mercredi 23 décembre 2009

Moments cruciaux : Quand Maman devine mon angoisse... (SUITE 1)

Je n'arrive pas à dormir...



(SUITE 1)
Je m'en veux de n'avoir rien dit à Maman... Je sens qu'elle a deviné mon trouble, qu'elle pressent que j'ai encore quelque chose à me reprocher, mais je suis restée bloquée tout à l'heure comme une idiote alors qu'elle me tendait la perche... Après cela, comment pourrai-je lui faire croire à ma sincérité, lui faire avaler que je voulais être franche ? Elle ne retiendra que le mensonge "par omission" comme elle dit, et quel qu'il soit, le mensonge est une chose qu'elle ne tolère pas...
La seule chose qui me console, c'est que si j'avais parlé à Maman, nous aurions été en pleine "discussion" quand mes soeurs sont rentrées... Elles étaient même en avance d'un petit quart d'heure par rapport aux semaines passées, et donc elles auraient été présentes dans la maison au moment de notre "explication".
Je me dis que, de ce point de vue, j'ai peut-être bien fait, car mon idée de départ était bien de parler à maman en profitant de ce moment de tranquillité sans la présence des petites...
Maintenant, cela va être plus difficile... Demain, nous avons les mêmes horaires, elles et moi, et il n'y a pas d'activités autres de prévues. Il va bien falloir que je fasse signer le mot de la prof et mes cent lignes pour les rendre après-demain au prochain cours d'anglais...
Enfin, j'aviserai... Demain, il fera jour, comme on dit... Mais, j'ai du mal à dormir et les mots de Maman me reviennent en boucle dans la tête...
Heureusement, le dîner s'est bien passé, sans interrogatoire, et l'on n'a guère évoqué les sujets scolaires. Une fois remontée dans ma chambre et prête à aller au lit, j'aurais pu profiter de la venue de Maman pour me confier... J'y ai pensé à nouveau, mais mes soeurs étaient assez chahuteuses lorsque Maman est venue nous coucher. Elle a dû élever la voix pour obtenir qu'elles se mettent au lit et je n'ai pas osé lui rajouter cette contrariété alors qu'elle était déjà un peu énervée...
Au moment d'éteindre dans ma chambre, elle a encore remarqué que je paraissais soucieuse... J'attendais une nouvelle perche que j'aurais peut-être enfin saisie, mais la remarque de Maman était plus menaçante que réceptive : "Allez, Christine, il est l'heure d'éteindre. Ne fais pas cette tête là... Je ne sais pas ce que tu as ce soir, mais cela ne me dit rien qui vaille... J'espère pour toi que tu ne me caches rien, sinon à ta place je me ferais vraiment du souci..."
Allez donc en réponse dire : "Euh Maman si, je me suis faite prendre en train de tricher en classe, et je ne te dis rien depuis hier..."
Mieux vaut encore gagner quelques heures et laisser passer cette nuit pour voir si demain l'humeur maternelle ne serait pas par miracle au beau fixe...
Facile à dire quand même, mais je me tourne et me retourne dans mon lit, n'arrivant pas à trouver le sommeil... Que vais-je pouvoir bien dire demain à Maman ? Elle comprendra bien que je savais déjà... et cela ne va pas arranger mon cas...
Ah, demain, demain, demain... Mes pensées s'y projettent déjà... Demain, on est le 13. Certains disent que cela porte chance, d'autres que ça porte malheur... Dans mon cas, je ne vois pas comment cela pourrait être la première solution...
La dernière fois que j'ai récolté un zéro pointé, Maman m'a donné la fessée... La dernière fois que j'ai eu cent lignes à écrire, Maman a rajouté une tannée maison... La dernière fois que j'ai menti à Maman, je me suis retrouvée étendue sur ses genoux, les fesses à l'air...
Alors, là, je cumule trois motifs... Quand j'étais plus gamine, je croyais au Père Noël, aux fées, aux pouvoirs magiques... Je suis trop grande maintenant pour imaginer un triple miracle...
Je ne peux pas m'enlever cette idée de la tête, cette certitude qui résonne en moi comme un théorème : demain, Christine va recevoir la fessée !
Dès que je ferme les yeux, j'ai des images qui me reviennent, des sons, des émotions, j'en frissonne... J'en ai les larmes aux yeux, et des sanglots qui me remontent dans la gorge... Quelle gourde, je fais de ne pas avoir parlé...
(A SUIVRE)

samedi 19 décembre 2009

Moments cruciaux : Quand Maman devine mon angoisse...

"Je te sens bizarre, toi. J'espère que tu ne me caches rien, Christine..."

