mardi 6 septembre 2011

Le beau temps ne dure pas éternellement... (13) Retour à une météo de saison...

SUITE 12

 Vendredi midi : Aline très grognonne s'est encore vue menacée d'une gifle, et de pire encore... Je sens que Maman n'est pas d'humeur à plaisanter. Ce matin, la prof de français a rendu la rédaction. J'ai eu 8 sur 20, moi qui ai souvent de bonnes notes, et il y a un commentaire disant : "Le sujet semble ne pas avoir été assez travaillé"...!
Rien de grave, mais je préfère attendre un moment calme pour montrer ma copie.  8 sur 20, je ne crains pas grand chose, mais mieux vaut, à mon sens en parler dans un contexte serein.
Donc, quand Maman m'a demandé si j'avais eu des notes, j'ai répondu un "Non, non, M'man" en essayant d'avoir un ton convaincant.
"Tu es sûre", a pourtant insisté Maman, mais mon "Oui, oui" lancé du tac au tac sonnait fort bien. Du moins à mon sens...


Le soir, en rentrant des cours, une surprise m'attendait. Maman était assise dans le salon, avec une copie dans les mains. C'était celle de ma rédaction. A midi, je l'avais soigneusement posée sous la pile de livres sur mon petit bureau de ma chambre, pour ne pas la montrer avant ce week-end.
"Regarde donc ce que j'ai trouvé, Christine. Tu reconnais cette copie ?", demanda-t-elle.
 Je tentai de jouer l'étonnée : "Ah, oui, c'est ma rédaction. Elle n'était pas trop réussie, mais j'ai quand même presque la moyenne, tu as vu ?"
Maman haussa le ton : "Je vois surtout que la prof dit que le sujet n'est pas assez travaillé... Mais, je comprends surtout que la prof a rendu les copies ce matin, alors que tu m'as dit à midi que tu n'avais pas eu de résultats..."
Je balbutiai : "Euh, bah, ah oui, j'avais oublié... Mais je pensais bien te la montrer ce soir. C'est pas trop mauvais quand même, c'est même un peu au dessus de la moyenne de la classe".
Elle me coupa : "Christine, ce que je vois, c'est que tu avais soigneusement caché cette copie, et que tu m'as menti ce midi... Tu n'as vraiment rien compris, ma pauvre fille. Ne t'étonne pas alors qu'il t'arrive des problèmes... On dirait que tu les cherches..."
 



Je tentai de faire croire que j'avais oublié, que je n'avais donc pas menti, mais je n'étais pas convaincante... 
"Je le sentais bien, que tu cherchais encore à me raconter des histoires", rétorqua Maman, ce qui expliquait pourquoi elle avait été chercher des preuves dans ma chambre...
C'était idiot car ma note était fort montrable, mais j'avais eu mon vilain réflexe de vouloir tout arranger, tout retarder qui avait pris le dessus... Et, ça, malgré lundi soir... Juste quatre jours plus tard donc...
Je baissais les yeux et restais muette.
Maman n'en dit pas plus et lança : "Allez, file dans ta chambre et attends-moi. J'arrive..."
Aline et Diane qui étaient rentrées sur le fait, comprenaient que le temps était à nouveau à l'orage... "Venez prendre votre goûter et allez jouer pendant que je m'occupe de Christine", leur dit-elle alors que je montais dans ma chambre.
Je me suis assise sur mon lit, sanglotant doucement. Je n'avais pas à me mettre en pyjama comme lundi soir, mais cette fois, je savais bien ce que voulait dire le "J'arrive" maternel...
Je tremblais, mais je prenais cela avec philosophie. On avait trop parlé de ma fessée de lundi pour qu'elle demeure sans suite...
J'entendis mes soeurs monter dans leur chambre, une fois le goûter avalé. Puis le pas de Maman dans les escaliers, qui s'attarda un instant devant la chambre des petites : "Jouez calmement, les filles. Ce n'est pas le moment de m'énerver vous aussi... J'ai assez à faire avec Christine..."
 Puis, elle entra dans ma chambre, repoussant la porte derrière elle, sans la clancher.
Je m'étais relevée en vitesse et placée le dos au mur, alors qu'elle se mit directement assise au bord de mon lit...
"Maman, tu sais, euh, je ne voulais pas, euh... J'ai dit ça, euh, mais, euh...", grommelai-je sans pouvoir faire de phrase cohérente.
"Christine, il n'y a rien à dire... Viens ici..." dit-elle en montrant ses genoux qu'elle tapotait nerveusement.
"Quand je pense que pas plus tard que lundi, tu me promettais de ne plus jamais mentir, et que quatre jours après tu cherches à me rouler dans la farine avec ton petit air innocent... Alors, arrête ton cinéma, tu sais très bien ce que je t'ai dit lundi : je ne sup-por-te pas les mensonges ! Et tant que tu continueras, ma fille, tu pourras préparer tes fesses... Allez, viens, et ne m'oblige pas à venir te chercher", menaça Maman en faisant mine de se relever...


