dimanche 25 février 2018

Chronique d'un redoublement : 127. D'une difficile reprise de mes esprits aux sages conseils de Tata

SUITE 126

J'ai monté l'escalier quatre à quatre. Puis, je suis rentrée dans ma chambre, refermant la porte derrière moi. Complètement. Comme si je voulais m'enfermer, me couper du monde.
Je pris une grande respiration, tentant de reprendre mon souffle, mais j'avais l'impression d'avoir la tête qui tournait.
Je me suis donc assise sur mon lit, juste là où, tout à l'heure, j'avais pris ma première déculottée. J'étais dans la position où Maman se trouvait quand elle me bascula en travers de ses cuisses, après que j'ai prétendu que c'était elle qui avait signé la fameuse copie faussement paraphée par mes soins...
La différence était que si c'était moi qui étais assise comme Maman, c'était moi aussi qui ressentais la chaleur de mon bas du dos... 


Je pleurais à chaudes larmes, m'asseyant au bord de mon lit,
là même où l'après-midi avait débuté par une tannée soudaine
quand j'avais menti effrontément à Maman... 

J'avais comme un radiateur à la place des fesses, et je changeai de position, me roulant sur mon lit pour m'arrêter couchée en boule, sur le côté. Même ainsi, l'élastique de ma culotte, pas entièrement remontée, et serrant une partie de mon épiderme irritée par la tannée, me gênait...
Je rabaissai donc ce dernier rempart protégeant ma pudeur, dévoilant mes fesses rouges, mais n'ayant pas à craindre de regards indiscrets, puisque nous étions seules à la maison, Maman et moi. Toutefois, je guettais bien sûr tout bruit suspect...
Je sentais qu'indéniablement cela me faisait du bien de laisser quelques minutes mes fesses à l'air. Par instant, je posais une main sur ma lune écarlate, et cela aussi m'apaisait...
Ma mappemonde, au toucher, était comme uniformément chaude, les claques n'ayant rien épargné, même les côtés. Je le sentais d'ailleurs et fis un demi-tour pour changer de côté, mais ça piquait presque plus sur mon côté droit que sur le gauche.




Je sentais sous ma main mes fesses uniformément chaudes,
comme une lune écarlate patiemment et consciencieusement fessée...

Je me relevai un instant, curieuse de voir le résultat dans la glace de mon armoire...
Cela devait faire dix minutes que j'étais remontée, mais je gardais encore le bas du dos bien rouge. Je regardai le reflet de mes fesses durant un petit moment, comme estomaquée, m'imprimant cette image dans ma tête, ce qui n'était pas une bonne idée, puisque c'était la porte ouverte à ce qu'elle hante mes prochains cauchemars...
Mais, c'était aussi comme une prise de conscience de ce qui m'était arrivée...
Oui, je venais de prendre une des pires tannées de mon existence... Je me disais que je ne recommencerais pas d'imiter la signature maternelle, même si, au fond de moi, je m'en voulais surtout de ne pas avoir détruit la copie, ce qui aurait détruit les preuves, une fois que la fausse signature avait berné la prof...




J'étais curieuse de voir mes fesses rougies dans la glace...
Dix minutes après être remontée, elles étaient encore écarlates...
Je venais bien de prendre une des pires tannées de mon existence. 
Le reflet de ma lune dans la glace m'en faisait prendre conscience...
Emue, je me remis à sangloter et plongeai sur mon lit en pleurant... 

Je regardai encore une fois mes fesses rouges, qui commençaient à pâlir quand même, mais j'avais l'impression de ne jamais les avoir vues aussi pleinement colorées...
Cela me fit remonter un gros sanglot, et j'écartai le regard, puis plongeai sur mon lit, cette fois m'allongeant sur le ventre, et prenant mon oreiller dans mes bras, pour y pleurer à chaudes larmes, de longues minutes, pleurant cette fois plus sur mon sort que de douleurs fessières...


Je m'allongeai sur le ventre, fesses à l'air, seule position
où je ressentais moins la chaleur de mon épiderme...
Epuisée, je m'assoupis même... 

