Maman arriva donc enfin, même si j'aurais préféré qu'elle ne monte jamais me rejoindre. Mais, cette demi-heure d'attente avait été pénible nerveusement, tant je ne réussissais pas à me décider sur quelle attitude adopter, ayant surtout en tête les menaces maternelles plutôt claires distillées depuis la veille...
Maman avait les dernières copies dans les mains, et les posa sur mon bureau, avant de reprendre la pile des autres copies que j'avais cette fois mises dans la malle de rangement comme si l'on n'en avait plus besoin. Maman fit une remarque : "C'est étonnant comme toi, ma fille, qui n'est pas une maniaque de l'ordre, il y a des choses que tu ranges très vite..."
Je ne répondis rien, ayant surtout des inquiétudes pour la suite...
Maman ressortit mes copies de la malle, s'étonnant ironiquement
de mes talents soudains de bonne rangeuse...
Mais, je la sentais les nerfs à vif, et je tremblais intérieurement...
Maman remit tout sur mon bureau et montra la pile du doigt : "Alors, Christine, voilà ton travail de l'année. On pourra s'en servir pour des devoirs de vacances", commenta Maman, en me regardant fixement. Je répondis juste : "Oui, ah oui", d'un ton qui sonnait faux, car on aurait dit que je prenais cela pour une bonne idée, alors qu'en temps normal, évoquer des devoirs à venir m'aurait plutôt fait faire grise mine...
"Mais, tu n'as rien à me dire, à propos de ces copies, Christine ? Il n'y a rien de bizarre, tu es sûre ?" ajouta-t-elle, l'air inquisiteur...
J'ai pris mon air innocent et répondu : "Bah, non, M'man, rien du tout. Que veux-tu qu'il y ait de bizarre ?"
Maman soupira longuement et dit : "Bon, on va arrêter ce petit jeu, Christine". Elle prit la pile de copies, chercha un instant dedans, et en sortit la liasse de devoirs et contrôles de maths, celle que j'avais mise tout en dessous, bien sûr...
Je fis la grimace en voyant la manoeuvre. Maman s'en aperçut et demanda : "Tu veux dire quelque chose, Christine ? A propos des devoirs de maths, peut-être ?" Comme par réflexe, je répondis par la négative : "Non, non !"
Je sentais que Maman commençait à bouillir intérieurement, mais je ne voyais pas comment faire autrement que de continuer à faire l'innocente. Même si je comprenais qu'il allait être question de cette fameuse copie...
En effet, Maman feuilleta la liasse et l'ouvrit à la page du fameux 5 sur 20 que Maman n'avait réellement jamais eu entre les mains auparavant, même si elle était signée de son paraphe...
J'avais l'impression que le ciel allait me tomber sur la tête... Comme si je venais d'être prise la main dans le sac...
Maman me mit la copie devant le nez. Et m'interrogea, alors que je commençais à baisser la tête : "Christine, regarde-moi dans les yeux...Et dis-moi donc, qui a bien pu signer cette copie ?"
Je restai sans voix, la panique gagnant mes pensées, ne pouvant que bégayer : "Bah, euh, bah..."
Maman revint à la charge : "Réponds-moi, Christine. Et vite..."
Je ne savais pas quoi dire, quoi faire, j'étais partagée au fond de moi, mais surtout paralysée par l'enjeu, par ce que je voyais venir...
Je ne saurai jamais ce qui serait arrivé, ce qui aurait changé si j'avais avoué sur le champ, si j'avais dit que c'était moi qui avais imité la signature et demandé pardon dans la foulée... Peut-être que, peut-être alors... Mais avec des si, on mettrait Paris en bouteille, dit-on, et qu'importe puisque je ne le saurai jamais, ayant par réflexe, par entêtement, choisi de nier, et de nier encore...
Et la phrase qui sortit de ma bouche fut : "Bah, c'est toi, M'man. Tu vois bien que c'est toi qui as signé..."
J'étais là, debout près de mon petit bureau, dans ma chambre, face à Maman, qui reposa la liasse, et ma fixa en disant : "Christine... Ah, Christine..." Ce qui me fit relever la tête... Et, j'eus à peine le temps de voir que sa main droite partait vers moi, et retomba sur ma joue gauche, me giflant sèchement. Je poussai un cri, éclatant en sanglots et relevant les mains comme pour me défendre d'une autre gifle qui aurait pu suivre la première...
Une gifle, oui, une gifle... C'était rare dans l'arsenal punitif de Maman.
J'éclatai en sanglots, comprenant que ma défense consistant
à tout nier ne faisait qu'aggraver mon cas...
Il était hélas trop tard, et déjà Maman m'empoignait par le bras...
Mais, c'est mon poignet gauche que Maman attrapa, me bloquant avant de me tirer en se dirigeant vers mon lit, où Maman s'assit en une position que je connaissais trop...
"Maman, Maman, non, qu'est-ce que tu fais ?" m'exclamai-je, alors que je savais trop bien ce que Maman faisait...
D'un geste fort, alors que j'essayais de freiner la manoeuvre en bloquant mes pieds sur le sol, Maman me bascula en travers de ses genoux, ne perdant pas de temps pour remonter immédiatement le bas de ma robe sur mon dos...
"Non, non, no-o-o-o-on !", je ne savais rien dire d'autre, alors que Maman attrapait l'élastique de ma culotte et la baissait jusqu'à mes genoux...
