Je me suis relevée un peu titubante, remontant ma culotte sur mes fesses bien rouges. Les mots de Maman me tournaient dans la tête. Aller me mettre en maillot de bain pour rejoindre Tata et mes soeurs, cela me plaisait bien à la fin du repas, mais je n'avais guère envie de me montrer en public avec un air de chien battu.
En passant devant la cuisine, Maman me rappela ses ordres. Je ne pus retenir un sanglot, et implorai : "Je voudrais rester à la maison. J'ai pas envie de me baigner" !
Maman répliqua sur un ton qui ne souffrait aucune contestation : "Christine, tu fais ce que j'ai dit, un point c'est tout. Tu n'as pas compris que je ne supporte pas tes caprices. Mademoiselle ne veut pas faire les devoirs que je lui donne, Mademoiselle grogne quand je lui demande quelque chose. Je pensais que la fessée que tu viens de recevoir te calmerait... Tu veux peut-être que je te déculotte à nouveau ? Si c'est ce que tu cherches, tu vas y arriver, Christine, et pas plus tard que tout de suite..."
Je pris peur et reculai en protestant : "Oh, non, Maman, non, pas la fessée, plus la fessée... Je vais me préparer..."
Je montai dans ma chambre pour me changer et suivre
les instructions maternelles, ne voulant surtout pas
qu'elle me fasse replonger en travers de ses genoux...
Je montai donc dans ma chambre, sanglotant encore, et tremblant un peu suite à la menace maternelle qui me faisait m'imaginer à nouveau les fesses à l'air sur les genoux de Maman. Le souvenir cuisant du dernier jour de classe me rappelait que ma chère mère en aurait été capable...
Je me déshabillai pour me changer. Je pris un instant pour regarder ma lune rougie dans la glace de l'armoire. Mes fesses étaient écarlates, de façon bien uniforme, comme lorsque Maman s'appliquait pour bien faire passer la leçon, pour qu'elle soit retenue et bien associée à la fessée reçue, pour que la fautive comprenne bien pourquoi elle était fessée, et se rappelle ce qui l'attendra assurément si elle récidive...
La glace de l'armoire me montrait des fesses rougies
par une fessée maternelle appliquée méthodiquement
pour qu'elle me fasse comprendre qu'il fallait obéir et ne pas rechigner...
Je cherchai dans l'armoire le maillot de natation une pièce, celui qui était bien couvrant notamment dans le dos... Je n'allais quand même pas mettre un de mes maillots deux pièces, dont le bas n'était guère couvrant, surtout que deux des trois que j'avais dataient de deux ou trois ans, et cachaient moins mes formes puisque j'avais grandi depuis.
Et puis, je me faisais déjà des films, en imaginant que Maman ne cacherait pas à Tata (ça j'en étais sûre) ni aux petites, les raisons de notre arrivée plus tardive...
Je voyais même à l'occasion de jeux dans l'eau, Diane s'amuser à me baisser la culotte pour voir d'éventuelles rougeurs témoignant de ma fessée du jour...
J'avais peur que mes soeurs devient que j'avais les fesses rouges...
Je les imaginais se moquer de moi en public...
Je pris mon temps pour me changer, mais Maman ne pressa pas le mouvement, attendant certainement que j'ai retrouvé une mine présentable, ne voulant pas forcer sur ma honte qui était déjà forte dans ma tête...
J'avoue que j'effectuai le chemin vers la piscine à contrecoeur, trainant les pieds, tendant le dos en pensant aux probables taquineries de mes soeurs. Sans parler de possibles rencontres de copines de classe et autres moqueuses...
J'étais tellement sûre que je me dirigeais vers un tel scénario catastrophe, que je n'en crus pas mes yeux en constatant qu'il n'y avait pas, pour une fois, de copines de classe, ni de connaissances par soeurettes interposées.
Diane se doutant de quelque chose, en voyant ma mine angoissée, demanda à Maman pourquoi on arrivait seulement. Mais Maman lui rétorqua que cela ne la regardait pas, et soeurette n'insista pas. J'aurais presque été embrasser Maman pour la remercier de garder notre explication entre nous...
De fait, il n'y eut que Tata Jacqueline qui fut mise dans la confidence, mais je pense qu'elle avait été avertie de ses intentions par sa soeur quand elle l'a envoyée avec les petites à la piscine.
Ma chère tante vint m'en parler, mais discrètement, sans que Diane et Aline ne puissent entendre.
Tata était toute en compassion, me plaignant : "Ma pauvre chérie, tu as encore réussi à fâcher ta mère. Tu devrais faire plus attention quand même... Tu sais qu'elle ne supporte pas que tu fasses ta mauvaise tête ou que tu discutes ses ordres. Tu l'as bien cherchée ta fessée, ma grande..."
Heureusement que Tata Jacqueline avait plaidé ma cause,
sinon Maman m'aurait peut-être flanqué une bonne fessée déculottée
sous ses propres yeux et ceux de mes soeurs...
Je trouvai le jugement de Tata un peu dur pour une fois, et je tentai de dire que ce n'était pas juste, mais Tata me rappela qu'elle m'avait mise en garde deux soirs plus tôt. "Je t'avais prévenue, ma chérie, tu sais ?", dit-elle. Et d'expliquer : "J'avais bien vu que ta mère t'avait fait deux réflexions coup sur coup devant toute la famille. Et je t'avais conseillée de ne pas l'énerver davantage..."
