mercredi 23 février 2011

Ces moments où le coeur bat fort : la tuile en maths (ET APRES SUITE 1) !


 L'intérêt des fidèles de ce blog pour cet épisode m'amène à prolonger le récit. Car, bien sûr, après cette fessée carabinée reçue devant Tata, il y a eu une suite, un retour sur terre.
J'étais évidemment très gênée, honteuse d'avoir dû me trouver en si délicate position, d'avoir été pour ainsi dire l'héroïne d'un fait mémorable.
Ce n'était pas tant la fessée en elle-même. Je ne doutais guère en ramenant la note et le mot de la prof que je pouvais préparer mes fesses, mais mon geste d'humeur qui ressemblait à une tentative de rébellion, surtout devant un témoin comme Tata, avait transformé ce qui aurait été un épisode presque banal en "événement" familial, si j'ose dire.
Christine ramène un zéro et reçoit la fessée, cela n'aurait guère marqué que ma lune rougie et provoqué un ou deux regards moqueurs des petites. Christine déculottée devant Tata pour une tannée magistrale, c'était autre chose bien sûr...
D'autant que, même sur le plan du vécu, la fessée avait été forcément plus démonstrative, plus appliquée qu'elle ne l'aurait été en version plus ordinaire.
J'en avais conscience en remontant dans ma chambre et je savais que cette honte durerait, et que je n'avais pas fini d'en entendre parler...
Je dus ainsi subir la curiosité de mes soeurs. Quand Maman monta leur éteindre la lumière et leur dire bonne nuit, elles ne purent s'empêcher de demander ce qui s'était passé en bas, comme si elles ne l'avaient pas deviné, voire entendu, si ce n'est aperçu...
Maman, dans ce cas de curiosité manifeste, ne donnait pas de détails, mais elle ne cachait pas pour autant que j'avais été "punie".
"Oui, Christine a mal travaillé en classe et elle méritait une bonne fessée, voilà tout, et maintenant dormez vite si vous ne voulez pas que je m'occupe de vous aussi", avait menacé Maman, non sans qu'Aline, ne demande une précision : "Et Tata, elle était encore là ?".
Maman coupa la conversation : "J'ai dit : il est temps de dormir, les filles. Allez, à demain, il faut que je redescende pour finir la couture avec Tata. Bonne nuit, et pas un bruit..."
Sans le dire, Maman avait donc confirmé ce que mes soeurs n'ignoraient d'ailleurs pas, mais de ma chambre, je les imaginais pensant à la scène et s'endormant avec des images de grande soeur aux fesses exposées devant leur chère tante...
Les jours suivants, les petites allusions de mes soeurs n'ont pas manqué. Mais, j'ai surtout essayé d'éviter Tata, prétextant même un devoir à finir le surlendemain pour ne pas aller avec mes soeurs jouer chez elle.
Je voulais aussi donner une image studieuse, d'autant que le trimestre finissait et qu'il y avait encore à faire passer le bulletin scolaire...

J'avais conscience que je n'allais pas être félicitée...
et je me préparais au pire...



Comme prévu, le dernier jour de classe, nous avons reçu les carnets de notes. Quatre jours après ma tannée devant Tata, je n'étais pas très fière en rentrant à la maison. Ces jours là, pas question de faire croire que le carnet n'a pas été distribué... Ce que l'on peut tenter pour le mot d'un prof ou quelques cahiers à faire signer, n'est pas possible le dernier jour du trimestre...
Maman le sait et attend sa petite troupe avec impatience pour voir si les promesses ont été tenues, quitte à elle, alors, de tenir les siennes...
 Sortant ce vendredi là une heure plus tard que mes soeurs, je suis arrivée dans une maison où régnait un calme suspect. On n'entendait pas un bruit. Diane était assise dans le salon et arborait un large sourire. Aline n'était pas là, mais j'ai vite compris. Elle était dans sa chambre, d'où Maman venait de sortir après lui avoir flanqué une fessée fort méritée.
Le carnet de l'aînée de mes soeurettes était en effet en net recul, et montrait des faiblesses généralisées. Maman était souvent plus compréhensive avec elle qu'avec ses deux autres filles, car Aline était moins "douée" pour les études que nous. Mais, à certains moments, comme en cette fin de deuxième trimestre, la volonté maternelle de faire prendre conscience de l'enjeu s'était donc manifestée par une exécution sur le champ...
Ce n'était donc guère de bon augure pour ma petite personne... En vérité, ce bulletin que je ramenais était loin d'être le pire que j'ai eu, mais à côté d'encouragements de la prof de français, contente de moi, il y avait une fois de plus un commentaire désastreux de cette vieille peau de prof d'anglais, avec un moyenne du trimestre encore à la baisse, ainsi que quelques autres avis de prof, contenant le "Peux mieux faire" ou "Dommage que Christine ne fasse pas plus d'efforts" dont je savais combien Maman ne les supportait pas...
J'arrivais dans une maison où les bruits d'une fessée résonnaient presque encore, Maman m'y attendait déjà énervée par sa deuxième fille, et me demandant de lui montrer mon carnet tout de suite, il n'y avait pas de quoi me rassurer...
La semaine avait commencé lundi soir par une tannée magistrale devant Tata, je me retrouvais dans la même pièce, avec cette fois Diane comme témoin, j'avais conscience que je n'allais pas être félicitée... et je me préparais au pire...
Je me mordais les doigts, je dansais d'un pied sur l'autre, gênée, au bord des larmes, sans savoir quoi dire, tellement je pensais que j'allais y avoir droit...
Il allait évidemment y avoir tout un dialogue et les commentaires maternels, ligne par ligne, avant ce que je croyais inévitable. Je n'avais quasiment aucun argument prêt à sortir comme excuses, comme explications. 
J'étais là penaude devant Maman, et elle aurait juste fait un signe en montrant ses genoux et dit : "Viens ici" que je crois vraiment que je serais venue m'étaler en travers de ses cuisses, lui présentant une lune tremblante mais persuadée qu'elle allait devoir rougir à nouveau...

