mardi 18 juin 2013

Chronique d'un redoublement : 60. Infaillible, la logique maternelle me ramène sur ses genoux...

SUITE 59

"Où est donc  Christine ? C'est comme ça qu'elle te surveille ?" demanda Maman à Aline. Ecoutant la conversation depuis le haut de l'escalier, je répondis : "Je suis là, M'Man, je venais de monter et j'allais me mettre en pyjama, comme tu as dit, puisqu'il est 7 h".

Je redescendis comme j'étais, donc sans m'être changée, en tentant de masquer mon angoisse et d'éviter de croiser le regard maternel.

"Bon, vous avez mis la table, c'est déjà bien. Le dîner est presque prêt, je n'ai plus qu'à réchauffer la soupe. Vous vous changerez après. On est moins pressées, il n'y a pas classe demain", ajouta Maman en allumant à feu doux sous la casserole de soupe, avant de me demander d'enlever le couvert de Diane, qui dinait chez sa copine.

Pendant que je rangeais l'assiette et les couverts, je vis Maman ramasser mon cartable qui était au pied du porte-manteau dans l'entrée, puis aller s'asseoir sur le canapé et ouvrir le cartable pour en examiner le contenu.

"Euh, M'man, euh, tu ch... euh, tu cherches quelque chose ?", interrogeai-je d'une voix hésitante.



Mal à l'aise, me tortillant les mains, 
j'écoutais les commentaires de Maman découvrant mon bulletin trimestriel... 


Mais, déjà, elle avait sorti le cahier de textes dans lequel était inséré, comme une feuille volante pliée en deux, le bulletin trimestriel...

 "Attends, attends, je, euh, je vais te montrer, et euh, je, euh, vais t'expliquer...", balbutiai-je.


Elle s'arrêta avant de déplier la feuille, me toisant de haut, puis émettant un long soupir, avant de poursuivre : "Du calme, Christine. Je sais lire un bulletin, et s'il y a des explications à donner, je te les demanderai... A ce que je vois, Christine, j'avais bien deviné tout à l'heure : je constate que tu n'es pas tranquille pour un sou, que tu as le regard fuyant des mauvais jours, et j'en déduis qu'il doit y avoir bien des choses à redire dans ce bulletin..."

 J'ai baissé la tête, ne pouvant nier l'évidence, alors qu'Aline me regardait avec de la compassion dans les yeux, doublée d'une pointe de curiosité, les choses allant dans le sens qu'elle avait prédit...


Maman se mit à lire le bulletin à mi-voix. Lorsque c'était correct ou à peu près bon, elle commentait : "Encore heureux que tu décroches la moyenne en redoublant". Une bonne note en maths : "C'est ce que tu devrais avoir dans toutes les matières". Quant aux appréciations du style : "Peut mieux faire", à l'évidence elles faisaient bouillir Maman, comme le "Fait des efforts, mais pas assez régulièrement", de la prof d'histoire géo, assorti des deux dernières notes de contrôle plus que décevantes. Et Maman d'embrayer : "Ce n'est pas possible Christine, si on n'est pas derrière toi en permanence, il n'y a pas moyen que tu travailles régulièrement".

J'avais esquissé quelques bouts de phrases, soulignant une bonne note, ou un progrès dans une ou deux matières, mais l'argument était balayé instantanément par Maman sous cette fameuse règle qui faisait, selon elle, qu'une redoublante aurait dû être en progrès partout, et non pas seulement où cela lui chante.

La cerise sur le gâteau devait être évidemment l'appréciation assassine de la prof d'anglais se demandant quand j'allais enfin me décider à travailler...

"Non, mais, Christine, franchement, tu cherches les ennuis. Ce n'est pas possible. Tu sais pourtant que Mlle Paule t'a particulièrement à l'oeil. Après tout ce que tu lui as fait voir l'an passé, cela ne va pas recommencer quand même... En tout cas, si tu avais oublié comment nous réglions ça à la maison, je vais te le rappeler après le dîner, ma fille...", conclut-elle en reposant le bulletin sur le meuble de cuisine, et en allant remuer la soupe qui commençait à bouillir.