J'avais les fesses à l'air, et Maman rajusta ma position pour bien m'équilibrer, avant d'annoncer : "Ah, tu l'auras cherchée celle-là... Je ne vais pas te laisser te moquer de moi plus longtemps... Tu vas comprendre ta douleur, ma fille..."
Et, à peine avait-elle dit cela, à peine avais-je pu ressentir que mon bas du dos était offert à sa colère, que les premières claques tombèrent...
Elles étaient d'entrée très fortes, données par une mère réellement sur les nerfs, se sentant offensée, comme vexée par l'attitude de sa fille.
Vexée et considérant ma réponse comme une manière
de la prendre pour une imbécile, Maman avait agi
dans l'instant, me basculant en travers de ses genoux,
décidée de passer ses nerfs sur mes fesses...
La porte de ma chambre était grande ouverte, et heureusement nous étions seules dans la maison, et j'avais l'impression que les claques faisaient résonner les murs et au delà... J'avais été surprise, estomaquée par la rapidité de mise en oeuvre de cette fessée, de cette tannée soudaine, même si depuis la veille, une voix en moi me disait de préparer mes fesses...
Je criais sans me retenir, n'ayant pas peur des oreilles indiscrètes de mes soeurs, alors que Maman s'en donnait à coeur joie sur mes fesses, devenues brûlantes et à vif en quelques dizaines de secondes...
Entre des séries de cris, je suppliais Maman : "Arrête, arrête, je vais t'expliquer, je vais te dire, aïe, aïe, aïe ! " Mais, rien n'y faisait, et Maman poursuivait cette volée donnée pour une fois avant même d'en avoir prononcé le nom, de cette fessée flanquée sur le champ... C'était une véritable dégelée, sonore et d'une force rare.
C'était une tannée soudaine, même si je la craignais depuis la veille,
Une fessée sonore et d'une force rare,
dont les claques et mes cris devaient résonner dans toute la maisonnée,
heureusement vide...
S'arrêtant enfin de claquer ma lune déjà écarlate, elle ne relâcha en rien son étreinte, montrant qu'elle ne faisait qu'une petite pause, pour mieux repartir et parachever son oeuvre.
Respirant un instant, elle commenta : "Ah, oui, tu vas t'expliquer, Christine... Et, on va s'expliquer toutes les deux, plus tard, ma grande... Mais, là, c'est juste un supplément, pour t'apprendre à te moquer de ta mère, et à jouer les innocentes... Je t'ai assez tendu la perche depuis hier, Christine.. Ce n'était pas pour que tu te fiches de moi de la sorte, en me faisant passer pour une idiote, pour quelqu'un qui ne sait plus ce qu'il a signé ou pas... Ca, ma grande, tu vas me le payer, et tu t'en souviendras longtemps, je te prie de me croire..."
Et, à peine ces mots prononcés, qu'elle se remit à claquer mes fesses, me faisant haleter, crier, supplier, le temps d'une tannée supplémentaire, un peu plus lente, mais encore plus précise pour transformer mon bas du dos en lune rouge et brûlante...
Après avoir repris son souffle et exprimé sa colère,
Maman s'appliqua à mener cette tannée à son terme,
me faisant haleter et crier,
prenant conscience que jamais je n'aurais dû nier l'évidence...
Maman s'arrêta enfin. Cela n'avait pas été une tannée d'anthologie, car elle avait été surtout forte et rapide, mais j'en ressortais suffocante et pleurant à chaudes larmes...
Maman me relâcha, et je me retrouvai un genou à terre, avant de me relever titubante, les pieds empêtrés dans ma culotte tombée aux chevilles, pour finalement m'effondrer sur mon lit, la lune encore à l'air.
Maman s'était relevée et fit deux pas vers la porte de ma chambre, avant de s'arrêter et de me lancer : "J'espère qu'après cette fessée, ta mémoire te reviendra et que tu sauras m'expliquer comment ton devoir de maths a pu être signé sans que je ne le vois... Je te laisse réfléchir, tout le temps qu'il faudra... Je vais aller faire de la couture au salon... Je t'y attends, Christine... Quand tu seras prête, descends me voir avec la copie en question, et on en discutera toutes les deux... J'espère que tu auras de bons arguments... Et que tu ne continueras pas à me mentir effrontément... Mais, je serais à ta place, je crois que je préparerais à nouveau mes fesses..."
Je me remis à pleurer, éclatant en sanglots : "Non, Maman, non, ça y est, je l'ai eue ma fessée".
Maman rétorqua : "Ce n'est pas toi qui commandes, Christine. Ce que tu viens de recevoir, c'était pour avoir essayé de me prendre pour une idiote. Je suis déjà assez gentille pour te laisser le temps de la réflexion. Maintenant, j'attends juste tes explications et sans nouveau mensonge cette fois... Et après, on réglera nos comptes, ma fille... Tu n'imagines pas que l'on en reste là... Réfléchis bien, prends ton temps, et viens me voir... A moins que tu ne préfères attendre que tes soeurs rentrent à la maison un peu après 16 h 30... A toi de voir, Christine, mais, crois-moi, nous n'avons pas fini notre discussion, et tu n'y échapperas pas..."
Maman me laissa seule dans ma chambre, où je m'étais affalée
sur mon lit, la lune écarlate à l'air, venant de comprendre
que je n'en avais pas fini avec la colère maternelle...
Sur ces mots, Maman sortit de ma chambre et descendit, me laissant en larmes, si émue et perturbée que je restai ainsi allongée sur mon lit, les fesses rougies et à l'air, pendant un long, très long moment...
A SUIVRE