dimanche 28 octobre 2018

Chronique d'un redoublement : 134. D'une déconvenue pour Diane à des conseils peu rassurants de Tata

SUITE 133

Si Aline avait payé cher sa petite révolte par une fessée donnée devant ses deux grandes soeurs, Maman n'avait pas l'intention de nous lâcher la bride complètement durant les deux semaines de vacances en bord de mer.
Nous avions bien conscience que passer ce séjour avec Mamie, sans oublier Tata Jacqueline, allait être plus tranquille pour nous, ne serait-ce que sur le plan des devoirs de vacances, dont Maman avait annoncé qu'il y en aurait beaucoup moins, sauf si nous étions indisciplinées. Mais c'était évidemment moins dissuasif que de nous promettre d'atterrir sur ses genoux les fesses à l'air...
Cela impressionnait encore moins Diane, qui se croyait à l'abri de toute déconvenue. Peut-être est-ce pour cela que la plus jeune de nous trois se permit quelques caprices, déjà dans le trajet vers la Bretagne, en grognant à tout bout de champ, en se plaignant d'avoir trop chaud, puis trop d'air, puis soif, etc. Elle arriva à énerver Maman qui la menaça même d'une fessée sur le parking d'une station-service, après qu'elle ait réclamé une boisson gazeuse en insistant longuement, puis en boudant, assise par terre.



Diane avait réussi à énerver Maman durant le trajet vers la Bretagne
Elle avait même boudé assise par terre lors d'une pause sur un parking.
Elle fut toute heureuse d'arriver à bon port sans prendre même une claque...
Mais Maman avait retenu son comportement, et saurait s'en souvenir...

Cela en resta à la menace et Diane fut toute heureuse d'arriver à destination, sautant dans les bras de Mamie qu'elle fit presque tomber. Maman haussa le ton, mais déjà Mamie invoqua la fougue de ma soeur, demandant à Maman de comprendre que sa petite-fille était tout simplement heureuse de la retrouver.
Diane rassurée continua à faire des siennes, voulant choisir là où elle coucherait dans la chambre à deux lits qui était destinée aux petites, moi étant dans une autre dont le deuxième lit serait occupée par Tata Jacqueline qui arrivait le lendemain.
Je sentais bien que Maman commençait à avoir la moutarde qui lui montait au nez, mais Diane demeurait agitée se chamaillant pour un rien avec Aline.
Mamie se proposa de séparer les petites en emmenant Aline avec elle pour faire une course. Ce qui fit que nous nous retrouvâmes Diane, Maman et moi seules durant une petite heure.

Maman avait retenu Diane, qui aurait voulu accompagner Mamie aussi, en lui disant : "Non, tu restes. D'ailleurs, il faut qu'on parle..." qui résonnait comme une menace d'explication imminente...
Mamie n'avait pas relevé, mais moi si, connaissant mieux que quiconque la méthodologie maternelle... Diane, elle, s'était calmée d'un coup, en allant s'asseoir sur la terrasse donnant dans le jardin devant la salle à manger.
Maman rangea quelques affaires, ouvrant les valises, avant d'appeler Diane qui ne répondit pas la première fois. "Diane, ne me fâche pas davantage que je ne le suis. Viens donc ici", avait relancé Maman.
"Mais, pourquoi, pourquoi, hein, dis, Maman ?" demanda ma soeur. "N'aggrave pas ton cas, Diane, tu sais très bien ce qui t'attend... Tu as déjà eu de la chance que je ne t'ai pas flanquer une fessée sur le parking tout à l'heure".
Le mot était lancé, et Diane balbutia "Non, non, Maman, non, je serai sage". Sans bouger, comme paralysée. "Tu viens de suite ou tu préfères prendre ta fessée dans le jardin ?" la menace de Maman fit enfin bouger ma soeur, d'autant qu'un couple de voisins jardinait de l'autre côté du grillage.


Une fois Mamie partie faire des courses avec Aline,
Maman attrapa Diane et la tira vers la banquette du salon...
Ma petite soeur allait devoir payer pour son comportement
durant le voyage et ça allait barder...

