mardi 22 mai 2012

Chronique d'un redoublement : 37. Préparer ses fesses...

SUITE 36

 Je ne m'étais pas trompée cette fois. Le bruit du portail annonçait bien le retour de Maman et de mes soeurs. Le goûter d'anniversaire s'était bien terminé et les petites rentraient avec la mine hilare, tenant chacune un paquet de bonbons que leur camarade leur avait offert.
"Il y en a même un pour toi que la maman d'Elsa a donné à Maman", vint me dire tout de suite Aline, en précisant : "Mais elle l'a gardé parce que tu ne le mérites pas, qu'elle a expliqué".
Je m'en fichais un peu, mon humeur n'étant pas à aller chigner des bonbons, au moment où je craignais surtout pour mon bas du dos...
Ce qui me gênait, c'était surtout que j'imaginais bien que Maman n'avait pas manqué d'expliquer mon absence aux autres mères venues à ce goûter, et que je pensais bien qu'elle ne leur avait certainement pas épargné les détails de mon inconduite, ni comment elle allait régler l'affaire...
Diane le confirma en ajoutant : "Même que Maman nous a dit que tu aurais la fessée".

  


 Je n'étais pas étonnée que mes soeurs sachent, mais cela restait dur à entendre, pénible à supporter quand je devinais l'oeil amusé des petites sur un sujet qui, moi, m'angoissait au plus haut point...

Au bout d'un quart d'heure, Maman sortit dans le jardin et appela les petites. "Allez, filez prendre votre douche. Christine, je t'appellerai quand la place sera libre".

Ni Aline, ni Diane ne rechignèrent. Elles savaient que Maman n'avait la tête à plaisanter, et elles cherchaient même en ce genre de circonstances à jouer les filles modèles, accentuant encore la différence avec la grande soeur fautive.

Je n'osai pas demander à Maman ses intentions, et me contentai de penser que l'on s'acheminait vers un règlement des comptes en soirée.

Les petites furent exemplaires dans la salle de bain, sortant dès le premier appel de Maman, allant se mettre en pyjama sans protester, avec la promesse que si elles étaient sages, elles pourraient regarder un film après le dîner.


 Il était 19 h et j'étais rentrée dans le salon, lisant sans faire de bruit, faisant tout pour ne pas me faire remarquer... Les petites ayant fini leur toilette et jouant dans leur chambre en attendant le dîner, Maman me demanda d'aller à mon tour prendre ma douche.

Je tentai de solliciter un délai. La perspective de me retrouver une fois de plus à dîner en pyjama, même si les petites cette fois l'étaient déjà, me rappelaient de mauvais souvenirs, et je n'étais surtout pas pressée de revêtir une tenue qui me verrait sûrement atterrir sur les genoux maternels.

"Maman, je pourrais peut-être faire ma toilette après le dîner. Pendant que les petites regarderont leur film." suggérai-je. Une façon de viser le créneau où nous n'aurions pas mes soeurs à l'étage.

Maman répondit : "Non, Christine, tu as le temps de prendre ta douche maintenant. Le repas n'est pas encore prêt, et nous aurons autre chose à faire toutes les deux après le dîner... Tu le sais bien..."

Je m'étais levée et approchée de Maman, avec un petit air plaintif, comme suppliant. J'avais les yeux qui s'embuaient et je grimaçais, la lèvre tremblante...

Maman qui était assise, et qui avait tapoté ses genoux en évoquant notre prochain "rendez-vous", me prit la main, et me regarda. "Christine, ne fais pas cette tête là... Tu sais très bien ce que tu as mérité, ma fille. Tu n'y échapperas pas... Alors, tu vas gentiment faire ce que Maman demande. Tu ne voudrais pas me fâcher davantage, ma chérie ? Je serais à ta place, je filerais droit et je préparerais mes fesses..."

