"Allez, assez parlé, ma grande, passons aux choses sérieuses. Je ne vais pas te faire attendre plus longtemps... Puisque l'on a l'impression que cela te manque et que tu la cherches cette fessée... C'est vrai que cela faisait un peu trop longtemps que je ne les avais pas eues sous ma main ces fesses-là... Je vais te montrer, moi, Christine, au cas où tu l'aurais oubliée, ce que c'est qu'une bonne fessée de Maman".
Etalée en travers des cuisses maternelles, la lune largement dégagée, les fesses blanches toutes tremblantes, j'avais subi cette ultime tirade maternelle, qui prolongeait encore mon attente, en augmentant encore mon angoisse de par la détermination du discours de Maman. Avant même de s'attaquer à sa tâche correctrice, elle affirmait bien ainsi que cette fessée serait mémorable, rappelant que cela faisait longtemps, "trop longtemps" à son goût, qu'elle ne s'était pas "occupée" de mes fesses, signifiant a demi-mots son intention de rattraper ce retard.
Etalée sur les cuisses maternelles, j'avais dû subir son sermon,
et cette ultime tirade rappelant que j'avais échappé à la fessée,
depuis trop longtemps à son goût,
et que Maman allait s'employer à rattraper ce retard...
Autant les fessées données à mes soeurs ne donnaient guère lieu à des commentaires verbaux prolongés, surtout en préliminaire, autant je ressentais que Maman tenait à mettre des mots, à bien cadrer et qualifier son intervention, à bien me faire rentrer la leçon, à la fois par les fesses et par les oreilles.
Je crois que cela lui apportait un surcroit de motivation, qu'elle se faisait ainsi un devoir de bien faire de "bien" fesser. Sans parler du fait que sa voix haute portait jusqu'aux oreilles des petites, et que cela, dans l'esprit de Maman, devait montrer à mes soeurs ce qu'elles risquaient si elles suivaient mon exemple... Comme pour leur dire : "Vous n'aimez déjà pas quand je vous donne la fessée, alors grandissez sagement, sinon un jour ce sera à vous que je donnerai la fessée comme à Christine, une fessée de grande !"
Me sentant aussi honteuse qu'apeurée, honteuse de me faire encore déculotter comme une gamine, honteuse de montrer mes fesses qui ne demandaient qu'à rester couvertes, protégées, épargnées, j'aurais eu envie de crier : "Mais, non, Maman, tu te trompes, je n'ai pas oublié ce qu'est une "bonne" fessée, comme tu dis. Non, ce n'est pas la peine de me rafraichir la mémoire, non je sais que cela fait mal, très mal, et que je vais pleurer et pleurer encore..."
Mais, autant j'étais encline à discuter tant que je n'étais pas les fesses à l'air, autant je savais que chaque réflexion de ma part ne ferait qu'enfoncer le clou, que permettre à Maman de me rappeler que je n'allais avoir que ce que je méritais, que ce qu'elle m'avait promis, que ce que j'étais montre "attendre" dans ma chambre...
Et, c'était très dur, plus que difficile, pour celle qui cherchait toujours à gagner du temps, de devoir en quelque sorte se résigner, ne plus protester, et simplement tendre ses fesses à la première claque, comme j'avais dû aussi, la mort dans l'âme, relâcher ma main qui tentait de retenir ma culotte, pour laisser Maman la glisser vers le bas à sa guise, et ne pas risquer un supplément de fessée.
J'avais fermé les yeux, décryptant les derniers gestes de Maman, réajustant ma position et la sienne, regardant bien la cible, avant de lever enfin la main pour la première claque... pour celle qui mettait fin à une période d'impunité, dont j'aurais pu être fière, mais qui, à ce moment précis, me semblait ne pas avoir assez duré...
J'avais fermé les yeux, en attendant la première claque,
celle qui mettait fin à une longue impunité,
celle qui me ramenait au statut de grande fille fessée...
"Aïïïïïe !", la première claque m'arracha un cri. Elle avait atterri au milieu de la fesse droite, énergique et sonore, réveillant mes sens. La deuxième suivit au milieu de la fesse gauche, équilibrant la sensation de picotement, et me fit pousser un autre "aïe" que je tentai d'étouffer, en suppliant : "Non, Maman, nooon" !
J'avais remué entre les deux claques, glissant légèrement des genoux maternels, et Maman me rattrapa, bloquant plus sûrement encore sa prise de mon dos par son bras gauche...
Cela dura quelques secondes, et je sentais ma lune encore fraîche, sur laquelle il devait y avoir deux empreintes de la main maternelle, une sur chacune de mes jours du bas...