A peine, Diane était elle dans l'entrée de la cuisine, que Maman l'attrapa et l'attira vers la banquette du salon, où elle s'est assise, basculant soeurette en position : "Ah, tu te crois à l'abri parce qu'on est en vacances chez Mamie, mais c'est un mauvais calcul, Diane, et j'espère que cette fessée va t'ôter l'envie d'être insupportable et capricieuse pendant ces vacances..."
Et méthodiquement, Maman remonta la robe de Diane et lui baissa sa culotte, se mettant à lui administrer une fessée carabinée, du moins pour ses petites fesses qui se colorèrent bien vite. J'étais aux premières loges, et je venais après celle d'Aline d'assister à une déculottée magistrale de mes deux soeurs, qui me consolait un peu de mes déboires précédents, même si je n'arrivais pas à m'en réjouir, ayant trop dans la tête de souvenirs du même genre... faisant que je m'y voyais en quelque sorte.




 
Maman s'installa dans le salon, prenant le temps
de bien baisser la culotte de Diane,
et lui administrant une fessée carabinée sous mes yeux...
Je considérais que c'était mérité, mais je n'arrivais pas à me réjouir, 
me remémorant nombre de souvenirs, récents notamment,
où c'étaient mes fesses que Maman rougissait...

En plus, Maman ne manqua pas de s'adresser à moi qui regardait : "Et toi, Christine, dis-toi bien que tu n'es pas à l'abri non plus... Surtout que cela fait un bon moment que je ne me suis pas occupée de tes fesses... Alors, je te conseille de ne pas chercher d'histoire..."
Je fis la grimace en écoutant les menaces maternelles... J'avais bien conscience que je n'étais pas à l'abri de nouvelles fessées, mais ce qui me faisait grincer les dents, c'était le raisonnement de Maman. Alors que souvent, c'était l'accumulation de petites remarques, de menaces de sévir, faisant comme si le vase de reproches allait déborder, qui justifiait la promesse maternelle, cette fois, Maman me disait en quelque sorte : "Gare à toi ma grande, car tu n'as pas eu de fessée depuis longtemps et cela pourrait bien ne pas durer" !
Mais, aussi bizarre que cela ne puisse paraître, je prenais très au sérieux les menaces maternelles, et au lieu d'être rassurée et confiante de n'avoir plus été déculottée depuis un bon mois, je me disais presque que chaque jour de plus était un jour de moins  avant la prochaine... Comme si c'était une fatalité...


Maman m'avait mise en garde après avoir fessé ma soeur...
Elle me rappela que je n'étais pas à l'abri de futures fessées...
Et de remarquer que cela faisait un bon bout de temps
qu'elle ne s'était pas occupée de mes fesses...
Comme si cela allait rendre une prochaine fessée nécessaire...
J'en frissonnai à l'avance... 

Diane sérieusement calmée alla pleurer dans sa chambre, tentant de cacher ses larmes au retour de Mamie. Cette dernière trouva la maison bien calme, mais Maman ne raconta rien de la scène tout de suite. C'est Aline qui devina ce qui était arrivé, pressant de questions Diane qui ne répondit pas. Elle demanda alors à Maman, qui confirma : "Oui, ta soeur a reçu une bonne fessée déculottée qu'elle a bien cherchée, et cela devrait la calmer un moment."
Mamie poussa comme un petit cri, "Oh ma pauvre chérie", et elle alla consoler Diane, en disant à sa fille : "Quand même tu devrais être moins sévère. Je sais bien que tes filles sont vives et souvent agitées, mais tu devrais essayer de les calmer autrement. Tu sais, il y a des bonnes tisanes qui apaisent les nerfs, tu devrais demander conseil au docteur François".
Maman ne voulut pas prolonger la conversation, souriant à la proposition de Mamie, en pensant dans son for intérieur qu'en matière de tisane calmante, sa méthode à elle était la meilleure...
En tout cas, Diane avait bel et bien été calmée. Le fait d'avoir été fessée devant moi, d'être la première et la seule punie depuis notre arrivée chez Mamie, vexait à l'évidence celle dont on faisait souvent le plus de compliments en famille. J'avais d'ailleurs remarqué son oeil noir fusillant Aline du regard quand elle a insisté auprès de Maman pour savoir ce qui lui était arrivée. C'est vrai qu'il est plus facile de se moquer des fessées de ses soeurs (et surtout des miennes) plutôt que d'entendre sa mère raconter qu'elle lui a baissé sa culotte...
J'en conclus dans mon for intérieur que Diane chercherait à se venger, ou à nous attirer des ennuis... J'allais donc devoir faire attention à ce que pourrait bien faire ma petite soeur pour attirer les foudres maternelles sur Aline ou moi.
Cela dit, le dîner et la soirée furent des plus calmes, confortant une fois encore notre mère sur l'efficacité de sa méthode...