Ce moment avait été étrange, avec cette main dans la main de Maman, et son regard qui ne montrait pas de véritable colère, mais plutôt une détermination calme, à l'image du message qu'elle venait de passer. Je n'allais pas être punie sur un coup de sang, sur une réaction irréfléchie. Au contraire, j'allais avoir "ce que je méritais", je n'y "échapperais pas", cela me serait administré "le moment venu" comme si Maman se faisait un "devoir" de me corriger et qu'elle le ferait avec une application sans faille.

Ce calme avant la tempête ne me disait rien qui vaille et j'étais bouleversée par cette détermination maternelle.





Tout ceci ne venait que me confirmer que cette fessée arrivait et que je devais m'y "préparer". Cela ne faisait qu'accroître mon angoisse.
Avec le recul, je me dis qu'il aurait mieux valu alors plonger en travers des genoux maternels, prendre la fessée de suite, plutôt que d'attendre encore, mais jamais ô grand jamais je n'aurais osé le faire. Et pourtant, j'aurais été débarrassé de cette peur, j'aurais évité ces moments insupportables où je sais que me déshabiller, c'est anticiper ce que fera Maman, que me doucher c'est laver un bas du dos qu'elle rougira, qu'oser un regard dans la glace et apercevoir ma lune blanche, c'est frissonner en pensant qu'elle ne le restera pas, et que me mettre en pyjama, c'est me mettre en tenue de fessée...

 A SUIVRE

6 commentaires:

  1. Bonsoir Christine,

    vous avez vraiment le don de faire monter la tension!
    Sans est-ce parce que nous allons bientôt assister à l'une des fessées les plus sévère et marquante de notre jeune héroïne...?

    En tout cas j'ai toujours autant de plaisir à vous lire!

    N

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  2. Chère Christine,

    Juste un petit mot ce soir, car je suis occupé par un chantier, qui m'oblige à me lever tôt et finir tard le soir jusqu'au jeudi.

    Néanmoins je constate que vous êtes la reine du suspend (à la Hitchcok), utilisant des scènes de vie anodines mais symboliques, pour une Christine qui n'attend que la fessée qu'elle mérite et une Maman au sommet de son art, pour mettre la pression à son petit monde, affirmant sa détermination punitive à la grande et gratifiant les petites, d'une récompense.

    Je ne m'étale pas davantage, me réservant le droit d'en dire plus lorsque j'aurais le temps de lire en profondeur cette avant scène, qui sera le prémisse à une envolée funeste pour vos fesses et mémorable pour votre esprit.

    Ah, quelle petite sot, tout de même !

    Amicalement, Dominique.

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  3. LE COMMENTAIRE DE MARDOHL

    Effectivement Christine, comme vous me l’avez écrit, vous nous servez le dernier hors-d’œuvre avant le plat principal.

    Plusieurs détails sont à relever dans cette (familière) atmosphère de « calme avant la tempête ». La jubilation des petites sœurs qui ont appris ce qui allait tomber sur les fesses de leur aînée. L’angoisse de Christine qui se doute bien que sa maman n’a pas manqué de détailler cette affaire et ses conséquences à toutes les autres mamans présentes à l’anniversaire d’Elsa (et qui craint que la nouvelle ne s’en ébruite aux oreilles de ses camarades). La douche (qui peut-être aurait mérité plus d’approfondissement, malgré cette magnifique photo) au cours de laquelle elle dénude, lave et observe ces fesses qui sous peu changeront de couleur sous la dextre maternelle. Et, ce qui m’a le plus marqué, c’est cette calme détermination de Madame Spaak, qui loin d’élever la voix ou de montrer des signes de colère, annonce clairement à Christine la suite du programme. Effectivement, cette redoutable contenance, cette fermeté résolue, inébranlable et pour ainsi dire inhabituelle, a de quoi faire trembler notre héroïne, car elle semble masquer un courroux refoulé et annoncer une fessée d’anthologie, peut-être même inédite.

    Cette fessée fera l’objet du prochain chapitre, à moins que vous ne décidiez de faire encore patienter votre lectorat par quelques épisodes dilatoires (en nous racontant par exemple le dîner en détail, durant lequel Christine aura à subir les allusions vexatoires de ses petites sœurs).

