mercredi 11 juin 2014

Chronique d'un redoublement : 73. Quand Maman cherche, elle trouve... Quand elle promet, elle tient...

SUITE 72 


Je m'en sortais finalement mieux que je ne l'espérais, même si, à tout bien réfléchir, le raisonnement maternel était logique, le carnet n'apportant rien de neuf, puisque sa principale faiblesse avait été traitée, de cuisante manière quatre jours plus tôt.
Disons simplement que le climat qui régnait à la maison, et la réaffirmation fréquente que j'étais dans le collimateur, faisaient que j'étais constamment dans la crainte et que j'imaginais de nouveaux déboires avant même que leurs prétendus motifs ne soient réellement fondés.
J'étais évidemment soulagée d'avoir échappé à une fessée que je considérais comme inéluctable en rentrant avec mon carnet de notes. Mais, je me gardais bien de me réjouir, et surtout de parader devant mes soeurs. Elles avaient bien senti que le couperet n'était pas passé loin, et que la plus en danger ce soir-là était bel et bien la grande soeur, plus encore qu'Aline.

C'est vrai qu'en réfléchissant, j'avais peut-être été trop vite en besogne, en imaginant que ce carnet me conduirait directement sur les genoux maternels. Mais, les menaces répétées de Maman à mon encontre étaient si claires et apparemment sans la moindre nuance que je m'étais persuadée qu'en plus de mon carnet, c'étaient surtout mes fesses que je venais présenter à Maman.

La clémence passagère ne m'ôtait pas pour autant le poids de l'angoisse, ni le sentiment que ce n'était que partie remise...
Surtout que l'explication maternelle me ramenait à mes peurs. Elle n'avait pas dit : "Bon, ma chérie, finalement ce carnet est moins mauvais que je ne le craignais. Il y a quand même du bon, et j'espère que cela va continuer".  Ce qui m'aurait rassurée...
Non, Maman avait bien dit : "Ah, Christine, tu mériterais encore une bonne fessée... Tu as de la chance que je t'ai déjà punie pour tes résultats en français, sinon je te prie de croire tu aurais fini la soirée sur mes genoux... En tout cas, sache bien que ce n'est que partie remise, et que je vais te surveiller comme le lait sur le feu..."
Donc, si j'y échappais à ce moment précis, si j'avais "de la chance", c'était d'avoir été déjà punie... Etonnant raccourci quand même : ma "chance" c'était bel et bien, d'après elle, "la chance d'avoir déjà été fessée" ! Ah, quelle chance quand même... Vous parlez d'un raisonnement... Comme si, au lendemain d'une déculottée, j'allais me dire : aujourd'hui, je ne crains pas grand chose parce que j'ai eu "la chance hier" de récolter une tannée magistrale...

Ajoutez que Maman précisait bien que j'en "mériterais" bien une autre, et que, de toute manière, ce n'était que "partie remise" jusqu'au premier incident, et chacun comprendra que mon sentiment de "rescapée" ne m'incitait surtout pas à frimer ou parader...

Mes soeurs qui n'avaient rien manqué de l'explication entre leur ainée et leur mère, avaient également compris que j'étais dans le collimateur... A Aline, Maman avait dit : "Tu as intérêt à ce que le prochain bulletin soit meilleur". A moi, c'était : "Tu n'as pas intérêt à me ramener encore une mauvaise note". D'un côté, la menace était programmée pour le prochain bulletin, même si bien sûr d'autres notes intermédiaires pouvaient être dangereuses pour soeurette. Mais, de mon côté, ce n'était pas une menace à un mois d'échéance, mais une annonce que la prochaine mauvaise note serait, à n'en pas douter, suivie d'effet immédiat pour mon bas du dos...
Plus qu'une nuance, c'était la promesse d'un traitement sans délai au moindre manquement. Ceci assorti du fait que j'allais être surveillée "comme le lait sur le feu", ce qui m'assurait que Maman chaque soir allait éplucher cahiers, livres, cartable dès mon retour à la maison... 
De quoi me faire trembler à l'avance, car à défaut d'être parfaite ou angélique, je me doutais bien qu'il y aurait assez vite le motif nécessaire et suffisant aux yeux de Maman pour que la partie "remise" soit jouée avec éclat sur mes fesses...

