jeudi 29 septembre 2011

Chronique d'un redoublement : 1. L'annonce faite à Maman

Les nombreux épisodes racontés ici à propos de mes premières années de collège ont montré à l'évidence que j'avais eu du mal à m'adapter à ce système. Ou plutôt que j'avais tenté de le gérer à ma manière.
Fort bonne élève en primaire, lorsque je n'avais qu'un seul enseignant, je collectionnais les premières places. Ce qui renforçait mon rôle d'ainée dans la famille, d'exemple à suivre. Malgré bien sûr quelques bêtises et problèmes réglés quand il le fallait de manière claquante, comme vous vous en doutez...
Mais, Christine la douée était d'autant plus la fierté de sa Maman qu'elle était en avance d'un an, ayant pu sauter une classe de maternelle où je savais déjà presque lire.
Cette avance, Maman aurait bien aimé me la faire garder le plus longtemps possible, et cela explique en partie pourquoi mon changement de comportement une fois entrée au collège a été suivi d'un sérieux tour de vis au détriment de mon bas du dos...
 Arrivée en Sixième, j'avais compris qu'avec de nombreux profs à la suite, je pouvais me permettre de travailler à la carte. Et puis, me trouvant dans un environnement où l'on chahutait bien plus qu'à l'école primaire, j'y avais pris plus que ma part, aimant amuser mes copines de classe...
La Sixième s'était passée avec pas mal de soucis, d'heures de colle et de mauvaises notes synonymes de retours peu glorieux vers les genoux maternels... Mais, j'étais passée en Cinquième, par indulgence et en promettant de m'amender.

Hélas, cela avait été de mal en pis, avec une année scolaire où, du fait aussi que mes rapports avec certains profs, dont surtout celle d'anglais, étaient devenus très conflictuels, j'ai collectionné les réprimandes, les heures de colle, les mots à faire signer à la maison, et une belle série de zéros pointés en rouge, comme la couleur de mes fesses lorsque Maman les découvrait...

Cela ne pouvait pas durer, même si Maman se voulait intraitable, et assurait à mes profs que j'allais enfin changer.
Mais, à la fin du troisième trimestre, malgré le fait que je m'étais reprise un peu de peur de devoir redoubler, le conseil de classe décida que c'était la meilleure solution, d'autant que j'avais toujours cette fameuse année d'avance...




Souhaitant avoir l'aval parental et voulant expliquer la situation à Maman avec qui elle entretenait de bonnes relations, la principale la convoqua au lendemain du conseil de classe, afin de lui annoncer la nouvelle et d'en discuter avant que l'avis officiel ne parvienne à la maison par la Poste.
C'était à la fin des cours, un jeudi soir, et Maman m'avait attendue à la sortie de la classe, afin que je l'accompagne chez la principale. Mais, celle-ci m'avait demandé de rester dans la salle d'attente pendant qu'elle recevait Maman.
Je me revois encore, assise et angoissée comme jamais, me demandant bien ce qu'elles pouvaient dire, et sachant bien que ce n'était certainement pas à mon avantage... J'avais aussi en tête que Maman avait ainsi été convoquée déjà deux fois au cours de l'année par la principale, dont la dernière fois, quand la prof d'anglais avait demandé que le conseil de discipline me donne un avertissement, première des trois étapes d'une procédure d'exclusion.

J'avais déjà attendu dans cette antichambre du bureau de la principale, sur cette chaise que sa secrétaire, depuis son petit bureau surveillait du coin de l'oeil avec un regard que je sentais ironique, voire amusé de me voir ainsi angoissée...



L'entrevue se prolongeait et j'étais de moins en moins rassurée. Surtout que je me rappelais précisément ce qui m'était arrivée les deux fois au retour à la maison. J'avais été bonne pour une déculottée maison aux petits oignons, une de ces fessées que Maman voulait marquante et exemplaire... 
Dans ma tête, une évidence s'imposait : jamais deux sans trois... la journée ne se terminerait pas sans une nouvelle fessée...

A SUIVRE


5 commentaires:

  1. Voilà la boucle est boucler pour notre Christine qui va devoir redoubler, perdant au passage son année d'avance et tout cela parce que notre petite écervelée fait d'inconstance dans son travail, préférant amuser la galerie et ne faisant que le minimum, voire moins.

    Et pourtant Mme Spaak, n'a pas ménager ses efforts sur les fesses de notre héroine, qui n'a pourtant pas retenu la leçon.

    J'imagine donc très bien que maman va être particulièrement courroucé par ce résultat et que Christine va pouvoir le constater de façon très cuisante.

    Je me demande d'ailleurs si la fessée qui se profile à l'horizon, ne va pas se dérouler devant témoins (comme pour ma cousine, également redoublante), pour l'exemple qui c'est!