 A SUIVRE

jeudi 17 février 2011

Ces moments où le coeur bat fort : la tuile en maths (SUITE 4) !

 SUITE 4

"C'est quoi ces gestes, Christine ? Si tu n'es pas contente d'aller m'attendre dans ta chambre, eh bien je vais te servir tout de suite...".  La réaction maternelle avait été immédiate. Pas question d'accepter ce qui ressemblait à une attitude de défi de ma part. Qui plus est devant témoin...
Maman s'était mise entre moi et la porte, je ne pouvais plus sortir de la pièce. J'ai reculé vers le coin opposé, en protestant : "Maman, euh, non, pas ici, euh, attends. Je vais dans ma chambre, tout de suite. Promis. Je ne dis plus rien, je t'assure".
Mais, on ne change pas une mère déterminée, et Maman vint vers moi. J'eus un mouvement de recul, cachant mes bras derrière mon dos. Mais, cela ne l'empêcha pas de m'attraper par le poignet et de me tirer jusqu'à une chaise où elle s'assit...

J'eus un mouvement de recul, cachant mes bras derrière mon dos.


J'eus beau essayer de résister, dix secondes après, j'étais allongée sur les genoux maternels, suppliant : "Maman, non, je t'en prie, arrête. Pas ici, non, il y a Tata..."
Sans me rendre compte, ma protestation n'était même plus d'éviter la fessée, mais de demander qu'elle me soit donnée ailleurs...
Maman rétorqua : "Et alors, Tata ou pas, tu auras ce que tu mérites, ma fille. Tu as été insolente devant elle, tu seras punie aussi devant elle. Il est trop tard pour changer quoi que ce soit..."
Je tentai de me dégager de ce mauvais pas, et gigotai pour essayer de me relever. Maman ne me laissa pas faire et déversa quelques claques bien fortes sur le fond de ma robe... 
"Arrête de bouger ainsi, Christine, sinon ce sera pire encore", menaça-t-elle


Je cessai donc de m'agiter et Maman m'en complimenta : "Voilà, c'est bien, Christine. Tu sais, cela ne sert à rien d'essayer d'échapper à ce que tu mérites. Tu ne ferais que rallonger ta punition..."


Ma robe était déjà bien remontée de par mon agitation, et elle ne cachait plus guère ma culotte. Maman entreprit de la dégager complètement en remontant l'étoffe jusque dans mon dos.


Je sentais ma lune exposée, comme une grande cible, qu'heureusement ma culotte de coton blanc recouvrait encore...
Je n'osais pas bouger à nouveau, espérant que devant Tata Maman me laisserait cet ultime rempart à ma pudeur.
Je fermais les yeux et n'osais même plus protester...
Maman avait bien compris mon angoisse. Elle se remit à m'appliquer quelques claques sur le fond de ma culotte en commentant : "Maintenant, on va pouvoir passer aux choses sérieuses, ma chérie. Et tu vas recevoir une fessée dont tu te souviendras, Christine, crois moi..."



Elle avait stoppé cete première petite averse de claques, et je sentis ses mains s'immiscer sous l'élastique de ma culotte. Pour la glisser vers le bas, dévoilant pleinement deux fesses déjà un peu roses, et dégageant ma lune totalement en descendant mon sous-vêtement jusqu'à mi-cuisses...


