jeudi 16 mai 2013

Chronique d'un redoublement : 59. Un long répit et une mauvaise surprise

SUITE 58


Arrivée au collège, j'ai adopté une attitude plus réservée que les jours précédents. Plus prudente, dirais-je. Chat échaudé craint l'eau froide, affirme le proverbe. Christine fessée craint tout ce qui pourrait entrainer Maman à récidiver...

Je n'étais d'ailleurs pas très fière de remettre les cent lignes à la prof de français, qui les vérifia vaguement, s'attardant seulement à contrôler qu'il s'agissait bien de la signature de Maman, avant de commenter à voix haute : "C'est bien Christine. J'espère que Madame votre mère vous a chaudement félicitée..."
Je me suis mise à rougir, en baissant la tête pour cacher mon trouble. Le reste de la classe se mit à rire, avant de se reprendre très vite, mais j'eus un instant l'impression que mes camarades m'imaginaient sur les genoux de Maman...


Heureusement qu'elles n'en savaient rien, mais les rires de mes camarades me donnaient l'impression qu'elles m'imaginaient punie...


En tout cas, l'épisode m'avait marquée, démontrant bien qu'en cette année de redoublement, il n'y avait guère d'écarts qui me seraient pardonnés. Eviter d'être collée ne suffisait pas : la moindre punition récoltée en classe me vaudrait une nouvelle déculottée...

Heureusement, n'étant pas idiote ni inconsciente, j'ai veillé dans les semaines qui ont suivi à me tenir à carreau, aidée il faut le dire par le fait que j'avais déjà assimilé l'année précédente l'essentiel du programme que je retrouvais à étudier une seconde fois.

Et, quitte à donner une fois de plus raison à Maman, c'est vrai que cette fessée consécutive aux cent lignes de punition en français correspondit au début d'une période étonnamment calme pour mes fesses, ce dont je ne me plaindrai pas...

Quelques notes plutôt satisfaisantes, des encouragements de Maman qui voyait que j'étais mieux décidée, et l'approche des vacances de Noël, et surtout du premier bulletin trimestriel, celui qui, l'année précédente, avait marqué le début d'une période bien difficile, m'ont amenée à être plus raisonnable, voire plus travailleuse et moins chahuteuse en classe. Comme quoi, tout arrive, même si, avec moi, je l'avoue, cela ne dure pas éternellement.

Cette accalmie était d'autant plus appréciable pour Maman qu'elle avait fort à faire avec Aline, en proie à de réelles difficultés, alors que Diane collectionnait les bonnes notes. Alors, puisque l'ainée était repartie (pour le moment) sur de bons rails, Maman portait un maximum d'attention à la deuxième des trois filles.

Aline n'était pas du genre dissipée en classe, ni vraiment fainéante, mais elle assimilait moins vite que Diane et moi, et la moindre récitation lui demandait beaucoup de temps et de concentration pour être sue et mémorisée. Quant au calcul ou à l'orthographe, ce n'était pas brillant, Aline ayant tendance à se décourager vite. Voire à s'arrêter et à rêvasser au lieu de s'appliquer. Et cela n'était pas tolérable pour une mère qui passait un temps fou à aider, accompagner le travail de sa fille. D'où de fréquentes disputes ponctuées régulièrement de fessées moins marquantes que les miennes, je pense, mais qui rappelaient quelle était la méthode en vigueur sous notre toit...





Ces quelques semaines furent marquées par de réguliers passages d'Aline 
sur les genoux maternels... 

Il n'y avait pas pour ma soeur, comme souvent dans mon cas, à mijoter jusqu'après le dîner pour que les comptes soient réglés. Lorsque nous entendions la voix de Maman monter une fois, puis une fois encore, nous comprenions que le troisième avertissement s'achèverait dans les cris... Pour une fessée rapide, tonique, et efficace, donnée culotte baissée, sur le champ.

