jeudi 22 mars 2018

Chronique d'un redoublement : 128. De la curiosité de Diane à des cauchemars nocturnes...

SUITE 127

J'étais gênée, bien sûr, que Tata ait eu droit aux confidences maternelles sur cette tannée mémorable... Mais, je me doutais bien qu'elle aurait su un de ces prochains jours...
Toutefois, d'un autre côté, j'appréciais qu'elle ait cherché à me réconforter, et qu'elle m'ait confié son ressenti.
Elle qui était souvent ma meilleure avocate, avec Mamie, me faisait prendre conscience de l'importance de ma faute. Ce n'était pas une simple imitation de signature... Dès l'instant où je m'en étais servie volontairement, que j'avais réussi à tromper la vigilance d'une prof, on était dans le domaine du "faux et usage de faux", comme on dit en droit. Il n'y avait pas que l'intention d'agir pour s'éviter une fessée, mais j'avais bien réfléchi au moyen, je m'étais exercé à imiter le paraphe maternel, j'avais signé la copie, et j'avais nié jusqu'au dernier moment, même en ayant la copie sous le nez et en essayant de faire douter Maman...


Tata me parla longuement, me faisant prendre conscience
que j'avais dépassé les bornes, et m'expliquant qu'elle ne pouvait
que donner raison à Maman de m'avoir punie de manière exemplaire...
Elle me conseilla de faire profil bas, me confiant que Maman était encore
bien remontée contre moi. Mieux valait que je ne cherche de nouveaux ennuis... 


Et ça, même une Tata complice et compréhensive habituellement ne pouvait pas l'admettre en tant que tel. Cette fois, ma chère tante donnait raison à sa soeur aînée, et admettait que la fessée s'imposait pour bien me faire comprendre qu'il y a des limites à ne pas franchir...
De plus, Tata me mettait bien en garde : Maman était vraiment fâchée, et mieux valait ne pas chercher d'autres ennuis, car elle risquait d'avoir encore la main leste...
Je pris au sérieux le conseil de Tata Jacqueline. Dans d'autres circonstances, il m'arrivait parfois après une fessée d'en vouloir à la terre entière et de manifester mes états d'âme en devenant grognonne, ou de mauvaise humeur. Et cela m'avait de temps à autre valu quelques nouveaux ennuis...
Cette fois, il n'en était pas question, mon bas du dos avait eu plus que sa dose...
Alors, même si je n'en pensais pas moins, je compris qu'il valait mieux jouer profil bas... Et cela d'autant que mes soeurettes n'avaient pas assisté, ni entendu ce qui m'était arrivé, et que je savais bien que tout nouvel écart de ma part risquait d'amener Maman à rappeler, ne serait-ce que sous forme de menace, ce que j'avais subi...
Je pris donc sur moi pour ne pas m'attirer de remarques maternelles. Je demeurai même dans ma chambre le plus longtemps possible, prétextant ranger mes affaires. Il est vrai que l'école étant finie, il n'y avait que cela à faire, le premier soir des vacances étant aussi le premier sans devoirs à préparer ou leçons à réviser.


Je restai au calme dans ma chambre, préférant ne voir personne,
et surtout pas mes curieuses de soeur qui voulaient tout savoir
sur ce qui était arrivé à leur aînée...

Et, même si Maman avait annoncé qu'il y en aurait pour moi aussi, elle n'allait pas nous faire faire des devoirs de vacances dès le premier soir... C'était d'ailleurs dans les habitudes de la maison une occupation plutôt programmée les matins durant les congés.
Maman me laissa mijoter au calme de ma chambre, pendant que les petites profitaient du beau temps dans le jardin.
Toutefois, peu avant le dîner, Maman me demanda d'aller chercher une baguette à la boulangerie, le goûter avec mes soeurs et Tata ayant fait avaler tout ce qu'il restait. Je n'avais pas envie de sortir, mais j'avais conscience qu'il valait mieux ne pas faire de caprice. Je me recoiffai et vérifiai bien ma tenue, non sans remarquer que j'avais encore les yeux un peu rouges, ce qui me fit craindre que la boulangère ou sa vendeuse ne remarque quelque chose...
Diane voulut venir avec moi, mais Maman refusa, comprenant sûrement que ma petite soeur cherchait surtout à jouer les curieuses...
Effectivement, j'eus l'impression que la boulangère me dévisageait. Elle me demanda d'ailleurs par deux fois si cela allait bien, mais je répondis du tac au tac : "Oui, oui, ça va". En tout cas, elle n'en dit pas plus, il est vrai aussi que je ne m'attardai pas dans son magasin, en oubliant presque de reprendre la monnaie...


