mercredi 15 décembre 2021

Chronique d'un redoublement : 166. Quand les moqueuses me font avouer mes mésaventures...

 SUITE 165

Les deux premières heures de cette matinée passèrent bien vite. Moi qui m'ennuyais souvent dans les cours d'histoire-géo, j'avais l'impression que les aiguilles tournaient plus vite que d'habitude. Il est vrai que je n'écoutais guère la prof, ce qui n'était pas sérieux tant je me serais trouvée bien en peine de répéter ses dernières phrases si elle m'avait interrogée sur le champ.
Cela m'était arrivé à deux reprises, lors de ma première année de Cinquième, et j'avais récolté deux fois deux heures de colle, avec le même motif "N'écoute pas en classe" qui m'avait valu un accueil que je qualifierais de "chaleureux" les jours où les bulletins de colle étaient arrivés dans la boite aux lettres de la maison...

 

 Ne pas écouter en classe m'avait valu par deux fois en Cinquième deux heures de colle... Avec à chaque fois une fessée à la clé sur les genoux maternels...

De fait, j'avais été "grondée" de belle manière par une Maman vraiment en colère, surtout la deuxième fois... Et, rien que d'y penser, me revenaient les images de cette double tannée, comme si c'était hier, alors que cela faisait presque deux ans... Je me souvenais même que c'était dans ma chambre que m'avait été donnée la première fessée, car c'était bien de fessée dont il s'agissait, ce que d'aucuns auront deviné aisément...

Et je me rappelais bien que j'avais reçu la deuxième déculottée, la semaine suivante, dans le salon et devant mes soeurs... 

 

La deuxième fessée m'avait été donnée déculottée dans le salon devant mes petites soeurs...

Les images de ces fessées me revenaient, et j'eus un instant très peur que la prof d'histoire géo ne s'aperçoive de mon trouble, car j'étais à deux doigts de me mettre à pleurer... Cela aurait été un comble... 

Je respirai profondément pour retrouver mon calme et j'ai fait des efforts pour bien écouter l'enseignante, m'évitant heureusement de suivre le scénario catastrophe que mes souvenirs claquants réveillaient en moi...

La sonnette retentit annonçant l'heure de la récréation, ce qui était à la fois un soulagement par rapport à ce qui aurait pu m'arriver en cours d'histoire géo, mais l'heure de la récré annonçait une autre épreuve, avec Brigitte et Babette qui n'allaient pas manquer de revenir à la charge pour savoir ce qui m'était arrivé à la suite de la réception du bulletin de colle dans la boite aux lettres de la maison...

 

A la récréation je tentai de m'éloigner au fond de la cour pour éviter les questions très dérangeantes des deux moqueuses... 

Je tentai de me cacher en allant me positionner derrière l'un des arbres du fond de la cour. Mais mes deux camarades repérèrent ma manoeuvre et vinrent me rejoindre. "Alors, Christine, tu joues à cache-cache ? Tu n'as pas envie de nous voir ?" lança Babette. "Pourtant, je suis sûre que tu as des choses à nous raconter, non ?" renchérit Brigitte.
"Bah, euh, non", tentai-je de leur faire croire en jouant la fille tranquille.
Cela ne plu pas du tout aux deux moqueuses, qui répliquèrent : "Bon, Christine, il vaudrait mieux que tu ne nous mentes pas,  car on arrivera bien à savoir ce qui t'est arrivé, et si cela ne vient pas de toi, on le racontera à tout le monde... Alors, dis-nous ce qui s'est passé quand ta Maman a reçu le bulletin de colle..."

Je tentai de nier et de minimiser la scène... "Oui, Maman n'était pas contente... Elle m'a grondée, et j'ai promis de ne plus recommencer..." 

Brigitte me coupa la parole : "Ne nous prends pas pour des idiotes, Christine. Ta Maman ne s'est pas contentée de cela... Et je suis certaine que cela a bardé, et que même tes soeurs ont dû voir ou entendre ta mère s'occuper de tes fesses..."

Je tentai de ruser : "Non, c'est pas vrai, mes soeurs n'ont rien vu, rien du tout".


 J'avais commencé à faire croire à Babette et Brigitte que Maman m'avait seulement grondée et sermonnée... Mais elles n'en crurent rien...