Sans souhaiter de mal à ma soeur, je n'étais pas mécontente qu'elle monopolise un moment le devant de la scène familiale, mais alors qu'une Diane avait du mal à cacher ses sourires moqueurs et sa curiosité sur ce qui se passait, j'étais pour ma part plus circonspecte, plus angoissée, le bruit mat de la paume maternelle sur les fesses de gamine de ma soeur sonnant dans ma tête comme un rappel que je n'étais pas à l'abri de me retrouver à mon tour en pareille position...

Chaque jour me semblait en tout cas une victoire, et je passai les cinq semaines et demie jusqu'aux vacances de Noël sans avoir à présenter ma lune... Il y avait bien eu une gifle pour un début de caprice, assortie d'une menace de fessée si je persistais, mais j'avais réussi à éviter l'orage, Diane ayant ce soir-là menti effrontément à Maman et pris une dégelée maison qui canalisa la colère maternelle et remit notre conflit au second plan.


Diane trainée dans la chambre des petites pour recevoir une fessée, 
cela remettait un peu les pendules à l'heure
et prolongeait "l'accalmie" pour mon bas du dos...


Mes soeurs reçurent leur bulletin un jour avant moi, et cela valut des félicitations à Diane, puis une fessée à Aline, dont la moyenne avait chuté de par une note désastreuse en calcul. C'était presque dans l'ordre des choses de cette fin de trimestre, comme si c'était logique, et je pensais bien, au vu des dernières semaines, que moi aussi, comme Diane, je passerais entre les gouttes...

Lorsque je récupérai mon bulletin, le lendemain après-midi, distribué par la prof principale, celle de français, je fis grise mine. Moi qui l'espérais sans faille, j'étais déçue, et même inquiète pour la suite des événements...
Heureusement, il n'y avait pas de zéro, ni de notes catastrophiques en dessous de 5, mais surtout des moyennes plutôt ric rac, et une appréciation vacharde de la prof d'anglais se demandant "quand Christine se décidera-t-elle à faire les efforts nécessaires". C'était vraiment le genre de petites phrases aptes à faire partir Maman au quart de tour... 

Il y avait aussi le résultat du récent double contrôle en histoire et en géographie, où un 7 et un 6 étaient difficilement admissibles pour une redoublante censée avoir déjà étudié le même programme l'année précédente, surtout dans des matières où il suffisait d'apprendre sa leçon pour avoir au moins la moyenne. Mais, j'avoue que, dans ce cas, portée par la douce euphorie d'une période de tranquillité fessière, et croyant que j'aurais assez de souvenirs de l'année précédente pour avoir au moins la moyenne, j'avais juste survolé à vitesse grand V les leçons à réviser, sans vraiment y travailler. Surtout que je pensais que ce double contrôle ne compterait pas pour ce premier trimestre. Cette rechute plus l'appréciation de la prof d'anglais ne me disaient rien qui vaille, et ma confiance tomba d'un coup, me voyant redescendre de mon petit nuage d'insouciance pour arpenter à nouveau des chemins angoissés...

Bref, j'étais évidemment ravie d'avoir tenu la seconde moitié du trimestre sans dommage fessier... Mais, c'est avec la peur au ventre que je suis rentrée à la maison en ce dernier jour du classe avant les vacances. 



 
Pas fière de moi, j'avais la mine soucieuse en rentrant à la maison,
craignant un orage prochain... 

Si les autres élèves chantonnaient en pensant aux vacances, j'avais la mine soucieuse et l'impression que la parenthèse paisible se refermait, que jamais Maman ne laisserait passer ça, que cette fois j'allais tout droit vers une fessée magistrale...

C'était une bien étrange impression. Quarante jours ou presque sans fessée, en pleine année de redoublement, alors que la précédente déculottée avait été assortie de menaces précises, d'avertissements comme quoi rien ne serait toléré, et dans un contexte où, régulièrement, les échos de claques généreuses sur la lune d'Aline me rappelaient combien les murs étaient poreux à ce genre de bruits, tout cela faisait que j'étais persuadée que mon tour était revenu, que j'avais presque eu de la chance jusque là, et que je devais bien admettre que j'allais devoir préparer mes fesses... 
Et même une petite voix en moi me disait que ce ne serait pas injuste au regard des lois maternelles en vigueur, que je n'avais pas à attendre de miracles...

