samedi 22 décembre 2018

Chronique d'un redoublement : 136. Des vrais coups de soleil à la peur d'autres rougeoiments fessiers...

SUITE 135

Après cette première journée complète de vacances, je fis attention à ne pas trop me distinguer. J'avais les consignes de Tata en tête, et je ne voulais pas risquer ne serait-ce qu'une menace de fessée à voix haute à la plage.
Trois jours se passèrent sans aucune alerte, sauf une ou deux menaces plus ou moins claires envers Aline, et surtout Diane. Je me sentais rassurée, et presque à l'abri, pensant de plus en plus que Tata et Mamie étant à proximité, je ne risquais guère...

Le cinquième jour, le soleil était vraiment radieux, et je profitai de la matinée pour lire un livre de la Bibliothèque verte racontant des histoires de pré-ado comme moi, et dont j'appréciais la série. J'étais tranquille, les petites étant au club de la plage, jusqu'à midi.
Malgré les recommandations de Maman, repartie préparer le déjeuner, et de Tata qui nous gardait en lisant elle son magazine préféré, je n'avais pas mis de crème solaire, ni cherché à me protéger les épaules et le dos notamment. Or, nul n'ignore que le soleil de fin de matinée est le plus dangereux pour la peau, d'autant que, la petite brise côtière bretonne aidant, l'on ne se rend pas contre combien l'astre du jour tape... Et pour ne rien arranger, je m'étais endormie durant une demi-heure, allongée, le nez dans mon bouquin, le dos exposé... Ce qui me provoqua des coups de soleil
Je ne m'en aperçus qu'en remettant mon tee-shirt pour rentrer déjeuner, puis en me douchant vite fait avec le tuyau d'arrosage du jardin, afin de ne pas ramener de sable dans la maison.

Cela me piquait en plusieurs endroits, dont les épaules, l'arrière des mollets, et un peu le bas du dos, avec de vrais coups de soleil, uniquement dans le dos, car j'avais dû lire plus d'une heure allongée à plat ventre sur la serviette de plage.
Pendant le repas, Maman s'en aperçut surtout parce que je gigotais un peu sur ma chaise, le seul contact de mon tee-shirt n'arrangeant pas mes irritations. J'eus droit à une remarque sèche de Maman : "C'est malin, Christine. Je t'avais bien demandé de te mettre de la crème solaire. Ne viens pas te plaindre. Tu vas devoir mieux te protéger et rester le plus souvent à l'ombre durant un jour ou deux".
Tata intervint : "Ne t'inquiète pas, Christine. J'ai un bon baume apaisant. Je t'en mettrai régulièrement. Ca va vite passer..."
Je n'étais pas fière de moi, et fis profil bas durant le repas, filant ensuite dans la chambre où Tata me rejoint. "Enlève moi donc tout ça, que je puisse bien étaler le baume sans rien tacher", ordonna Tata, qui, voyant que j'étais gênée, referma bien la porte de la chambre.
Je me déshabillai donc et me regardai dans la glace. J'avais déjà un peu bronzé depuis le début de la semaine, mais les épaules et le bas du dos venaient en une matinée de prendre des teintes écarlates. D'autant plus que cela tranchait avec mes deux fesses toutes blanches, donnant un contraste saisissant !



J'avais des coups de soleil qui faisaient ressortir comme jamais le blanc de mes fesses, d'autant qu'elles n'avaient pas été rougies depuis un bon mois maintenant...


Tata Jacqueline se mit à rire, me disant sur un ton gentiment moqueur : "Eh bien, ma chérie, on croirait que tes fesses n'ont jamais été aussi blanches. Heureusement que ta Maman ne voit pas ça, sinon ça pourrait lui donner l'idée de te les rougir à sa manière..."
Je gémis : "Oh, Tata, arrête, c'est pas une bonne idée. Pfff, c'est pas drôle !"
Tata me tartina de son baume apaisant en mettant une bonne couche, puis me demandant de m'allonger le temps que ça pénètre. Je voulus remettre ma culotte, mais Tata préféra que je reste ainsi sur le lit sans bouger. "J'ai fermé la porte, personne ne viendra. Et, ne te sens pas gênée pour moi. J'ai vu tes fesses bien des fois et dès le jour de ta naissance".
Après un bon quart d'heure, Tata me remit une deuxième couche, et je constatai que la pommade était efficace, même si sur les points les plus exposés, j'avais l'impression d'avoir comme de petits radiateurs.
D'ailleurs, un moment, pour me le faire bien constater, Tata me prit la main, et me la posa d'abord sur le coup de soleil un peu au dessus de la marque du maillot où c'était tout chaud, puis un instant sur mes fesses qui étaient vraiment fraiches. La sensation, je l'avoue était bizarre et me fit frissonner... 
Tata, toujours d'humeur taquine, commenta : "Ah c'est vraiment le monde à l'envers... Je pense à des moments où la chaleur n'est pas au même endroit". Et elle s'amusa à donner comme une petite tape gentillette sur chacune de mes fesses, avant de me dire : "Allez remets ton tee-shirt et ton maillot de bain. C'est bien pénétré. On remettra du baume deux ou trois fois d'ici ce soir. Et demain, ça ira déjà mieux, faudra juste couvrir les parties sensibles".