Je n'avais pas trainé sur le chemin de la boulangerie.
D'ailleurs, troublée par les regards inquisiteurs de la patronne,
j'avais failli oublier de reprendre ma petite monnaie.

Maman remarqua que j'étais revenue bien vite, contrairement à d'autres où je n'ai pas envie de rentrer, sachant ce qui m'attend...

Au diner, je n'ouvris guère la bouche pour parler. J'étais éteinte, contrairement à mes soeurs qui étaient prolixes et toutes en joie d'être en vacances. Aline faillit même renverser un verre et s'attira une réflexion maternelle : "Du calme, Aline, si tu ne veux pas que je te calme toi aussi à ma manière, si tu vois ce que je veux dire..."
Diane immédiatement, sans qu'on lui demande, avait traduit ce que tout le monde avait compris : "Oui, fais attention, ou bien Maman va te donner une fessée comme Christine a eu..."Je rougis et cachai mon trouble en baissant le regard, le nez dans mon assiette.
Maman rétorqua : "Ca suffit, Diane. Pas besoin de tes explications de texte... Pour ne pas faire de jalouses, je pourrais bien m'occuper de tes fesses à toi aussi..."



Maman avait menacé Aline qui avait failli casser un verre.
Diane la mit en garde lui prédisant une fessée "comme Christine a eu" !
J'enrageai, mais Maman en menaçant à son tour Diane, 
ne fit en fait que confirmer que j'avais bien pris une déculottée maison... 

Diane arrêta de rire et baissa aussi la tête. Mais, elle n'était au fond pas mécontente d'elle-même, ayant bien entendu Maman dire "à toi aussi" ce qui confirmait que son aînée avait bel et bien vu sa mère "s'occuper" de ses fesses...
Plus tard au moment du coucher, Diane chercha encore à en savoir plus, venant dans ma chambre l'air compatissant, me donnant du "ma pauvre Christine" et essayant de me faire dire au moins pourquoi j'avais été punie...
Elle faillit en savoir plus quand le téléphone sonna et que Maman eut Mamie au bout du fil. Diane et Aline, du haut des escaliers, tendirent l'oreille, Maman répondant à sa mère que cela allait "mise à part Christine qui a encore fait des siennes". Mais Maman n'en dit guère plus, concluant par : "Ce n'est pas le moment, il faut que j'aille les coucher. Je te raconterai demain" !
Sûr que cette parole n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde...
Maman ne s'attarda guère à dire bonsoir aux petites. Moi, je m'étais mise sous les draps avant même qu'elle ne pénètre dans ma chambre. J'avais juste regardé un infime instant le reflet de mon bas du dos dans la glace en me mettant en pyjama. Il avait retrouvé toute sa blancheur ou presque, mais je ne voulais pas le regarder davantage, trop encore marquée par les déculottées de cet après-midi là...
Maman avait repoussé la porte de ma chambre pour éviter les oreilles indiscrètes, et s'est assise au bord de mon lit. Je compris que j'allais avoir droit à un sermon... Ce fut le cas, Maman ayant retrouvé son calme, apparent du moins...
Elle me dit espérer que j'avais "compris la leçon", me rappelant combien ce que j'avais fait était "grave" et expliquant que cela "méritait bien" une sanction "exemplaire". Et que j'avais "aggravé" mon cas, en ne "reconnaissant pas ma faute", en "mentant jusqu'au dernier moment"... 



Je m'étais vite mise sous les draps à l'heure du coucher,
mais Maman savait que je ne dormais pas et en profita
pour revenir sur les événements de la journée...
Elle me fit une leçon de morale, expliquant que je n'avais eu 
que ce que j'avais mérité. Puis, elle me souhaita bonne nuit, avec un geste tendre
mais en me rappelant que je n'avais pas intérêt à recommencer...


Et de me dire qu'elle "espérait" que j'avais "compris la leçon" et que je n'avais "pas intérêt" à recommencer, ni même à la "fâcher davantage" ces prochains jours...
Je promis de ne jamais recommencer, d'être sage, etc., etc. Et, l'émotion remontant, les larmes revinrent et je pleurai doucement... Maman me caressa la tête un moment, le temps que je ne pleure plus. Puis, elle me fit me moucher, avant de m'essuyer les yeux, et de me déposer un baiser sur le front, en me disant : "Allez, bonne nuit, Christine, dors vite "! 