Je n'avais heureusement pas eu d'autres réflexions et j'avais vite oublié le conseil de ma tante, mais cette dernière me confia que j'étais bien passée très près d'une "petite explication", comme disait notre mère.
Tata ayant senti sa soeur sur les nerfs lui avait demandé, lorsqu'elles avaient été seules, ce qu'il en retournait. Et, Maman avait avoué à sa soeur qu'elle était énervée contre moi. Et Tata de me confier à son tour : "Tu sais, elle m'a dit que si elle avait encore la moindre chose à te dire, elle te calmerait en te donnant une bonne fessée avant d'aller te coucher. J'ai plaidé ta cause, mais c'était à moins une..."
C'était d'ailleurs pour tenter de détendre l'atmosphère que Tata était finalement restée dîner, contrairement à ce qu'elle avait dit en arrivant. Je compris que Tata m'avait sauvé la mise deux jours auparavant, même si sur le moment je n'avais pas eu conscience que j'étais si proche d'une possible nouvelle tannée...
Je m'en voulais d'ailleurs de ne pas avoir pris plus au sérieux les recommandations de Tata qui, ayant désamorcé un peu des tensions familiales deux jours auparavant, se disait que j'avais en quelque sorte "cherché" ce qui m'était arrivé...
Mais, après ces révélations de ma tante sur un énervement maternel que j'avais sous-estimé, je prenais conscience que mes grogneries insistantes les deux jours suivants avaient à nouveau mené Maman à bout... De quoi expliquer aussi la détermination maternelle, en ce début d'après-midi pour me flanquer une fessée qui me pendait au nez depuis 48 heures. Il y avait certainement dans cette décision de passer à l'acte la volonté de mettre fin à mes mouvements d'humeur exprimés à chaque séance de devoirs de vacances.
Pour Maman, dans sa tête, je méritais cette fessée
depuis plus de deux jours, et elle était motivée pour faire rougir ma lune,
qui était restée blanche depuis douze jours...
J'imagine bien le raisonnement de Maman, voyant son aînée grogner et faire la tête chaque jour au moment des devoirs. De quoi avoir sa main qui la démangeait, surtout si malgré quelques mises en garde claires, et quelques menaces non moins explicites, je ne changeais pas d'attitude, comme si mes tannées du dernier jour de classe me mettaient à l'abri pour longtemps...
J'entends presque la petite voix intérieure de Maman se dire : "Christine commence à m'énerver... Je pensais qu'elle serait calmée pour un moment... Je ne peux pas laisser passer ça..." Et puis la plaidoirie de Jacqueline lui avait fait renoncer à agir le soir dit.
Or, comme le lendemain, j'étais toujours aussi grognonne, Maman avait dû se dire : "Je n'aurais pas dû écouter ma soeur. J'aurais agi hier soir, ma grande serait calmée à ma manière..." Mais sans qu'elle passe à l'acte pour autant.
Et c'est ainsi que deux jours plus tard, ayant pour ma part oublié les conseils de Tata, j'avais exprimé mon mécontentement et fait ouvertement la moue en bâclant plus ou moins mes devoirs du jour. C'était la goutte d'eau faisant déborder le vase maternel...
Cela aurait été pour Aline ou Diane, la fessée serait intervenue sur le champ. Mais, pour l'aînée, consciente aussi que cela aurait donné des sujets de moquerie aux petites, Maman avait gardé sa décision secrète jusqu'au moment d'envoyer les filles à la piscine.
J'avais compris ce qui m'attendait, lisant dans le regard maternel une détermination forte.
La porte refermée sur le départ des petites, Maman allait pouvoir prendre son temps, avant de m'amener tremblante à plonger en travers de ses genoux, où elle allait dévoiler pleinement mes fesses restées blanches depuis douze jours, mais frissonnantes de peur en se rappelant la tannée de l'autre jour...
Comme nous étions seules, Maman et moi, à la maison,
elle pouvait prendre tout son temps pour me donner
une bonne fessée déculottée savamment appliquée...
Bien sûr, la correction n'avait pas eu la même intensité, mais c'était encore comme toujours une sacrée déculottée, et une fessée savamment appliquée sur deux rondeurs jumelles que la main de Maman faisait rougir une fois de plus, persuadée que même à cet âge-là c'était la seule punition qui ait vraiment de l'effet avec ses filles...
Il est vrai qu'au moment de retrouver tante et soeurs à la piscine, je m'en voulais d'avoir exprimé ma grogne et mérité cette nouvelle fessée... Je me promettais en moi de faire attention les jours prochains, sachant que Maman m'avait dans le collimateur... Et je rejoins vite les filles dans l'eau, ressentant sa fraicheur sur mes fesses encore sensibles par dessous le maillot. Et, moi, qui n'aimais guère les baignades interminables, je restai très longtemps dans le grand bain, n'ayant guère envie d'aller m'allonger près de Maman, Tata et les petites, avec le risque qu'au détour d'une phrase ce qui venait de m'arriver soit dévoilé...
A SUIVRE