lundi 12 septembre 2011

Juste une question en forme de dilemme...

 Nombre de commentaires reçus ici me disent comprendre ce que je pouvais ressentir quand Maman évoquait une de mes fessées, soit en m'en menaçant devant des tiers, soit en faisant part de ce que j'avais reçu.
J'avais l'impression que c'était comme si je montrais mes fesses, comme si les témoins pouvaient voir ce qui m'était ou allait m'arriver...
 Ce sentiment de honte, cette peur d'être vue, cette volonté que cela reste secret, cette angoisse de ce que Maman allait bien pouvoir dire, ou de ce que mes soeurs pourraient savoir et raconter, a fait que j'ai souvent tenté de programmer moi-même mon destin, en cherchant à cacher mes bêtises, à n'avouer mes fautes qu'à des moments que j'espérais plus propices à ce que la sanction soit la plus discrète possible.
Je préférais angoisser, mais seule, en cachant un mauvais carnet ou en retardant un aveu, quitte à imaginer que cela n'arrangerait pas mon cas au final, plutôt que de me débarrasser de ce poids moral, en allant de suite avouer à Maman et recevoir ce que je savais mériter.
C'est vrai que souvent cela m'aurait évité des heures, voire des jours de mal à l'aise, mais j'étais ainsi, et je considérais que c'était du temps de gagné, de la honte en moins...
J'en arrive même à me poser la question de ce qui était le plus grave, le plus marquant à mes yeux : la fessée elle-même ou que l'on sache que je la recevais ou l'avais reçue... ?


Même gagner quelques minutes était comme un impératif pour moi, comme s'il était essentiel de sauvegarder la blancheur (hélas temporaire) de mon épiderme... Quitte à accroître la détermination maternelle et à faire que la fessée n'en était que plus marquante...
Maman savait d'ailleurs que le temps jouait en sa faveur. Tôt ou tard, je devrais rendre des comptes, et la Christine angoissée et cherchant une échappatoire était finalement plus portée à se faire discrète et obéissante pour ne pas se voir reprocher de nouveaux griefs...
Un fait me revient et me fait me demander si il aurait pu être vécu différemment.

Maman avait été convoquée par la prof d'anglais pour des problèmes de chahut en classe et j'étais rentrée la première à la maison, avec l'ordre de "l'attendre", ce qui voulait tout dire... Mes soeurs étaient à une répétition de gala de danse qui devait durer deux ou trois heures.
La scène du retour de Maman allait donc se jouer en duo seulement.
Malgré cela, quand j'entendis Maman rentrer, alors que je me trouvais à me changer dans la salle de bain, j'eus l'idée de me cacher...
Maman m'appela : "Christine, viens voir ici, il faut qu'on parle..." Je savais bien comment la conversation terminerait...
Je ne répondis pas à son appel, ni aux deux autres suivants... J'imaginais qu'elle aurait pu croire que j'étais ressortie... Mais, mes chaussures dans l'entrée et la lumière de l'escalier allumée montraient qu'il n'en était rien...

Maman, alors eut l'argument qui me fit sortir de ma cachette... Elle lança : "Bon, Christine, je ne vais pas jouer à cache-cache. Je ne suis pas d'humeur à le faire d'ailleurs... Ou tu viens tout de suite me rejoindre, ou nous discuterons de tout cela tout à l'heure dans le salon quand tes soeurs seront rentrées..."
La phrase était assez claire et je compris que j'avais le choix entre une fessée tout de suite ou une devant mes petites soeurs... Inutile de dire que je suis descendue penaude, tremblante, mais cherchant surtout à éviter le deuxième choix...
Malgré mes explications alambiquées au sujet des chahuts en classe (je prétendais que ce n'était pas moi, ni de ma faute, etc...), je me suis retrouvée culotte baissée recevant la fessée somme toute bien méritée, avec un petit supplément claquant pour avoir fait attendre Maman et m'être cachée... En plus, le soir même, mes chères soeurettes furent informées que leur aînée avait "encore" fait des siennes et que Maman lui avait donné la fessée... Mais, c'était plus supportable que si elles en avaient été témoin...