J'eus toutefois du mal à m'endormir, surtout que dès que je fermais les yeux, me revenaient des scènes de l'après-midi. Il fallut une bonne heure pour que le sommeil l'emporte, et encore, au milieu de la nuit, je me réveillai en nage, ayant fait un cauchemar où j'étais au coin dans le salon, les fesses écarlates devant toute la famille et même la voisine et la boulangère... 







Je fis un cauchemar, m'imaginant envoyée au coin,
déculottée et montrant mes fesses écarlates à toute la famille
qui jasait sur mes exploits et félicitait Maman. 
Il y avait même la voisine et la boulangère...

N'arrivant pas à me rendormir, j'allai boire un verre d'eau et faire pipi. A
pas de loup, ne voulant surtout pas croiser Maman, pour m'éviter de repenser trop à mes plongées en travers de ses genoux...


A SUIVRE

22 commentaires:

  1. Bonjour Christine.

    Et voilà déjà la suite des événements.

    Ce nouvel épisode, que je qualifierai de transitoire semble faire la part belle à notre Christinette.

    Pour une fois, elle semble protégée par Maman Spaak surtout vis-à-vis de Diane. Et puis il y a ce petit mensonge sur le gala de danse lors de la discussion avec Tata Jacqueline qui semble être passé inaperçu auprès d'elle.

    Cependant, notre petite demoiselle semble avoir reçu la leçon cinq sur cinq. Il est vrai que les trois déculottées en moins de 2 heures ont de quoi faire réfléchir n'importe quels gamins et même les plus récalcitrants. Non, Christine n'est pas de cet acabit, c'est une pré-ado bien élevée au caractère plutôt soumis.

    En tous cas, Diane aussi futée qu'elle ne le soit, n'arrive pour le moment pas à en savoir plus. Bien entendu, Madame Spaak, bien que ne dévoilant rien de ce qui s'est passé au court de ce terrible après-midi à ses deux chipies de filles, laisse toutefois entendre que Christine avait bien reçu une fessée, mais ne précise, ni les circonstances, ni les raisons qui l'ont amené à sévir auprès de son aînée. Bien au contraire, au moment où elle envoie Christine à la boulangerie, elle refuse que Diane l'accompagne, ayant bien compris les intentions de cette dernière, tout de même très futée gamine. .
    Puis il y a ce coup de téléphone à sa Mère : "Christine a encore fait des siennes... je te raconterai demain...", mais rien de plus pour ne rien porter aux oreilles trop indiscrètes de sœurettes aux aguets. Et enfin au moment du coucher, refermer la porte de la chambre de son aînée pour encore lui faire un sermon sur la gravité de sa faute. En toute discrétion.

    Voilà qui est tout à l'honneur de votre mère qui vous protège des petites car elle connait les langues bien pendues de ses deux dernières filles et notamment de la petite dernière qui a d'ailleurs reçue devant vous une tannée pour avoir rapporté aux oreilles de sa copine vos trois dernières fessées.

    Pour conclure ce premier commentaire, comment ne pas faire l'amalgame entre la fin de l'année passée où vous aviez reçu deux fessées le même soir suite à votre redoublement et cette fin d'année scolaire où cette fois-ci vous en avez pris trois, mais bien plus corsées encore, mais pour une raison bien plus grave.

    Voilà, Christine mon premier commentaire sur ce dernier épisode que vous avez dévoilé très rapidement.

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  2. Merci Sylvie de ce commentaire envoyé rapidement, ce qui n'est pas pour me déplaire. Oui, vous notez bien combien Maman tient à bien faire passer le message et à me faire prendre conscience de la gravité (de son point de vue) de mes actes, et , par là à justifier l'intensité de la correction donnée à son aînée.
    Mais, effectivement, elle ne veut pas en rajouter dans le compte-rendu de la scène, ne voulant pas que mes soeurettes ne s'en servent pour se moquer de moi ou pour raconter mes mésaventures à mes camarades de classe...
    En revanche, comme elle s'en est déjà expliquée en se confiant à Tata Jacqueline, sa soeur, Maman Spaak évoquera aussi auprès de Mamie ce qui m'est arrivé à l'ainée de ses petites-filles...
    C'est un peu pour Maman le moyen de se justifier, de bien expliquer à sa mère qu'elle ne m'a pas punie sans raison, de lui faire prendre conscience du caractère grave de mon comportement et d'espérer que Mamie lui donnera raison...

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  3. Bonsoir Christine. Je vois que cela ne se bouscule pas au portillon au niveau des commentaires, donc je poursuis mon analyse.

