jeudi 16 août 2018

Chronique d'un redoublement : 132. De la justification de la méthode maternelle à ma hâte d'être en Quatrième

SUITE 131

Si cette fessée reçue avant de rejoindre Tata et les soeurettes à la piscine n'a pas été clairement évoquée lorsque nous avons, Maman et moi, rejoint les autres, Aline et Diane ont bien fini par connaître le fin mot de cette arrivée décalée...
Il a suffi, pour qu'elle comprennent, d'une ou deux menaces de Maman envers moi, du style : "Tu veux qu'on discute toutes les deux comme avant d'aller à la piscine ?" Ou bien envers les frangines : "Ne me mettez pas à bout, sinon il pourrait vous arriver des bricoles, comme à votre grande soeur tout à l'heure".
Mais, globalement, mon escale sur les genoux maternels provoqua moins de moqueries que d'autres, à l'image de la triple déculottée du dernier jour de classe...


Si Maman ne raconta pas en détail ma fessée d'avant piscine,
les menaces proférées les jours suivants faisaient bien référence
à ce que chacun comprenait qu'il s'était passé... 


Toutefois, je pris les menaces maternelles très au sérieux, et compris qu'il valait mieux ne pas tenter le diable, Maman demeurant très intransigeante vis à vis de moi en particulier.
Ainsi, dès le lendemain, je me forçai à ne pas faire de réflexion sur les devoirs de vacances, et m'appliquai à les faire consciencieusement, ce qui n'était finalement pas trop dur après deux années dans la même classe.
Maman afficha un sourire satisfait en contrôlant lesdits devoirs le lendemain de l'épisode de la fessée d'avant piscine. Mais, elle ne commenta point, se contentant d'un : "C'est bien. Tu vois quand tu peux.."
Le surlendemain et le jour suivant, je fis de même, et obtint à nouveau un satisfecit maternel. Mais, ce troisième jour de devoirs bien faits et sans rechigner, Maman ne put s'empêcher de rajouter un couplet moralisateur et autosatisfait... 
Cela donna quelque chose du genre : "C'est bien, Christine. Encore des devoirs correctement faits. Cela me fait plaisir que tu obéisses enfin et t'appliques".  Non sans rajouter : "C'est quand même dommage qu'il ait fallu te donner, encore une fois, une bonne fessée pour que tu comprennes. Il n'y a décidément que cela qui marche vraiment avec toi..."


J'étais toute gênée ne sachant pas quoi répondre au raisonnement
de Maman qui remarquait une fois encore que je m'étais remise
à bien travailler sans rechigner dès après avoir reçu la fessée...
Il est vrai que la peur d'une nouvelle déculottée me faisait
me tenir à carreau, permettant à Maman de se prouver
l'efficacité de sa méthode et de ne surtout pas vouloir y déroger...
Ma récente fessée et ses résultats justifiaient en quelque sorte
que je demeure sous la menace d'une suivante, 
et surtout qu'elle n'hésite pas à me la donner le cas échéant... 

Je rougis et balbutiai : "Oh, Maman, non". Elle rétorqua : "Mais si, ma fille, mais si.  Je vois bien la différence entre la Christine qui rechignait à travailler et celle qui fait bien ses devoirs depuis trois jours. Ce n'est pas le fruit du hasard... Entre-temps, j'ai juste appliqué la bonne vieille méthode avec une déculottée maison qui a fait son effet...Tu n'as pas oublié, j'espère ?"
Je baissai la tête et ne répondis rien. Maman insista : "Je t'ai posé une question, Christine. Tu n'as pas oublié quand même ce que tu as reçu, il y a trois jours, ici même dans le salon, non " ?
Sa question m'agaçait, surtout devant Aline et Diane. Je ne pris pourtant pas le risque de rester mutique. Et je concédai : "Euh, bah, euh, non, je n'ai, euh, pas oublié... Tu m'as, euh, enfin, euh, tu m'as donné, euh, euh, la f..., la fessée". Satisfaite, Maman conclut, cette fois en s'adressant à ses trois filles : "Je constate donc, une fois encore, qu'il n'y a rien de telle qu'une bonne fessée pour vous faire obéir... Et je vous prie de croire que ce n'est pas moi qui céderai la première... Ne me cherchez pas, sinon vous pouvez préparer vos fesses toutes autant que vous êtes..."