Maman répondit à ma supplication : "Arrête donc de gigoter, Christine. Cela ne ferait qu'aggraver ton cas. Tu vois bien que tu vas l'avoir cette fessée. Et tu n'as qu'à t'en prendre qu'à toi : tu l'as bien cherchée depuis le temps que je te la promets... Allez, tiens... tiens, tiens..."
Je serrai les dents très forts, essayant de retenir mes cris alors que la fessée commençait vraiment. Parfaitement ceinturée, je ne bougeais plus, et exposais pleinement ma lune à la colère maternelle...
Colère n'est d'ailleurs pas le mot juste : c'était surtout sa détermination qui se ressentait. Presque calmement, dirais-je, Maman s'employait à donner une fessée exemplaire, répartissant les claques sur toute la surface à corriger. Et si je réussissais à ne pas crier, je n'en pleurais pas moins, de par la douleur de la fessée, comme de par une sorte de détresse, de sentiment de honte et de tristesse mélangées, malheureuse de me retrouver en une position que j'avais évité durant presque deux mois, et qu'il me semblait d'autant plus pénible de retrouver en ce qu'elle me ramenait à une position de gamine punie comme telle...
Maman reposa un instant son bras, le temps de respirer profondément,
de juger sûrement du degré de cuisson de mon bas du dos,
et d'en conclure à l'évidence qu'il y avait encore beaucoup à faire...
Après je ne sais combien de douzaines de claques, qui avaient transformé un bas du dos frais en deux radiateurs bien chauds, Maman reposa son bras droit. Elle respira longuement par deux fois. Je savais bien, moi, que ce n'était pas fini, mais je ne pus m'empêcher de supplier qu'elle arrête, promettant au passage de bien travailler, etc.
Maman soupira : "Bla, bla, bla, tais-toi donc, Christine. Non, je n'en ai pas fini avec tes fesses. Elles commencent à peine à être bien rouges. On va pouvoir passer aux choses sérieuses... Ne me dis pas que tu as oublié ce que c'est qu'une bonne fessée de Maman. Mais, je vais te le rappeler, moi, puisqu'il n'y a que cela que Mademoiselle comprenne..."
Aussitôt, le bras droit se releva et la fessée reprit. De plus belle. Autant la première partie, après les deux claques initiales, avait été appliquée,comme une sorte de leçon de rougissement, autant la suivante fut vive et brûlante, comme un orage qui succéderait à une pluie drue.
Pendant la courte pause, j'avais ressenti comment mes fesses étaient devenues chaudes, retrouvant ces sensations tellement craintes mais écartées depuis presque deux mois. La partie suivante tenait de la vraie tannée, s'abattant sur un épiderme réveillé, sensibilisé, comme à vif...
La première partie avait rougi et réchauffé ma lune,
la suite devenait une véritable tannée,
et j'en oubliais la porte entrouverte, poussant de petits cris,
implorant Maman qui poursuivait inlassablement son oeuvre...
Je ne pus me retenir de pousser à nouveau des petits cris à chaque fois qu'une claque tombait avec fracas. "Aïe, ouille, aïe, Maman, non, nooooon, je, ouille, aïe, stop, ouille", même si je savais la porte de ma chambre à moitié ouverte, et deux paires d'oreilles aux aguets, je ne pouvais me retenir et laissais ma peine et ma douleur s'exprimer. A voix haute.
Maman ne se laissa pas attendrir pour autant : "Il fallait réfléchir avant, Christine. Tiens, tiens, tiens... Tu sais bien que je ne te laisserai pas gâcher une nouvelle année... Tiens, tiens, tiens, voilà ce qui arrive quand on désobéit, quand on ne travaille pas assez... Tiens, tiens, tiens, et tiens... Oui, ma fille, Maman donne la fessée, une bonne fessée déculottée... Tiens, tiens, tiens... "
La volée était magistrale, et je la subis en alternant des moments où je me bloquais, tentant de me cabrer, et poussant des petits cris implorants, et d'autres où, épuisée, je subissais la claquée comme un pantin, pleurant doucement.
C'est sur une de ces périodes de calme que Maman acheva cette tannée, comme si nous étions l'une et l'autre épuisées et ayant accompli notre rôle jusqu'au bout.
La claquée s'arrêta, et j'attendais que l'étau du bras gauche se desserre de mon dos, pour glisser en bas des genoux maternels. Mais, Maman regarda un instant son "oeuvre" pour ainsi dire, ajoutant : "J'espère que tu retiendras la leçon..."
Puis, comme pour dire que c'était fini, elle tapota doucement par deux fois ma lune écarlate, en accompagnant ce geste de : "...sinon, tu sais ce qui t'attend, Christine, tu sais ce qui t'attend...", manière de bien réaffirmer sa détermination.