Pas tranquille pour un sou en pénétrant dans la maison, je m'efforçai d'afficher une mine faussement enjouée, surtout qu'il y avait du monde au salon. La mère d'une copine de Diane était venue avec sa fille, Charlotte. Les deux gamines étaient en train de siroter une orangeade pendant que les mères papotaient à propos du goûter que donnait le lendemain une autre maman de la même classe pour l'anniversaire de sa fille.
Maman précisait qu'Aline, invitée elle aussi, n'irait pas car elle était punie n'ayant pas fait assez d'efforts en classe. Le sujet devenait dangereux , car j'imaginais bien Maman s'étendre sur la question et expliquer comment elle devait s'occuper d'Aline, voire de son ainée...


Heureusement, la mère de Charlotte n'insista point et proposa à Maman d'aller avec les petites ensemble dans un magasin de la galerie commerciale pour acheter un cadeau commun pour l'anniversaire du lendemain.

Maman acquiesça et dit qu'elles n'iraient qu'avec Diane et Charlotte, ajoutant que qu'elles n'en auraient pas pour trop longtemps et que je pouvais rester et garder ma soeur.

J'acceptai, n'ayant aucune envie d'attirer l'attention sur moi. "Je peux compter sur toi, Christine ?", demanda Maman. "On n'en a pour une heure environ, ou un peu plus si je fais quelques courses, mais ce devrait être rapide. En attendant, tu pourras mettre la table pour le diner. Et si à 7 h, nous ne sommes pas rentrées, faites votre toilette et mettez vous en pyjama, ça gagnera du temps."

Je répondis à Maman que tout se passerait bien, mais ma petite voix doucereuse l'alerta : "Tu fais une drôle de mine. Il y a quelque chose qui ne va pas ?" Je fis mon "Euh, bah, non, non, euh..." pas très convaincu qu'elle connaissait bien. 




Maman lisait sur mon visage que quelque chose n'allait pas.
Tête penchée, bras croisés, elle semblait dire : "C'était trop beau, 
je me doutais bien qu'il allait falloir sévir à nouveau..."

Elle me regarda en fronçant les sourcils : "Ah, oui, c'est vrai que tu dois avoir eu ton bulletin trimestriel ? On verra ça tout à l'heure J'espère que je n'aurai rien à redire... Sinon, tu peux demander à Aline qu'elle t'explique ce qui va t'arriver... Comme à elle hier soir..."
Par chance, Diane, Charlotte et sa mère étaient déjà sur le perron et n'ont pas entendu cette fin de conversation, mais quand Maman tourna les talons, j'avais les larmes au bord des yeux, ce qui ne manqua pas d'être remarquée par Aline...

Une fois de plus, Maman avait lu dans mon regard mon malaise, ma crainte. Et mon "Euh, bah, non..." avait signé ma peur d'avouer sur le champ, montrant ainsi que ce n'était pas anodin. Cela ressemblait à tant d'expressions déjà lues sur mon visage au retour du collège, un jour de colle ou de mauvaise note... Je n'avais rien dit, mais c'était comme si l'affaire était entendue, et elle l'avait résumée en trois phrases qui voulaient dire : après Aline hier, ce sera ton tour ce soir. Même motif, même conséquence, mauvais bulletin, bonne fessée...

Dans mon malheur, j'étais quand même soulagée que ces dernières phrases, que l'annonce maternelle n'ait pas été faite devant Diane, Charlotte et sa mère... Le trouble devant Aline était moindre, car soeurette avait ces derniers temps pris de l'avance en matière de déculottées...

Restée avec moi, privée de sortie le lendemain, Aline voyait en ce début de conflit entre Maman et sa grande soeur comme une sorte de soulagement de ne plus être la première dans le collimateur... Elle était curieuse d'en savoir plus et me demanda si j'avais bien mon bulletin, et s'il n'était pas bon...