J'en arrive à me demander ce que j'aurais fait si, constatant que je m'étais cachée, Maman m'avait donné un choix encore plus cornélien.
Je me vois accroupie derrière le meuble de la salle de bains, et entendant la voix de Maman, très calme lancer depuis le bas de l'escalier : "Christine, je n'ai pas de temps à perdre. Descends immédiatement recevoir la fessée que je t'ai promise... Je te préviens, j'ai bien d'autres choses à faire, alors je ne te chercherai pas. Alors, ma grande, tu choisis. Tu vois, je vais être gentille et je te laisse le choix. Ou tu descends dans les trois minutes et je te donne ta fessée juste entre nous, et je ne dirai à personne que j'ai encore dû te flanquer une bonne déculottée... Sinon, Christine, écoute moi bien : si tu n'es pas descendue recevoir ta fessée dans les trois minutes, eh bien je ne te la donnerai pas. Mais, je te préviens : je dirai ce soir à tes soeurs que tu as été punie, puis j'enverrai un mot à ta prof d'anglais pour lui dire que tu as reçu une bonne fessée, et samedi, quand tes copines viendront goûter, je leur dirai à elle et à leur mère que tu avais les fesses toutes rouges ce soir..."
Je me demande bien ce que j'aurais fait en pareille circonstance. Ma crainte de la fessée aurait peut-être fait que je demeure cachée, quitte à essayer ensuite de faire croire aux unes et aux autres que je n'en avais pas reçu...
Mais, qui m'aurait cru dans un contexte où mes fessées alimentaient souvent les conversations...
Maintenant, en repensant à tout ce que m'apportait comme sensation de honte, comme rouge aux joues, comme angoisse et malaise le fait que Maman évoque mes déculottées devant des tiers, je me dis que j'aurais dû alors oser venir avant la fin des trois minutes, oser affronter le regard satisfait de Maman me voyant m'approcher, oser lui demander : "Dis Maman, c'est sûr que tu ne le diras à personne...?" Et m'entendre répondre : "Tu sais bien Christine que Maman tient toujours ses promesses, toutes ses promesses..." Et la voir tapoter ses genoux en m'invitant à m'y allonger...



Je me doute bien que si cela avait été le cas, si j'avais osé assumer le choix d'une fessée comme secrète, elle aurait été appliquée et magistrale. Déculottée largement par une Maman qui aurait été calme, étrangement calme, sachant que ma moindre protestation, mon moindre "Non, non" aurait pu me valoir la rupture du pacte de non-divulgation, j'aurais reçu la fessée attendue, la fessée promise, la fessée méritée, mais que pour une fois je serais venue presque chercher...
Et Maman aurait pris le temps d'en faire une fessée exemplaire, mémorable...



Au lieu de cela, j'avais pris une déculottée maison qui avait vite fait le tour des oreilles de la famille...
Mais, même si je n'ai pas été confrontée à ce dilemme, j'imagine comment j'aurais vite remonté ensuite ma culotte sur ma lune écarlate et comment j'aurais tout fait pour sécher mes larmes, pour ne pas éveiller les soupçons, pour que cette fessée "choisie" reste comme un secret "brûlant" entre Maman et moi...

15 commentaires:

  1. Bonjour Christine.

    Cruel dilemme, en effet. Dilemme auquel je n'ai jamais été confronté, puisque maman, toujours très impulsive, dès la constatation d'une bêtise, me donnait la fessée immédiatement (déculottée ou non), quel que soit le lieu, donc même devant des tiers. Je n'avais donc pas le temps de me poser ce genre de question.

    Et même lorsque j'étais seul avec maman, hélas, ça ne l'empêchait pas de raconter ensuite ses actions punitives et brûlantes à nos proches.

    Amicalement.
    Déculottement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  2. Encore une fois un recit si bien detaillé comme on les aime, pourrais-je vous demander ou precisement avez vous trouvez cette image?

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  3. Bonsoir Christine,comme vous je me sentais deja deculottée quand ma mère racontait au voisinage ma derniere betise,donc ma dernière fessée!
    Et si maman le faisait trés souvent,pour vous cela semble etre un nouveau virage.En effet jusque la vos fessées restaient trés familiale et donc secretes,mais il semble se dessiner une publicité toute nouvelle a vos corrections.A quand une fessée devant votre meilleure copine a qui vous avez toujours essye de cacher ces mesaventures posterieures?
    Cela devient bien plus humiliant qu'une simple deculottée lorsque tout le monde le sait ou le voit.
    Bravo et merci.

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  4. Bonjour Christine.

    Des compliments, je vous en fais régulièrement et sincèrement sur tous vos récits. Mais si vous le permettez, je voudrais aujourd'hui m'adresser plus particulièrement à Danielle.

    Bonjour Danielle. Bravo à vous aussi pour les commentaires que vous apportez sur ce blog de Christine. Visiblement, vous connaissez bien le sujet, vous aussi, ça sent le vécu. Peut-être pourriez-vous également nous faire part de temps en temps d'une de vos anciennes mésaventures, avec bien sûr tous les détails, je suis certain que Christine et tous ses fidèles lecteurs et lectrices seraient ravis.