Je me mis à sangloter : "Oh, Maman, ooooh, nooooon, pas déculottée, noon, pas devant Tata..."
 C'était trop tard bien sûr, et Maman répondit ironique : "Arrête de geindre. Tu n'as rien de secret pour Tata Jacqueline qui te langeait même quand tu étais bébé. Et si tu as honte de lui montrer tes fesses, tu n'as qu'à plus faire de bêtises, ni jouer les insolentes... Tu sais bien, ma fille, ce que je t'ai promis, ce que tu as bien mérité... Une bonne fessée, comme Maman les donne, bien déculottée pour mieux rougir tes fesses et que tu t'en souviennes quand tu auras la tentation de refaire des bêtises..."


Et la tannée tomba, avec des claques de métronome, bien sonores, qui m'arrachèrent de petits cris que je tentais de museler au mieux. Je ne voulais pas me donner en spectacle et je serrais les dents, bouleversée par le fait de la recevoir ainsi presque en public. La présence parfois de mes soeurs me ramenait à ma condition de gamine, mais c'était en quelque sorte quasi naturel, puisqu'elles aussi de temps à autre se faisaient rougir le popotin devant mes yeux amusés et curieux.
Devant Tata, c'était davantage mortifiant. C'était pour moi, à la fois la soeur de Maman, et la grande soeur que je n'avais pas. Je la ressentais comme une confidente, et j'avais une vraie gêne à me retrouver ainsi punie devant ses yeux...
Maman poursuivait son oeuvre correctrice. Et je sentais bien qu'elle s'appliquait, qu'elle tenait à donner une sorte de "fessée modèle". Il n'y avait peut-être pas le côté rapide, vif, orageux de certaines volées où la colère de Maman était palpable. Mais, là, nous étions dans un registre plus posé, peut-être moins piquant, mais très démonstratif.
Elle psalmodiait des petites phrases du genre : "Ah, je vais t'apprendre à défier ta mère du regard", ou revenant sur mes exploits scolaires : "Un zéro en maths, mais tu m'épargneras rien, Christine. Voilà tout ce que cela mérite, et tu as intérêt à ne pas recommencer, parce que tu sais ce qui t'attendras encore. Non, mais des fois, ce n'est pas une fainéante de ton espèce qui aura le dernier mot".
Le fait que je modère tant que je pouvais mes réactions, n'allais guère en ma faveur, offrant à Maman une cible qui gigotait moins que d'habitude et donnant l'impression de pouvoir en prendre et en prendre encore et encore.


Maman n'était toutefois pas un bourreau, elle fessait "pour mon bien" comme elle le répétait souvent, et son bras qui commençait à fatiguer s'arrêta. J'imaginais que c'était fini, et j'osai retourner la tête pour regarder Tata dont j'avais réussi à ne pas croiser le regard depuis le début de la scène.
Elle avait les yeux comme écarquillés, visiblement impressionnés, et je la sentais qui compatissait, là où j'aurais deviné des regards moqueurs de mes soeurs. Cela me fit chaud au coeur...
Maman regardait le résultat de cette claquée magistrale, commentant : "Ah, Christine, Christine, tu l'auras bien cherchée celle-là".
Tata sortit de son silence pour glisser avec une toute petite voix, presque timide, comme quelqu'un qui s'excusait d'intervenir : "C'est sûr qu'elle l'avait cherchée, mais elle a bien été servie, je crois..."
Maman qui avait presque desserré son étreinte, me re-bloqua bien le bas du dos de son bras gauche, semblant réfléchir à la phrase de Tata qui avait l'allure d'un jugement. Comme si Maman se demandait si j'avais en effet été "bien servie" ou pas assez...
Et elle trancha : "Bien servie, bien servie ? Mais, avec Christine, il faut ce qu'il faut. Mademoiselle a la peau coriace, tu sais..."
Et sa paume retomba à nouveau sur ma mappemonde écarlate. La claquée reprit, difficilement supportable sur un fessier déjà bien rouge.
"Maman, non, non, ça suffit, aïe, ouille, ouille !", suppliai-je, provoquant le contraire de ce que je souhaitais. "C'est moi qui décide si ça suffit, Christine. Tiens, tiens, tiens, ça t'apprendra à jouer les insolentes. Ah tu "t'en fiches" moins maintenant".
Les claques me faisaient trop mal désormais et je ne retenais plus rien. Je pleurais à grosses larmes, poussais des petits cris à chaque nouvel impact sur ma lune endolorie.
"Pardon, Maman, pardon, je serai sage, aïe, aïe, ouille. Tata, dis lui d'arrêter", continuai-je à supplier.
 "Laisse Tata en dehors de cela, Christine", rétorqua Maman. "Ah tu lui donnes un beau spectacle avec tes fesses toutes rouges... Voilà, elle sait maintenant comment est punie sa nièce quand elle défie sa Maman et ramène des mauvaises notes. Ah, j'espère que tu as honte, Christine, de recevoir cette bonne fessée devant ta Tata chérie... Allez, tiens, tiens, tiens et tiens..."
Après avoir gigoté, crié, supplié sans retenue, sans plus aucune pudeur, j'étais épuisée et je me relâchai totalement, laissant Maman fignoler son oeuvre en achevant cette tannée par une ultime série de claques bien appliquées, sorte de signature finale de sa paume sur ma lune cramoisie.
Son bras gauche relâcha sa pression et je tombai de ses genoux, restant un instant allongée sur le côté à reprendre mon souffle, la culotte encore baissée.
"Allez, relève toi et file dans ta chambre", ordonna Maman. Tata qui s'était levée du canapé, vint m'aider à me relever et je tombai dans ses bras en sanglotant bruyamment.
"Tata, Tata, oh, snif, snif", je n'arrivais pas à dire quoi que ce soit. Ma tante me serra tendrement, apaisant mes sanglots : "Ne pleure plus, ma chérie. C'est fini. Maintenant il faut aller te coucher. Allez, sèche tes larmes. C'est la vie, tu sais. Tu n'as pas été sage et tu as été punie, c'est tout... Ma pauvre chérie, je comprends, c'est pas drôle, ah, pour une bonne fessée, çà c'était une bonne fessée... Mais ta Maman t'avait prévenue... A toi d'être sage maintenant, si tu ne veux plus que Maman te donne la fessée..."  Je calmai mes sanglots et quittai les bras de Tata pour monter dans ma chambre.