Tata s'appliquait à bien faire pénéter le baume apaisant,
non sans me taquiner en tapotant par deux fois ma lune dénudée...

Nous retournâmes à la plage après la sieste, à une heure où l'indice UV est bien moindre, mais je restai habillée et ne me baignai pas, l'eau salée n'étant pas forcément recommandée sur des coups de soleil.
Je poursuivis ma lecture, tranquille à deux ou trois mètres de Maman et Tata, qui surveillaient les petites qui s'en donnaient à coeur joie.
Une voisine de plage et habitant une maison proche de la nôtre, vint un moment parler avec Maman de choses et d'autres. Voyant que je ne bronchais pas et lisais sagement, presque étrangement calme, elle demanda à Maman : "Votre ainée est bien tranquille cet après-midi. Aurait-elle été grondée comme vous l'en aviez menacée l'autre jour ?"

Maman sourit et expliqua : "Eh non, même si ce fut de justesse l'autre jour en effet, ma grande a réussi jusqu'à maintenant à éviter une nouvelle fessée. Mais, si elle reste tranquille aujourd'hui, c'est qu'elle a attrapé des coups de soleil ce matin, et il vaut mieux qu'elle ne s'expose pas trop. D'où son grand calme."
La voisine commenta : "C'est mieux ainsi. De toute manière, elle devient grande maintenant, et puis en vacances vous devez être plus détendue et tranquille".
Maman l'admit, tout en tenant à montrer qu'elle ne se laissait pas mener par ses filles, et rétorqua donc : "Oui, on peut dire ça. C'est plus calme en vacances, mais vous savez si je ne réagissais pas, elles me feraient tourner en bourrique. Les petites bien sûr, mais la grande aussi, qui m'en fait voir des vertes et des pas mûres. Je ne vais pas vous raconter ses derniers exploits scolaires, mais heureusement que je veille au grain, et sais réagir... Alors, oui, j'apprécie quand elle est plus calme, bien sûr".
Je ne perdais pas un mot de la discussion, et je commençais à être bien mal à l'aise... Tata Jacqueline le comprit, et tenta par deux fois de dévier la conversation, mais curieuse, la voisine revint à la charge en demandant : "Quand vous dites "ses derniers exploits scolaires", ce ne doit pas être si grave que ça ?"
Maman, comme piquée au vif, répliqua sans attendre : "Pas grave, moi je crois que si, car imiter ma signature en croyant échapper à une fessée, j'appelle ça un travail de faussaire !"
La voisine lâcha un : "Ah oui quand même, ça méritait de réagir..."
Je sortis de mon silence, en suppliant Maman : "Arrête, c'est pas intéressant".
Elle rétorqua : "Je comprends que tu ne sois pas fière, ma fille, mais on n'en parlerait pas si tu n'avais pas agi ainsi..."
Et  s'adressant à la voisine, elle compléta : "Et je peux vous dire que j'ai flanqué à ma fille une déculottée magistrale et que ses fesses s'en souviennent... C'était plus que mérité, et, d'ailleurs, que cela a dû faire son effet puisque ça fait un mois qu'elle échappe à la prochaine..."
La voisine me regardait avec une mine compatissante, suggérant : "Peut-être qu'elle va rester sage encore longtemps alors..." Maman répondit fataliste : "J'aimerais le croire, mais Christine y a déjà échappé de peu au moins à deux reprises, et elle sait bien que la prochaine remontrance sérieuse sera la bonne pour ses fesses, vacances ou pas vacances..."