D'ailleurs, dès le lendemain soir, en rentrant à la maison, pendant que je goûtais, c'est Maman qui se mit à examiner le contenu de mon cartable. Sans même m'avoir demandé si j'avais des devoirs ou quelque chose à lui montrer. "Je vérifie, c'est tout, Christine. Tu n'as pas à être inquiète si tu n'as rien à te reprocher..." expliqua-t-elle devant mon air interrogatif.




Maman s'est mise à vérifier le contenu de mon cartable
dès mon retour le soir après les cours.
J'angoissais, car je savais que le moindre motif
servirait à ce que Maman sévisse à nouveau...

Idem, le soir suivant, où elle remonta même dans certains cahiers bien en arrière, au cas où certaines choses lui auraient été cachées. Je vivais cela très mal, car cela me ramenait au temps de l'école primaire, où elle veillait à tout au quotidien.

Mes soeurs comprenaient qu'il y avait peut-être de l'orage à venir, et prenaient leur temps pour goûter, ne bougeant pas tant que Maman inspectait mes affaires.

Heureusement, ces deux soirs de suite, elle ne trouva rien à redire, du moins pas assez pour passer des promesses aux actes... Mais, moi, en la voyant feuilleter mes cahiers, tout regarder, je me sentais comme dans un tribunal, attendant le verdict, dont je savais qu'il serait : fessée ou pas fessée, sans guère de variante possible.

De toute façon, il semblait écrit dans le marbre qu'après mes deux mois de répit et un retour en fanfare sur les genoux maternels, la prochaine fessée ne tarderait pas et m'était comme réservée...
Aline et Diane ayant conscience que Maman n'était pas dans une phase tolérante, se comportaient d'ailleurs de façon plus calme, comme pour éviter que Maman ne change de cible... Elles cherchaient même à alimenter les charges contre moi, en se plaignant quand je ne leur donnais pas quelque chose qu'elles voulaient, ou en cherchant à m'agacer en douce. J'essayais, pour ma part, de ne pas tomber dans la provocation...

Quatre et deux, cela faisait donc six soirs de sursis, et j'en étais presque fière, ce qui montre combien l'angoisse était permanente. Il ne restait qu'un jour pour boucler la semaine, sauf que la confiance fragile qui aurait pu revenir, chuta d'un coup quand en cours d'anglais, la prof rendit une interro surprise, où ma copie était ornée d'un 8,5 sur 20, mais surtout de la mention : "Pas brillant pour une redoublante..."
Une fois encore, Mlle Paule m'alignait, alors que j'avais réussi ces trois derniers mois à obtenir toujours au moins une petite moyenne...

Je fis une telle grimace en lisant ma copie que la prof s'en aperçut et, comme pour me rassurer, pour une fois, elle qui était plutôt ma bête noire, me dit : "Ce n'est quand même pas une catastrophe, Christine, mais il ne faudrait pas que cela se reproduise."





J'avais fait une telle grimace en découvrant ma copie
que la prof, qui était pourtant ma bête noire,
chercha à me rassurer...
Si, pour elle, ce n'était pas une catastrophe,
moi, j'imaginais déjà la réaction de Maman...

  J'étais encore en cours, mais j'imaginais déjà que si je disais, à mon tour, ce soir à Maman : "Ce n'est pas une catastrophe, tu sais, je vais faire en sorte que cela ne se reproduise pas,", elle me répondrait : "Je connais la valeur de tes promesses, ma fille. Moi, j'ai une manière plus efficace pour que tu t'en souviennes..."