J'étais nerveusement épuisée et je m'assoupis même. Dix minutes, un quart d'heure, je ne sais pas exactement, mais je me réveillai en sursaut, quand la sonnette de la porte d'entrée retentit... C'étaient mes soeurs qui rentraient de l'école, en compagnie de Tata Jacqueline, qui s'était proposée de les ramener.
Je me relevai en sursaut, remontant cette fois complètement ma culotte, et rajustant ma tenue, tamponnant mes joues et mes yeux avec un mouchoir pour effacer mes larmes.
Je tendis l'oreille. Diane était toute excitée, chantonnant : "Youpi, c'est les vacances".
Maman la calma, l'invitant, elle et Aline, à mettre leurs affaires dans leur chambre, et à redescendre prendre le goûter.
Diane demanda : "Et Christine, elle est où ?" Maman répondit : "Elle est dans sa chambre, dis-lui donc de venir goûter aussi".
Diane courut à l'étage, entrant dans ma chambre sans frapper. Heureusement que j'avais repris mes esprits et remis de l'ordre dans ma tenue... Mais, sortant à peine de ma léthargie, je n'avais à l'évidence pas la même figure que d'habitude...
De toute façon, Diane était partie à l'école persuadée que j'allais recevoir une fessée et, même si je n'avais absolument rien montré, elle n'en aurait pas moins cherché à savoir... 
"Maman t'appelle, il faut que tu viennes goûter", me lança-t-elle, puis me regardant de la tête au pied, elle commenta : "Alors, tu as été punie ?"


Diane était rentrée dans ma chambre sans frapper. 
Elle avait un regard rieur, et surtout curieux de savoir
ce qui m'était arrivé... 
A ma mine défaite, elle constata que son pronostic s'était avéré bon... 
Sa grande soeur avait bien reçu une nouvelle fessée
le dernier jour de classe... 

Je rétorquai : "Cela ne te regarde pas". Mais je compris vite que c'était une manière d'avouer, puisqu'en pareille circonstance j'avais plutôt le réflexe de nier l'évidence, de soutenir mordicus que non.
Diane, qui était tout sauf idiote, jubilait, mais la joua pleine de compassion : "Ah, j'avais bien deviné. Ma pauvre grande soeur, c'est pas de chance, une fessée le dernier jour de classe..."
Je tentai de la faire taire : "Puisque je te dis que ce ne sont pas tes oignons. Je ne dirai rien".
Diane essaya de m'amadouer : "Mais, tu sais, Christine, je ne dirai rien non plus. Promis, je ne dirai à personne que tu as encore eu une fessée déculottée... Allez, viens donc goûter, il ne faudrait pas que Maman s'énerve encore contre toi".
Elle sortit de ma chambre et alla déposer son cartable dans la sienne, où Aline rangeait ses affaires. Diane était guillerette, et confia à sa soeur sur le ton du secret : "J'avais raison, tu sais, eh bien, Maman a donné la fessée à Christine..."
Aline et Diane redescendirent en quatrième vitesse pour prendre leur goûter. Je restai un instant sur le palier, en haut de l'escalier, n'ayant aucune envie de rejoindre les autres. Je guettais les conversations. Maman demanda à Diane si elle m'avait demandé de descendre. Diane répondit : "Oui, je lui ai dit, mais elle a l'air toute bizarre comme quand elle a été punie". Aline embraya en demandant : "C'est vrai que tu lui as donné la fessée, M'man ?"
Maman répliqua : "Occupe toi donc de ton goûter, et pas des affaires de ta soeur", ce que les deux petites interprétèrent comme une confirmation, puisque Maman, sans répondre positivement, ne niait pas non plus...