Mes yeux s'embuaient en entendant Maman
annoncer ce qui m'attendait...

J'étais restée figée, n'osant rien dire, les yeux embués, retenant des sanglots qui montaient dans ma gorge, et murmurant simplement d'une voix quasi-inaudible de petits "Non, oh non, M'man, non".
 
Maman, dont la voix s'était radoucie, mais pas la détermination, me fit taire : "Oh si, Christine, si, tu sais bien ce qui t'attend..."
Me prenant par le menton pour que je relève la tête et plantant son regard noir dans le mien, elle m'enleva toutes les illusions que j'aurais pu avoir en ajoutant :  "Alors, arrête de chigner, cela ne changera rien... Tout ce qui te reste à faire, c'est préparer tes fesses, ma fille..."


Maman le confirmait clairement. 
Je n'avais plus qu'à préparer mes fesses...

Je gémis un instant, émettant comme une plainte sourde accompagnant les mots de Maman qui venaient d'annoncer la sentence. Ce n'était évidemment pas une surprise, et je n'allais quand même pas dire à Maman : "Bah, je le savais, je l'avais même dit à Aline tout à l'heure, et je suis sûre, comme elle, que tu vas me déculotter avant de me donner la fessée". Non, j'étais faite ainsi que tant que je n'étais pas sur les genoux maternels, je voulais croire au miracle, tout en sachant souvent que je n'y échapperais pas...


Je ne voulais surtout rien ajouter et je regardais Aline pour bien qu'elle se taise, pour qu'elle n'ait pas la tentation de rapporter à Maman ma réflexion émise tout à l'heure sur le coup de l'énervement et où j'avais dit : "la fessée, de toute façon, je m'en fiche, et j'ai même pas peur".

Je fis mes yeux suppliants, sentant qu'elle hésitait, heureuse surtout qu'il s'agisse d'Aline, car Diane aurait sûrement été ravie de jouer les cafteuses et chouchoutes, et soeurette effectivement ne rajouta rien.


La soupe étant chaude, Maman nous demanda de passer à table, et je n'eus même pas le temps de m'isoler un instant pour accuser le coup.
Maman nous servit presque comme si de rien n'était. Après la séquence explication, le verdict avait été annoncé, l'exécution programmée, et la vie continuait en quelque sorte, comme si on n'allait pas en plus gâcher le dîner parce que j'avais ensuite un rendez-vous sur les genoux maternels. C'était annoncé, réglé, programmé, et il n'y avait pas à y revenir ou à changer quoi que ce soit.

Je sentais ainsi combien la détermination maternelle était importante, et je comprenais qu'il ne s'agirait pas d'une fessée sous le coup de la colère ou de l'énervement, du style cinglant et nerveux, mais que Maman se préparait à me donner une fessée appliquée et exemplaire.

Le dîner à trois avait ainsi une étrange atmosphère. J'avais du mal à avaler un repas que j'aimais bien en général, avec la soupe maison au potiron, avant quelques petites pommes de terre sautées accompagnées d'une tranche de jambon, et du fromage blanc sucré en dessert.

Je ne disais rien, sauf pour répondre quand c'était vraiment nécessaire, et sans trop relever la tête. Seule Aline tentait d'alimenter la conversation, quitte à ramener Maman sur des considérations dont je me serais bien passée. Ma soeur se fit préciser quel film allait voir Diane, donnant l'occasion à Maman de lui répondre qu'elle n'en aurait pas été privée si elle avait bien travaillé. Et d'ajouter, moralisatrice : "C'est comme ça ici,quand on travaille bien, on est récompensés. Et quand on travaille mal, on reçoit une bonne fessée, comme je t'en ai donné une hier soir, Aline. Et comme ta grande soeur va en recevoir une, ce soir..."