    Mais quand enfin sera administrée cette fessée qui mijote depuis un bon mois (et une bonne demi-douzaine de chapitres), cette fessée vraiment attendue, j’espère ne pas me voir frustré dans mon attente. Ne le prenez pas mal, chère Christine, mais si vous savez à merveille nous faire ressentir la pression montante avant l’événement, vous peinez quelquefois à la conclusion, c’est-à-dire à placer la fessée à la hauteur de l’attente qui l’a précédée, et des espoirs que cette même attente a générés. Je me souviens avoir ressenti une légère déception lors de la première fessée de cette chronique (chapitre 3), j’avais même parlé de « pétard mouillé » là où j’attendais un « feu d’artifice ». Je vous enjoins donc, au nom de tout votre lectorat qui attend ce claquant dénouement avec sans doute la même impatience que moi, à maintenir vos efforts afin de nous livrer un plat principal des plus savamment mitonnés, des plus rigoureusement cuisinés, des plus savoureusement apprêtés. Ne lésinez ni sur les détails, ni sur la participation des cinq sens, ni sur l’efficacité de votre effet de ralenti. (Nous sommes pressés de vous lire, mais pas pressés en vous lisant, vous me suivez ?)

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  4. Je vois que mon lectorat le plus fidèle devient très exigeant... Mais, que voulez-vous, j'adore les plats mitonnés, les cuissons lentes, les petits détails.

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  5. Chère Christine,

    Exigeant !!!! Mais c'est l'hôpital qui se moque de la charité, incorrigible Christine, que pouviez vous espérer de mieux que ces commentaires judicieux pour un chapitre d'attente, dont vous avez le secret et ne faisant qu'attiser la patience de votre lectorat, pour le final.

    Alors, Mademoiselle, si vous n'avez pas volé, la déculottée maternelle exemplaire qui s'annonce pour cette inconduite scolaire, aggravée par vos travers naturels et récurent de fillette, votre aveu de cuisine savoureuse pour vos lecteurs mériterait bien un petit supplément claquant.

    Amicalement, Dominique.

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  6. Chère Christine,

    Voilà le glas à sonner, Maman revient accompagnée des petites sœurs ravies de savoir que la grande sœur va offrir ses fesses à la main maternelle pour une déculottée, amplement méritée à l'inverse des friandises qui lui sont destinées.

    Totalement sous pression, notre héroïne subit l'organisation d'une mère très calme, déterminée à donner à sa grande fille ce qu'elle mérite et lui faire passer l'envie de recommencer ou alors de préparer ses fesses pour une nouvelle sérénade.

    Madame SPAAK au sommet de son art, inculque ses directives tant au petites (très complaisantes) qu'à la grande qui comme à son habitude essaye bêtement de négocier l'instant redoutable auquel elle n'échapperas pas, son inconduite n'étant pardonnable que par l'application d'une magistrale déculottée brûlante, douloureuse et humiliante pour un pré-adolescence ayant une paire de fesses aussi généreuse que sur la photo (très judicieux comme choix).

    Dés lors Maman sûre de son devoir, invite la demoiselle à obéir, pour ne pas être encore plus contrariée et accentuer l'intensité (déjà très forte) de la tannée programmée, pour cette péronnelle qui ne comprend que cela et dans cette optique, nous sommes en présence d'une mère décidée à corriger l'écervelée sans concession.

    Et notre adorable, Christine, prend alors conscience de son erreur comprenant qu'un aveu immédiat n'aurait pas épargner ses rondeurs, certes, mais l'aurait libérée d'une angoisse journalière et éviter des situations psychologiquement éprouvantes, la ramenant à une condition de petite sotte qu'il convient de punir comme une gamine, sous l'effet d'une bonne claquée maternelle sur des fesses nues bien offertes et n'attendant que leur du.

    Amicalement, Dominique.

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