Elle passa la tête dans le couloir, m'appelant du bas de l'escalier : "Christine, le goûter est prêt. Descends, s'il te plait, et ne me le fais pas répéter..." 
Le ton ne supportait pas de contestation, et je préférai descendre à contre-coeur, même si je n'avais aucune envie de croiser les regards des autres...
Tata Jacqueline était aussi dans la cuisine quand j'y entrai. Je lui dis bonjour, et elle me serra dans ses bras, tendrement, sans faire de commentaire, et j'appréciai sa discrétion. J'avalai sans appétit une tranche de brioche et un bol de chocolat chaud, alors que mes soeurs étaient envoyées jouer dans le jardin. 
Maman les suivit pour étendre le linge de la machine à laver. Tata resta pendant ce temps là avec moi, et en profita pour me parler gentiment. "Alors, ma pauvre Christine, tu as encore fait des tiennes. Ta mère m'a dit que cela avait bardé... Mais, tu aurais peut-être pu éviter de la mettre autant en colère. Imiter sa signature, connaissant ta mère, c'est le genre de choses qui ne pouvait que la mettre hors d'elle...".


Maman avait tout raconté à Tata Jacqueline. Ma marraine essaya bien 
de trouver des mots pleins de compassion. Mais, elle qui me défendait
toujours me fit comprendre qu'elle comprenait la colère maternelle...
La grosseur de ma faute rendait sa réaction compréhensible... 

Je baissai la tête et concédai : "Oui, Tata, mais j'avais peur de lui montrer ma note de contrôle de maths..."
Tata haussa les épaules, et rétorqua : "Ah, c'est malin, ça ! Tu voulais éviter une fessée, et à l'arrivée, tu as récolté une tannée des grands jours. Tu n'as pas gagné au change ma chérie. Ca a dû être quelque chose... Je plains tes petites fesses. Et, sur ce coup-là, je ne peux guère te défendre. Alors, si tu veux un conseil, Christine, ne fais pas de vagues. Reste calme ce soir, et, je dirais même, pendant un jour ou deux, car ta mère n'est pas calmée... "
Je m'étonnai : "Mais, quand même, j'ai été assez punie comme ça... Pourquoi tu dis ça, Tata ?"
Elle répondit : "Oui, je te crois. Mais, je connais ma soeur, et quand elle vient de me raconter tout à l'heure tes exploits, je l'ai sentie encore énervée. Elle n'a pas digéré que tu aies essayé de la rouler. Quand je lui ai demandé de m'expliquer ce que tu avais fait, elle m'a dit : "Ah, quand j'y pense, j'ai encore la main qui me démange..." Alors, fais profil bas, et ne cherche surtout pas les ennuis... Tu ne veux pas de nouvelle déculottée quand même..."
Je répliquai : "Ah, non, non, ça je ne veux pas, c'est sûr"
Maman rentrait à ce moment et, entendant ma réponse, demanda : "Qu'est-ce que tu ne veux pas, Christine ?"
Je bredouillai : "Euh, rien du tout, M'man. Je discutais du gala de danse des petites avec Tata".
J'eus peur un instant, m'apercevant que je venais de dire par réflexe un mensonge, mais Tata comprit mon stress et ne rectifia pas, même si je sentis dans son regard que mon aplomb l'avait étonnée...
Dix minutes plus tard, Tata repartit, après être venue me dire au revoir dans ma chambre où j'étais remontée. "Allez, à demain, ma chérie, et surtout n'oublie pas ce que je t'ai dit... Sois sage et obéissante... Ne provoque pas de nouveaux ennuis... Tu vois ce que je veux dire...?"
En disant cela, Tata, qui m'avait prise dans ses bras, tapota doucement en riant mon bas du dos, que je sentis encore sensible... Je ne répondis pas, mais assurément je voyais ce qu'elle voulait dire... Je n'avais pas besoin qu'elle me fasse un dessin... J'avais même un exemple, pour ne pas dire trois exemples encore tout chauds dans ma mémoire...


Tata me conseilla de ne pas me faire remarquer, ayant constaté
que Maman était encore énervée rien que de penser à mes frasques...
Tata n'avait pas besoin de me faire un dessin... 
J'avais encore trois exemples tout chauds dans ma mémoire
de ce que pouvait donner une colère maternelle...
Rien qu'en fermant les yeux je me voyais encore sur les genoux maternels...
 

