vendredi 25 septembre 2009

Quand Maman arrive... (SUITE 1)

Je voudrais presque qu'elle commence...
 

 (SUITE DU PRECEDENT)
Maman s'est assise au bord de mon lit. Bien au milieu, en une position qui est pour ainsi dire la sienne, qui à elle seule ne laisse aucun doute sur la suite des événements...
Je me suis reculée de l'autre côté, presque à en descendre, comme si je voulais fuir, mais c'est impossible côté mur.
"Maman, Maman, c'était juste un emprunt. Je voulais acheter un disque. J'aurais remis l'argent, je te le jure... Crois-moi..." Je tente de plaider ma cause avec des arguments grossiers.
"Arrête de dire n'importe quoi, Christine. N'ajoute pas des mensonges à ce que tu as fait. Cela ne fait qu'aggraver ton cas...", me coupe Maman.
Je ne peux me faire à l'idée d'admettre, d'avouer et je réitère mes explications oiseuses. "Tu n'étais pas là, alors je n'ai pas pu te demander".
Le ton maternel monte : "Là ou pas là, on ne se sert pas dans le porte-monnaie. Tu sais très bien que je t'interdis de toucher à mon sac en plus. C'est trop facile de dire que tu allais m'en parler alors que tu ne l'as pas fait jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'il me manquait de l'argent... Bon, ça suffit, je vais t'enlever le goût de voler, moi..."
Je supplie : " Non Maman, je ne le referai plus, s'il te plait, non, pas la fessée".
J'ai lâché le mot avant même que Maman ne le prononce, me recroquevillant presque tremblante, me pinçant les lèvres et m'entortillant les doigts, montrant par là mon angoisse grandissante...
"Si, Christine, tu le sais bien, tu vas l'avoir ta fessée, et tu mériterais même que je te la donne devant tes soeurs, pour l'exemple. Pour que tout le monde sache ce qui arrive aux petites voleuses dans cette maison. Et tu n'as pas intérêt à recommencer, car cette fois je n'hésiterai pas..."
Je suis abasourdie et je sens les larmes me monter aux yeux à cette perspective. Pour la forme, comme par réflexe, je supplie encore : "Non, Maman, pas la fessée, pas la fessée", mais cela ne sert à rien qu'à m'attirer encore des commentaires maternels : "Ca suffit ta comédie, Christine. Quand est-ce que tu deviendras raisonnable ? J'en ai assez de ces simagrées et de tes promesses jamais tenues... Je ne le referai plus, je ne le referai plus.... C'est dommage que tu n'y penses pas avant de faire tes bêtises... C'est trop facile de promettre monts et merveilles quand tu commences à avoir peur pour tes fesses... Mais cela ne marche pas, il faudrait que tu le comprennes un jour, Christine !"
Je ne sais plus quoi dire, je n'ai plus d'argument, j'en arrive à vouloir qu'elle se taise, qu'on en finisse, j'en arriverais presque à souhaiter que la fessée tombe pour que l'on n'en parle plus...
Je réitère une dernière promesse : "Oui, Maman, oui, je serai sage, j'y penserai, c'est promis".
Le sermon touche à sa fin, mais il faut qu'elle en rajoute encore : "Ah, voler dans le porte-monnaie de sa mère, c'est vraiment une honte, Christine. Je vais t'en ôter l'envie pour longtemps. Ah, tu m'en feras voir, ce n'est pas possible. On dirait vraiment que tu cherches les ennuis... Lundi, tu me ramenais un zéro pour avoir copié sur ta voisine. On n'est que vendredi et il faut que je sévisse à nouveau. Et la semaine n'est pas finie, avec toi je peux m'attendre à tout... Mais, tu n'auras pas le dernier mot, Christine. Allez, viens ici..."
Son dernier monologue avait été prononcé avec un air exaspéré et son regard était noir comme rarement. Maman avait atteint le point d'ébullition : cela allait barder !
Elle m'avait attrapé le poignet pour m'attirer vers elle. Impressionnée par sa détermination, je me suis laissée faire allant m'allonger en travers de ses genoux pour recevoir cette fessée somme toute bien méritée...
Très vite, elle avait agrippé le haut de la ceinture de mon bas de pyjama. Par réflexe, je balbutiai : "Non, pas la culotte, Noooon !!!"
Mais déjà il glissait vers le bas dévoilant ma lune blanche et tremblante...
"Ne rêve pas Christine, bien sûr que si que je baisse ta culotte, tu veux rire... Est-ce que j'ai l'habitude de te la laisser ? Une voleuse cela mérite une bonne fessée, une déculottée mémorable, et je vais te les claquer tes fesses jusqu'à ce que tu comprennes..."
En attendant les premières claques, je me mordais les lèvres, regrettant déjà d'avoir protesté pour ma culotte... Maman insistant à voix haute sur ma déculottée, je me doutais bien que derrière la cloison, mes soeurs devaient jubiler en imaginant leur ainée, culotte baissée, les fesses à l'air prêtes à rougir sous la dextre maternelle...


2 commentaires:

  1. Une photo émouvante... et un beau sermon

    RépondreSupprimer
  2. Merci du compliment. C'est vrai que les sermons maternels étaient presque aussi "marquants" que l'empreinte de sa paume sur le bas de mon dos...

    RépondreSupprimer