Cela n'avait pas été deux claques de plus, après une fessée magistrale, mais une double tape presque douce, que je ressentis comme une sorte de moquerie, une manière de me dire : "Si tu recommences, c'est de cela que je m'occuperai à nouveau".
Les deux petites tapes presque douces, après la volée magistrale,
m'avaient surprise, comme vexée, et j'avais par réflexe idiot tenté
de me débattre et de descendre des genoux maternels. En vain...
Je ressentis cela comme un geste vexatoire, et il me fit réagir sans réfléchir. Je ruai des deux jambes, comme pour forcer ma libération, essayant de descendre des genoux maternels... Juste une tentative, pas longtemps, seulement deux ruades, mais c'était un réflexe idiot, surtout dans ma position...
Maman, au lieu de desserrer son étreinte, redressa son dos et renforça son blocage. "C'est quoi ce mouvement d'humeur, Christine ?", lança Maman. "Rien, Maman, rien, arrête, c'est fini", répliquai-je entre deux sanglots. "On ne se rebelle pas, Christine, tu devrais le savoir... Ni pour empêcher Maman de te déculotter, ni pour décider quand c'est fini... Sinon, on a des ennuis, Christine, des ennuis..."
Et, levant à nouveau le bras droit, Maman se mit à m'asséner une nouvelle volée de claques, plus sonores que jamais, qui me firent crier sans retenue. "Tiens, tiens, et tiens, tu comprendras mieux ainsi... Tu n'en avais peut-être pas eu assez. Voilà, puisque Mademoiselle insiste... Tiens, tiens et tiens !"
J'avais déjà le bas du dos brulant, et cette salve supplémentaire me fit ressentir chaque centimètre carré comme s'il était incandescent, me faisant haleter, hoqueter.
Me rebloquant complétement, Maman me fit payer cette ruade
par une salve ultime qui était insupportable,
tombant sur un épiderme déjà si sensible de par la tannée précédente.
Maman me retint encore quelques secondes, comme si elle regardait son oeuvre, et cette fois, je n'osais même plus implorer qu'elle en reste là, et pleurait doucement, sans rien dire.
Certainement satisfaite, Maman desserra son étreinte qui me bloquait le dos, et je roulai par terre, me frottant les fesses, et sentant sous mes mains, combien elles étaient chaudes et sensibles.
Maman se releva et alla vers la porte en me lançant : "Allez, Christine, cache-moi donc ces fesses toutes rouges, et mets toi au lit. A moins que tu veuilles que je m'en occupe encore..."
Elle sortit pour aller éteindre à mes soeurs, et je me relevai en titubant à moitié, empêtrée dans le bas de pyjama et ma culotte qui entravaient mes jambes. Je remontai l'ensemble, voyant au passage dans la glace de mon armoire, ma lune écarlate, dont la couleur tranchait avec la pâleur observée quand je m'étais mise en pyjama.
J'avais imprimé dans ma tête l'image d'une lune épargnée depuis près de deux mois, je recevais comme un choc celle de deux fesses écarlates et savamment tannées...
En me rhabillant, regardant dans la glace de mon armoire,
je reçus comme un choc l'image de ma lune écarlate...
Si rouge, peu de temps après avoir été si blanche...
Y posant le dos de ma main, je ressentais la chaleur qui s'en dégageait...
Puis, je l'entendis revenir vers ma chambre, où je venais juste de sauter dans les draps, encore larmoyante, et comme épuisée.
Maman me borda et s'assit au bord de mon lit. Quand elle mit sa main dans mes cheveux pour me caresser la tête un instant, en disant : "C'est bien, tu es couchée, j'espère que tu vas bien dormir... Et que cela te servira de leçon..."
Sur le coup de l'émotion, je ravalai trois sanglots, mais fus submergée par le quatrième, ne trouvant qu'à dire : "Oui, Maman, oui, je travaillerai mieux..."
Elle acquiesça, satisfaite de ma réponse qui semblait valider sa méthode. "J'en suis sûre, Christine, j'en suis sûre. Parce que tu sais que Maman ne cédera pas, ma grande, et que si tu ramènes encore de mauvaises notes, eh bien, Maman te donnera encore une bonne fessée, Christine, tu le sais bien..."
J'entendais ces menaces alors que m'étant mise sous les draps et les couvertures, la chaleur de ma lune écarlate remontait et me faisait comme un petit radiateur en bas du dos. Je répondis encore : "Oui, Maman, oui", pour ne pas la contrarier, pour qu'elle achève son sermon qu'elle tenait à voix haute, et dont mes soeurs devaient profiter sans aucun doute.