    Et tous ces compliments et cette suggestion s'adressent aussi à Mardohl. Sauf que, pour vous Mardohl, je ne sais pas si, dans votre enfance et votre adolescence, vous avez connu cette triste (?) expérience de la fessée.

    Bonne journée à toutes et à tous.
    A bientôt.
    Daniellement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  5. bravo pour touts ces belles histoires manifestement en partie autobiographiques.
    En partie parce que je pense que les phtos trouvés sur internet vous inspirent beaucoup et paraissent fournir le point de départ de chaque livraison.
    A propos , il faudrait garder le rytme d'une par semaine sinon cela pourrau doner lieu à une bonne fessée...
    Athos

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  6. bonjour Christine

    Je comprends pleinement votre ressenti ma mère jouait de ce côté humiliant en racontant aux amies voisines les fessées que je ressevais elle adorait me menacer en public ceci m'horrifiait et me faisait rougir de honte
    PF
    http://passionsfessees.blogspot.com
    PS je me suis permis de mettre votre site en lien sur mon modeste blog

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  7. Bonjour Christine.

    Je parcours votre blog depuis un moment et je suis particulièrement (comment dire) transporté par vos récits, ainsi que les commentaires, qui relatent avec une grande justesse le ressentit psychologique et physique de la fessée.

    Je tiens à vous préciser que je n'ai aucun vécu personnel à ce sujet, sauf au travers de mes frères, soeurs, cousins, cousines et autres.

    A vous lire au plus vite,

    Dominique

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  8. je suis bien d accord avec vous Louis
    PF

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  9. Merci pour vos encouragements. J'avoue que je suis moins active depuis quelques semaines. Surcroit de travail par ailleurs, mais il faudrait bien que je m'y remette...
    Comme le fait remarquer Athos, et comme l'aurait dit ma mère, un travail aussi irrégulier mériterait bien une fessée...
    Je vais essayer de ne pas la mériter davantage...

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  10. Bonjour Christine.

    En effet, je pense que Maman n'aurait certainement pas apprécié la paresse de sa fille concernant le travail, sachant que celle ci étant motivée par des méthodes plus énergiques s'avait se reprendre et montrer qu'elle était une jeune fille responsable, au moins pendant un certain temps, sauf que le (beau temps ne dure pas éternellement) pour reprendre l'un de vos titres de récits et fournir les efforts nécessaires, afin de préserver la blancheur naturelle de vos fesses, qui ne demande qu'à rougir sous la dextre maternelle.

    Ce qui serait tout à fait mérité pour vous comme pour Agnès, aujourd'hui, compte tenu de l'inconstance (vous l'avouez) donc vous faites preuve tous les deux.

    A plaisir de vous lire néanmoins,

    Dominique

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  11. Oui, Dominique, je veux bien l'admettre. Plus de 15 jours sans nouveau texte de ma part, cela tient de la paresse évidente.
    S'il m'était arrivé de revenir à la maison avec un mot de la prof principale disant que je n'avais pas fait mes devoirs depuis deux semaines, je crois que j'aurais pu préparer mes fesses, assurément.
    Mais, j'avoue aussi que une Agnès ou un Mardohl se font bien rares sur ce blog, et que cela ne favorise pas ma motivation.
    Bon, allez, promis, je m'y remets avant la fin de la semaine...

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  12. Bonsoir Christine,

    Je constate avec bonheur que la demoiselle à reçu le message et qu'elle va se remettre au travail, afin d'éviter que la dextre maternelle ou celles de ses lecteurs (virtuellement, bien sur) ne lui rougissent sa lune.

    Tout comme vous je regrette l'absence de commentaires d'Agnès et de Mardhol, d'autant que celui ci possède un talent littéraire (que je n'ai pas)et qui complète parfaitement vos récits.

    J'émet simplement le souhait qu'ils reviennent l'un et l'autre,pour vous motiver et nous délivrer des lectures dont vous avez le secret.

    Au plaisir de vous lire, Christine,

    Dominique

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  13. peut etre qu'une bonne fessée sur les genoux de maman vous motiverais a continuer? Il sera bientot temps de la contacter pour qu'elle vous remette dans le droit chemin si vous ne vous y remettez pas tout de suite.

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  14. Bonjour Christine !

    Hé oui, me revoilà. Comme je crois vous l'avoir annoncé, je me trouve présentement expatrié dans un pays bien lointain d'où l'accès à votre site m'est censuré. Heureusement qu'un charmant petit démon veille à me transmettre par Word vos mises à jour, ainsi qu'à vous réciproquement rétrocéder les remarques que me suscitent vos textes incomparables.

