mercredi 12 janvier 2011

Moments cruciaux : des paroles aux actes...

SUITE

Tout était réuni, disais-je. Lieu, motivation, actrices, il était temps de passer de la parole aux actes...
Mes explications emberlificotées, mes excuses et mes promesses peu crédibles, mes implorations au pardon, mes supplications sans trop y croire s'arrêtaient d'un coup. Au moment où Maman signifiait qu'il n'y avait rien à discuter.
C'était souvent par un "Ca suffit", par un "Tais-toi, j'en ai assez d'entendre toujours les mêmes promesses". Ou par un "Viens ici" désignant les genoux maternels...
J'aurais plutôt reculé qu'avancé, mais une main de fer avait déjà saisi mon bras ou mon poignet pour me faire basculer en position....



Je ne pouvais l'empêcher, même si je me tendais pour essayer d'échapper, en sachant bien que c'était sans espoir...
Hormis quelques "Non, non" craintifs de ma part, ou un "Arrête de gigoter" de la bouche de Maman, la scène se déroulait presque sans parole.
Il n'était pas besoin d'expliquer ce qui se passait, Maman mettait sa fille en position et sa fille comprenait qu'elle allait être déculottée...
Il y avait une lutte mais elle était disproportionnée, le vainqueur en était connu, la vaincue ne pouvait être que moi...
Mais, j'avais forcément des gestes pour me débattre. Jamais, je n'aurais baissé moi-même ma culotte ou attendu sans tenter de m'opposer. Ce qui venait me faisait trop peur, c'était, je l'imaginais bien, juste un baroud d'honneur, mais quelques secondes de gagnées me semblaient une victoire...




Maman avait certainement aussi bien conscience qu'elle devait s'imposer clairement, qu'il n'était pas question que je m'échappe, ni que je ne sois pas mise en parfaite position.
Le fait qu'elle ne parle plus ou si peu dans cette phase de transition montrait bien que l'on était entré dans la phase active et punitive.
Ses gestes avaient la précision et l'efficacité d'une expérience acquise à mon dépens et à celui des lunes de mes soeurs. Ma robe ou jupe n'était pas remontée n'importe comment, il y avait de l'application dans les gestes maternels, ma culotte n'allait pas être descendue de travers, ni tire-bouchonnée à la va-vite. C'était à la fois rapide et net, comme des formalités nécessaires pour passer à l'étape suivante, mais accomplies avec méthode, sans excès de nervosité, presque dans le calme.

Ces gestes, je les devinais à l'avance, comme une récitation souvent rabâchée, et j'en connaissais les rares failles, le moment où j'allais pouvoir tenter de m'agripper à la culotte pour l'empêcher de descendre, ou celui ou je cherchais à placer ma main sur mes fesses en guise de protection.

Mais, même ces gestes de défense, Maman les connaissait aussi par coeur. Elle récupérait mon poignet pour bloquer mon avant-bras. Ou, si je m'accrochais fort, une claque sur la cuisse me faisait par réflexe lâcher ma prise pour tenter de me protéger plus bas.

On était loin de quelques fessées données parfois de façon impulsive, dans l'immédiateté d'une bêtise flagrante, ou sur le coup de la colère. On sentait au contraire la détermination, la volonté de bien faire. Ce n'était pas de la minutie, ni de la maniaquerie, mais une mise en place réfléchie et efficace pour que rien ne puisse interférer, pour que la cible soit bien dégagée, bien en équilibre, bien maintenue, pour que l'on passe aux choses sérieuses...

La fessée promise allait être donnée...

A SUIVRE

6 commentaires:

  1. Bravo Christine pour ce beau texte,un de plus,et merci de continuer vos recits de souvenirs si cuisants.
    En fait vous aviez,si l'on peut dire,de la chance car votre mère vous deculottait elle meme et vous etiez resignee ,tandis qu'a la maison quand je devais etre fessee c'etait toujours au salon,qu'il y ait des spectateurs ou non,et je devais etre devant elle et elle me disait"tu sais comment on recois une fessee,tu connais la position et la tenue"et là je devais moi meme relever ma jupe et baisser ma culotte et en disant"oui maman bien deculottee et sur vos genoux"ceci augmentait ma honte et mon acceptation de la fessee!et que dire si j'entendais les ricanements des personnes presentes!!!
    Encore merci et continuez a nous faire revivre vos souvenirs et aussi les notres

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  2. Merci à martine de son témoignage, j'avais envie, en effet, de demander aux lectrices (lecteurs) si, chez elles (eux) la culotte était aussi descendue par celle qui fessait ou si il arrivait que la (le) punie doive elle-même de déculotter

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  3. J'aime beaucoup le premier dessin, et la description presque encyclopédique d'un déculottage modèle, tel que Christine en a dû vivre à maintes reprises.
    Sauf que sur cette planche, la petite victime est clairement une enfant, alors que dans les textes, il s'agit d'une pré-adolescente, qui doit se trouver d'autant plus mortifiée d'être traitée comme une gamine désobéissante.

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  4. Oui, la première est une gamine, la deuxième est une adulte, vous n'avez qu'à faire la moyenne... Je peux aussi ne pas mettre d'illustrations...

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  5. Bjr Christine.

    Continuez ainsi, textes et illustrations, c'est très bien comme ça, car toutes vos images collent bien aux textes.

    Amitiés.
    Fesseusement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  6. Non non Christine ! Ne nous privez pas d'illustrations, elles ne dénaturent aucunement vos textes, bien au contraire ! (Une adulte, la deuxième ? Elle me paraît à peine plus âgée que Christine !)
    Merci pour cette description presque clinique des préparatifs, qui ritualisent en quelque sorte le châtiment, le transfigurent en cérémonie à l'issue de laquelle vont être sacrifiées la pudeur et la dignité de notre chère Christine.
    Mais permettez de pinailler :
    "Ma robe ou jupe n'était pas remontée n'importe comment, il y avait de l'application dans les gestes maternels" C'est à dire ?
    Et "ma culotte n'allait pas être descendue de travers, ni tire-bouchonnée à la va-vite." Maman Spaak empoigne donc l'élastique à pleine main et descend lentement le dernier rempart jusqu'aux genoux ?
    Je sais je sais, je suis incorrigible, il faut tout m'expliquer...

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