J'avais conscience que je n'y échapperais pas, et je fis les trois pas qui me séparaient de Maman. Sans même un ultime mouvement de recul comme je faisais d'habitude au moment où je sentais que j'allais être basculée en position.
"C'est bien, commenta Maman. Puisque tu n'as visiblement pas compris la leçon de lundi, nous allons en remettre une couche..." En disant cela, elle avait rabattu ma jupe sur mon dos, et commencé à faire glisser ma culotte en bas de mes fesses...
J'étais complètement inerte, la laissant faire, comme si j'étais dans un mauvais rêve. Elle en profita pour dégager la culotte jusqu'aux genoux. Et elle tapota juste une fois chaque fesse doucement, comme si elle jaugeait la cible. Un geste peu courant et qui me sortit de ma torpeur, me montrant que j'étais bien sur les genoux maternels, les fesses à l'air, offerte à la punition à venir...
"Maman, non, pas la fessée, pas encore la fessée, pas encore...", suppliai-je sans pour cela me débattre.
Rajustant ma position, et la sienne, prenant le temps de bloquer bien mon dos, Maman rétorqua à ma supplique : Oh que si, Christine... Tu vas l'avoir ta fessée... Encore la fessée, comme tu dis... Il est trop tard pour y échapper... C'est bien toi qui l'as voulue en mentant à nouveau... Encore un mensonge, encore une fessée, Christine... Et ne compte pas sur moi pour céder... Maman tient toujours ses promesses, tu le vois bien..."
Et elle joignit le geste à la parole, commençant à me claquer la lune sur un rythme soutenu, mais pas hyper rapide. Maman s'appliquait. Ce n'était pas juste un rappel, un supplément, cela se voulait une nouvelle fessée à part entière.
Je me mis vite à pleurer à chaudes larmes tout en prenant la fessée sans me débattre, comme si je l'acceptais. Mais, je sentais bien depuis lundi que Maman n'avait pas dit son dernier mot et que la première occasion serait la bonne. J'avais été assez bête pour plonger dans le panneau et pour retomber aussi vite dans mes travers de cachotière... 
Une cachotière pour la bonne cause, à mon sens, pour retarder les explications, pour reculer les échéances, pour échapper à la fessée. Mais, j'étais prise à mon propre piège et, cette fois, c'était pour une broutille pardonnable que j'avais menti et c'était ce mensonge qui me valait une nouvelle fessée...
Le message maternel était distillé et répété à chaque série de claques sur ma lune redevenue vite écarlate : "Mademoiselle n'avait visiblement pas compris la leçon de lundi soir... Et pourtant Maman lui avait donné une bonne fessée pour avoir taché le linge, une bonne fessée pour ses cachoteries, une bonne fessée pour ses mensonges, et malgré cela Mademoiselle Christine recommence quatre jours plus tard... Alors, Christine est encore sur les genoux de Maman, et elle le sera autant de fois qu'il le faudra, jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'on ne dit pas de mensonges à sa Maman..."
La déculottée faisait son effet,  mes fesses me brulaient désormais et je tentais de gigoter parfois, passant des pleurs calmes aux petits cris, sans plus trop me retenir malgré la présence des petites dans la pièce d'à côté...
Je suppliais, promettais et promettais de ne plus mentir, mais Maman n'avait pas encore tout à fait fini son oeuvre. Je ne suis pas sûre qu'elle ait été aussi longue que lundi où les motifs s'accumulaient, mais cette fessée était magistrale assurément...
Ayant arrêté son bras une fois de plus, comme déjà deux ou trois fois durant cette nouvelle tannée, Maman vit bien que ma mappemonde avait la couleur souhaitée. Elle ne m'en gratifia pas moins d'une interminable dernière salve, en commentant : "Des promesses, des promesses, Christine, tu en avais déjà faites lundi. Je les entends encore et pourtant tu as recommencé... Alors, écoute plutôt ça... Ecoute comme ça claque sur tes fesses... Comme lundi ma fille, comme ce soir, Christine... Oui, encore la fessée, encore la fessée, et si tu ne veux plus que Maman te la donne, tu n'as qu'à plus mentir, ni mal travailler... Sinon, tiens, tiens, tiens, et TIENS !!! Voilà, j'espère que c'est compris, ma chérie..."