    "C'est vrai que malgré les trois grosses fessées reçues dans l'après-midi et la promesse de devoirs supplémentaires, je trouve que notre Christinette s'en sort pour le moment bien : les sœurettes bien qu'étant au courant d'une fessée reçue par leur aînée, ne sont en revanche pas du tout mise dans la confidence, bien au contraire, Maman Spaak prenant toutes ses précautions afin qu'aucun détail n'arrive à leurs oreilles. En plus, et là j'ai été très surprise et j'en suis fort aise pour notre héroïne, le petit mensonge sur le gala de danse lors de la discussion avec Tata Jacqueline est passé comme une lettre à la poste. Je pense, là que votre Maman n'a pas voulu aggraver la situation surtout en présence des petites.
    Toujours est-il que notre Christinette est toujours aussi anxieuse, anxieuse de la suite des événements (Maman ayant promis de tout raconter à votre Mamie le lendemain), et cette anxiété l’empêche de dormir : les cauchemars se succèdent, elle doit se lever à plusieurs reprises, jouant les fantômes ou zombies comme vous préférez. Bien entendu tout se fait dans le silence pour ne pas réveiller la maisonnée qui dort paisiblement.

    Mais, reconnaissez, Christine que vous avez eu de la chance, car il y aura pu y avoir une quatrième fessée, ne serait-ce que pour le mensonge et puis, vous n'avez pas été privée de sorties, ni de télévision, comme moi lors de ma première tentative d'imitation de la signature de ma mère. Il est vrai que Mère Juliette avait découvert le pot aux roses au premier regard. Je suis presque jalouse.

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  4. De la chance, moi ? Je veux bien l'admettre, Sylvie, mais Christinette a quand même du mal à digérer ces trois déculottées successives... Cela aurait pu évidemment être pire, avec les soeurs comme témoins, mais elle a déjà pris une sacrée leçon, et ne se risquera certainement plus à imiter la signature maternelle...

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  5. Bonjour Christine.

    Oui bien sûr, je comprends très bien votre ressenti, car franchement, je n'aurais pas aimé être à votre place et c'est humain ce que vous ressentez au cours de la soirée et notamment durant la nuit avec ce cauchemar. Mais il faut quand même admettre que cela aurait pu être pire et que vous avez évité une déculottée mémorable devant vos sœurs car mentir et prendre votre mère pour une idiote à nouveau après la première déculottée de l'après-midi suite à votre discussion avec votre Tata Jacqueline sur le gala de danse... Avouez tout de même que cela aurait pu vous coûter cher, mais Maman Spaak ne l'a pas relevé, c'est une chance pour vous, bien que je pense que vous n'en avez pas fini avec les fessées (devoirs supplémentaires de vacances obligent)...

    Pour en revenir à mon vécu, à moi, je dois vous avouer que la volée reçue (avec une ceinture, ce qui relève, je le reconnais de maltraitance envers enfant -je n'avais à l'époque que 11ans) devant tout le monde, m'avait marquée (avec ma sœur Sonia en pleurs et Maman suppliant mon père d'arrêter), mais ce qui s'en suivi durant un mois fut encore plus difficile à supporter : privée de sorties, pas de télé, devoirs en permanence avec ma Tatie Julie, pas de visite non plus de ma meilleure amie Inez, sans oublier le calvaire enduré au collège.

    Pour tout vous dire, Christine, le système de remise des bulletins de colle dans notre collège était particulier. En effet, toutes les classes étaient réunies dans le hall de sport et Mère Juliette, remettait aux élèves concernés leur bulletin de colle. Vous comprenez bien qu'il était facile pour nous de le cacher à nos parents. Je n'étais d'ailleurs pas la première à imiter la signature des parents puisque le système en vigueur le permettait. Mais malheureusement pour moi, Mère Juliette l'avait vu au premier coup d'œil...

    Voilà, Christine pour répondre à votre commentaire sur mon dernier message transmis.

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  6. Pas très optimiste, Sylvie, qui me promet déjà des vacances agitées, en particulier en raison des devoirs à faire...
    Christinette prie pour que cela ne se réalise pas... Pour l'instant, elle est encore trop choquée par ses mésaventures fessières...
    Cela dit, je compatis avec Sylvie à propos de la tannée qu'elle a reçu de son père. Cela a dû être dur à vivre, et je comprends qu'elle en soit encore traumatisée.
    Pour ce qui est du fait que j'avais imité la signature maternelle à un moment où c'était Tata Jacqueline qui nous gardait, c'est une excellente remarque, Sylvie, sur laquelle je reviendrai, mais je ne veux pas commencer à divulguer la suite de mon récit... Patience donc...