Une fois de plus, après les cours, je rentrai en trainant les pieds, tentant de faire bonne figure en retrouvant Maman, qui était assise sur le canapé du salon. Mais les quelques minutes de retard, et mon regard fuyant me trahirent... "Oh, toi, tu as une petite mine qui ne me dit rien qui vaille... Tu as quelque chose à me dire ?", demanda-t-elle...
Je répondis en balbutiant : "Euh, bah, c'est à dire, que, euh, il y a eu, euh, enfin, euh, une interro, euh..."
Maman me coupa : "Arrête donc ton charabia. Donne-moi ton cartable, cela ira plus vite..."
Je lui tendis et j'assistai pour le troisième soir à sa fouille en règle. Comme je fronçai les sourcils quand elle arriva au cahier d'anglais, Maman comprit que ce devait être dans cette matière, commentant : "Oh, j'en connais une qui ne semble pas fière. Si c'est ce que je pense, ça va barder..."

Si Maman me devinait à la moindre mimique, il en était de même pour moi, car comme je le craignais, si la note la fit un peu tiquer, c'est le commentaire de la prof qui déclencha sa colère : "Ce n'est pas possible, Christine. Je ne peux pas admettre que tu te relâches et redescende en dessous de la moyenne. Qui plus est, en anglais, où tu as déjà tellement fait des tiennes".

Je tentai de dire que c'était "une interrogation surprise", l'argument se retourna contre moi : "Justement, toi qui redouble en plus, tu devrais être prête à répondre à tout moment. C'est quand même un programme que tu as déjà étudié. C'est inadmissible, Christine..."

Je restai sans voix, trop persuadée que rien ne détournerait Maman de sa volonté correctrice... La suite le confirma, Maman concluant : "Ah, je savais bien que je devais t'avoir à l'oeil... Tu sais ce que je t'ai promis, Christine. Interro surprise ou pas, avec Maman, c'est le même régime... On réglera ça, toutes les deux, ce soir..."

J'eus comme un sanglot difficile à contenir, et mes yeux s'embuèrent... Je n'osais même pas supplier ou dire non... Je murmurai juste : "Mais, euh, Maman..."
Elle rétorqua : "Il n'y a pas de mais qui tienne, Christine. Tu m'as très bien comprise. Je t'ai assez prévenue depuis une semaine. Cette fois, tu n'y échapperas pas... Tu vas recevoir la fessée que tu mérites, voilà tout. Et je te prie de croire que ce sera une bonne fessée..."





Maman avait deviné mon trouble, rien qu'à mon attitude en rentrant.
Quand elle découvrit ma copie d'anglais, elle dodelina de la tête,
annonçant calmement, mais d'un ton que l'on ne discute pas :
"Cette fois, Christine, tu n'y échapperas pas...
Tu vas recevoir la bonne fessée que tu mérites..."

L'annonce sans équivoque et la précision finale ne tombèrent pas dans les oreilles de sourdes, Aline et Diane suivant la scène avec attention. Je baissai la tête et fuis leurs yeux devenus pétillants. Maman me rendit mon cartable et m'ordonna d'aller dans ma chambre faire mes devoirs. Je répondis, toujours tête baissée, que je n'en avais pas. Maman répliqua : "Eh bien, tu n'as qu'à réviser ton anglais, cela te sera utile. C'est à toi de travailler aussi sans qu'on ait à te le demander. En tout cas, occupe-toi. A moins que tu ne veuilles que je m'occupe tout de suite de tes fesses... C'est vrai, si tu préfères, puisque tu n'as rien à faire..."

Je sursautai, et m'entendis répondre : "Oh, non, Maman, Pas maintenant, pas maintenant". Et je tournai les talons pour monter dans ma chambre. Je me rendis compte que je n'avais même pas dit : "Non, pas la fessée", comme je psalmodiais souvent en de telles circonstances. Le "Pas maintenant" incluait ainsi presque une notion d'acceptation, puisque je choisissais en fait le temps de l'exécution...

Je passe sur les trois ou quatre heures suivantes qui me ramenèrent dans cette situation si insupportable et si souvent connue, celle de l'attente sans le moindre espoir... Comme toujours, je restais aux aguets, j'écoutais les moindres bruits de la maisonnée, les remarques maternelles, les espiègleries de mes soeurs, trouvant à la fois le temps long, mais ressentant l'angoisse monter avec les minutes qui passaient.