En arrivant en bas de l'escalier, j'entendis des pas qui galopaient vers le haut. Mes chères soeurs, attirées par les bruits de la scène du salon avaient dû descendre quelques marches pour mieux tout entendre, voire oser chercher à voir quelque chose par la porte entrouverte.
Alors que je passais devant leur chambre, j'eus droit aux ricanements et moqueries à peine voilées du fait que Maman était restée en bas.


Me mouvant comme une automate, avec des gestes du quotidien, pour ne pas me faire submerger par mes pensées, je me mis en pyjama, remontant vite le pantalon, pour ne plus voir le reflet de ma lune rougie dans la glace de mon armoire.
Mes fesses étaient encore écarlates, d'une couleur intense de la naissance des cuisses au bas du dos. Oeuvrant sous l'oeil de sa soeur, et avec une punie qui tentait de se retenir d ecrier et de gigoter, Maman avait pu m'appliquer une correction exemplaire, une véritable "tannée" sur mon cuir qui en avait vu bien d'autres certes, mais qui s'était ainsi offert à une volée magistrale.
Je me mis au lit, sans attendre que Maman ne vienne éteindre. Je dormais à moitié lorsqu'elle monta. Je devais sembler calmée et redevenue toute douce. La râleuse qui l'avait défiée du regard avait eu son dû... L'ordre maternel était rétabli. Au détriment de ma lune, mais telle était la règle et, du fond de moi, je le comprenais quand même.
Plus gênant que cette fessée finalement méritée, me restait l'image de ma tante y assistant. Là, sous ses yeux, presque à portée de main, sa nièce chérie avait eu sa culotte baissée, ses fesses blanches claquées et claquées encore... Je me demandais si je pourrais revoir Tata sans y repenser...
FIN

jeudi 10 février 2011

Ces moments où le coeur bat fort : la tuile en maths (SUITE 3) !

SUITE 3

Maman n'avait pas tort quand elle avait dit avec son demi-sourire amusé : "C'est bien, tu attendais sagement que Maman monte te donner la bonne fessée que tu attends... Ne t'inquiète pas, je ne l'ai pas oublié moi non plus... Tu as bien raison de préparer tes fesses..."
C'était bel et bien mon état d'esprit, ce qui faisait que paralysée par l'angoisse j'étais restée à ne rien faire dans ma chambre, en imaginant bien que mon heure allait venir...
Appelée en bas pour récupérer cartable et carnet de correspondance, j'étais encore moins rassurée, et je vivais mal de devoir entendre ses menaces maternelles proférées devant Tata.

