mardi 29 mars 2011

Ces moments où le coeur bat fort : la tuile en maths (EPILOGUE 1)

QUELQUES FAITS ET COMMENTAIRES EN PROLONGEMENT DE LA SERIE PRECEDENTE

 Je l'avais attendue plus de deux jours et je n'y avais pas échappé... Cette fessée tellement crainte était donc arrivée, et elle avait été marquante, forte, à la hauteur de mon inconduite. Une déculottée maison, donnée dans le salon, heureusement sans témoin, si ce n'était (sûrement) les regards espions de mes soeurettes...
Maman n'avait pas lésiné avec les claques, prenant le temps qu'il fallait pour rougir mes fesses comme il se devait dans son esprit. Une vraie tannée quasi méthodique, avec l'application d'une colère maitrisée, avec cette volonté de donner une leçon mémorable.

Maman avait pris le temps qu'il fallait



 Quand Maman a enfin arrêté son bras, je n'ai pas demandé mon reste. Je suis montée dare dare dans ma chambre, apercevant à peine les regards ricaneurs de mes soeurettes qui faisaient semblant d'être sagement au lit dans leur chambre à la porte grande ouverte.
 Et je me suis couchée éteignant la lumière et cherchant le sommeil pour oublier. Je pleurais encore à chaudes larmes, mais il n'y avait plus d'énervement, la fessée m'avait calmée, épuisée même.
J'ai juste entendu le téléphone qui sonnait en bas. Puis une conversation qui se prolongea. A cette heure là, je me doutais bien que ce devait être Tata. A cinq minutes près, elle aurait interrompu la fessée en pleine action...
Elle avait dû trouver un prétexte, une quelconque recette à demander, histoire de venir aux nouvelles, histoire de tenter d'infléchir la rigueur maternelle. Mais, cette fois, c'était trop tard.
Quand Maman raccrocha, elle monta nous dire bonne nuit. Personne ne faisait le moindre bruit et les bises et les "à demain" furent expédiés, mes soeurs n'étant pas forcément rassurées...
Maman constata que j'étais bien au lit, lampe de chevet éteinte, chignant encore un peu, mais prête à dormir. Elle me fit une bise appuyée, me parlant d'une voix calmée elle aussi : "Allez, bonne nuit, ma chérie. Ne pleure plus, c'est fini. Mais, tu sais, tu l'avais bien méritée... A toi de faire en sorte que cela ne se reproduise plus". Je me suis pelotonnée un instant contre elle et lui ai dit "Bonne nuit" avec un sanglot dans la voix.
Elle a rajouté : "Tata Jacqueline a appelé. Je lui ai dit que tu venais de recevoir une bonne fessée. Elle te fait une grosse bise pour te consoler".
J'avais donc bien deviné. C'était Tata, et elle avait été ainsi dans cette mésaventure du début à la fin. J'y pensais en cherchant le sommeil, hésitant entre la gratitude pour m'avoir toujours défendu et le sentiment que ce n'était pas forcément une bonne idée de me faire avouer de suite ma faute à Maman. J'y reviendrai dans un prochain texte...
En attendant, je me disais que ma chère tante, avec les explications de Maman, qui devaient n'avoir rien caché, devaient être en train d'imaginer sa nièce sur les genoux de sa soeur, pyjama baissé, lune à l'air, comme un mois plus tôt devant ses propres yeux... J'essayai de m'ôter cette image de la tête car je me doutais bien que j'allais en cauchemarder...
Mais, finalement, le sommeil m'a gagné, et je me suis endormie...
A SUIVRE

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