Je m'entendis geindre, comme par réflexe : "Non, Maman, non, je veux pas..."  Mais j'aurais mieux fait de me taire, Maman en rajoutant une couche : "Christine, ce n'est pas toi qui commande dans cette maison. Et ne fais pas la comédie de la demoiselle qui tombe des nues... J'ai bien vu que tu savais ce qui t'attendait, déjà tout à l'heure en rentrant, rien qu'à la mine que tu faisais. Hier soir, Aline a ramené un mauvais bulletin et je lui ai donné la fessée qu'elle méritait. Et toi, ce soir, c'est ton tour. Mauvaises notes, bonne fessée, c'est ainsi, ma fille... Et en plus, toi, tu es redoublante, c'est donc encore plus inadmissible, alors je peux te dire que ça va barder pour tes fesses..."

Je n'avais rien osé répliquer. J'avais pourtant un bulletin moins pire que bien des autres de l'année précédente, mais je comprenais que discuter n'aurait fait qu'énerver davantage Maman. Je savais bien que, cette année une note passable ne suffisait pas, qu'il ne fallait pas attendre une quelconque clémence, surtout quand les appréciations des profs affirmaient que je ne faisais pas assez d'efforts...


Dans la logique maternelle, le fait d'avoir donné la fessée
à Aline la veille au soir, pour un mauvais bulletin,
entrainait à l'évidence un traitement similaire pour son ainée
si celle-ci avait des résultats décevants aussi...  


Et puis, il y avait cette logique maternelle, qui se voulait juste et proportionnée au cas de chacune. Aline, la veille au soir, avait subi les foudres maternelles pour des résultats insuffisants. Peut-être que, même si elle n'avait été que grondée en paroles, j'aurais craint pour mes fesses, du fait d'une attente différente de la part de Maman envers son aînée, redoublante de surcroit. Mais, Aline s'était retrouvée sur les genoux maternels, culotte baissée, pour une fessée plutôt marquante pour une encore gamine. Alors, quoi que j'ai joué l'étonnée devant Maman, je ne doutais pas, dès que j'ai eu connaissance du contenu de ce bulletin et de l'appréciation de la prof d'anglais, que mon sort était scellé, que je n'y échapperais pas...

La fessée d'Aline entrainait, au nom de cette logique, la fessée de Christine. Même le fait que j'ai réussi à y échapper depuis un mois et quelques jours n'était pas un argument recevable, dans cette logique maternelle. J'aurais pu plaider : "Regarde, Maman, j'ai été sage depuis des semaines, je ne t'ai pas fâchée, sois compréhensive". Au contraire, dans son esprit, cela devenait : "Je t'ai laissé trop la bride sur le cou, je me suis laissée endormir par quelques notes moyennes, alors que tu n'en faisais encore qu'à ta tête dans d'autres matières..."
Bref, là où j'avais envie de dire : "Cette période sans fessée, c'est la preuve que je m'assagis", Maman, de son côté, devait se dire au contraire : "Voilà le résultat : quelques semaines sans fessée, et ma fille recommence à n'en faire qu'à sa tête. Il est grand temps que je réagisse... Je vais rattraper mon retard, et dès ce soir..."

En tout cas, chacun savait autour de cette table que mon destin était écrit, et que j'allais prendre le relais d'Aline sur les genoux maternels...


En me levant de table, envoyée dans ma chambre 
pour "attendre" Maman, je frissonnais déjà du bas du dos,
imaginant bien ce qui m'attendait...

Le diner fini, Maman demanda à ma soeur de débarrasser, et elle m'envoya en haut : "Allez, Christine, monte donc faire ta toilette, et te mettre en pyjama... Je vais venir m'occuper de toi..."

C'était tellement évident que je n'ai pas bronché, me levant de table et quittant la pièce, sans un mot, tête basse, sans même tenter un regard implorant vers Maman, consciente que cela ne ferait que l'irriter davantage...