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  7. Bien sûr, je comprends, mais si je me réfère à mon vécu à moi, je ne suis pas très optimiste pour notre Christinette. Certes, elle fera très attention, mais une toute petite bêtise ou mensonge même bénin est tellement vite arrivé, comme, et je vais me répéter à nouveau, lors de la discussion avec Tata Jacqueline notamment sur le gala de danse... Qu'heureusement Maman Spaak n'a pas relevé et qui aurait pu vous coûter cher car, il y a récidive. La question que je me pose sur ce point, était-ce volontaire de la part de Mme Spaak ou n'a-t-elle vraiment rien remarqué sur ce petit mensonge ?

    Sans augurer de la suite des événements, notre Christinette à tout de même du souci à se faire, peut-être pas en terme de fessées, mais la suite risque d'être compliquée à vivre, ne serait-ce que la divulgation à tout un chacun de ses exploits, le cauchemar qu'elle a fait en dit long sur son ressenti après ce terrible après-midi.

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  8. Merci à nouveau à Sylvie, dont les mots ne sont pas de bon augure pour Christinette, mais je ne peux lui donner tort, ses arguments étant pleins de bon sens...
    La suite montrera peut-être (je ne veux pas la dévoiler, mais chacun peut lire entre les lignes...) que ce n'est pas fini pour Christinette.
    Cela dit, chère Sylvie, je vous vois encore insister sur "la discussion avec Tata Jacqueline, notamment sur le gala de danse". Pouvez-vous préciser ?
    J'ai souvenir que la falsification de la signature s'est déroulée alors que Tata nous gardait, mais pourquoi faire référence au gala de danse. Vous avez sûrement une référence précise. N'hésitez pas à me la rappeler, car j'essaie pour ma part, de ne pas trop relire mes épisodes précédents pour ne pas m'en inspirer, même involontairement. C'est pour cela que j'apprécie les remarques judicieuses de mes commentateurs et commentatrices, notamment si j'ai oublié quelque chose...
    Merci d'avance, Sylvie.

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  9. Pour vous répondre, Christine, non je n'ai aucune référence sur ce sujet, mais seulement, je ne me rappelle pas avoir lu, au cours de cette année de redoublement, ne serait-ce qu'une toute petite phrase parlant de votre participation à un cours de danse. Mais sans doute ai-je loupé un petit paragraphe quelque part. Je m'en réfère donc à vous, mais également à Mardohl et à Dominique qui a fait une apparition rapide et puis a disparu (j'espère que c'est momentané).

    Et puis, il y a mon vécu à moi, certes, je n'ai pas eu une après-midi aussi chaude que vous, je le reconnais, même si la volée reçue était tout de même à vous couper le souffle, mais ce ne fut qu'une bonne volée de mon père (certes avec une ceinture), mais je n'ai pas été déculottée comme vous l'avez été (à trois voir quatre reprises si l'on compte la mise au coin), mais la suite qui me fut réservée a été aussi pénible pour moi que pour vous lors de ce terrible après-midi que vous avez vécu.

    En effet, privée de télé et de sorties alors que mes frères et ma sœur ne l'étaient pas, livre et cours de maths à mes moments perdus avec ma tante Julie (qui me fit pleurer en permanence car, les grosses claques sur les cuisses à chaque mauvaises réponses ou erreurs), sans oublier et c'est là que ce fut un véritable calvaire, confiscation de mon électrophone et disques, sans oublier le piano qui était fermé à clé afin que je me concentre davantage sur mes devoirs scolaires et notamment les mathématiques. Et que dire au collège avec toutes ces profs (notamment les religieuses elles-même) qui faisaient allusion en permanence à mon entourloupe.

    Voilà Christine pour répondre à votre question.

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  10. Je n'ai pas tout compris, Sylvie, désolée. Je me demandais juste à quoi vous faisiez allusion quand vous écriviez : "j'ai été très surprise et j'en suis fort aise pour notre héroïne, le petit mensonge sur le gala de danse lors de la discussion avec Tata Jacqueline est passé comme une lettre à la poste. Je pense, là que votre Maman n'a pas voulu aggraver la situation surtout en présence des petites."
    Il y a sûrement un détail qui m'échappe, ou que je pourrai corriger, voire faire intervenir dans la suite. Merci de me dire ce qu'il en est ou ce que vous pensiez.
    Cordialement.