Une mère a souvent comme un sixième sens. Celui de deviner le malaise de ses enfants, de sentir quand ils ne sont pas dans leur assiette...
Cette image m'évoque cette situation souvent vécue, ce moment crucial où l'on est prête à avouer ce que l'on a sur le coeur, mais où la peur des conséquences retient les mots qui délivreraient.
Je me vois ainsi tournant autour de Maman, ne sachant pas comment lui dire qu'il va falloir signer la copie rendue par la prof d'anglais et qui est ornée d'un zéro souligné de rouge... Avec un petit mot acerbe expliquant que j'ai copié sur ma voisine et que je devrai faire cent lignes pour le surlendemain...
Je voudrais pouvoir le dire, là maintenant, avant que mes soeurs ne rentrent de leur cours de danse, mais je ne sens pas le moment propice... Maman me parait énervée... Qu'est-ce que ce sera quand elle sera au courant de mes actes...
Je suis partagée entre l'aveu simple et la défense aveugle. Dois-je lui dire que j'ai copié et reconnaitre ma bêtise ou vais-je lui faire croire que la prof s'est trompée, que je ne regardais pas la copie de ma voisine ?
J'ai peu que ce soit un mal pour un bien, qu'elle ne me croit pas, que sa réaction soit pire...
Mais, je me dis que de toute manière, mon sort est fixé... Le dernier zéro en histoire m'a valu une fessée la semaine dernière, celui que j'avais déjà pris en anglais le mois d'avant s'est soldé par le même résultat... Alors, là, avec un zéro, de la triche en prime et un mot de la prof, je ne vois pas comment j'échapperais à une déculottée maison...
Pas facile de parler dans ces conditions, d'ouvrir la bouche pour dire à Maman ce qui m'arrive... C'est presque comme si je venais lui demander ma punition, que dans le fond de moi je sais mériter...
J'hésite, je tergiverse, je prépare des phrases dans ma tête, mais elles se bousculent et je les trouve nulles... Mais comment faire pour dire comme si de rien n'était ce que Maman va forcément considérer comme grave ?
Peut-être devrais-je attendre ce soir ? Ne lui dire que lorsqu'elle viendra me dire bonsoir et éteindre dans ma chambre ? C'est une solution qui me tente, même si elle risque de me reprocher en plus de le lui avoir caché.
Je tourne en rond, un peu comme un papillon autour d'une lampe, à la fois attiré et aussi craignant de m'y brûler...
Maman sent bien que je n'ai pas une attitude tranquille et elle me tend une perche : "Christine, qu'as-tu donc ? Tu n'aurais pas encore quelque chose à me dire, hein ?"
C'est une perche, mais elle est si grosse que je me bloque, que je réponds du tac au tac : "Non, Maman, non, que vas-tu imaginer ? Non, non, tout va bien..."
Cela ne la convainc pas et elle insiste : "Oh, je sais ce que je dis, Christine. Je te sens bizarre ce soir... J'espère que tu ne me caches rien... Si tu as quelque chose à dire, sois franche pour une fois... Ne me mens pas en plus... Tu sais très bien que cela ne ferait qu'aggraver ton cas... Et que tu pourrais préparer tes fesses..."
La menace m'a surprise. Maman semble lire dans mes pensées. J'en suis troublée et je rougis comme une pivoine...
Mieux vaut donc tout dire... "Allez, Christine, lance-toi..." Une petite voix me le conseille au fond de moi...
Je cherche mes mots. Je suis prête à lâcher le morceau, à avouer. Mes yeux brillent et sont au bord des larmes, tant je sais que l'aveu sera difficile... Tant je redoute la suite... "Euh, Maman, euh..." J'esquisse un commencement de phrase... Je veux enfin me libérer...
Mais, à ce moment là, la porte s'ouvre et mes soeurs rappliquent : "Coucou, Maman, c'est nous. C'était super la leçon de danse", crie Aline enjouée... Maman les accueille avec le sourire, puis se retourne vers moi : "Au fait, qu'est-ce que tu disais, Christine ?"
Hélas, le moment est passé et je ne veux surtout pas parler devant elles, et donc je change d'attitude. "Euh, non, rien, M'man, il n'y a rien, rien du tout..." Et, tournant les talons, je remonte dans ma chambre... J'ai loupé une occasion d'être franche... J'enrage de ne pas m'être décidée plus tôt... Et déjà je repense à la phrase de Maman : "Christine, sois franche, si tu as quelque chose à dire, n'aggrave pas ton cas..."
La menace était même plus précise... Sans équivoque même pour mes fesses... Et elle tourne dans ma tête...
(A SUIVRE)

jeudi 10 décembre 2009

Mes ruses de Sioux : surprise en essayant de réparer sa faute... (SUITE)