La menace me fit sangloter

Je me sentais honteuse et je voulais écourter ce moment, et repartir au plus vite dans ma chambre. J'ai pris mon cartable et tendu le carnet à Maman pour qu'elle le signe. Elle se mit à relire le mot de la prof qui annonçait mon zéro, et je sentais bien que sa colère remontait d'un cran : "J'espère que ce n'est qu'un relâchement passager. Il serait utile que votre fille se reprenne. Je ne doute pas que vous y veillerez...", relut donc Maman à haute voix, avant de commenter :  "Ah, je l'espère aussi, Christine, j'espère que tu vas te reprendre. En tout cas, j'y veillerai comme dit ta prof, et je vais y veiller à ma manière, ça c'est sûr, et tu vas la sentir passer...."
Cette nouvelle annonce d'une sanction imminente me fit sangloter, et supplier : "Maman, je te promets, je ne le, snif, snif, ne le referai plus. Promis..."
Maman me coupa : "C'est trop facile de pleurnicher quand la bêtise est faite. Cela ne changera rien, Christine, tu le sais bien. C'est trop tard..."
Alors que Maman prenait un stylo et signait le carnet en l'accompagnant d'un petit mot à la prof pour lui garantir qu'elle veillerait à mon travail, Tata tenta une médiation : "C'est quand même dur pour Christine. Regarde, elle a l'air sincère. Je suis sûre qu'elle a retenu la leçon, tu sais", dit-elle à ma mère.

Tata me regarda avec un petit sourire compatissant



Maman ne baissa pas le ton. Au contraire, la critique de sa soeur n'était pas de son goût, du tout : "Jacqueline, ne te mêle pas de cela. Je sais comment agir avec Christine, et ce n'est pas en devenant laxiste que j'arriverai à quelque chose. Bien sûr qu'elle est sincère quand elle promet qu'elle travaillera mieux, mais c'est parce qu'elle sait ce qui l'attend. Si je ne lui donne pas la fessée qu'elle mérite, elle retournera en classe en se disant que ce n'est pas si grave que cela, qu'on peut avoir des zéros et s'en sortir sans être punie. Il n'en est pas question. Je connais ma fille, et je sais ce qu'il lui faut..."
Tata comprit que c'était vain d'insister : "Je disais cela comme ça. Ce n'était pas pour te critiquer, tu sais", s'excusa-t-elle. Puis, en s'adressant à moi, avec un petit air compatissant, Tata me dit : "Ah, ma pauvre chérie, tu vois, j'ai plaidé ta cause, mais ta Maman a ses raisons. C'est elle qui commande. Allez, ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Dommage pour tes fesses, ma grande, mais là je n'y peux plus rien..."
Tout était dit en effet, et malgré les efforts de Tata, Maman ne changerait pas d'avis. J'en étais comme vexée. Ce raisonnement maternel imparable ré-expliqué à Tata et la confirmation du verdict malgré l'intervention de ma tante, transformaient ma peur en énervement...

J'ai levé les yeux au ciel et haussé les épaules,
c'était comme un affront !



"Assez discuté, Christine. Dis bonsoir à Tata, prends tes affaires, et file te mettre en pyjama. On réglera nos comptes quand je monterai coucher tes soeurs", m'ordonna Maman.
Je ramassai mon cartable et embrassai Tata qui me serra quelques secondes dans ses bras, me disant : "Je te souhaite une bonne nuit, ma chérie. Enfin, sois courageuse. Tu sais, on n'en meurt pas d'une bonne fessée. Ce n'est pas la première que tu reçois, et ce n'est peut-être même pas la dernière, alors n'en fais pas toute une histoire. Et dis toi que tu l'as sûrement un peu mérité... "
Tata cherchait visiblement à dédramatiser la situation, et j'avais pris son raisonnement avec fatalisme. Il était somme toute plein de bon sens.
Je me relevai donc, pris mon cartable, l'ouvris et y glissai mon carnet de correspondance, avant de traverser le salon vers le couloir et l'escalier. Pour monter dans ma chambre et y attendre ma fessée...
Alors que j'allais quitter la pièce, Maman lança en écho avec les mots de sa soeur : "Ah, ça, c'est bien vrai hélas. Ce n'est pas la première fessée que Christine va recevoir... Et, comme c'est parti, ce ne sera sûrement pas la dernière fois que je vais lui rougir les fesses..."
Ces mots me firent l'effet d'une gifle. En passant devant Maman, j'avais les poings fermés, je l'ai fixée avec un regard noir, puis en levant les yeux au ciel et en haussant les épaules.
Quatre petits mots me brûlaient les lèvres. C'était : "Pfff, je m'en fiche !"
Je ne sais pas si je les ai prononcés vraiment, de manière audible ou pas, mais tout dans mon attitude, ma gestuelle, le traduisait...
Et Maman l'avait évidemment compris...
J'avais moi aussi, en même temps que je décochais ce regard de défi à ma mère, compris que je n'aurais pas dû le faire, que j'aurais dû seulement baisser le nez et monter sagement préparer mes fesses dans ma chambre.
Mon mouvement d'humeur n'était pas tolérable aux yeux de Maman, et alors que je pressais le pas vers le couloir, un ordre me stoppa : "C'est quoi ces gestes, Christine ? Si tu n'es pas contente d'aller m'attendre dans ta chambre, eh bien je vais te servir tout de suite..."