L'ordre avait été donné sans hausser le ton, comme si c'était naturel, comme un déroulement normal ou classique d'une soirée familiale. Il est vrai qu'il n'y avait pas classe le lendemain, ni devoirs à faire, ni horaires à respecter. Il y avait juste une fessée à donner, mais même cela n'était pas extraordinaire, puisque c'était comme la veille, seule la punie changeant...

Je comprenais donc que Maman n'était pas pressée comme souvent, mais je ne savais pas au fond de moi si c'était un mal ou un bien...  Mijoter c'est toujours pénible lorsque l'on sait que l'on n'échappera pas à la tannée promise, mais c'est aussi comme un peu de temps de gagné avant de subir ce que l'on redoute...

Avec, quand même, cette fois, le petit détail particulier du fait que, quitte à recevoir la fessée, je voulais surtout que ce soit avant le retour de Diane. Il restait encore une bonne partie de soirée, mais une petite partie de moi en arrivait à souhaiter que Maman ne tarde pas trop. Cela dit, bien sûr, jamais je n'aurais été jusqu'à lui demander d'accélérer la manoeuvre, trop contente de rajouter quelques minutes de plus de repos à mon bas du dos...

Aline et Maman étant toujours en bas quand je passai à la salle de bains, je pris mon temps, allant pour une fois jusqu'à m'attarder devant l'image que me renvoyait la grande glace. J'avais souvent tendance à détourner les yeux, à me sentir gênée presque de mon seul regard sur mon corps.

Là, il n'y avait pas de petite soeur pour surprendre mon moment de curiosité, et je pus jeter un oeil insistant sur mon bas du dos avant de mettre mon pyjama.
Je regardais ma lune bien blanche, partagée entre l'angoisse de savoir qu'elle allait bientôt rougir, et une sorte de fierté de me dire qu'elle avait été épargnée depuis cinq bonnes semaines...


Seule à l'étage, j'eus l'étrange sensation, comme une sorte de besoin,
de regarder un moment ma lune, d'en sentir la fraicheur sous ma main,
d'en scruter l'épiderme encore blanc,
épargné depuis un bon mois, mais qui allait ce soir
rougir à nouveau sous la dextre maternelle...

Je posai la main de façon presque timide sur chacune de mes fesses, ressentant leur fraicheur, et j'en frissonnai. J'en eus la chair de poule... 
Je retirai vite ma main, avec une étrange impression qu'il ne fallait pas que j'effleure à nouveau mon épiderme, comme si cela allait y laisser des traces, comme si Maman aurait pu s'en apercevoir...
Je scrutai à nouveau mon reflet dans la glace, regardant encore cette mappemonde immaculée. Je pensai que c'était ce que Maman allait découvrir tout à l'heure, avant de la rougir longuement. Rien que cette idée me fit battre le coeur, monter l'angoisse, et mes yeux s'embuèrent. Je n'eus plus qu'une envie, c'est de cacher ma lune et j'enfilai mon pyjama, heureuse de sentir une étoffe protectrice sur ma peau encore blanche....

Je retournai dans ma chambre, sans refermer la porte derrière moi, pour ne rien manquer des allées et venues, et entendre quand Maman monterait ou m'appellerait...
Il n'y avait pas de devoirs à faire, ni de leçons à réviser, puisque c'était veille de premier jour de vacances. Je n'aurais donc pas à montrer si j'avais fait mon travail, et j'aurais pu jouer ou lire à ma guise, en attendant... Pour me changer les idées...
Mais, je n'avais pas la tête à ça...  Impossible de penser à autre chose, tout mon esprit était obnubilé par une seule perspective, cette fessée que j'allais recevoir...
 