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  11. Cela dit, Sylvie, je compatis car je ne doute pas que les grosses claques de tante Julie devaient être dures à supporter. Je n'aurais pas échangé votre tante avec la mienne, ça c'est sûr...
    Et puis les allusions des profs et des bonnes soeurs ne devaient que vous renvoyer à votre vécu familial. Pas facile à vivre non plus...

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  12. Bonjour Christine. Pour répondre à votre interrogation, j'ai été très surprise que votre Maman n'aie pas réagi à la réponse que vous lui avez faite soit "Euh, rien du tout, M'man. Je discutais de mon gala de danse avec Tata"

    Il semble que pour Maman Spaak, il n'y ait rien d'extraordinaire à votre réponse, néanmoins, pour moi, parler de gala de danse avec votre tante après la chaude après-midi fessière que vous avez vécue, me parait un peu difficile à digérer si j'avais été à la place de votre Maman. Fort heureusement pour vous, votre Tata Jacqueline n'a rien rectifié.

    Voilà Christine, je ne fais allusion à aucun propos tenu sur tous les épisodes précédents, d’autant plus que je n'ai aucun souvenir que vous ayez fait allusion à un quelconque cours de danse auquel vous participiez, mais peut-être que je me trompe là-dessus (je fais donc appel à ce sujet à Mardolh et Dominique).

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  13. Judicieuse remarque, Sylvie. En effet, il n'y avait pas de gala de danse pour moi en cette année de redoublement. Maman ne m'avait pas réinscrite (punition supplémentaire), alors que j'en faisais depuis l'école primaire, et que j'y suis retournée l'année de ma Quatrième.
    C'est sûrement du gala des petites que j'ai voulu faire croire que je parlais. Je viens d'ailleurs de rectifier dans le texte (épisode 127).
    Maman n'avait pas relevé le côté anachronique de cette réponse, et cela aurait été plus à Tata de rectifier. Mais ma tante a certainement senti de suite que cela n'aurait pas été du goût de Maman de savoir que je mentais si facilement
    Vous avez raison, je peux dire merci à Tata, mais à voir sa tête quand j'ai répondu du tac au tac à Maman, ma chère tante a dû être surprise par mon aplomb et ma capacité d'arranger la vérité, pour ne pas dire de mentir...

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  14. Voilà qui a le mérite d'être clair. Tout s'explique donc.

    Pour en revenir à moi, malgré la volée reçue et le mois très dur de punition qui s'en suivit, trois ans plus tard, j'avais alors 14 ans (classe de 3eme), je recidivais, mais cette fois-ci, personne ne s'en est aperçu (du moins je pense), mais ce fut pour la bonne cause.
    En effet, alors que nous préparions le concours de chorales (peu avant le BEPC), nous devions nous rendre pour la répétition générale dans un amphithéâtre hors de notre établissement scolaire. À ce titre, il fallait que les parents signent une autorisation de sortie. Fort heureusement, il n'y avait que des croix à cocher, dater et signer. Le jour J, je constate que j'ai complètement oublié de faire signer cet imprimé. Ne voulant pas manquer cette dernière répétition, je décidais de la signer moi-même, en mettant Inez dans la confidence. La signature cette fois-ci était parfaitement imitée. Par contre, je me gardais bien d'y mettre la date (mon écriture aurait pu me trahir).

    J'espère, pour elle, que Christinette n'a pas suivi mon exemple, car avec les tannées qu'elle s'est prises, elle devrait être guéri définitivement.

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  15. Sans vouloir dévoiler les épisodes et récits à venir, non, chère Sylvie, Christinette n'a pas récidivé dans l'exercice d'imitation du paraphe maternel... Je crois que, même si je l'avais fait en fin de Troisième comme vous, j'aurais eu trop peur pour mon matricule...
    En tout cas, Sylvie a eu aussi de la chance que son amie Inez ne la trahisse pas...
    Dans de pareilles circonstances, je crois que je ne me serais confiée à personne... Ni copine, ni surtout mes soeurs, en particulier Diane, qui se serait fait un malin plaisir de s'arranger pour que Maman l'apprenne... Et je ne vous dis pas ce qu'il m'en aurait coûté, et cette fois, certainement avec témoins...

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  16. Bonsoir Christine.

