samedi 13 novembre 2010

Mes ruses de Sioux : la malade imaginaire (17)

SUITE 16


"Non, Maman, Non. Pas devant elles, nooon!", ma protestation avait fusé de ma bouche. Comme un cri du coeur. Immédiatement, Maman s'était rassise confortablement, avec un air du genre satisfait. La menace avait bien fonctionné. Le piège était imparable...
Maman me regardait sans rien dire, me laissant un instant à mon angoisse. Sa main pianotait à nouveau sur ses cuisses, pour me montrer la voie....
"Allez, viens ici alors... Ne reste pas plantée là... Il faudrait savoir ce que tu veux..."  dit-elle en haussant le ton.
La phrase jouait d'une savante rhétorique. Elle transformait mon cri du coeur, mon refus d'être punie devant mes soeurs en une acceptation d'une tannée immédiate. C'était finement joué, mais j'étais effectivement devant un choix qui n'en était pas un, contrainte d'avancer vers ma fessée pour ne pas avoir à la voir doublée d'une nouvelle humiliation.



"Allez, décide-toi, Christine...", insista-t-elle. Je pris une longue respiration et m'avançai enfin vers les genoux maternels...
Maman venait à sa manière de gagner un point important dans cet espèce de duel sur fond d'autorité.
J'avais la gorge serrée et je tremblais quand elle m'attrapa le poignet et m'attira pour me basculer en travers de ses cuisses.
Sa main tapota le fond de mon pantalon de pyjama, alors qu'elle commenta ma soudaine docilité : "C'est bien ma chérie. Je suis fière de toi. Tu obéis à Maman et tu viens sur mes genoux. On dirait presque que tu es pressée de recevoir ta fessée... Tu ne veux vraiment pas que nous attendions ce soir, après le dîner, dis, Christine ?"


Allongée en cette posture tant redoutée, je vivais mal ce qui était une moquerie supplémentaire, mais c'était plus supportable que la perspective d'avoir mes soeurs comme témoins...
Je ne pouvais que répondre : "Non, Maman, pas ce soir".
"Alors, passons aux choses sérieuses", ajouta Maman en glissant sa main sous l'élastique de mon bas de pyjama. Le pantalon glissa vers mes genoux, puis la culotte que j'avais gardée en dessous prit le même chemin, dévoilant pleinement mon bas du dos rebondi...


La lune à l'air, prête à recevoir l'averse, ma docilité passagère s'envola. Je tentai de protéger mes fesses avec ma main droite. Mais, Maman l'experte me l'attrapa et me la bloqua au milieu de mon dos.
J'étais à sa merci, désormais sans défense, et elle ne tarda pas à déverser une série rapide et très sonore de grandes claques sur ma lune. C'était une sorte de dégelée sur un épiderme blanc et frais qui se colora très vite.
Je me mis à protester, à balbutier entre deux cris : "Maman, aïe, aïe, arrête, non, je t'en prie, je travaillerai bien, non, pas la fessée, ça suffit. Je veux pas, je veux plus, snif, snif, c'est pas juste, aïe, aïe, aïe "!



Je redis la même chose, ou presque, une ou deux fois, comme un leitmotiv, alors que Maman ne baissait pas la cadence en s'appliquant à me rougir le derrière consciencieusement...
C'est à mon troisième "C'est pas juste", qu'elle arrêta son bras. Sans me libérer le moins du monde.
"Christine, ne m'énerve pas davantage. Il n'y a pas de "c'est pas juste" qui tienne. Tu le sais bien. Cette fessée, tu l'as bien méritée... Et tu le savais dès le début. D'ailleurs, si tu as joué les malades imaginaires, c'est bien parce que tu craignais d'avoir un mauvais résultat et que tu savais ce qui t'attendrait à la maison. Aujourd'hui, on règle simplement nos comptes...".
Je connaissais son raisonnement par coeur, mais je ne pouvais m'empêcher de plaider sa clémence : "Maman, je t'en prie, j'ai déjà été assez punie".
Elle me coupa, mon "assez" la vexait. "Christine, le "assez" c'est moi qui en décide. Je t'ai punie pour m'avoir menti, pour avoir trafiqué le thermomètre, pour t'être moquée de moi, et je t'ai flanquée la volée que cela méritait devant tes soeurs pour que tu retiennes bien la leçon. Aujourd'hui, c'est de ta note que nous parlons... Tu sais, la note d'anglais dont tu me faisais croire qu'elle atteindrait la moyenne... Est-ce que tu l'as eue cette moyenne, Christine ? Réponds-moi ".