A SUIVRE

10 commentaires:

  1. merci pour ce nouveau magnifique épisode

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  2. Merci du compliment. En espérant lire d'autres commentaires, notamment des fidèles de ce blog qui sont actuellement plutôt aux abonnés absents...

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  3. Bonsoir Christine.

    Je suis de retour. Nous avons été dépannés aujourd'hui et je m'empresse de vous envoyer un premier message.

    Cela fait maintenant 6 mois que Maria est passé et je ne suis toujours pas remise de la frayeur que j'ai éprouvée (mon premier ouragan). Enfin là n'est pas le propos.

    Je suis entrain de préparer un analyse sur ces derniers épisodes, mais avant j'aimerai contredire un peu Mardolh et peut être d'autre (Dominique l'archiviste sera entièrement d'accord avec moi). sur la scène du coin. Effectivement dans un épisode très ancien, après avoir pris une fessée carabinée de Maman Spaak, alors que vous étiez aller chez le boulanger, à votre retour vous avez trouvé Aline mise au coin. J'y reviendrai dans mes prochains commentaires qui ne tarderont pas à vous parvenir. Pour le moment, mon mari doit tout recharger, tout reconfigurer sur l'ordinateur car vous comprendrez bien qu'après 6 mois sans téléphone, sans internet, beaucoup de logiciels sont obsolètes.

    Voilà, Christine, je suis de retour. Mon premier vrai commentaire vous parviendra dès samedi.

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  4. Bonjour Christine.
    Chose promise, chose due.

    Durant ma très longue absence après le passage de l'ouragan Maria (que je ne suis pas prête d'oublier), j'ai pu tout de même suivre vos récits sur un téléphone portable. J'ai voulu intervenir mais, malheureusement je n'en avais pas la possibilité.

    J'ai voulu réagir sur une intervention de Mardolh au sujet de la mise au coin et le contredire sur ce sujet.

    En effet, en l'absence totale du net dans notre région, j'ai pu relire entièrement, tous les épisodes de votre blog et, j'ai relevé que finalement cette mise au coin avait eu un précédent. Il s'agit du paragraphe relatif à "mes sœurs aussi", vous aviez évoqué la mise au coin d'Aline que vous avez surprise dans cette posture après avoir été, à la demande de votre Maman acheter une baguette de pain à la boulangerie.

    Je relate : "Diane était dans la cuisine, Maman assise devant les affaires d'école d'Aline, et j'aperçue ma sœur mise en coin, la tête contre le mur et qui réprimait de gros sanglot... Son pantalon était de survêtement remonté..." (Je n'ai pas relevé la date de cet épisode)

    Voilà Christine sur ce point que je voulait absolument rappeler.

    S'agissant des derniers événements notamment en ce qui concerne l'imitation de signature (ou plutôt de paraphe) de votre mère, j'avoue être particulièrement surprise, jamais je n'aurais pensé que vous en étiez capable. Il est vrai que, très souvent par peur, il nous arrive de faire n'importe quoi. D'ailleurs tout cet événement me rappelle étrangement, mon imitation de signature (en classe de 6e) lors de ma première colle, mais il me semble avoir déjà relaté cette grosse bêtise qui m'a valu une volée carabinée de mon père. Mais ce n'est pas ce qui m'a empêché de recommencer.