Maman, en effet, n'était pas pressée en ce soir de fin de trimestre scolaire. Elle envoya Aline dans sa chambre, se mettre aussi en pyjama, en lui précisant qu'elle pourrait, à condition d'être calme, veiller jusqu'au retour de Diane. "Je peux aller jouer avec Christine ?", demanda ma soeur, mais Maman rétorqua : "Oh, ce n'est vraiment pas le moment. Laisse donc ta grande soeur tranquille. Tu sais bien que nous allons avoir, elle et moi, une petite discussion... Comme celle que nous avons eue hier soir, Aline..."


Je guettais la conversation et entendis Aline tenter d'en savoir plus : "Christine va avoir la fessée, hein ?"  Maman acquiesça avant de la ré-expédier dans sa chambre : "Oui, c'est bien cela, Aline, une bonne fessée pour Christine, comme je t'ai donné une bonne fessée, hier soir, ma chérie... Parce que Maman ne rigole pas avec les résultats scolaires... Ici, les enfants qui ne travaillent pas bien n'ont qu'à préparer leurs fesses, et j'en connais une, là-haut, qui sait bien ce qui l'attend... Alors, laisse ta soeur tranquille dans sa chambre... Elle n'a sûrement pas le coeur à jouer..."

Aline monta et s'arrêta à l'entrée de ma chambre, avec un regard plein de compassion, mais où je devinais deux yeux qui semblaient pétiller d'impatience. D'un ton consolant, elle me répéta à sa manière ce que j'avais entendu en tendant l'oreille : "Maman va bientôt venir. Elle a l'air fâchée. Elle a dit qu'elle allait baisser ta culotte et te donner la fessée". 
Elle ne put s'empêcher de me faire une petite grimace et de tortiller un instant son bas du dos, désignant ainsi la partie de l'anatomie que je devais me préparer à présenter à Maman...




Jusque-là compatissante, Aline ne s'est pas privée
de se moquer un instant de moi,
pas mécontente que mon tour arrive... 
et que je reprenne le relais pour ainsi dire !

 

J'avais envie de lui répondre : "Non, ce n'est pas vrai, elle n'a pas dit qu'elle allait baisser ma culotte, c'est toi qui invente..." Mais je me doutais bien qu'elle avait raison, non pas quant aux propos maternels, mais quant à ce qui m'attendait, puisque Aline, elle-même, avait été déculottée, la veille au soir, et que Maman, depuis qu'elle avait senti que j'avais quelque chose à me reprocher, avait fait référence à la fessée d'Aline, me promettant de recevoir "comme ma soeur"

Maman vaqua tranquillement à ses occupations ménagères, profitant du calme de la maison pour mettre de l'ordre en bas, puis ranger dans les différentes armoires du haut du linge qu'elle avait repassé l'après-midi.
J'étais allongée sur mon lit, prostrée, lorsqu'elle rapporta un peu de linge dans ma commode, avant d'aller dans les autres chambres. 


Allongée sur mon lit, incapable de faire autre chose qu'attendre,
les pensées obnubilées par la fessée promise,
j'eus le coeur qui se mit à battre encore plus fort quand Maman redit
d'une voix calme : "Ne t'inquiète pas, Christine, j'arrive bientôt, ma fille..."


Elle ressortit en disant d'un ton détaché : "Je ne t'oublie pas, Christine. Tu sais que Maman tient toujours ses promesses. Ne t'inquiète pas, j'arrive bientôt, ma fille..."
Moi, en fait, ce qui m'inquiétait, ce n'était pas qu'elle n'arrive pas, mais justement la certitude que Maman allait venir... Bientôt...
 

Dix minutes plus tard, quand je la vis repasser devant ma porte, puis aller voir si Aline s'occupait tranquillement, je compris que mon heure était venue...  Maman prévint d'ailleurs ma soeur : "Continue de lire calmement. Je vais m'occuper de Christine..."

Je me suis vite relevée du lit, allant me poster près de la fenêtre, faisant semblant de regarder dehors, alors qu'il faisait déjà noir.