A SUIVRE

Ces moments où le coeur bat fort : la tuile en maths (SUITE 2) !

SUITE 2

 Je suis remontée dans ma chambre, catastrophée, avec une angoisse qui me prenait à la gorge.
 J'avais bien entendu le dialogue entre Maman et Tata. Malgré les tentatives de ma tante, Maman était restée ferme et la fessée qu'elle m'avait promise lorsque je quittais la pièce était devenue au cours de l'échange avec Tata, une "tannée" et même "une déculottée méritée".
Pas de quoi m'étonner peut-être, tant je savais que ce faux-pas provoquerait la colère maternelle, mais il y a un monde entre ce que l'on imagine dans sa tête et l'entendre dire de la bouche de sa mère. C'était comme si cela prenait corps, comme si déjà je n'avais plus qu'à préparer mes fesses...
J'ai tourné et retourné tout cela dans ma tête sans réussir à lire la moindre ligne de mes cahiers que j'avais ouverts. L'angoisse de la suite obnubilait mon esprit...

La honte au diner



Quand nous sommes passées à table, Tata était encore là, puisqu'elle devait faire de la couture ensemble dans la soirée et essayer une robe que Maman lui avait confectionnée.
La conversation durant le diner fut assez enjouée, Tata interrogeant mes soeurs sur leur journée, et leur demandant si elles avaient des résultats. Aline se vanta d'un 12 en dictée. Maman remarqua que cela voulait dire qu'elle avait fait au moins deux fautes, mais c'était bien de la part de ma soeurette...
Inévitablement, Maman glissa que hélas on ne pouvait pas en dire autant de mes résultats. Je tentai de la faire changer de conversation, mais elle se fit un devoir de préciser que j'avais récolté un zéro en maths, que c'était vraiment inadmissible...
Le silence se fit autour de la table, je piquai du nez dans mon assiette, croisant les doigts pour que les confidences s'arrêtent là, mais Maman après une longue respiration ajouta : "En tout cas, Christine sera punie en conséquence... Une bonne fessée la fera peut-être réfléchir et mieux travailler..."
Je ne desserrai plus les machoires de tout le repas, et n'avais qu'une hâte, c'était de pouvoir sortir de table...
Maman ayant à continuer ses travaux de couture avec Tata, elle envoya les petites au lit, et me demanda de débarrasser la table.







Je m'exécutai en veillant de laisser la table bien propre, et la vaisselle bien rangée. Je m'appliquais, alors qu'Aline, une fois en pyjama, redescendit sous prétexte de boire un verre d'eau. Elle me regardait avec un sourire qui en disait long. Je connaissais ce regard moqueur et il me ramenait à ma condition de punie en sursis...
C'était sans parole, ni même petit geste pour une fois, mais nous nous comprenions pleinement...



Je ne savais pas quoi faire et je montai dans ma chambre, où j'attendis assise sur mon lit, prostrée, sans rien faire, ni même me mettre en pyjama.
Maman n'entendant plus de bruit dans la cuisine, vint au bout d'un moment vérifier que j'avais bien tout rangé.
Puis, elle se plaça au bas de l'escalier et m'appela : "Christine, où es-tu ? Je ne t'ai pas demandé de monter. Viens ici, tu as laissé ton carnet de correspondance et ton cartable dans l'entrée. Et il faut que je le signe en plus..."
Cet appel changeait de ce que j'avais imaginé, en attendant Maman dans ma chambre. J'obtempérai avec une inquiétude grandissante, descendant lentement les escaliers pour retrouver Maman au salon, où Tata, assise sur le canapé, recousait des boutons.
 