    En attendant, l'introduction de cette chronique est fort bien construite, ce qui à n'en pas douter nous promets une suite aux petits oignons, pour reprendre l'expression.

    Dominique

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  2. Belle ouverture... La suite est attendue avec impatience et la fessee cul nu certainement magistrale! à bientôt ne nous faites pas trop attendre.
    Mouadib

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  3. Mardohl Nous y voilà, chère Christine. Vous vous lancez enfin dans cette chronique annoncée et attendue, portant sur ce redoublement dont pour l’heure nous n’en avons entendu parler que par bribes. (Notamment dans une réponse que vous avez adressée à l’un de mes commentaires, réponse dans laquelle vous dressez un cadre chronologique assez clair et exhaustif de cette période de votre biographie qui nous occupe.)

    Les lecteurs attentifs (au rang duquel je me permets modestement de me compter) se souviendront d’un post fort ancien, dans lequel, après l’annonce de son redoublement, Christine retourne à la maison en marchant craintivement sur les talons de sa mère, qui ne décolère pas. (Scène que vous avez intégrée dans l’épisode suivant, en reprenant par ailleurs, il me semble, la même photo.)

    Mais il ne s’agissait là que d’une impression fugace, d’un évanescent instantané. A présent, nous allons avoir droit au menu détaillé des conséquences de cet accident scolaire, qui je le suppose, ne se borneront pas à la seule fessée qui s'avère imminente, toute magistrale qu'elle soit, mais aboutiront, pour reprendre vos termes, à un sérieux « tour de vis » qui se prolongera sur tout l’été et pendant toute l’année suivante, et dont nous lirons les comptes rendus avec intérêt.

    Je suppose qu’au cours de cette « cinquième bis », Christine s’est vue passablement infantilisée par toute une série de mesures coercitives et vexatoires qui l’ont fait rétrograder au rang de ses cadettes, alors que précédemment elle jouissait, au bénéfice d’une relative confiance maternelle, d’une certaine émancipation au vu de son statut d’aînée. Mais tous ces quelques privilèges, ces zestes d’autonomie, vont disparaître pour la plus grande frustration de notre héroïne, dont en sus la cadence fessesque se verra sans doute doublée.

    Mais encore une fois je m’égare... Je n’en écris donc pas davantage et je me laisse comme de coutume surprendre par la suite, à commencer par cette fessée majuscule qui s'annonce pour le soir ou le lendemain.
    mardohl

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  4. Mardohl is back and I am happy.
    Ravi de retrouver des commentaires détaillés, de qualité et toujours dans le ton nécessaire. Ce qui, hélas, se fait trop rare et me démotive parfois.
    Merci de ce premier commentaire. J'en espère bien d'autres, car comme vous le devinez, cette chronique d'un redoublement devrait être assez riche en épisodes et en "rebondissements" (sur mon postérieur aussi...).

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  5. (mardhol) Nous y voilà, chère Christine. Vous vous lancez enfin dans cette chronique annoncée et attendue, portant sur ce redoublement dont pour l’heure nous n’en avons entendu parler que par bribes. (Notamment dans une réponse que vous avez adressée à l’un de mes commentaires, réponse dans laquelle vous dressez un cadre chronologique assez clair et exhaustif de cette période de votre biographie qui nous occupe.)

    Les lecteurs attentifs (au rang duquel je me permets modestement de me compter) se souviendront d’un post fort ancien, dans lequel, après l’annonce de son redoublement, Christine retourne à la maison en marchant craintivement sur les talons de sa mère, qui ne décolère pas. (Scène que vous avez intégrée dans l’épisode suivant, en reprenant par ailleurs, il me semble, la même photo.)

    Mais il ne s’agissait là que d’une impression fugace, d’un évanescent instantané. A présent, nous allons avoir droit au menu détaillé des conséquences de cet accident scolaire, qui je le suppose, ne se borneront pas à la seule fessée qui s'avère imminente, toute magistrale qu'elle soit, mais aboutiront, pour reprendre vos termes, à un sérieux « tour de vis » qui se prolongera sur tout l’été et pendant toute l’année suivante, et dont nous lirons les comptes rendus avec intérêt.

    Je suppose qu’au cours de cette « cinquième bis », Christine s’est vue passablement infantilisée par toute une série de mesures coercitives et vexatoires qui l’ont fait rétrograder au rang de ses cadettes, alors que précédemment elle jouissait, au bénéfice d’une relative confiance maternelle, d’une certaine émancipation au vu de son statut d’aînée. Mais tous ces quelques privilèges, ces zestes d’autonomie, vont disparaître pour la plus grande frustration de notre héroïne, dont en sus la cadence fessesque se verra sans doute doublée.

    Mais encore une fois je m’égare... Je n’en écris donc pas davantage et je me laisse comme de coutume surprendre par la suite, à commencer par cette fessée majuscule qui s'annonce pour le soir ou le lendemain.

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