Je lui répondis que je l'avais évidemment puisque c'était le dernier jour de classe, mais que ce qu'il y avait dedans ne la regardait pas. Elle rétorqua : "Pff, si tu ne le dis pas, c'est qu'il est mauvais. Sinon, tu l'aurais tout de suite montré à Maman, je le sais bien".

J'avoue que la remarque d'Aline était pleine de bon sens. Il faut dire que ma soeur m'avait bien souvent vu revenir peu rassurée certains jours, et euphorique à d'autres moments, et qu'elle savait bien que, dans le premier cas, c'était bien souvent annonciateur de sales quarts d'heure pour son ainée...

Sans avouer vraiment, j'avais bien dû concéder que cela aurait pu être mieux, mais je lui affirmai que j'allais bien expliquer tout à Maman...

Aline haussa les épaules : "Oui, mais Maman, elle a dit tout à l'heure que ce serait pareil qu'avec moi hier. Et qu'il faut que je te le dise. Elle va te donner la fessée, je le sais, c'est sûr..."

Même si je pensais exactement la même chose, l'intervention d'Aline m'énervait et je l'envoyai paître en lançant : "Bah, ça ne te regarde pas. Et puis, de toute façon, je m'en fiche, et j'ai même pas peur..."

Aline n'apprécia pas, répondant : "Bah, on verra si tu ne pleures pas. Parce que, moi, hier, j'ai eu très mal, et toi tu es plus grande, alors tu auras une plus grosse fessée... Et puis, quand elle rentrera, je vais dire à Maman que tu t'en fiches de la fessée. Et que t'as même pas peur. Oui, je lui dirai, na !"

J'ai soudainement compris que mes petites phrases de défi n'allaient pas arranger mon cas, et que Maman les prendrait très mal...

Je m'employai donc à amadouer Aline, à changer de ton, pour lui demander de ne rien dire à Maman. Ma soeur se fit prier un moment, me faisant promettre en échange que je l'aiderais si elle avait des devoirs de vacances à faire, et que je lui achèterais sa friandise préférée quand on irait toutes les deux à la boulangerie.

Consciente des risques, je promis et me montrai très compréhensive envers soeurette. Je lui dis que je l'avais plainte la veille au soir quand elle avait reçu sa fessée, que je savais que Maman n'y étais pas allée de main morte, que j'avais pensé à elle quand je l'avais entendue pleurer longuement ensuite. C'était d'ailleurs la vérité, car si j'étais parfois presque contente que les petites en prennent parfois quand j'en prenais souvent, j'avais tendance, en grande soeur gentille que j'étais au fond de moi, à les plaindre quand elles étaient dans une mauvaise passe comme c'était le cas pour Aline en cette période là.

Ma compassion atteint son but, car je sentis que j'avais touché ma soeur, et qu'elle avait aussi en retour envie de me plaindre à l'avance...

"Alors, tu crois que tu vas l'avoir la fessée, ce soir, Christine ?", relança Aline et comme nous étions en confiance entre punie et future punie, je la mis dans la confidence : "Bah, avec ce qu'a écrit la prof d'anglais, et deux mauvaises notes en histoire-géo, je sais déjà comment Maman va réagir. Je crois que c'est fichu..."

Aline enfonça le clou : "De toute façon, elle a bien dit que si elle avait quelque chose à redire, ça sera comme avec moi hier..."

Je ne le confiai pas à ma soeur, mais je savais que ce dernier argument était très vrai. Si Maman s'était montrée compréhensive la veille avec Aline, je risquais tout de même la fessée, mais j'aurais encore une chance de m'en tirer sans. 
Sauf que là, Maman n'ayant pas été conciliante pour la cadette, elle ne pouvait l'être pour celle qui doit donner l'exemple. Et je sentais bien que, du point de vue de la logique maternelle, la fessée d'Aline la veille m'entrainait à prendre mon tour ce soir sur les genoux maternels...

Ma soeur voulant être gentille ajouta : "Ne t'en fais pas. Et puis, cela fait longtemps que tu n'as pas eu de fessée. Moi, j'en ai eu plus que toi..."