 La voisine de plage s'était étonnée de mon calme, croyant que
c'était parce que j'avais été punie... Maman lui apprit que non, 
mais que j'y avais échappé de peu... 
Et de me promettre qu'à la prochaine remontrance, cela barderait pour moi...
J'écoutais ça, honteuse et angoissée à la fois...

Je baissai la tête, faisant semblant de me replonger dans mon livre, mais je n'arrivais pas à lire, j'avais trop la tête ailleurs, d'autant que Diane était revenue à côté de nous, avec deux gamines de son âge, et que les propos, on ne peut plus explicites, de Maman à mon encontre faisaient briller les yeux de ma soeur surtout qui semblait ravie de cette perspective de voir son ainée fessée un jour prochain...
D'ailleurs, quand Aline revint à son tour, Diane s'éloigna de quelques mètres avec elle, et je les vis se chuchoter des choses à l'oreille. J'étais certaine qu'elle parlait de moi...
J'en eus la preuve dans la soirée à un moment où Diane fut appelée par Maman dans la salle de bain, pour qu'elle lui fasse son shampoing. Aline, qui en sortait, me vit seule dans la chambre, et vint me demander à voix basse : "Dis, c'est vrai que Maman a dit qu'elle allait te donner la fessée ? C'est Diane qui m'a dit qu'elle l'a entendue". Je niai évidemment : "Mais non, c'est pas vrai. Moi, je suis sage. Elle a mal compris. Demande à Tata, tu verras".

Justement, Tata Jacqueline arrivait et entendit mes mots. Elle réagit : "Qu'est-ce qu'il faut me demander, dites-moi ?"
J'étais gênée et balbutiai : "Euh, rien, euh, c'est Diane qui a dit à Aline que Maman voulait me donner, euh, la fessée..."
Tata en rit : "Mais, non, c'est juste que votre mère a rappelé que Christine en avait eu il n'y a pas longtemps. Maintenant nous sommes en vacances, alors si vous ne faites pas de trop grosses bêtises, vos petites fesses devraient rester tranquilles..."
J'étais seulement à moitié rassurée, et surtout agacée qu'une fois de plus mes fessées soient l'objet de conversations et autres commentaires.
Diane à son tour sortit de la salle de bains, où Maman resta pour prendre à son tour une douche. Comme ma petite soeur passait devant notre chambre à moi et Tata, cette dernière appela Diane et lui dit devant Aline et moi : "Diane, je voudrais que tu arrêtes de dire n'importe quoi pour jouer l'intéressante. Non, ta mère n'a pas décidé de donner la fessée à ta grande soeur".

Diane comprit qu'Aline avait répandu ce qu'elle lui avait dit sous le sceau du secret, et lui jeta un regard noir. Elle tenta de démentir : "Ce 'est pas vrai, je n'ai rien dit". Ce à quoi Tata rétorqua : "Comme si Aline pouvait inventer ça, sans raison. Ne rajoute pas de mensonge à tes moqueries et fausses nouvelles. Sinon, je vais aller le dire à votre mère, et j'imagine que cela pourrait barder pour toi, Diane".




 Aline et moi avions eu du mal à cacher nos rires en entendant
Tata menacer Diane de se plaindre à Maman au risque de provoquer
une fessée pour notre cadette...
Diane avait bien vu nos regards moqueurs...
En y repensant, je me suis mise à craindre qu'elle ne trouve un moyen de
se venger, ce qui risquait de mal se finir pour mon bas du dos...

Je ne pus m'empêcher d'afficher un large sourire, ravie que la peur change de camp et que la moqueuse soit calmée par une menace à prendre au sérieux... Même si je me doutais bien que Tata jouait plus ainsi pour calmer ma soeur plutôt que pour la faire punir vraiment.
En tout cas, Diane n'ajouta pas un mot, mais la connaissant bien, je savais que ces regards noirs qu'elle nous portaient à Aline et moi, témoignaient d'une colère sourde, qui risquait de la pousser à vouloir, sinon se venger, du moins nous attirer à l'une comme à l'autre de vrais ennuis... Du genre claquants de préférence... Et, comme j'avais bien compris que Maman m'attendait au tournant, je me dis que je n'aurais pas dû rire ouvertement des menaces faites à Diane... Cela risquait de ne pas être de bon augure pour mes fesses...


A SUIVRE