Maman donna un bain aux petites avant le diner. J'avais, moi, pris douche et shampoing la veille, et me contenterais d'une toilette au gant et brossage de dents. Ce qui fit que, seules, Aline et Diane étaient en pyjama pour le repas du soir. Je préférais, même si ce n'était qu'un détail.

J'avais du mal à avaler mon bol de soupe, et je finis la dernière, restant prostrée, ne disant rien, ne participant pas à la conversation qu'animaient au contraire mes soeurs. Maman me fit une remarque pour que je réagisse : "Ne reste pas le nez dans ton assiette, Christine. Tu n'as qu'à t'en prendre à toi-même de ce qui t'arrive... Ce n'est pas de ma faute si tu as encore mérité une bonne fessée..."

Je redressai la tête devant supporter le regard des trois autres convives, de celle qui allait me fesser, des deux qui, visiblement, imaginaient déjà leur soeur sur les genoux maternels...

Je fis l'effort jusqu'à avoir avalé la dernière cuillérée d'une crème à la vanille maison. Je ne bougeai plus sans reposer ma petite cuillère, qui aurait été le signe que j'avais fini de manger. Maman vit pourtant bien que tout le monde avait fini et demanda à mes soeurs de débarrasser la table puisqu'elles étaient déjà en pyjama. Puis, s'adressant à moi, elle prononça des mots que j'aurais deviné à l'avance : "Allez, toi, Christine, monte te brosser les dents et te mettre en pyjama. Et attends moi dans ta chambre, je vais venir m'occuper de toi..."
Je la regardais d'un air implorant sans oser prononcer la moindre syllabe. Elle ajouta : "Allez, Christine, ne me fais pas ces yeux là. Tu sais bien que Maman tient ses promesses... Allez, file donc là haut. Et prépare tes fesses, ma grande, prépare tes fesses..."

Tout était dit, et mon hésitation n'avait servi qu'à ce que Maman en rajoute dans l'annonce de ce qui m'attendait. Surtout que sa dernière phrase associait l'invitation à "préparer" mes fesses au qualificatif "ma grande", et cela donnait à l'annonce comme une sorte d'importance. En tournant le dos, et en allant vers l'escalier, j'eus l'impression que mes soeurs me regardaient, comme si elles me déshabillaient du regard, qu'elles observaient Christine monter attendre sa fessée, leur soeur ainée aller dans sa chambre préparer ses fesses, ses fesses de grande, pour une fessée de grande...



 
 En montant dans ma chambre, je sentais dans mon dos
les yeux pétillants et curieux de mes soeurs,
comme si elles me déshabillaient du regard,
voyant leur grande soeur aller attendre sa fessée de "grande" !

En entrant dans ma chambre, je vis que Maman avait préparé les affaires de nuit, mettant à laver le pyjama que j'avais ces derniers jours, et disposant sur le coin de mon lit une chemise de nuit et une culotte propre. Le détail me fit grimacer. Je n'aimais guère dormir en chemise de nuit, je préférais le pyjama plus couvrant, qui ne laissait pas les jambes à l'air, même si celle-là descendait jusqu'au genou.
La chemise de nuit comme les robes légères virevoltait trop à mon goût, et se dégageait, remontant trop aisément, même simplement de par le geste de la plongée en travers des genoux maternels.
Ce n'était évidemment qu'un détail, mais il est des circonstances où le moindre élément peut augmenter votre angoisse.

De toute manière, je n'avais pas le choix, et n'allais pas redescendre demander à Maman une autre "tenue de fessée", car c'est bien ce que symbolisaient à mes yeux ces vêtements de nuit posés sur mon lit.
Mes soeurs étaient vite remontées dans leur chambre, une fois la table rangée, et je me doutais bien qu'elles guettaient les allées et venues. Je devais aller à la salle de bains, y faire ma toilette du soir, puis réintégrer ma chambre, et je n'avais pas envie de les voir.


Je pris ma chemise de nuit et la culotte propre et ne me changeai qu'une fois dans la salle de bains, fermant la porte à clé derrière moi. Ce qui fut une bonne précaution car Diane tenta d'y pénétrer sous prétexte de se laver les dents, dès que je m'y fus réfugiée.


