mercredi 12 janvier 2011

Moments cruciaux : l'instant faitidique...

SUITE

J'avais été envoyée dans ma chambre avec cette consigne presque surréaliste d'avoir à "préparer mes fesses"... Mais, c'est Maman qui venait de s'en occuper, de les dévoiler, de les positionner bien maintenues en travers de ses genoux prêtes à recevoir leur dû...
Ce moment qui m'avait été annoncé tout à l'heure, mais auquel je pensais, que je craignais parfois depuis des jours, depuis qu'une prof avait décrété en pleine classe, après un chahut, que j'aurais deux heures de colle (moi qui savais ce que Maman en penserait...), bref cet instant où l'on doit régler ses comptes était donc arrivé...
La fessée, ma fessée, j'allais la recevoir...
Comme je l'ai évoqué dans le message précédent, il y avait eu la phase plaidoirie et sermon, celle de la parlotte quand je m'étais retrouvée seule avec Maman dans ma chambre, puis la phase de la mise en place avait été quasi-silencieuse, comme un rapport de force, comme un jeu de rôle, un jeu de gestes maintes fois répétés.
Je n'avais rien pu faire pour empêcher Maman de m'étendre en travers de ses cuisses, de me remonter jupe ou robe, ni surtout de baisser ma culotte malgré mes gémissements et mes protestations.
L'affaire était entendue, plus rien ne pouvait empêcher le couperet de tomber, ou plutôt la dextre maternelle sur ma lune exposée, comme offerte.



L'empoignade avait parfois été désordonnée, en forme de courte lutte, et Maman avait eu, évidemment, le dessus. Puis, elle avait donc imposé la position qu'elle souhaitait, l'exposition de mon bas du dos, l'ampleur de la surface dégagée...
Nous avions, elle et moi, dépensé un peu d'énergie dans un combat au résultat connu d'avance, mais nécessaire car nul ne saurait accepter la suite sans au moins tenter de s'y opposer.
Cette fois, nous y étions, à l'instant fatidique... 
Mais, l'instant, par définition ponctuel, fugace, prenait ses aises et se prolongeait en quelques secondes, des secondes qui paraissent interminables lorsque l'on est déculottée sur les genoux maternels...
Cela ressemblait un peu à ces instants avant l'exécution d'une symphonie, quand le chef d'orchestre constate satisfait que tout est en place, quand il jette un coup d'oeil sur la partition, quand il attend le silence, laisse à chacun le temps de régler sa respiration, parfois même annonce le nom du morceau à venir, puis enfin lève le bras et fait résonner l'orchestre...

C'était donc le moment, et Maman pouvait constater satisfaite que tout était en place, qu'elle allait pouvoir mener à bien son oeuvre, tenir sa promesse... Ces quelques instants la voyaient prendre sa respiration, la calmer après la petite empoignade de la mise en place, la préparer à l'effort qu'elle allait fournir...

La sensation indescriptible que j'avais éprouvée en sentant ma culotte glisser en bas de mes fesses, l'impression d'impuissance donnée par le fait que Maman me maintenait fermement, donnaient à ce moment une intensité sans pareille.
Je gémissais, quand je n'éclatais pas en gros sanglots, je bégayais des pardon, des "non, non, non" et je tendais le dos dans l'attente de la première claque...
Maman qui avait été, comme je le disais, plutôt silencieuse durant la mise en place, retrouvait la parole pour répondre à mes dénégations, pour rappeler éventuellement le motif, la raison, et ce qui m'attendait. Je le savais bien, même trop bien, elle aussi, mais c'était encore une manière de faire le lien entre la faute et la sanction, et certainement pour elle de se motiver à bien me corriger...
"Ah, je vais t'apprendre à chahuter en classe, ah, tu vas le regretter ma fille. Ah, tu réfléchiras peut-être après la bonne fessée que je vais te flanquer, Christine. Si, si, tu vas l'avoir, tu l'as bien méritée..." Les mots auraient pu paraître inutile entre une mère fâchée et sa fille déculottée sur ses genoux. La scène se suffisait pour comprendre, mais les phrases apportaient à ma prise de conscience.
Je fermais les yeux en craignant la première claque, le début de l'averse. Parfois, la main de Maman effleurait ma lune, ou rajustait jupe ou culotte qui avaient pu bouger d'un centimètre ou deux. Un ultime contact comme une caresse avant le feu de l'orage...
Cela me faisait frissonner, mes deux rondeurs jumelles tremblant un micro-instant... A en avoir la chair de poule,,, A trembloter comme si elles avaient froid, comme si elles demandaient : "Réchauffez-moi", comme si elles invitaient la main de Maman à venir les claquer...



Au fond de moi, de toute mon âme, je disais "Non", mais l'angoisse et la peur prenaient corps...
Le bras de Maman s'était levé... Sa paume s'abattait sur une mappemonde encore blanche et qui allait rougir, rougir et rougir...
Christine l'avait bien méritée, Maman lui donnait la fessée, sa fessée, et longtemps, longtemps, elle s'en souviendrait...

6 commentaires:

  1. Vous nous gâtez, chère Christine, par ce texte tout à fait passionnant, et ces deux photos tout à fait superbes. L'image du chef d'orchestre levant la baguette, de cet instant où le temps semble suspendu, où le silence est si compact, si complet, que l'explosion des instrument à l'indication de la baguette du chef n'en sera que plus formidable, est si bien choisie ! De la même manière, après un court instant de silence, la symphonie en fessée majeure va commencer, avec maman au pupitre des timbales, et les fesses de Christine comme instrument !

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  2. Bonjour Christine.

    Vos récits, toujours agréables à lire, s'apparentent à une tragicomédie : l'histoire se termine mal, surtout pour vous et pour vos fesses. Il est vrai que, si ça se terminait bien (des arguments convaincants de votre part pour amadouer maman...), le lecteur serait déçu ! Et votre maman était sûrement comme la mienne : une fois que sa décision de fermeté était prise, elle était déterminée, plus rien ne pouvait l'arrêter !

    Bonnes rédactions, continuez.
    Amicalement, fesseusement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  3. A signaler tout de même, pour l'anecdote, le décalage entre l'esprit du texte et celui de certaines photos.
    Ainsi, si je prends la première illustration, qu'aurait pensé la mère de Christine si au déculottage elle avait vu sa fille arborer un piercing sur ses parties intimes ?
    Je crois que sa réaction ne se serait pas limité à une fessée mais par un envoi direct à la maison de correction.

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  4. Ca pinaille, ça pinaille. Je n'avais pas vu ce détail, je n'ai pas le même regard qu'un homme sur l'intimité féminine. Ce qui compte, ce sont mes textes à mon sens. Ce serait sympa que Mardohl les commente aussi...

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  5. Oh la la Christine, ne le prenez pas mal, c'était juste un clin d'œil amusé !^^ (Et puis que voulez-vous, ce genre de détail ne nous échappe pas, à nous, vils voyeurs masculins.)
    J'aime beaucoup vos textes, mais j'apprécie aussi le choix judicieux de vos illustrations. Parfois, il semble que vous partez de l'une d'elles pour broder un récit, amener un détail, comme si elles vous inspiraient dans votre narration.
    Mais ce texte, je l'ai bien apprécié. Toute Christine n'est que déni face à l'inéluctable, on la sent comme un petit animal pris au piège. Malgré son expérience en la matière, n'arrive-t-elle donc pas à accepter stoïquement le châtiment, comme une grande ? Peut-être que cela viendra, avec l'âge.

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  6. Ce texte est un pur bonheur on en frémit merci Christine

    luke
    http://passionsfessees.blogspot.com

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