En me voyant arriver pas rassurée du tout, et toujours habillée comme au retour de l'école, Maman demanda : "Mais, qu'est-ce que je vois ? Tu n'es même pas en pyjama ?"
Je répondis : "Bah, tu ne me l'avais pas demandé..."
Elle haussa le ton : "Ne fais pas l'idiote, Christine, ce n'est pas le moment. Depuis quand faut-il que je précise qu'on fait sa toilette et se met en pyjama après le diner, quand il y a école le lendemain ? Je me demande bien ce que tu faisais dans ta chambre..."
Je balbutiai : "Bah, euh, je, euh, je t'attendais, M'man... Enfin, euh, je croyais que, euh, tu, euh, allais venir..."
Maman comprenait mon trouble et ce que je voulais dire et cela lui provoqua un demi-sourire amusé : "Ah, c'est vrai, que nous avons un petit compte à régler et que tu ne l'as pas oublié, ma chérie... C'est bien, tu attendais sagement que Maman vienne gronder sa fifille, que je monte te donner la bonne fessée que tu attends... Ne t'inquiète pas, je ne l'ai pas oublié moi non plus... Tu as bien raison de préparer tes fesses..."

A SUIVRE


lundi 7 février 2011

Ces moments où le coeur bat fort : la tuile en maths (SUITE 1) !

SUITE 1

J'avais passé le reste de l'après-midi à ne penser qu'à une chose : comment allais-je faire passer ce zéro ? Comment éviter l'inévitable ? A quatre jours de la fin du trimestre et de l'arrivée d'un bulletin de notes qui n'allait pas être vraiment brillant, je me serais bien passée de cette tuile-là... Je me doutais trop de ce que cela signifierait pour moi et plus précisément pour mon bas du dos...
Et il fallait ramener le carnet le lendemain, donc je n'avais aucune latitude pour choisir ma soirée. Il allait falloir le dire ce soir, sans faute...

En sortant du collège, j'avais le moral au niveau des chaussettes. Et je tirais une tête de deux mètres de long. Je devais aller rejoindre Maman à la sortie de l'école des petites, pour que nous rentrions ensemble. C'était à trois minutes à pied, mais j'en ai bien mis six ou sept, en trainant les pieds...

Tata était là, j'ai pris cela pour un bon présage...

Maman était bien devant l'entrée de l'école. Je la voyais de dos, elle était en pleine discussion. Quand j'ai reconnu sa voisine, j'ai eu un sursaut de joie. C'était Tata Jacqueline, et je me suis dit que c'était un bon présage. J'allais pouvoir gagner un peu de temps, et peut-être trouver une alliée, si je jouais finement...
J'ai affiché un sourire de façade, répondant : "Oui, ça va, pas de problème" à Maman qui s'inquiétait de savoir si la journée s'était bien passée... Je n'allais pas aborder sur le champ les sujets qui fâchent et j'ai joué les innocentes avec un bel aplomb.
Maman allant être occupée à bavarder avec sa soeur, cela me laissait tout loisir de chercher le bon moment, d'autant que Tata annonça qu'elle resterait diner à la maison...

Une fois rentrées, et le goûter pris, nous sommes restées à discuter avec Tata dans le salon. On devait parler des deux semaines de vacances scolaires à venir et de ce que l'on pourrait faire.
Les petites s'étaient incrustées et restaient là, ce qui ne m'arrangeait pas du tout. Je commençais à être soucieuse à nouveau. J'aurais aimé qu'elles aillent jouer dans leur chambre, ce qui m'aurait donné un moment de tranquillité avec Maman et Tata que j'aurais mis à profit pour parler de mon "exploit".
"Tu n'as pas l'air dans ton assiette, Christine. Tu as un souci ?", demanda Maman qui lisait dans mes pensées.
Je niai farouchement, sans la convaincre... "Je n'aime guère quand elle a sa tête des mauvais jours", commenta-t-elle en direction de Tata, qui rétorqua : "Puisqu'elle te dit que ça va". Mais ma mine montrait bien que quelque chose hantait mon esprit.





"Allez, les petites, montez donc prendre votre douche et vous mettre en pyjama. On dînera à 8 h moins le quart. Vous avez le temps pour ranger aussi votre chambre", lança Maman, provoquant le départ des petites vers l'étage.
Je n'avais pas bougé de mon coin de canapé, et cela tournait dans ma tête... Maman me dit : "Toi aussi, Christine, tu peux monter et aller réviser tes leçons". Je répondis : "Euh, je n'en ai pas ce soir. J'ai juste, euh..."
Je n'ai pas pu finir ma phrase, et je restais plantée là, devant Maman, sans rien dire d'autre...
 
Je n'arrivais pas à finir ma phrase...


"Qu'est-ce qu'il y a encore ? Ah, j'avais bien vu que quelque chose n'allait pas...  Allez, parle. Je crains le pire...", tonna Maman qui avait, devant ma paralysie, saisi mon cartable posé près de la porte et l'ouvrait en maugréant.
"C'est là dedans, je suppose, Christine ?", demanda-t-elle. Je murmurai : "Euh, voui, M'man, c'est dans le carnet de correspondance..."
 Maman l'avait sorti, avant que je finisse ma phrase et trouvé l'enveloppe avec le mot de la prof de maths....
 Elle le lut à haute voix, détachant les mots, comme si elle n'en croyait pas ses yeux....