La fessée finit enfin, j'étais comme épuisée et je restai prostrée un instant avant de me relever, alors que Maman quittait la pièce. 


Ce soir, au dîner, j'allais sûrement faire l'objet de nouvelles allusions, mais ce n'était plus comme lundi soir. Lundi, il y avait eu l'énormité de ma bourde, il y avait eu les trois jours de cachoterie de mes méfaits et de mensonges à répétition, il y avait aussi le fait que je venais de vivre une période rare de calme, avec 37 jours sans fessée, et qui plus est la présence de Tata à ce moment fatidique. Autant de facteurs grossissants de l'événement et qui expliquaient aussi les rappels depuis quatre jours et la publicité faite autour de ma fessée...
Ce soir, j'étais en quelque sorte dans un autre état d'esprit. Je n'en voulais presque pas à Maman, mais surtout à moi de m'être faite prendre aussi stupidement (on remarquera que je regrettais plus d'avoir été prise pour avoir mal caché ma copie que je ne regrettais en moi d'avoir menti).
Et puis, une deuxième fessée dans la semaine, après une longue période sans, c'était comme un retour à la normale, comme un retour à une météo changeante et classique alternant beau temps et orages.
Tout le côté exceptionnel de la fessée de lundi était remisé dans les souvenirs. L'événement du jour, c'était Christine déculottée pour un mensonge de plus. Comme si une certaine logique reprenait le dessus...
 FIN

4 commentaires:

  1. Bonjour Christine.

    Je pense que, comme moi, vous êtes incapable de donner le nombre de fessées maternelles que vous avez reçues dans votre jeunesse.

    Dans le présent récit, on peut supposer, encore une fois, que vos coquines et moqueuses de soeurettes n'auront pas perdu une miette sonore du châtiment sévère de leur aînée. Et qui sait si elles ne se sont pas introduites discrêtement dans le couloir pour jeter un oeil, puisque la porte de votre chambre n'était pas enclenchée. Elles avaient peu de risque de faire trop de bruit, en raison du vacarme probablement provoqué par le bruit des claques, vos cris et les paroles sans doute prononcées à voix très haute de votre maman. Sauf bien sûr si votre maman était assise face à la porte, auquel cas elle pouvait les apercevoir, et, qui sait, leur faire prendre votre succession ensuite sur ses genoux.

    Bravo encore pour ce récit percutant et palpitant.

    Amicalement.
    Fesses-rougissement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  2. Re-bonjour Christine.

    TEST / NE PAS VALIDER

    J'avais écrit ce midi la 9 e et dernière partie de mon récit, mais je n'ai jamais pu vous la transmettre (problème de connexion sans doute). Je ré-essaierai dans quelques jours.

    Bon week-end.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  3. Bonjour Christine.