J'avais bien eu du mal à avouer devant mes soeurs que c'était,
bel et bien, la fessée que j'avais reçue trois jours auparavant...


Cet avertissement fit grimacer mes soeurs, qui avaient écouté l'échange entre Maman et moi en riant sous cape... Elles imaginaient leur aînée sur les genoux maternels, apprenant même que cela s'était bien passé dans le salon, et cela les amusait plutôt...
Le lendemain, à l'heure des devoirs, c'est une Maman presque amusée, qui m'indiqua ce que je devais faire, non sans me lancer une petite pique : "Alors, Christine, que vas-tu me faire aujourd'hui ? Des devoirs bien appliqués comme les trois derniers jours ? Ou bien as-tu décidé de grogner et de bâcler le travail pour te retrouver une fois de plus sur les genoux de Maman, culotte baissée, pour une bonne fessée devant tes soeurs ?"


 Après trois jours où je m'étais appliquée à bien faire mes devoirs,
pour ne pas risquer que Maman se fâche à nouveau,
celle-ci s'enquit sur un ton ironique de savoir si j'allais encore m'appliquer...
Ou bien si elle allait devoir me déculotter devant mes soeurs...
Cela me fit presque pleurer, alors qu'Aline et Diane pouffaient,
Et imaginaient déjà la scène...

Cela fit rire Aline et Diane, mais pas moi, j'en étouffai deux sanglots, à deux doigts de me mettre à pleurer. Maman s'en rendit compte, et relativisa son propos : "Allez, Christine, ne pleure pas à l'avance. Je te rappelais juste ce qui pouvait arriver, mais je ne doute pas que tu vas encore t'appliquer pour éviter que j'ai à me fâcher..."
Effectivement, je fis consciencieusement mes devoirs, avec toutefois des moments d'angoisse quand j'hésitais sur un des exercices, ce qui me faisait remonter une peur de voir Maman tenir ses promesses...
Heureusement, j'eus quasiment tout bon, obtenant une appréciation correcte de Maman, cependant modérée par un : "C'est quand-même normal de savoir ça quand on vient de redoubler sa classe" !
Cette remarque, j'avais hâte qu'elle ne soit plus de mise, et que je sois enfin dans la classe de Quatrième. Car, je le constatais aisément, depuis la décision du conseil de classe de me faire redoubler, décision signifiée à Maman, huit jours avant les vacances d'été de la fin de ma première Cinquième, jusqu'à ce jour, j'étais depuis quatorze mois "la redoublante" et Maman, comme certains profs, savaient me le rappeler souvent. 
Cela se constatait presque à chaque résultat scolaire. Une bonne note devenait presque "normale" puisque je redoublais, Maman considérant que je devais dans chaque matière progresser, puisque j'avais déjà vu ce programme l'année précédente. Donc il était rarissime, sauf note vraiment excellente que je sois félicitée...
A l'inverse, une mauvaise note apparaissait aux yeux de Maman encore plus grave du fait que justement je redoublais... Ce qui me valait bien des menaces de fessée, quand cela demeurait à ce seul stade...
Chacun comprendra que j'attendais donc avec impatience de me retrouver en classe supérieure... Même si, déjà, Maman m'avait prévenue qu'elle ne me laisserait pas, une fois de plus, gâcher mes chances... Ce qui voulait bien dire qu'elle ne me lâcherait rien côté note et discipline... Il n'y avait pas besoin qu'elle précise... Moi, comme mes soeurs, imaginions aisément ce que cela voulait dire, si jamais je n'avais pas les résultats escomptés...



J'avais hâte que les vacances finissent et de passer enfin
dans la classe supérieure, même si les menaces maternelles faisaient
que je cauchemardais à l'avance en me doutant bien
que Maman ne changerait pas de méthode du jour au lendemain...

Restait donc encore à passer ces vacances d'été pour en finir avec cette chronique d'un redoublement... En tout cas, la nouvelle déculottée d'avant piscine, même si elle avait été effectuée à l'abri du regard des petites, m'avait faite réfléchir, et décider de faire en sorte de ne plus prendre le risque d'une nouvelle déconvenue... Restait quand même quelques semaines avant de rentrer enfin en Quatrième... Et, les récentes preuves de la détermination maternelle me faisaient penser que je n'en avais pas forcément fini avec les rendez-vous sur les genoux maternels...
A SUIVRE