Maman entra dans la pièce et vint immédiatement s'asseoir au bord de mon lit, en tapotant ses genoux, tout en disant : "Allez, Christine, viens donc voir ici..."

Je restai figée, bloquée le dos au mur, implorant : "Maman, je t'en prie, je te promets que je travaillerai mieux. Et puis, je peux t'expliquer pour les notes..."

Maman me coupa : "Christine, ça suffit. On ne va pas discuter. C'est trop tard, tu le sais bien... Allez, viens ici... Ne me fais pas aller te chercher..."
 
Le ton était vif et impressionnant. Et quand elle se pencha en avant comme si elle allait se relever pour venir m'attraper, je bougeai enfin, comme un automate, m'approchant de Maman, en suppliant : "Non, Maman, non, pas la fessée, pas la fessée..."

"Mais, si, ma fille, mais si, la fessée, ma fille...", rétorqua-t-elle du tac au tac, en me saisissant par le bras et m'attirant pour me basculer en travers de ses cuisses.

Ma main droite réussit à se plaquer sur mon fond de pyjama avant même que Maman ne cherche à le baisser. Mais, immédiatement, elle décocha une claque qui tomba sur le dos de ma main et me fit pousser un petit cri et lâcher prise. Maman en profita pour me bloquer l'avant-bras derrière mon dos, m'empêchant toute nouvelle manoeuvre d'échappatoire...




La main qui avait tenté de protéger mes fesses, se retrouva
bloquée dans mon dos, Maman pouvant me déculotter à sa guise
et exposer pleinement ma lune encore blanche...

Me maitrisant parfaitement, Maman entreprit alors de remonter ma veste de pyjama, puis de dégager mon pantalon à hauteur des genoux, avant de faire glisser ma culotte vers le bas. Je gémis longuement à mesure que l'étoffe dévoilait ma lune, Maman dégageant bien la future cible, baissant ma culotte à mi-cuisses, tant derrière que devant...

J'avais le coeur qui battait à cent à l'heure et je geignais ajoutant des "Non, non, oh non" qui n'obtinrent aucun écho d'une mère qui achevait ses préparatifs, comme avec une minutie rare, très calme et déterminée...

Je sentais ma lune à l'air, un peu comme tout à l'heure dans la glace, mais là elle tremblait de peur... Je tendais déjà le dos, mais Maman prit son temps pour bien rééquilibrer sa position, pour rééquilibrer la mienne aussi. J'avais la gorge nouée et les larmes qui montaient aux yeux, avant même la première claque...

Je sentis Maman prendre une longue respiration, deux fois de suite, comme au départ d'une course ou comme avant d'entrer en scène... 
"Alors, Christine, on fait moins la fière... Tu vois, Maman tient toujours ses promesses, et tu n'auras pas préparé tes fesses pour rien..." 
Je suppliai encore : "Maman, non, je t'en prie... Pas la fessée"
Elle soupira : "Arrête de geindre, Christine. Ah, cela faisait longtemps que je ne m'étais plus occupée de tes fesses. Et j'ai bien eu tort quand je vois ton bulletin... J'aurais dû sévir plus tôt... C'est à croire que cela te manquait, Christine... Mais, ne t'inquiète pas, Maman va rattraper son retard, puisque Mademoiselle ne comprend que cela, que la fessée, la bonne fessée déculottée. Eh bien, ma fille, si tu avais oublié, je vais te rafraichir la mémoire, moi... Voilà des fesses qui sont bien blanches depuis trop longtemps. Je ne vais plus les faire attendre..."




Maman avait pris le temps de me sermonner une dernière fois,
 de bien me rappeler pourquoi j'étais sur ses genoux,
culotte baissée, prête à recevoir la fessée...

Et la première claque tomba, sèche et sonore, ravivant ma mémoire, achevant plus de cinq semaines de sursis, me ramenant à mon sort de grande fille méritant encore d'être corrigée comme une gamine...

A SUIVRE