lundi 5 octobre 2009

Mes ruses de Sioux : 2. Le bulletin de colle (mal) brûlé...

Le preuve était flagrante...



Que ce soit les bulletins de colle ou les bulletins trimestriels, voire certains courriers que la principale ou un prof envoyait, mes soucis postérieurs passaient souvent par la case postale...
La plupart du temps, j'en étais avertie en classe par la prof ou par le secrétariat du collège, mais je ne m'en vantais pas le soir-même. Je ne me voyais pas rentrer et dire à Maman : "Demain tu recevras une lettre ou un bulletin de colle pour telle ou telle bêtise que j'ai faite..."
Cela aurait été comme si j'arrivais la bouche en coeur en annonçant que je méritais la fessée...
Je préférais garder cela pour moi, quitte à angoisser jusqu'au lendemain, ce que Maman devinait plus ou moins...
J'espérais une grève de la Poste ou je ne sais quel courrier perdu, ce qui n'arrivait hélas jamais...
Pourtant, je cherchais le moyen d'intercepter le courrier ou de le détourner, ce qui n'était pas facile car j'étais le plus souvent en cours quand le facteur passait.
Un jour pourtant, Maman ayant dû aller consulter un spécialiste, c'est Jacqueline, sa soeur qui nous a fait manger à midi à la maison.
Et, par chance, elle n'avait pas relevé la boite aux lettres, ce que je me suis empressée de faire, y trouvant au milieu du courrier la lettre du collège annonçant mes deux heures de colle pour un chahut en classe.
J'ai escamoté la lettre la mettant dans ma poche en douce.
Puis, avant de repartir en classe, je suis allée au fond du jardin, derrière la cabane à outils, avec l'intention de bruler le courrier...
J'ai craqué une allumette et mis le feu à l'enveloppe puis au bulletin de colle. Il flambait bien quand Tata Jacqueline m'a appelée pour repartir au collège.
J'ai couru avant qu'elle ne vienne voir ce que je faisais là. Et je suis retournée au collège, guillerette et heureuse de mon coup "fumant" en quelque sorte.
Le soir après les cours, je suis revenue à la maison en chantonnant... Le coeur léger !
Maman qui était revenue, était en train de faire goûter mes soeurs, et je l'ai embrassée toute joyeuse. Mais, elle, ne l'était pas du tout...
"Ah te voilà, Christine... Peux-tu aller voir sur la table du salon ? La voisine est passée tout à l'heure me rapporter quelque chose qui te concerne..."
J'étais surprise et je suis vite allée dans le salon, le coeur battant...
Sur la table basse se trouvait une demi-feuille de papier que j'ai reconnue tout de suite. C'était le bulletin de colle que j'avais voulu bruler... La voisine qui se reposait dans son jardin, voisin du nôtre, avait aperçu mon manège. Intriguée par l'odeur du brulé, elle était venue voir dès que j'avais quitté les lieux, et trouvé le bulletin de colle mal consumé que j'avais laissé sur place...
J'étais prise la main dans le sac pour ainsi dire... Avec deux heures de colle pour un chahut plus une ruse de Sioux ratée pour tenter d'échapper à ce que je savais mériter... inutile de dire que j'étais mal... et que la soirée s'est achevée pour moi par une fessée magistrale !

3 commentaires:

  1. "inutile de dire que j'étais mal... et que la soirée s'est achevée pour moi par une fessée magistrale " .. et bien méritée !
    Ma pauvre Christine,mais tu les auras toutes faites, tu n'en rate pas une ! Que vas t'on faire de toi ?
    Enfin ,j'espère que cette bonne fessée déculottée aura servi de leçon

    amitiés
    herge

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  2. Un autre incendie se prépare, qui celui là ne sera pas raté !

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  3. Oui, Hergé, pauvre Christine que j'étais en cette circonstance... Surtout qu'intérieurement, j'étais fière, toute contente d'avoir intercepté le bulletin de colle et sûre de l'avoir détruit... Hélas, c'était raté, mais comme dit Olivier, la suite ne l'a pas été... L'incendie en question n'a pas mis le feu qu'à la moitié de mes fesses...
    Une tannée méritée en effet, même si au fond de moi, je m'en voulais, non pas pour avoir tenté ma manoeuvre, mais pour l'avoir ratée...

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