Je tentai d'effectuer mes gestes de façon automatique, comme si c'était un soir normal. Je ne pus m'empêcher d'entrapercevoir ma lune blanche, mais je la recouvris vite en enfilant ma culotte de nuit, essayant de m'enlever les images qui m'envahir à cet instant...





Je ne pus m'empêcher d'apercevoir ma lune encore blanche,
mais je la recouvris vite de ma culotte de nuit,
essayant de m'ôter de l'esprit ce qui m'attendait...


La toilette vite faite, je pliai mes affaires de jour pour les ramener dans ma chambre, et je traversai le couloir, tête basse, tenant le bas de ma chemise de nuit pour qu'elle ne virevolte pas dans ma précipitation. Les deux paires d'yeux de mes soeurs me suivirent du regard, ne manquant pas d'enregistrer à quoi ressemblait leur ainée angoissée, et dans quelle tenue, elle allait avoir une petite "discussion" d'un genre particulier avec Maman.

Ces regards curieux et moqueurs me faisaient très mal au coeur. J'avais l'impression qu'Aline et Diane ne compatissaient pas du tout, et étaient au contraire satisfaites que je reprenne en quelque sorte mon rôle de leader en la matière.
Et, surtout, après deux mois où j'avais été épargnée, si la première fessée que j'avais reçue, sept jours plus tôt, avait remis en partie, comme on dit, les pendules à l'heure, elle aurait pu n'être qu'exception confirmant la règle. Alors que, cette fois, la deuxième assez rapprochée ramenait la grande soeur à son statut de grande fille fessable comme ses soeurs, voire davantage.


J'étais moi-même en train de ressentir la même chose. Toute éclatante qu'avait été la fessée de la semaine passée, je pouvais au fond de moi l'associer à une sorte de record de jours où j'avais été épargnée. Maigre consolation certes, mais consolation quand même.
Alors que, me retrouver à attendre ma fessée, pour la deuxième fois à juste une semaine d'intervalle, me ramenait dans mes idées noires des périodes les plus agitées, et faisait aussi que je redevenais plus ou moins la référence familiale, celles dont les fessées et l'effet qu'elles avaient sur moi comme sur l'ambiance dans la maisonnée, servaient d'exemple...


Fataliste, désabusée, j'avais refermé la porte de ma chambre et je m'allongeai en tenue de nuit sur mon lit, ne guettant pas ou presque pas les bruits annonciateurs de ce qui m'attendait...
Je ne mis même pas l'oreille collée au mur mitoyen pour entendre ce que Maman allait dire aux petites en les couchant. Je ne le devinais que trop et ressentir la curiosité de Diane notamment m'aurait attristée encore davantage.





Désabusée et sachant trop que rien n'inverserait le cours des choses,
je m'étais allongée, en tenue de nuit, attendant Maman...
"J'arrive, ma grande, j'arrive..." avait-elle dit.
C'était surtout la bonne fessée déculottée qui arrivait... 


Avant d'aller voir mes soeurs, Maman entrouvrit la porte de ma chambre, pour voir si j'avais suivi les instructions. Elle me toisa du regard : "Bon, tu es prête, Christine ? Tu aurais pu en profiter pour réviser tes leçons, au lieu de flemmarder sur ton lit. Il est vraiment temps que je m'occupe de toi, et que tu te remettes à travailler comme il faut... Relève toi donc.Je couche tes soeurs, et j'arrive, ma grande, j'arrive..."

Je me redressai, puis restai assise sur le rebord de mon lit, là où Maman allait venir s'asseoir, comme d'habitude, oserais-je dire... Mes yeux s'embuèrent à nouveau, en me repassant sa dernière phrase : "J'arrive, ma grande, j'arrive..."  Elle n'avait pas employé exactement le même terme qu'à la fin du repas : "Et prépare tes fesses, ma grande, prépare tes fesses..."
Mais, là encore, comme je l'avais ressenti à ma sortie de table, elle avait associé "ma grande" à la fessée promise. Et j'en retirais une angoisse supplémentaire, même si je savais bien qu'elle allait me donner une fessée tout autre que celles que prenait Diane quand c'était son tour.