J'étais évidemment coincée... "Mais, Maman, presque personne ne l'a eue".
Elle revint à la charge : "Christine, c'est toi ma fille, les autres élèves font ce qu'elles veulent. Répond moi : Est-ce que tu as eu 10, ou même 9, voire 8 ? Oui ou non, Christine ?"
Je murmurai un petit "Non, Maman, non, pardon, pardon".
Elle poursuivit : "Est-ce que je ne t'avais pas prévenue, Christine ? Avant le contrôle, puis le matin même, et est-ce que je ne t'avais pas dit depuis, en attendant les résultat que si tu n'avais pas la moyenne, tu pourrais préparer tes fesses ? Est-ce que c'est vrai, Christine, oui ou non ?"
Je ne pouvais répondre que oui, forcément, et je le fis en sanglotant, reprise par un flot de larmes qui remontait, que je ne pouvais maîtriser.
La situation était étrange, assez inédite, comme ce dialogue menée en plein cours de fessée. Je ressentais la chaleur de la première longue claquée, je devais avoir de belles rougeurs sur mes rondeurs jumelles, mais Maman avait mené cet échange sans poursuivre sa tâche correctrice. Avec un besoin évident de bien me faire comprendre son raisonnement, de bien me persuader de la nécessité d'une fessée magistrale, d'une "vraie fessée" comme dirait l'autre.
Je l'avais écoutée, sermonnant le doigt levé comme une menace. Je sentais que son bras gauche me maintenait toujours et je n'osais pas chercher à gigoter ou à tenter de me libérer, bien consciente que cela ferait repartir l'averse.
Profitant de ce calme, Maman avait pu aller au bout de son raisonnement, tout en reposant sa main correctrice.
"Tu vois, Christine, Maman tient toujours ses promesses. Et je suis même gentille, car j'aurais très bien pu te déculotter devant tes soeurs pour te faire honte", poursuivit-elle.
Je suppliai avec des petits "Non, non, non". Toujours et encore, comme si mon vocabulaire se restreignait à ces seuls mots dès que j'étais sur les genoux maternels...
"Ne t'inquiète pas, Christine, nous n'allons pas les attendre, puisque tu es pressée de recevoir la tannée que je t'ai promise. Regardez moi voir ces fesses qui ne demandent qu'à être rougies. Maman va s'en occuper, Christine. Et tu t'en souviendras..."



Une première nouvelle claque était tombée sur ma fesse droite, ravivant la douleur que la pause du sermon maternel avait fait s'estomper un peu.
"Maman, arrête, ça suffit, je t'en prie, arrête, je travaillerai bien, arrête, assez, aïe", sans le faire exprès je repartais dans des dénégations et dans ces "ça suffit" et "assez" qui remontaient plus Maman qu'ils ne l'apitoyaient.
"Tais-toi donc, Christine. Elles sont à peine roses tes fesses. Tu te doutes bien qu'un 7 sur 20 quand on a promis un 10 à sa mère, cela mérite une fessée magistrale. Arrête de te plaindre. Tu le savais bien. Ca fait bien deux semaines que tu sais ce qui t'attend, deux semaines que tu prépares tes fesses, ma fille. Alors, maintenant que je les ai sous la main, tu ne vas pas être déçue..."
Et l'averse reprit de plus belle, longue et claquante, sonore et démonstrative...




