vendredi 21 mai 2010

Moments cruciaux : la tentation de résister...

"Allez, viens, Christine..."


Cela a commencé presque calmement. Par une discussion à deux... Maman m'avait demandé de la rejoindre dans le salon, de m'asseoir à ses côtés sur le canapé... Il fallait "qu'on parle"...
Que l'on parle de mon attitude dans le magasin d'articles de sport, de mon entêtement à vouloir qu'elle m'achète la tenue de tennis de telle marque, de la façon surtout dont je lui avais répondu effrontément devant la vendeuse...
"On en reparlera à la maison..." avait annoncé Maman avec un petit geste de la main qui a fait sourire la vendeuse et m'a fait plutôt grimacer...
"Excuse moi, j'étais énervée, je te demande pardon", avais-je dit et redit pendant que Maman retraçait la scène en la qualifiant d'inadmissible, n'admettant pas que je fasse des caprices alors qu'elle me faisait plaisir en m'achetant une nouvelle tenue de sport.
"Ce serait trop facile, Christine. Il suffirait de regretter son attitude et tout serait oublié... Non, ma fille, cela ne marche pas ainsi... Je n'ai pas envie que tu recommences à la moindre occasion... Il va falloir encore aller t'acheter des chaussures et tu auras besoin d'un nouveau blouson, moi je ne veux pas de nouveaux caprices... Et je vais t'ôter l'envie de recommencer, tu peux me croire...", poursuivit Maman en m'attrapant un poignet...
Je sais trop bien ce qui m'attend et je proteste : "Non, Maman, non, je serai sage, promis, non s'il te plait, non...."
Mais Maman est calme et déterminée : "Ne fais pas l'idiote, Christine. Je t'ai prévenue dans le magasin qu'on en reparlerait à la maison et tu sais bien que je tiens toujours mes promesses... Je pense qu'une bonne fessée va te faire réfléchir, et puisque tu me dis que tu étais énervée, je suis sûr que cela va te calmer pour un moment..."
Elle avait attrapé mon deuxième bras et me tirait doucement vers elle, vers ses genoux...
Un instant, nous sommes restées ainsi sans que l'une ni que l'autre n'emploie vraiment sa force... En moi, je sentais une envie de résister, une tentation de me débattre, de m'arracher de là, de m'enfuir, mais je savais bien que cela aurait été vain, que Maman m'aurait retrouvée, que cela aurait été pire encore...
Mais je ne pouvais me faire à l'idée de m'allonger presque de moi-même en position, de venir comme offrir mon bas du dos à la fessée annoncée...
Il y avait à cet instant de l'électricité dans l'air, tout un jeu de pouvoir, et la volonté maternelle que j'admette en quelque sorte la punition imminente...
Une fois, deux fois, j'ai résisté sans mettre toute ma force non plus...
"Christine, ça suffit. Ne joue pas à ce petit jeu là avec moi... Ou tu pourrais le regretter... Ah, si Mademoiselle veut jouer les fortes têtes, ça va barder..."
Le ton de Maman devenu plus tranchant a eu raison de mes velléités de braver sa volonté... Un gros sanglot est remonté dans ma gorge, mes yeux se sont embués et j'ai arrêté de résister...
Dix secondes plus tard, j'étais allongée en travers des cuisses maternelles et elle pouvait faire glisser mon short et ma culotte vers le bas...
"C'est bien, ma chérie, tu deviens raisonnable", jubilait Maman, "maintenant, tu vas recevoir la bonne fessée que mérite une gamine effrontée..."
Et sa main s'abattit sur ma lune toute dévoilée et encore blanche... Mais plus pour longtemps...

4 commentaires:

  1. Bernard et Aline21 mai 2010 à 16:54

    nous lisons vos recis depuis plusieurs semaines , et vous expliquez la chose tres bien ! On se place facilement dans la peau du personnage !! Une question parcontre nous chiffonne !!! Quel age avez vous environ au moment des faits ? Bernard et Aline

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  2. Six ou sept ans pour les premiers souvenirs précis, quatorze et demi environ, soit la fin du collège pour les dernières en vrai.
    Mais, rien n'empêche de laisser vagabonder son imagination sans se fixer sur un âge.

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  3. Bonjour Christine,encore un superbe recit,on s'y croirait quand vous hesitez a vous allonger"spontanement"sur les cuisses de votre mere pour recevoir cette fessee promise des le magasin sous le regard narquois de la vendeuse!
    Ceci me renvoie en arriere ou ma tante,celle qui donnait de si cuisantes fessees,aimait dire en pleine rue"oh tu sais Benedicte tu seras fessee des notre retour!"et ceci tres fort afin que les gens autour entendent bien ce qui allait m'arriver;et parfois elle claquait deux ou trois fois mes cuisses bien degagees par mes courtes jupes et ceci dehors.
    La honte etait au rendez vous c'est certain.
    J'ai l'impression d'etre la seule a avoir goute aux joies du martinet?Je me sent un peu exclue.
    Encore merci pour vos recits enchanteurs,Benedicte.

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  4. Récits enchanteurs ? Vous me flattez Bénédicte. Merci en tout cas de ces commentaires. Cela fait plaisir de voir ce blog vivre et s'enrichir grâce aux diverses contributions.

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