère simplement qu'elle va te donner envie de bien commencer l'année... Tu sais, Christine, Maman sera intraitable... Alors, ne l'oublie pas, sinon ça va barder souvent... Allez, fais dodo.."
Le sommeil eut du mal à venir quand même... J'étais déjà en train d'imaginer les premières semaines de la proche rentrée...