Le lendemain matin, Maman inscrit les petites au club de plage pour enfants, où elles allaient pouvoir jouer sans que l'on ait à les surveiller sans arrêt. Je restai tranquillement avec Maman, à lire et à profiter un peu de la baignade.

A midi, Tata Jacqueline débarqua à l'heure du déjeuner, se faisant raconter les derniers épisodes de la vie de famille.
Dès le déjeuner achevé, Maman nous envoya à la sieste, une pratique obligatoire en vacances, pour éviter de se baigner juste après avoir mangé.
La consigne maternelle était claire : "Aucun bruit" jusqu'à 15 h, voire 15 h 30. Un début de chahut dans la chambre des petites fut de suite réprimé par une menace sans équivoque de Maman... "Aline et Diane, Mamie dort... Du calme, encore un bruit et c'est la fessée".



Maman imposa le silence durant la sacro-sainte sieste.
Et elle menaça qu'au moindre bruit
ce serait la fessée pour la fautive.
Nul doute que toutes les trois nous prîmes la menace au sérieux...

Tata Jacqueline était dans notre chambre, défaisant sa valise, avant de s'allonger un peu elle aussi. Je lisais tranquillement, et nous nous mîmes à papoter. L'avertissement maternel aux petites eut pour effet d'orienter la discussion sur le sujet de la discipline...
"J'ai l'impression que tes petites soeurs ont intérêt à se tenir à carreau. Ta mère me semble énervée. Si même Diane a pris une fessée hier, Aline devrait se méfier", commenta Tata.
J'acquiesçai sans en rajouter et ma tante revint sur le sujet en confiant : "Enfin, heureusement pour toi, tu es plus sage depuis le début des vacances, m'a dit ta mère. C'est vrai, ça ? Pas de dispute depuis la fin des cours ?" Plutôt contente de cet état de fait, je confiai ma satisfaction à Tata : "Non, je n'ai plus eu de fessée, alors qu'Aline en a eu deux et Diane une hier". Tata me félicita non sans rappeler le contexte : "C'est bien ma chérie. Cela fait un bon mois... Tu vois que quand tu veux, tu peux être sage. Il faut dire que tu avais été servie le jour des vacances, et que tes fesses doivent encore s'en souvenir... Alors, j'espère bien que tu ne mettras pas en colère ta chère Maman, mais méfie toi quand même... Tu sais que j'essaie parfois de prendre ta défense, mais je ne peux pas faire de miracles..."

Je remerciai Tata qui sentit bien que j'étais émue de sa gentillesse, mais aussi touchée de l'entendre évoquer les douloureux épisodes de mon dernier jour de cours, mémorables en effet, et pas que pour mes fesses, mais dans ma tête où se bousculaient les images et ressentis de ces fessées ô combien marquantes...
Tata vint près de moi et me serra très fort dans ses bras : "Ah, ma petite chérie, allez, ne t'inquiète pas. Ca va bien se passer. Tata est là. Et si tu ne fais pas de grosses bêtises, tu vas réussir à passer ces vacances d'été sans la moindre fessée..."

Et, en partant d'un grand éclat de rire, Tata descendit sa main droite dans mon dos, et se mit à tapoter par dessus mon maillot de bain, en disant : "Ca va leur faire des vacances à tes petites fesses, ma grande. A moins qu'elles n'y tiennent..."
Je protestai : "Oh, non, non, non, je n'en veux plus de fessées. Plus jamais..."
Tata modéra ma réaction : "Plus jamais, plus jamais, ça, ce n'est pas garanti, Christine. Attention au retour en classe. Mais tu es prévenue. Ce sera à toi de tâcher d'en éviter le plus possible..."


Autant j'avais apprécié que Tata Jacqueline m'assure 
qu'elle me défendrait ou plaiderait ma cause
en cas de menaces maternelles pour mes fesses, 
autant ses conseils me demandant de faire attention, 
notamment lors du retour en classe, me faisait comprendre
que je n'étais pas à l'abri de nouvelles déculottées,
ni pendant ces vacances, ni à la prochaine rentrée...
 

Je me remis à lire en attendant le départ à la plage. J'avais du mal à me concentrer, rassurée que Tata dise vouloir m'aider à éviter les fessées durant ces vacances, mais inquiète de constater que, même Tata, l'éternelle optimiste imaginait que j'en aurais d'autres, même en Quatrième...


A SUIVRE