Après ces palabres, Maman passait aux choses sérieuses. Et j'avais bien conscience que son raisonnement était imparable, qu'elle avait raison sur toute la ligne, et que je ne pouvais même pas me plaindre, du fait que, véritablement, elle m'épargnait la fessée devant Aline et Diane que je craignais depuis des jours.
C'était comme si j'avais choisi le moment de l'exécution et, quelle que soit l'intensité de cette fessée, j'échappais à pire.
Toute protestation était désormais vaine, tout mot supplémentaire inutile. L'action était en route et je n'y pouvais plus rien.
Maman, sans nul doute, s'appliquait à me gratifier d'une fessée mémorable. Pour ma mauvaise note certes, mais aussi pour mes mensonges lui faisant croire une note miracle, et également encore pour me faire passer l'envie de vouloir la tromper en jouant la malade  imaginaire. Car, tout cela était lié à ce fameux contrôle que je craignais, et elle n'avait pas encore complètement digéré ma mascarade et ma duperie.
Energique à la croire infatigable, elle me tanna les fesses un interminable moment. Seule dans la maison avec Maman, j'avais perdu toute retenue. Devant mes soeurs, je me serais mordue les lèvres pour étouffer mes pleurs.
Là, je ne retenais plus rien, je pleurais à chaudes larmes, je poussais des cris à chaque claque. Cela faisait longtemps que je n'avais crié ainsi, une manière peut-être aussi de passer mes nerfs au terme d'un épisode dont l'issue me hantait depuis des jours.



Maman me relâcha enfin. Je crois que nous étions épuisées toutes les deux. J'avais les fesses écarlates et brûlantes, quand je remontai mon bas de pyjama et ma culotte avant de fuir vers ma chambre confier mon chagrin à l'oreiller de mon lit.
Dix minutes ne s'étaient pas passées que mes soeurs réintégraient la maison. J'étais encore en larmes, mais leur retour plutôt en avance me fit pousser comme un énorme "ouf" de soulagement. Maman venait de me donner une fessée d'anthologie, mais étrangement une part de moi se disait que j'étais chanceuse qu'elles ne soient pas rentrées quelques instants plus tôt...


A SUIVRE 

15 commentaires:

  1. "d'une "vraie fessée" comme dirait l'autre"

    Et "l'autre", comme vous avez écrit, s'est parfaitement reconnu. Merci Christine, pour ce petit clin d'œil amical envers un membre de votre lectorat ! C'est délicat de votre part de moduler vos récits par ce genre de détail complice.

    Je prends dans le même sens l'extrait : "La situation était étrange, assez inédite, comme ce dialogue menée en plein cours de fessée." qui répond sans doute à ma requête d'un élément "inédit" pour l'occasion. En incluant ces menues variations, vous ravivez l'intérêt suscité par vos récits, qui pècheraient sinon par leur redondance.

    D'ailleurs, la partition qui a mon goût commence à devenir éculée, est le concert des supplications de Christine. Voilà un registre qu'il conviendrait à mon sens de renouveler. Mais sur ce point, j'ai totale confiance en votre fertile imagination.

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  2. Enfin le dénouement ... quoi que votre "à suivre" laisse penser que vous n'en resterez pas là, vous et votre maman.
    Superbement raconté, superbement illustré (vous faites toujours un très bon choix de poto, j'aime e fait que cela change toujours). Superbement analysé aussi.

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  3. Que de compliments ! Merci. Suite il y aura, même si l'essentiel est accompli. Mais, il y a encore à dire et à analyser je pense. Cela ne peut s'arrêter avec Christine pleurant la tête dans l'oreiller.

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  4. Bonjour,
    quel récit passionnant à lire, pour plus de concret vous ne parlez jamais de votre age. On suppose que vous devez être jeune ado (10/12 ans) pouvez-vous le préciser car plus vous êtes agé et plus la fessée doit être cuisante et humiliante, après 16 ans c'est rare d'un recevoir mais si c'est le cas la fessée est encore plus honteuse et mémorable. Dans l'attente de votre réponse.