    ETE 64 CHAUD CHAUD CHAUD / 9 E PARTIE

    Après ce déjeuner très orageux (la foudre maternelle, par le biais de sa main droite toujours aussi leste, était tombée sur nos fesses à quatre reprises, dont deux rien que pour moi), l'après-midi s'était montré beaucoup plus calme. Nous étions allés nous promener, mon frère Damien, ma cousine Annie et moi-même avions tous été sages, maman n'avait pas eu à sévir à nouveau. Il faut dire que ces quatre déculottées ne pouvaient nullement agir sur nous comme un excitant.

    Hélas, en fin d'après-midi, en rentrant au camping, il nous a fallu affronter notre plus proche voisine de mobil-home, une dame de l'âge de nos grand-mères. "Bonjour Madame, disions-nous plus ou moins en choeur. - Bonjour les enfants, répondit-elle. Ca va bien ? - Oui, Madame, répondions-nous. - Parce que, ce midi, enchaîna-t-elle, ça n'avait pas l'air d'aller. J'ai l'impression que vous aviez mis maman en colère ?" Je crois que tous les trois avons baissé les yeux sans rien oser répondre. "Ah ça, vous pouvez le dire, répliqua maman, je leur donne une heure pour rentrer de la piscine, résultat : une demi-heure de retard, et encore, je suis allée les chercher. Alors, ils se sont pris une bonne fessée en arrivant, et tous les trois. - Tous les trois, répondit la dame, même votre nièce ? - Oh que oui, Annie n'est pas à l'abri non plus, j'ai l'accord de sa maman !" Et la voisine de venter les bienfaits de la fessée, que c'était pour notre bien, que nous devions obéir, bref, une bonne leçon de morale, certes, mais qui nous mettait tous les trois très mal à l'aise. Ce qui m'a un peu fait diminuer ma honte, c'est quand la dame a raconté à maman qu'elle avait raison, qu'elle-même avait aussi autrefois distribué par mal de fessées à ses enfants... Je me consolais un peu de savoir que nous n'étions pas les seuls.

    Mais là où je me suis senti à nouveau très mal à l'aise, c'est quand la voisine ajouta : "Mais il me semble que ça bardait encore une demi-heure ou trois quarts d'heure après, j'entendais à nouveau des pleurs et des éclats de voix ? - Absolument, répondit maman. Quand j'ai demandé à Louis de s'approcher pour recevoir sa fessée et qu'il s'est sauvé dans sa chambre, je lui ai promis qu'il aurait droit à une deuxième fessée après manger. Et comme je tiens toujours mes promesses..."

    Pas de doute, avec la porte d'entrée du mobil-home restée ouverte, le voisinage avait forcément entendu les actions musclées de maman. Il était donc probable que d'autres voisins aient aussi profité de la bande son.

    Je ne sais pas si nous avions été vus, tous les trois, les fesses à l'air, sur les genoux de maman. Celle-ci, pour nous corriger, s'était assise dans le fond de la pièce, mais tout de même dans l'axe de la porte d'entrée. Pareil spectacle a peut-être été évité, totalement ou partiellement, parce que les deux d'entre nous, pour qui ce n'était pas ou plus le tour de recevoir notre cuisante fessée, se tenaient debout devant maman et masquaient peut-être la scène à d'éventuels badauds.

    Les jours suivants, j'avais très peur de réflexions de certains voisins de camping, je n'osais pas croiser leurs regards quand je me trouvais dans les allées. Mais aucune allusion, aucun sous-entendu n'ont été émis à mon encontre, du moins devant moi.

    Le soir, sans doute pour détendre l'atmosphère et nous faire comprendre que l'incident était clos, maman nous proposa de faire tous les quatre un "1 000 bornes". Mais, au moment du bisou pour le coucher, elle nous dit à tous les trois qu'elle espérait que nous soyions obéissants, que ça l'ennuierait d'avoir encore recours à la fessée, mais qu'elle n'hésiterait pas si c'était de nouveau nécessaire. Nous étions donc prévenus.

    FIN DE L'EPISODE


    Amicalement.
    Piquement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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