Une réflexion placée sous le signe du bon sens, mais qui me faisait craindre que Maman pense la même chose et ne veuille pour ainsi dire "rattraper son retard" sur mes fesses...



La situation était étrange, car le fait d'avoir dû avouer à ma petite soeur que je risquais de recevoir la fessée dans la soirée, nous rapprochait. Là où Diane aurait été davantage dans la moquerie, forte de ses bons résultats et de sa position de petite dernière à qui l'on pardonne davantage qu'à l'ainée, Aline me plaignait vraiment.
Je ne suis pas totalement dupe tout de même, et il est évident qu'il y avait de la curiosité chez elle. Savoir à l'avance que la grande soeur va être punie la rendait attentive au moindre détail, et voulant tout savoir, comme elle espérait bientôt tout entendre, voire tout voir...
Mais, en même temps, je ne sentais pas de méchanceté de sa part. Elle était plus dans la compassion, ayant encore en mémoire sa déculottée de la veille et combien elle avait pleuré...


Aline se remémorait sa fessée de la veille et me pronostiquait le même traitement,
voire plus encore. Me rappelant ses pleurs entendus,
 je ne pensais plus qu'à ce qui m'attendait sûrement... 

En tout cas, ma soeurette n'était plus dans le doute : "Si elle n'est pas contente, elle va se fâcher fort, tu sais", commentait-elle, revenant sur le sujet toutes les cinq minutes, alors que j'aurais voulu pouvoir penser à autre chose. Cela dit, dans ma tête aussi, je ne pensais qu'à ce qui m'attendait...

Aline me regardait avec insistance, comme pour enregistrer les images de l'avant, surprendre mes gestes d'inquiétude, comme on regarde un film en guettant les rebondissements, en sentant que le dénouement se rapproche lentement.

"Je suis sûre qu'elle va te baisser ta culotte", ajouta-t-elle encore avec un regard insistant sur mon dos. Mon regard lui fit comprendre qu'elle ferait mieux de se taire. Mais, elle resta constamment près de moi, comme si elle ne voulait pas manquer la scène du retour de Maman.

C'est encore Aline qui me rappela qu'il fallait mettre la table, expliquant : "Il ne faudrait pas que Maman soit encore plus fâchée avant de te donner la fessée..." Même si la réflexion m'irrita, j'obtempérai, me disant qu'elle n'avait pas tort, et que mieux valait amadouer Maman... Du moins ne la fâcher en rien davantage...

J'avais l'impression que la pendule tournait plus vite que d'habitude, alors qu'Aline, la regardant très souvent, pensait le contraire. J'aurais voulu arrêter le temps, elle le faire passer plus vite à la séquence suivante...

Il était juste 19 h et je me rappelai que Maman avait demandé que nous nous mettions en pyjama si elle n'était pas revenue. En même temps, cela ne m'enchantait pas de l'attendre dans une tenue qui me rappelait d'autres mauvais souvenirs, et de m'y trouver déjà quand elle reviendrait avec Diane, Charlotte et sa mère.

Comme j'entendis du bruit sur le perron et la clé dans la porte, je filai dans ma chambre, au moins pour faire croire que j'allais me mettre en pyjama.

Je guettai du haut les bruits. Il n'y avait que la voix de Maman et celle d'Aline qui lui demandait où était Diane. "Elle est restée avec Charlotte. Elle dîne chez sa copine, et sa Maman les emmènera au cinéma, puis la déposera ici après la séance".

Dans mon malheur, c'était la première bonne nouvelle. J'avais peur en effet que Charlotte et sa mère reviennent papoter un peu après leurs courses faites et qu'elles apprennent ce qui se tramait. Et puis, Diane la moqueuse absente pour la soirée, cela faisait un témoin (auditif du moins) en moins...

Sans être pressée, je compris instantanément que, si fessée je devais recevoir, mieux valait que ce soit avant la fin de la séance de cinéma du soir, ce qui laissait tout de même de la marge...


A SUIVRE