Babette ne fut pas dupe... "Prends-nous pour des idiotes... Peut-être qu'Aline et Diane n'ont rien vu, mais cela ne les aura pas empêché d'entendre ta mère te flanquer une fessée... Allez, Christine, avoue, on sait bien que ta Maman tient toujours ses promesses... Dis-nous le, sinon on raconte tout à toute la classe..."

La menace me fit monter les larmes aux yeux et je me mis à supplier : "Non, Babette, ne le dis pas à tout le monde".

Babette au contraire éclata de rire, jubilant : "Tu vois qu'on avait raison... Tu as été grondée, oui, mais les fesses à l'air... Allez, dis-moi que c'est ce qui s'est passé, Christine..."

Je baissai la tête et restai muette... Brigitte prit le relais... "Dis-nous que tu as reçu la fessée, ou on le dit..."

Je balbutiai un petit oui, Brigitte insista donc : "C'était quand et où ? Ne nous mens pas, on saura bien vérifier..."
Alors, je me surpris à répondre devant l'insistance de Brigitte : "Oui, j'ai été punie, euh, par Maman, hier soir, euh, dans ma chambre... Elle m'a euh, m'a donné une euh, une fessée..."

 

Les moqueuses insistant, je ne pus leur cacher que j'avais bien reçu une fessée de Maman pour les heures de colle... 

"Eh bien voilà, Christine, tu vois qu'elle n'a pas fait que te gronder. J'avais bien deviné..." commenta Babette, qui poursuivit : "Ca ne servait à rien de nous le cacher... Mais ne t'en fais pas, on ne le dira pas aux autres... Si tu ne nous mens plus, bien sûr..."

Cette dernière phrase dite par Babette avec un sourire en coin me fit peur et je réagis : "Mais je ne mens pas... Je vous ai dit la vérité... Promis !"

Brigitte fit la moue : "Oui, tu n'as pas menti, mais tu n'as pas tout dit, non plus..."

Je protestai : "Bah, si, j'ai bien dit que j'avais eu la, euh, la fessée sur les genoux de Maman, hier soir, dans ma chambre... Que voulez-vous que je dise d'autre ?" 

Brigitte demanda : "Tu étais en pyjama ou toute habillée ?"

J'hésitai puis confiai : "Bah, euh, j'étais prête à aller dormir, avec ma chemise de nuit et une culotte..."

Babette se mit à rire : "Tu ne veux pas nous faire croire que ta Maman t'a claqué le fond de culotte... Ce n'est pas dans ses habitudes, je sais..."

Je compris qu'il valait mieux que je dise la vérité, et je précisai : "Bah, euh, non, elle a remonté la chemise de nuit... Et elle m'a baissé ma culotte..." J'eus du mal à le dire, sentant comme un sanglot remonter en moi.

Brigitte jubilait : "C'est bien Christine. Ta Maman t'a donc donné une bonne fessée déculottée, comme quand tu étais gamine... Je suis sûre que tes fesses étaient toutes rouges, toutes brûlantes à la fin. Tes petites soeurs ont dû tout entendre..."

 

Comme l'imaginait Brigitte, la tannée maternelle avait pleinement rougi mes fesses, Maman claquant longuement et avec énergie ma lune exposée à sa colère...

Je tentai de jouer les dures à cuire : "J'ai pas eu trop mal quand même. Et j'ai promis que je ne recommencerais plus... D'ailleurs, c'était la première de l'année scolaire".

Je n'aurais pas dû rajouter ça, car la moqueuse de Brigitte répliqua : "Si tu dis que c'était la première c'est que tu te doutes bien qu'il y en aura d'autres... En tout cas, prépare tes fesses si tu as de nouveau des heures de colle... Et n'oublie pas de nous raconter, sinon c'est nous qui le raconteront aux autres". 

Heureusement, la sonnerie du collège retentit, c'était la fin de la récréation... Mais je venais de passer un sale quart d'heure, plein d'émotion... Et déjà, je pensais à la prédiction de Brigitte, qui imaginait non sans raison que ma première fessée de la classe de Quatrième serait suivie d'autres...

Après avoir dû avouer à Brigitte et Babette que j'avais bien reçu une fessée magistrale, la première de cette année de Quatrième, je prenais conscience qu'il risquait d'y en avoir bien d'autres... Et mon imagination galopante faisait monter dans ma tête des images de déculottées sur les genoux d'une mère qui savait, elle, toujours tenir ses promesses... 

A SUIVRE