    J’ai pris quelque retard dans mes commentaires, mais je vais tâcher de rattraper le temps perdu. Venons-en d’abord à cette perle datée du 12 septembre. A partir du choix cornélien posé par Madame Spaak (venir cueillir immédiatement sa fessée ou la recevoir au retour des petites soeurs), vous versez pour ainsi dire dans la casuistique fessesque. (Que vous posez en ces termes : quel est le pire, la fessée en elle-même ou la nouvelle qui en court ?) Et ce faisant, vous vous essayez à l’uchronie, en prêtant par votre imagination à votre mère un dilemme qu’elle ne vous a pourtant jamais posé dans la réalité.

    Même si l’on imagine mal entendre mentir Madame Spaak, évoquant une fessée qu’elle n’aurait pas donnée, la crainte de Christine de savoir non seulement ses soeurs, mais aussi sa prof et même ses amies tenues au courant du récent traitement qu’ont (même fictivement) subi ses fesses, de se voir “rougissante du haut du fait de l’avoir été (même virtuellement) du bas", tortillant des mains et se dandinant d’un pied sur l’autre, au point de la voir préférer la souffrance physique à la souffranxe morale, est psychologiquement parlant fort intéressant.

    Vous abordez là encore une autre dimension touchant au thème de votre blog, dimension parfois effleurée mais non encore parfaitement approfondie : celle de votre crainte mortifiante face au regard des autres, et du secret absolu dans lequel vous tenez à maintenir le régime corporel auquel vous êtes soumise. Si on a souvent vu Christine gênée par des révélations faites à ses soeurs ou à sa tante, c’est beaucoup plus rarement qu’on l’a vue confrontée, pour des confidences similaires, à des personnes extérieures à sa famille. (Voilà, sans prétendre vous influencer, une piste à développer, par une série d’instantanés intitulée : “Ces moments de honte absolue. Quand je savais qu’ils savaient”.)

    Si je m’en réfère à mes souvenirs (ne pouvant pour l’heure consulter vos archives sur pièces), je me rappelle un récit assez ancien, dans lequel Madame Spaak informe à demi-mot votre amie Anne, alors en visite à votre domicile, des menaces pesant sur votre fessier. Il me vient également à l’esprit cet épisode du récit-fleuve “La malade imaginaire”, dans lequel, à bout d’arguments, Christine admet, chuchotant à l’oreille de Anne, avoir reçu une fessée pour simulation, avant qu’un peu plus tard, une chipie de vos camarades, informée de l’évènement par sa petite soeur, elle-même amie de vos propres cadettes, n’en fasse joyeusement, et à votre grande honte, courir la nouvelle, agrémentée de tous les détails (jusqu’à la couleur écarlate de vos fesses), dans toute la classe. Ou encore cet après-midi à la piscine pendant lequel votre mère a expliqué à la maman du petit Yann (et d’une fille de votre âge) ses méthodes éducatives. (Du coup, Christine n’a plus eu du tout envie de lier connaissance avec sa contemporaine.) Plus récemment, dans “Le beau temps ne dure jamais éternellement”, vous rappelez que “par pudeur et fierté”,

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  15. (suite) mardhol ce sujet demeure tabou entre camarades, et que pour rien au monde vous ne leur évoqueriez la tannée postérieure qui vous attendait le soir même.

    Malgré toutes les précautions que vous preniez, malgré votre mutisme obstiné sur ce sujet envers vos copines, je me demande si, et si oui, comment, celui-ci pouvait parfois affleurer, directement ou indirectement, dans vos conversations de pré-adolescentes, ou par quels canaux et indices vous pouviez parfois vous trouver informée des techniques éducatives en vigueur dans d’autres foyers. Christine était-elle la seule jeune fille de son entourage à être punie de la sorte ? (Au retour tardif de cette séance de cinéma, Anne n’a été sanctionnée que d’une banale privation de télé.) Si tel est le cas, je comprends que vous teniez d’autant plus à garder le secret sur la nature et la fréquence de vos châtiments corporels. Peut-être également que d’autres copines se voyaient punies avec une sévérite égale, voire meme plus poussée qui sait. Peut-être (sans vouloir vous tarauder avec cette thématique qui je le sais vous agace mais que j’évoque sans perversité) qu’il lui est arrivé d’apprendre que telle fille de son âge était fessée par son père avec une règle en bois ou un autre instrument, et qu’elle en a été consécutivement et rétroactivement soulagée et reconnaissante envers sa mère de ne se servir que de ses mains.

    Voilà pour l'heure, chère Christine. Dès que le temps me le permet, je m'attelle à la critique de votre récit-fleuve en cours : "Chronique d'un redoublement", qui me paraît des plus prometteurs.(mardhol)

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