Je me relevai d'un bond quand, j'entendis la voix de Maman dans le couloir, conseiller à mes soeurs de ne pas faire de bruit, alors que s'il était bien des soirs où elles ne chahutaient pas, c'était quand il y avait à guetter chez grande soeur...

Maman entra, et laissa la porte grand ouverte derrière elle, ne la tirant même pas à moitié, comme souvent. J'étais comme pétrifiée, debout, droite comme un "i", et je reculai de deux pas, alors qu'elle alla directement s'asseoir sur le bord de mon lit.

Je me sentais fragilisée par ma tenue, et je tirais des deux mains sur ma chemise de nuit comme pour la faire cacher mes cuisses. "Euh, Maman, euh, non, euh, je vais travailler mieux... non, non", furent les mots qui sortirent de ma bouche, alors que Maman, elle, tapotait sur ses genoux en me faisant signe : "Viens ici, Christine".
Elle fronça les sourcils et haussa le ton : "Il n'y a pas de non qui tienne, Christine. Ni de promesses en l'air, comme d'habitude. Tu vas recevoir ce que tu as mérité... Il n'y a pas à discuter... Allez, lâche donc ta chemise de nuit, et enlève ses mains ridicules. Tu ne veux pas me fâcher davantage, n'est-ce pas ?"
Je fis le premier pas et, en se penchant, elle attrapa mon bras pour m'attirer vers elle. Je plongeai en travers de ses cuisses, ma chemise de nuit suivant le mouvement et dégageant déjà largement ma culotte de coton, heureusement bien couvrante elle...

"Maman, non, je travaillerai, promis, promis...", répétai-je, n'ayant souvent en de telles circonstances guère d'originalité, et rabâchant les mêmes promesses ou dénégations...





Je me sentais fragilisée par ma tenue, et je tirais sur ma chemise de nuit,
comme pour me protéger. Je fis tout de même le premier pas, me mettant
à portée du bras de Maman qui allait m'attirer et me faire plonger
en travers des genoux maternels...


Prenant le temps de bien remonter ma chemise de nuit, Maman commenta : "Oui, je l'espère bien, Christine, que tu vas mieux travailler. Et c'est pour cela que je vais te donner une bonne fessée, pour que tu t'en souviennes quand tu auras la tentation de chahuter ou de ne pas apprendre tes leçons... Tu sauras ce qui t'attend, ma grande, si tu recommences. Une bonne fessée, Christine..."
Puis, glissant les doigts de la main droite sous l'élastique de ma culotte, elle entreprit de la baisser, sans brusquerie, mais largement, l'arrêtant à mi-cuisses. Par réflexe, je gigotai un instant, mais elle resserra l'étreinte de son bras gauche au milieu de mon dos, et alors que je gémissais des petits "Non, non, oh, non" plaintifs, elle rétorqua : "Tais-toi donc. Puisque la fessée de la semaine dernière n'a pas suffi, je vais recommencer, et recommencerai tant qu'il le faudra. Voilà deux fesses bien blanches qui ne vont pas le rester longtemps... Tiens et tiens..."

Les deux premières claques étaient tombées en résonnant dans toute la maisonnée. Puis une douzaine de claques violentes suivirent, m'arrachant des cris que je tentais d'étouffer...

Je continuai à alterner des "aïe, ouille" avec des "Non, noooon", pendant que Maman s'appliquait visiblement, sans gestes de colère, plutôt dans une attitude de détermination calme, presque froide, comme si elle tenait surtout à "bien fesser".

Elle commentait : "Tu vois bien que cela ne sert à rien de dire non. Quand Maman promet une fessée, elle la donne... Tiens, tiens, et tiens... Je t'avais prévenue, Christine. Au moindre faux pas en classe, tu n'aurais qu'à préparer tes fesses... Tiens, tiens, et tiens, et voilà ce qui arrive... Une bonne fessée déculottée puisqu'il n'y a que cela que tu comprennes..."