    Pour répondre à votre question concernant ma regrettée amie sœur Inez. Je n'avais vraiment rien à craindre car il y avait entre nous une vraie complicité. Dans ses moments difficiles, je la couvrais, comme au moment de mon exclusion durant deux jours suite à la lettre d'amour que nous avions envoyé à Mere Juliette. Je rappelle que c'est elle qui avait eu l'idée et qui m'a dicté le texte. Bien entendu, c'est moi qui fus punie puisque c'était mon écriture d'ailleus très facilement reconnaissable. Mais à aucun moment ne m'est venue à l'esprit de la denoncer et ce malgré l'insistance de Mère Juliette qui à mon humble avis se doutait bien que je n'avais pas agi toute seule et qu'Inez etait bien dans le coup.

    Voilà Chritine pour expliquer mon entiere confiance en mon amie sœur qui n'ai aujourd'hui plus de ce monde.

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    1. C'est beau l'amitié et la confiance à ce point, Sylvie. Je n'ai pas eu d'amie aussi proche pour ma part, mais je n'avais guère envie non plus de partager mes tourments.

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  17. Nous retrouvons en début de chapitre une Christine littéralement essorée, vrillée, « éteinte » par cette triple correction, au point de ne plus ressentir la moindre velléité de rébellion, ayant reçu « plus que sa dose ». Sa tante Jacqueline même, pourtant d’ordinaire son alliée et complice, se met en devoir de lui représenter, elle aussi, la gravité de sa faute, qui n’appelait aucune indulgence.

    Peu désireuse de se faire remarquer, de risquer de sa mère une allusion explicite ou de subir les avides questionnements de ses petites sœurs, Christine se terre dans sa chambre, espérant y demeurer le plus longtemps possible, inaugurant en cette triste villégiature ses grandes vacances dont pourtant Aline et Diane se réjouissent bruyamment.

    Notre narratrice doit d’ailleurs s’en extraire pour effectuer une course à la boulangerie. (Cette même boulangerie, sans doute, où s’était décidée durant ce redoublement une autre fessée, pour raisons extra-scolaires celle-là.) Elle doit donc réajuster tenue et chevelure que son « traitement » de l’après-midi ont mis à mal (peut-être que quelques détails supplémentaires eussent été pertinents : chemisier à rentrer sous la jupe, jupe à retendre, chaussettes à remonter, et bien sûr culotte à remettre en place), éluder la requête faussement altruiste de Diane qui cherche assurément à glaner des détails, ressortir, les yeux encoure rougis qui provoquent immanquablement un double questionnement de la boulangère… et dont Christine, affolée, craint qu’ils ne trahissent sa déconvenue à toute la clientèle (comme il arrive quand une pensée vous obsède et que l’on croit que tout le monde la connaît).

    Christine poursuit la soirée dans son état second, ne pipant mot durant le dîner, contrairement à une Diane volubile, se permettant, selon la plaisante expression de votre mère, des « explications de textes », en extrapolant les sous-entendus de la conversation, qui lui permettent de déduire que son aînée s’est pris une fessée magistrale.

    Vos petites sœurs chercheront à en savoir davantage, jouant comme de coutume la carte de la compassion. Vous ne cédez pas à leur hypocrite commisération, mais la conversation téléphonique de votre mère à votre grand-mère vient elliptiquement confirmer leurs soupçons, qu’elles chercheront à creuser durant les prochains jours.

    Avant de vous coucher, vous jetez encore un œil à vos fesses, qui déjà ont repris leur couleur initiale. (Je constate cliniquement qu’aussi zélée que soit l’application maternelle, jamais le rouge ne tient bien longtemps sur votre postérieur, ce qui élude tout soupçon de maltraitance.) Votre mère d’ailleurs fait encore montre de sa bienveillance, puisqu’au moment du coucher, après le sermon nécessaire, elle multiplie envers vous tendresse et prévenances, en ponctuant cette pénible journée par un doux baiser.

    Enfin, c’est par le cauchemar que s’expriment vos angoisses les plus profondes, puisque vous revivez l’éprouvante mise au coin de l’après-midi, mais cette fois en présence d’un public, et non seulement de vos sœurs dont vous avez un instant craint la venue prématurée, mais également, quel traumatisme, de personnes n’appartenant pas au cercle familial, qui contemplent en commentaires hilares vos fesses dont la couleur atteste votre statut de petite fille punie.

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  18. Mardohl est de retour et j'en suis fort aise.
    Belle analyse avec de judicieuses remarques et constatations pleines de sens que notre ami sait si bien décortiquer. Merci sincèrement. Même si je commençais à m'inquiéter d'une absence bien longue à mon goût...