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  5. Chère Christine, vous parlez souvent de l'angoisse et vous décrivez bien l'attente de la fessée méritée, vous est t'il arrivé de mouiller votre culotte tellement vous redoutiez cette tannée; pour ma part j'ai le souvenir d'avoir reçue une fessée mémorable à 14 ans devant toute ma famille et j'avais tellement peur qu'en attendant j'ai fait pipi dans ma culotte ce qui a rajouté à ma honte d'être corrigée déculottée.

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  6. je suis un peu comme Mardohl, je trouve que ces fessées sont un peu répétitives, dans la forme et dans le fond et je pense que cette maman est beaucoup trop sevère avec sa fille. Une fessée sevère de temps en temps oui, et j'en sais quelque chose mais là, on sait comment cela va se terminer avant même de lire. Cette maman manque d'imagination

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  7. Véronique, rien ne vous oblige à me lire. Allez chercher la variété ailleurs et ne polluez pas mon blog avec des commentaires à deux balles. A l'avenir, s'ils sont du même tonneau, je les supprimerai tout simplement.

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  8. Très beau texte, on peut dire que vous savez faire monter l'angoisse pendant l'attente et que quand la fessée promise est due, c'est presque un soulagement,même si c'est cuisant car cela laisse un répit avant la prochaine, si prochaine il y a mais je vous fais confiance vous n'avez pas fini d'être une mauvaise élève. je m'interrogeais, à mon souvenir, vous n'avez jamais raconté une fessée reçue en même temps que vos soeurs cela ne vous ai jamais arrivée ?

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  9. Anonyme (d'abord, ce serait sympa de prendre au moins un pseudo),
    Dans cet épisode, je suis en classe de cinquième, et mes soeurs en CM 1 pour Aline et CE 2 pour Diane.
    Cela dit, je n'ai pas de souvenir de pipi impromptu. Cherchez sur Internet, il y a des tas de blogs qui parlent de ce genre de choses. Pas moi, désolée.

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  10. Bjr Christine.

    Je viens de constater que, sur mon lieu de travail, nos servces informatiques ont dû modifier quelque chose, car votre blog ne fait plus l'objet d'une censure, je peux donc, comme il y a environ 6 mois, le consulter librement. Je le lis avec toujours autant de plaisir, d'excitation... et de nostalgie, car pour moi aussi c'est du vécu ! Continuez, chère Christine.

    J'ai eu plaisir, récemment, à lire votre récit sur des fessées infligées à chacune de vos soeurs, et je comprends que votre plaisir était gâché car vous "attendiez" vous aussi votre magistrale fessée. Mais je suis sûr que vous nous raconterez un jour avec tous les détails de cuisantes fessées maternelles données sous vos yeux à vos soeurs (surtout à cette chipie de Diane), et que, ce jour-là, vous n'aurez rien à vous reprocher ; et là, votre revanche sur ces moqueuses de soeurs sera totale.

    Plaisir non dissimulé, amicalement.
    Fesseusement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  11. Salut Christine. Ne te laisse pas abbattre par les critiques négatives. Continue a raconter sincèrement des souvenirs, sans tomber dans le travers des fantasmes. Ta sincérité est la meilleure. Alors vite une suite, tous tes lecteurs l'attendent. Et supprime plutôt ces messages idiots.
    Bon courage, Chris, abientôt

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  12. Ah oui Cristine très beau texte sans aucun doute.
    Antonio (du portugal)

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  13. Merci Daniel de ces encouragements. La suite et d'autres confidences arriveront bientôt.
    Cordialement.
    Christine

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  14. J'aurais tellement aimer avoir une Maman comme ca...

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  15. J'ai connu moi aussi de longues et cuisantes fessées pour le moindre motif, insolence, mauvaise note, refus de porter la blouse obligatoire à la maison (c'était dans les années 60). J'ai reçu la dernière mais non la moins violente à 19 ans.
    Chantal

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