Je ne protestai plus, étant passée des petits cris aux chaudes larmes, à mesure que ma lune devenait écarlate.

Je n'osais même pas tenter de descendre de ses genoux lorsqu'elle fit une pause de quelques secondes à deux ou trois reprises, pour reprendre son souffle, et pour juger de mon degré de cuisson. La seule fois où je tentai de poser ma main libre sur mes fesses chaudes, je l'enlevai au bout d'une demi-seconde, Maman avertissant : "Christine, ôte ta main.... Tu cherches les ennuis ?"
 Ma réaction d'obéissance immédiate la fit presque sourire : "C'est bien, Christine, tu comprends vite qu'il ne faut pas contrarier Maman, surtout lorsque tu es sur ses genoux, les fesses à l'air.... Tu vois que c'est efficace une bonne fessée..."

J'embrayai toutefois en suppliant : "Maman, ça suffit, j'ai compris, arrête..."  Cela eut l'effet contraire, car Maman, instantanément, repartit de plus belle en m'administrant une longue volée de claques qui me firent crier en oubliant toute retenue.




Maman s'appliquait, sans gestes de colère, cherchant visiblement
à "bien fesser" son ainée, à bien lui faire comprendre
ce qui l'attendrait à chaque mauvaise note, indiscipline ou mensonge...

Cette tannée silencieuse achevée, Maman reprit la parole : "C'est moi qui décide si ça suffit ou non, Christine... Ne l'oublie pas..." Puis, elle reposa encore son bras, semblant regarder son oeuvre... "Bon, cette fois, j'espère que cela te servira de leçon, Christine".
Je comprenais que l'issue approchait, et je tentai encore de convaincre Maman avec mes mots maladroits : "Oui, Maman, oui, j'ai compris..."
Cela ne la rassura pas : "Ca, on verra bien... C'est exactement ce que tu disais, la semaine dernière, en étant déjà sur mes genoux, Christine. A toi de voir et d'agir en conséquence... Sinon, ce sera le même tarif, crois-moi... Ce n'est pas moi qui céderai, ma grande. Tu n'auras que ce que tu mérites."

Puis, resserrant à nouveau son bras, elle redonna quelques claques, d'abord légères, en disant : "Mets-toi bien ça dans la tête, Christine, le moindre problème en classe, la moindre indiscipline, la moindre mauvaise note, et... Tiens, tiens, tiens... Et, c'est le retour sur les genoux de Maman, Christine.... Tiens, tiens, tiens... (Les claques de légères se faisaient plus lourdes). Oui, Christine, ce sera la fessée.. Tiens, tiens, tiens... La culotte baissée, Christine, pour rougir tes fesses comme ce soir... Tiens, tiens et tiens... Autant de fois qu'il le faudra, ma grande... Tiens, tiens, tiens, jusqu'à ce que tu comprennes...."
Elle paracheva la tannée par une vingtaine de claques sur ma lune plus qu'écarlate... Et je tombai à genoux, hoquetante, épuisée, le visage ruisselant de larmes.


Maman avait parachevé ma tannée par une dernière vingtaine de claques
terriblement efficaces sur ma lune déjà écarlate...
J'étais ruisselante de larmes, hoquetante, épuisée par cette fessée
peut-être moins spectaculaire et théâtrale que celle de la reprise
après deux mois de sursis... Mais, c'était bien une fessée de grande, la déculottée modèle grand format, celle qui serait mon "ordinaire", si jamais je récidivais...


Il n'y avait pas eu de "supplément" surprise, peut-être que cette fessée était presque un rien plus supportable que celle d'une semaine plus tôt, mais elle avait été donnée avec un plus grand calme encore. Comme pour montrer qu'après la reprise spectaculaire, presque théâtralisée suite aux deux mois de sursis, je rentrais dans une sorte de cycle de fessées plus "ordinaires", mais qui restaient des fessées de grande... 
En tout cas les menaces et promesses du final éclatant sur ma lune le disaient sans détour. Il n'y aurait pas de faiblesse dans l'application de la méthode maternelle. Au moindre nouveau faux pas, je savais ce qui m'attendait...

A SUIVRE