    Les propos de votre Maman à cet égard sont pratiquement identiques à ceux que m'avaient tenus mes parents (prison, vol, tribunal, juge etc.). Et puis quel après-midi terrifiant que vous avez passé, trois fessées en deux heures en plus d'une mise au coin, les fesses à l'air. Ça a du être très éprouvant pour vos nerfs et vos fesses. Et comme dit votre Maman ainsi que votre tata Jacqueline, il aurait mieux valu montrer le devoir tout de suite et récolter une fessée sur le champ, plutôt que d'en recevoir trois à la suite le premier jour de vacances. En plus, je pense que vous n'êtes pas encore sortie de l'auberge comme on dit, surtout avec les devoirs supplémentaires promis et surtout les punitions qui s'en suivront (interdiction de sorties etc.). Fort heureusement vos sœurettes n'ont, pour le moment pas été mises au courant, car elles pourraient très bien (je pense particulièrement à Diane) le divulguer à leurs copines lors de sorties à la piscine ou au parc. Mais, méfiance, méfiance, tout de même. Pourrez-vous vous tenir à carreau pendant deux ou trois jours, ça me parait très difficile car le moindre petit geste en trop ou autre grief bénin pourrait vous ramener très rapidement sur les genoux maternels.

    Mon Dieu que c'est dur pour la petite Christinette qui se prend à 12/13 ans pour une petite demoiselle.

    Voilà Christine, mon premier commentaire sur ces épisodes, que l'on pourrait surnommer, Imitation de signature, oui... Mais grosses conséquences punitives par la suite...

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  5. Pour Christine, ce redoublement ne finit pas de finir. Le dernier jour d’école, comme en apothéose représentative de cette année claquante, a été marqué par trois fessées et une mise au coin, dont il va falloir à présent assumer la rumeur.
    Nous retrouvons en début de chapitre une Christine totalement bouleversée, quasiment envoûtée, chaque geste et pensée la rattachant à sa récente mésaventure. Ainsi, elle ne peut manquer de comparer sa situation et sa position assise à celles de sa mère au moment de la première déculottée. Elle sanglote sur son lit, les fesses hyper sensibilisées par cette triple tannée, à tel point que, détail signifiant, même l’élastique de votre culotte mal remontée, barrant non vos hanches mais votre fessier, vous endolorit. Vous la baissez vous-même, pour aérer et caresser votre postérieur affligé. Vous constatez tactilement et caloriquement l’efficacité de la dextre maternelle, autant dans l’intensité, dans l’uniformité que dans l’exhaustivité : aucune parcelle de peau ne s’est vu ne fût-ce que partiellement épargnée, même les flancs ont reçu leur dû, ce qui vous incommode même quand vous vous allongez sur l’un ou l’autre côté.
    Guidée par une pernicieuse fascination, vous vous placez dos à la glace pour constater cette fois de visu, et comme cliniquement, l’étendue des dégâts. Emue, ébahie, effrayée, vous gravez dans votre mémoire après que sur vos fesses cette couleur plus écarlate que jamais, qui atteste l’une des plus mémorables fessées de votre existence. (Mais qui, du moins, vu la promesse que vous vous faites de ne plus jamais falsifier la signature maternelle, aura porté ses fruits.)
    Cette vision traumatisante (jamais de votre vie vous n’avez vu vos fesses en si piteux état) vous fait replonger en sanglots – et à plat ventre évidemment – sur votre lit, où délivrée de tout regard, à bout de nerfs, vous pleurez longuement votre infortune.