(Suite du message précédent)

Maman m'avait bien prévenue : "Ah, Christine, tu peux préparer tes fesses..." Le fait d'avoir volé de l'argent dans son porte-monnaie, même si je n'avais été prise qu'en le remettant, était à ses yeux impardonnable. Surtout de la manière dont j'avais ajouté des mensonges répétés en niant farouchement les faits, au risque de faire accuser mes soeurs...
J'imaginais que nous allions avoir une sérieuse "discussion" après le repas, à l'heure du coucher dans ma chambre. Et je ne me faisais guère d'illusion sur la manière dont cela finirait...
Maman était redescendue pour préparer le dîner et j'essayais de penser à autre chose, mais je n'arrivais pas à m'ôter de l'esprit que j'allais m'endormir avec les fesses rouges...
"Christine, descends voir, je t'attends..." La voix de Maman depuis le rez-de-chaussée me ramena sur terre. Déjà ! Que veut-elle ? Peut-être que je l'aide à mettre la table ? Quand même pas s'occuper de mon cas avant le dîner ?
La réponse était en bas de l'escalier et je suis descendue pas rassurée du tout. En arrivant dans la cuisine, j'ai vu la table mise, et la soupe qui mijotait sur le gaz en veilleuse.
"Je suis dans le salon, Christine. Que fais-tu donc ?", lança Maman d'une voix teintée d'agacement...
Je suis entrée et j'ai compris son intention. Elle était assise sur une chaise au milieu de la pièce, bien dégagée de la table.
Mon coeur s'est mis à battre la chamade. J'ai bégayé : "Euh, M'ma, Maman, euh que euh, que veux-tu ? Attends, je vais t'expliquer..."
Elle m'a coupé la parole : "Christine, il n'y a rien à expliquer. Je n'ai pas de temps à perdre... On va régler nos comptes avant de passer à table. Ne fais pas l'étonnée, tu sais très bien ce qui t'attend... Allez, viens ici..."


Elle tapotait ses genoux pour me montrer la direction à suivre... J'ai eu un mouvement de recul, mais devant son regard noir, je me suis rapprochée d'elle jusqu'à ce qu'elle me prenne le bras...
"Maman, non, je t'en prie... Pas la fessée, pas maintenant, non, non, non !!!"
Ma protestation n'a rien changé. "Christine, ce n'est pas toi qui décide ce que j'ai à faire... Allez, je vais te montrer ce qui arrive aux voleuses dans cette maison". Et m'ayant agrippée le bras des deux mains, elle m'a basculée en travers de ses genoux...

J'avais à peine plongé en position que ma jupe était relevée et que Maman d'une main experte et combien expérimentée baissait mon collant en bas de mes cuisses, puis ma culotte, dévoilant ma lune encore blanche et sans plus aucune protection...
"Mamaman, non, nooon, pas déc..., nooon, pas déculottée..." Mon cri du coeur était évidement vain...
"Tais-toi donc, Christine... Ici, les petites voleuses de ton espèce ne méritent qu'une bonne volée... Et les menteuses aussi... Ah, je vais t'apprendre les bonnes manières, moi... Tiens, tiens, tiens et tiens..."
Il n'y avait pas eu de temps mort. L'averse tombait déjà, drue et forte, claquante en diable, résonnant dans toute la maison...
"Arrête, Maman, arrête, aïe, aïe, aaaïïeee, j'ai mal..."
Je criais ma douleur, entre deux sanglots, les larmes ruisselant sur mon visage...
"J'espère bien que tu as mal, Christine... Et ce n'est pas fini... Tu t'en souviendras de cette fessée, de cette bonne fessée bien méritée..." Et elle reprenait de plus belle, me gratifiant d'une claquée de plus en plus sonore et brulante, d'une tannée mémorable...


Quand enfin, elle arrêta, j'avais le bas du dos en feu. Je me suis relevée d'un bond, sautillant d'un pied sur l'autre et en me tenant les fesses écarlates...
"Rhabille-toi et viens à table. Aline, Diane, descendez vite. On va dîner", dit Maman d'une voix forte, me sortant de ma torpeur...
Prenant conscience de ma semi nudité, j'ai vite remonté culotte et collants, tentant de montrer bonne figure... alors que mes soeurs dévalaient les escaliers après avoir bien sûr compris et entendu depuis leur chambre ce qui arrivait à leur aînée...
Je dus avaler ma soupe, entre deux sanglots et en reniflant souvent, restant tête la plus basse possible pour éviter les regards des petites. Maman commenta bien sûr l'événement, expliquant à mes soeurs que "Christine avait été punie pour le vol et les mensonges", précisant bien : "Je lui ai donné une bonne fessée déculottée". Avant de nous mettre en garde : "Et que cela vous serve de leçon. Vous n'avez pas intérêt à recommencer, sinon gare à vos fesses".

jeudi 3 décembre 2009

Mes ruses de Sioux : surprise en essayant de réparer sa faute...