"Allez, dors vite, ma chérie. Il y a classe demain.Et, réfléchis à ce que Maman t'a dit. Tu l'avais bien cherchée, cette fessée. Et, depuis le temps que tu n'en avais plus reçue, ce n'est qu'un juste retour des choses... Je suis sûre que cela va te faire du bien... Pour un moment du moins... Mais tu as intérêt à tenir tes promesses, sinon je n'attendrai sûrement pas aussi longtemps pour m'occuper à nouveau de tes fesses, crois moi.."
Le message était clair et avait été prononcé calmement. Chacun de ses mots résonnait en moi, et je savais que Maman était déterminée et passerait ses paroles aux actes sans hésiter...
Maman m'avait serrée dans ses bras avant de quitter la chambre,
me laissant dans le noir,
où ses sermons et ses menaces devaient hanter ma nuit.
Mais, je m'endormis quand même, me sentant épuisée moi aussi au sortir d'une séance mêlant la douleur physique et une foule de ressentiments dans la tête et le coeur. La fessée m'avait pour ainsi dire mis les nerfs à plat, et me remettait en quelque sorte à ma place de fille qui n'avait eu que ce qu'elle méritait. Tout cela n'est pas simple à exprimer, mais le fait de battre presque des records d'impunité m'avait à la fois satisfaite, mais avait aussi augmenter mon angoisse, faisant que, jour après jour, je me préparais de plus en plus à ce que je savais inévitable...
Evidemment, je venais de subir une séance magistrale, de prendre une volée très appliquée, de vivre des sensations et des moments que j'appréhendais plus que tout, mais en même temps je n'étais plus la Christine à la sagesse record et donc presque suspecte, redevenant simplement la fille aux fesses écarlates, la demoiselle que Maman avait fessée une fois de plus, et j'en rentrais presque dans le rang, dans la normalité.
Bien sûr, demain, mes soeurs auraient des yeux moqueurs, mais je me demandais presque si je ne préférais pas ces yeux amusés et compatissants d'après la fessée, que leurs pupilles toutes excitées en sachant que Grande soeur allait en recevoir une...
Je dormis plutôt pas trop mal, juste réveillée une ou deux fois par des visions cauchemardesques, où j'étais à nouveau en mauvaise posture...
Il y avait surtout cette ultime phrase de Maman qui me revenait : " je n'attendrai sûrement pas aussi longtemps pour m'occuper à nouveau de tes fesses, crois moi.."
Et, il me fallait bien convenir qu'elle avait sûrement raison. Si ces presque deux mois sans fessée pouvaient me sembler un titre de gloire, j'avais a contrario conscience qu'il n'y avait donc guère de chances que j'améliore cette durée de répit. Et que prochaine fessée, il y aurait, et que ce serait à coup sûr avant deux mois...
Un délai large, vu ainsi, sauf que, connaissant Maman, et en ayant nombre d'exemples en tête, je savais qu'il faudrait aussi se tenir à carreau, surtout dans les premiers jours, la ou les premières semaines, car après une fessée magistrale comme celle reçue ce soir, je me doutais bien que Maman serait particulièrement aux aguets, et prendrait un manquement ou une faute relativement minime comme la preuve que je n'avais pas forcément bien compris la leçon... Quitte à me faire retrouver ses genoux...
Ayant du mal à sécher mes larmes, prise encore par moments par de gros sanglots,
au creux de mon lit, je repensais à la phrase maternelle : " Je n'attendrai sûrement pas aussi longtemps pour m'occuper à nouveau de tes fesses, crois moi.." Et, je ne pouvais m'empêcher d'entendre une petite voix en moi qui me disait : "Connaissant Maman,
sûr qu'il faudra, bien vite, à nouveau, préparer tes fesses..."
Le choix allait être donc : être un ange et bien travailler ou risquer une nouvelle déconvenue... Cela me tarabustait déjà... Et c'était une drôle de sensation, qu'être sous les draps avec les fesses encore tièdes, et se dire déjà qu'il va falloir se tenir à carreau.
Maman avait d'ailleurs trop dit et répété durant cette soirée que cela faisait "bien longtemps" qu'elle ne s'était "pas occupée de mes fesses", que c'était "un juste retour des choses", que cela allait "me faire du bien", pour que mon petit doigt ne me souffle à l'oreille : "Je ne voudrais pas être un oiseau de mauvais augure, Christine, mais quelque chose me dit que Maman ne te passera rien, et que, te connaissant, je ne serais pas rassurée du tout, et que j'ai bien peur que tu ne doives bien vite, à nouveau, préparer tes fesses..."
Et, comme souvent, mon petit doigt ne se trompait pas, j'avais de quoi être inquiète...
A SUIVRE