Elle avait tout de suite ouvert mon cartable



"Non, mais je rêve, Christine, je rêve ? Un zéro en maths ? Mais, tu cherches vraiment les ennuis ?", tonnait Maman, avec de la colère rentrée dans la voix.
"Oh, elle ne l'a sûrement pas fait exprès", intervint Tata comme je l'espérais. "Surtout que c'est une matière où elle réussit d'habitude, non ?"
L'argument de ma tante tomba à l'eau... "C'est bien cela qui me révolte", rétorqua une mère visiblement courroucée, et ajoutant : "Ce n'est pas possible. Il n'y a guère que les maths et le français où Mademoiselle se maintient à un niveau acceptable. Si elle se met à récolter des zéros là aussi, c'est la fin des haricots. Je ne peux pas laisser faire, et je te prie de croire que ça va barder..."
J'ai balbutié : "M'man, je ne recommencerai plus. Tu verras dans le bulletin du trimestre, j'ai eu aussi des bonnes notes en maths. Je vais faire des efforts, promis..."
Elle me coupa : "Chaque chose en son temps, Christine. Je serais à ta place, je ne crierais pas victoire à l'avance. Je ne suis pas sûre que ton bulletin trimestriel sera aussi bon que tu le prétends. Nous verrons quand il arrivera... Aujourd'hui, c'est aujourd'hui... Tu as récolté un zéro que je dois te rendre signé, mais tu vas aussi récolter une bonne fessée, et cela ne se discute pas. Allez, file dans ta chambre, on réglera nos comptes plus tard..."
Je n'étais évidemment pas surprise par cette annonce, et je comprit qu'il valait mieux que je disparaisse et je laissai Maman et Tata dans le salon, les quittant penaude et tête basse, la cervelle résonnant des menaces maternelles...
 
Tata et Maman poursuivirent la discussion...



Une fois dans le couloir, je demeurai prostrée, séchant les larmes qui m'étaient venues quand Maman m'avait annoncé que je n'échapperais pas à la fessée. Je voulais me refaire une mine moins apeurée avant de passer devant la chambre des petites...
Je restai ainsi quelques minutes, tendant en même temps l'oreille, pour entendre les commentaires de Maman et de Tata qui poursuivaient sur le même sujet.
"Ah, elle me rendra folle. Je me demande quand elle arrêtera ses bêtises. C'est toujours comme ça. Il y a des périodes où ça va, où elle montre toutes ses qualités, et puis, patatras ! elle se remet à chahuter ou à ne rien faire. Si je n'étais pas derrière elle sans arrêt, ce serait la catastrophe", se lamentait Maman.
Et Tata de me défendre : "Tu ne vas pas faire tout un drame pour un zéro, quand même. Laisse-lui une chance de se rattraper. Elle est si gentille quand elle veut...".
Maman ne se laissa pas convaincre : "Jacqueline, tu es bien gentille, toi aussi, mais ce sont mes affaires. Tu verras quand tu auras un jour des enfants. Je sais être tolérante sur certaines choses, mais il y a des limites à ne pas franchir. Christine le sait bien. Et si je ne sévis pas pour un zéro dans la matière la plus importante, c'est la porte ouverte à n'importe quoi..."
Tata comprenait mais cela semblait la chagriner que sa nièce puisse être punie une nouvelle fois : "La pauvre chérie, tu as vu qu'elle avait déjà des grosses larmes qui coulaient. Elle a une de ces peurs... Tu ne crois pas que c'est suffisant  ? Tu devrais lui pardonner..."
Maman se mit à rire : "Ah, tu en as de bonnes. Mais tu te ferais mener par le bout du nez... Christine a mérité une fessée et elle l'aura, sinon Mademoiselle recommencera ses bêtises en se disant qu'elle ne risque rien... Tu sais, je l'ai vue quand elle est rentrée et qu'elle semblait toute chose... Elle serait venue me dire : Maman, j'ai fait une erreur, je te demande pardon, j'aurais peut-être été compréhensive. Non, elle se cache, elle gagne du temps, elle mens quand on l'interroge. Ca, je ne le supporte pas, alors, tu auras beau défendre ta nièce préférée, ma chère soeur, cela ne l'empêchera pas de finir sur mes genoux, et de prendre une bonne tannée déculottée, tu peux me croire..."
J'étais assez renseignée, et je suis montée sans bruit dans ma chambre, avec une peur qui n'avait fait qu'augmenter...

A SUIVRE