Prise sur le fait...


Depuis la veille au soir, Maman n'en démordait pas. Elle était sûre que l'une de ses filles avait pioché dans son porte-monnaie... Mais aucune évidemment ne voulait avouer...
Surtout pas moi qui avais effectivement pris un billet pour acheter des bonbons, faute d'avoir eu de l'argent de poche en raison de bêtises antérieures...
J'avais caché le billet sous une pile de linge dans mon armoire, mais Maman sachant qu'aucune de nous n'était sortie de la maison depuis notre retour de classe, était persuadée qu'elle allait pouvoir découvrir la coupable.
Il suffisait de bien fouiller la maison... Ce qu'elle commença à faire, non sans nous avoir prévenues qu'il serait plus sage de nous dénoncer plutôt que d'ajouter un mensonge à notre larcin...
Après avoir fouillé les pièces du bas, Maman chercha son billet dans la chambre de mes soeurs. Elle était si appliquée que j'ai commencé à prendre peur, à me dire qu'elle découvrirait ma cachette... Mieux valait sortir le billet et le mettre ailleurs...
Fûtée et rusée comme j'étais, j'ai pensé que le mieux était de remettre l'argent dans le sac de Maman, au fond, et non pas dans le porte-monnaie, pour qu'elle puisse en le retrouvant penser que le billet était tombé fortuitement...
Avec le coeur battant, j'ai récupéré le billet et je suis sortie de ma chambre, passant à pas de loup dans le couloir devant la chambre de mes soeurs où Maman fouillait, puis je suis allée dans le salon, pour chercher son sac à main...
Il n'y était pas. J'ai pensé qu'il devait être dans sa chambre et je suis remontée tout aussi discrètement et un peu tremblante. Je me suis faufilée dans le couloir et ai pu rentrer dans sa chambre où le sac était sur un fauteuil.
Sans bruit, j'ai pris le billet et j'ai plongé la main pour le glisser au fond du sac...
"Ah, je me disais bien... Que fais-tu là, Christine ? Mais, je rêve, tu es encore en train de me voler...", s'écria Maman qui était sur le pas de la porte, les mains sur les hanches, après s'être approchée en silence ayant perçu mon petit manège...
J'étais prise la main dans le sac... Dans tous les sens du terme... Je protestai : "Non, Maman, non, je ne te volais pas... Non, euh, enfin, euh, je remettais euh, le billet que euh j'avais euh emprunté..."
En me défendant, je venais d'avouer ma faute de la veille, et Maman n'en appréciait pas la présentation... "Emprunté, non Christine, quand on ne demande pas, c'est du vol... Et quand on ne l'avoue pas, c'est du mensonge... Je vais t'apprendre, moi, le sens des mots... Je me doutais bien que c'était toi... Dire que j'ai failli punir tes soeurs à ta place..."
Je ne savais pas quoi dire, je ne trouvais que des mots d'excuse, des demandes de pardon, implorant Maman de ne pas se fâcher...
Aline et Diane qui avaient vu Maman partir à pas de loup, arrivaient à leur tour, comprenant la situation que Maman leur résuma ainsi : "Eh bien, vous avez devant vous celle qui a pris de l'argent dans mon porte-monnaie, et qui a menti effrontément pour cacher son vol. C'est encore Christine qui se distingue, mais je vais lui faire passer l'envie de recommencer..."
Mes soeurs ont l'oeil qui brille alors que les miens s'embuent : "Non Maman, s'il te plait, je ne recommencerai plus..."
Elle me coupe : "Tais-toi, Christine... Tu sais très bien ce qui t'attend... File dans ta chambre, et vous les petites aussi... Il faut que je m'occupe du dîner. Révisez vos devoirs en attendant que je vous appelle. Je ne veux rien entendre. Ce n'est pas le moment de m'énerver davantage. On reparlera de tout cela après le souper..."
J'avais peur que Maman ne mette ses menaces à exécution sur le champ et cet intermède me rassure presque. Mon visage se détend un instant. Ce que Maman remarque et commente de façon hélas très claire : "Mais ne te fais pas d'illusion, Christine. Tu vas me le payer ce vol et cet affront... Ah, ma fille, tu sais, tu peux préparer tes fesses..."
(A SUIVRE)