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  6. Mais la réalité reprend (trop) rapidement ses droits, avec l’arrivée de votre tante et de vos sœurs, dont l’exubérante euphorie à la perspective des vacances qui commencent, contraste avec votre abattement. Tirée brusquement de votre torpeur, vous vous rhabillez et vous recomposez en hâte une physionomie ordinaire, soucieuse de sauver les apparences, tout en sachant que votre mère ne cachera rien à la famille des événements de l’après-midi.
    Diane, jubilante, se doutant bien, elle, de vos déboires, trouve le premier prétexte pour faire irruption dans votre chambre, et, indiscrète à souhait comme nous la connaissons, vous demander sans ambages (et en déguisant sa question sous une hypocrite compassion) si vous avez été punie, alors même que votre visage accablé ainsi que vos maladroits atermoiements lui fournissent clairement la réponse, réponse qu’elle vous promet de ne pas divulguer, pour aussitôt la transmettre avec exultation à Aline. (Ce qui j’imagine ne laisse pas de vous inquiéter, car dans quelle mesure votre petite sœur tiendra cet engagement ? dont la formulation, « je ne dirai à personne que tu as encore eu une fessée déculottée » a dû en outre se révéler humiliante pour vous.)
    Rappelée par sa mère, Christine est contrainte de quitter le refuge de sa chambre pour rejoindre la famille à l’heure du goûter. Elle y retrouve sa tante Jacqueline, avec qui elle ne tarde pas à se retrouver seule. (Peut-être que votre mère, sévère mais aimante, consciente de la relation particulière tissée entre sa sœur et son aînée, a fait en sorte que se tienne ce tête-à-tête, pour que vous soyez consolée tout autant que moralisée.)
    Tante Jacqueline en effet (dont le personnage, compréhensif mais non complaisant, m’évoque l’obligeant Paul des « Malheurs de Sophie ») se montre bienveillante, tout en soulignant la gravité de votre faute, ainsi que son inanité, puisqu’au final vous n’en avez été que plus sévèrement punie.
    Elle soutient également votre mère, rappelant à Christine à quel point elle a horreur qu’on essaie de la tromper. (Ce que vos fidèles lecteurs ont déjà pu éprouver à la lecture de « La malade imaginaire ».) Complice, elle lui révèle en outre que sa sœur ressent encore une profonde colère et conseille à sa nièce de filer doux pendant les premiers jours des vacances… elle va même jusqu’à soutenir le menu mensonge de Christine, quand elle prétend effrontément à sa mère qu’elle évoquait un autre sujet que son cuisant après-midi.
    Avant de partir, votre tante, riant déjà et tapotant familièrement votre postérieur, vient vous embrasser dans votre chambre en répétant ses mises en garde. Christine saura-t-elle les tenir, ou s’attirer à l’orée des vacances un désagréable épilogue à cette chronique ? En attendant, le sommeil de notre héroïne s’annonce hanté de cauchemars.

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  7. Bonjour Christine.

    Pour faire suite à mes deux premiers commentaires. Il y a quelque chose qui m'a échappé et dont j'aimerai vous faire part.

    En effet, je suis surprise que, ni Maman Spaak, ni Tata Jacqueline, n'aient fait le rapprochement entre la date du devoir et le soir de surveillance de Tata Jacqueline.

    En effet, jusqu'ici ni Tata Jacqueline, ni Maman Spaak n'ont relevé que notre Christinette a profité de l'absence de sa Mère pour procéder à sa forfaiture. C'est une chance pour notre petite demoiselle, car je ne suis pas sûre que si Tata Jacqueline aurait été si réconfortante avec elle.

    Un autre point m'interpelle également, il s'agit du fait que Maman Spaak évite de dévoiler à Aline et Diane, le terrible après-midi que son aînée a vécue. C'est évidemment en vue de protéger sa petite demoiselle. Christine devrait la remercier à ce sujet, car je suis certaine que Dian, amlgré la déculottée qu'elle a reçue, n'hésiterai pas une seconde à tout raconter à ses petites copines.

    Voilà Christine, si j'ai d'autres points qui me viennent à l'esprit, je n'hésiterai pas à communiquer là-dessus.

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  8. Tout arrive ! Même s'il manque encore Dominique, au moins Mardohl et Sylvie ont repris la plume pour commenter cet épisode et me remotiver pour en écrire la suite...
    Merci pour ces analyses et remarques fort judicieuses le plus souvent. J'y reviendrai...

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  9. Sylvie a pertinemment pointé une erreur de ma part : au temps pour moi. En effet, l'épreuve de la mise au coin n'est pas totalement inédite dans votre blog, Aline y ayant eu droit. L'épisode en question remonte à plus de huit ans : il s'agit de "Mes soeurs aussi (suite 3) : le ciel serait-il avec moi ?" du jeudi 18 mars 2010.

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  10. Mardohl qui joue les archivistes, voilà une intervention judicieuse. Et qui complète une remarque de Sylvie, pertinente également. Merci encore à tous les deux. Et, n'hésitez pas, j'en redemande encore. Cela me remotive bien...

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