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  19. Oui, Mardohl a raison, j'aurais dû donner quelques détails supplémentaires sur la façon dont je réajustais ma tenue avant d'affronter le regard d'autrui après avoir reçu une fessée...
    Ce moment faisait monter ma tension, comme si je rentrais en scène, attendue par le public. Je voulais avoir une mine présentable, cacher tout désordre vestimentaire pouvant témoigner de ma déculottée. Je complèterai sur ce point.

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  20. Bonjour Christine. Alors que la suite de vos péripéties est actuellement en stand-bye, je vais en profiter pour vous faire part d'un petit problème que j'ai rencontré lors de mon adolescence avec ma sœur cadette, Sonia.

    Je rappelle à ce sujet que Sonia, bien que d'environ deux années plus jeune que moi, était de taille, d'une demie tête plus grande que moi.

    Ma sœurette était très attirée par les farces-attrape pour lequel tout son argent de poche passait (fluide glacial, divers insectes en caoutchouc, poil à gratter etc...). Elle en abusait très, voir trop souvent. C'est ainsi qu'au cours de ce mois de fin mai, nous eûmes ma sœur et moi (bien que cela était très rare) une altercation qui lui valu une volée de Maman : j'avais par inadvertance, brûlé une nappe de table avec une allumette que j'avais caché dans son armoire pour faire croire que c'était elle. Je ne vous raconte pas l'altercation qu'il y a eu entre elle et moi qui lui valu une volée de Maman et moi une paire de claques. Enfin, elle m'a prévenu qu'elle allait se venger, que j'allais regretter de l'avoir mise en cause alors qu'elle n'y était pour rien.

    J'allais donc voir de quoi ma sœur était capable.

    Ainsi deux jours après alors que je ne m'y attendais pas du tout, je fus surprise en classe de voir, la prof d'histoire et géo (une peau de vache de premier plan, qui considérait les élèves comme fainéantes et bavardes), se lever de sa chaise, se dandiner, se gratter les bras, puis sortir de la classe et revenir avec Mère Juliette (j'étais en 4ème, alors que Sonia était en 6ème, nous étions âgées respectivement de 13 et 11 ans pour Sonia). Je ne vous raconte pas la suite... Mère Juliette fit toute la classe s'asseoir à tour de rôle au bureau du professeur et se frotter les bras sur la table. Comme j'étais dans les premières à passer, j'ai compris tout de suite qu'il s'agissait d'un coup de ma sœurette. Elle avait mis du poil à gratter sur le siège et la table de la prof. Mère Juliette après que tout le monde soit passé donna les raisons de son intervention et demanda à la fautive de se dénoncer. Bien évidemment sa question resta sans réponse. Et, connaissant Mère Juliette, nous n'avons pas été surprise lorsqu'elle procéda à la fouille des cartables et casiers de chacune des filles de la classe. Je ne fus pas non plus surprise lorsqu'elle découvrit, dans mes affaires 7 petits sachets de poils à gratter dont deux étaient encore pleins.J'avais de ce fait compris que Sonia s'était vengée de ma petite entourloupe.

    Les conséquences furent évidemment redoutables pour moi. une gifle de Mère Juliette qui me fit voir mille petites étoiles, 4 heures de colle et une volée à coup de ceinture de mon père.

    La leçon fut efficace, je n'ai jamais plus recommencé à provoquer Sonia ou de lui faire quoi que ce soit de mal. Suite à ce malheureux fait, nous avons été encore plus soudées par la suite.

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  21. Merci Sylvie de ce récit qui vous met en scène avec votre soeur et qui dans un premier temps vaut quelques ennuis à Sonia, via une fessée maternelle.
    Mais, on ne fait pas punir sa soeur sans risquer un retour cinglant... Votre rusée soeurette a ainsi réussi, je ne sais pas comment, à déverser son poil à gratter sur la chaise et le bureau d'une prof, et à vous faire accuser, en cachant des preuves dans votre cartable...
    Maline, et sacrément culottée votre soeur...
    En tout cas, au vu des pratiques de l'époque, nul doute que vous alliez payer cher pour une faute que vous n'aviez pas commise... Mais, ce n'était quelque part qu'un juste retour des choses...
    Heureusement, chez nous, il n'y avait pas à craindre la ceinture paternelle, mais, je m'imagine rentrer avec quatre heures de colle pour avoir mis du poil à gratter sur le bureau de ma prof d'anglais, et c'était la tannée grave assurée...
    Je pense même que cela se serait passé devant mes soeurs pour qu'elles n'aient pas l'idée d'imiter leur aînée...
    J'en ai comme des frissons en bas du dos, rien qu'à l'imaginer...

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