vendredi 2 avril 2010

Mes soeurs aussi (Suite 8) : Fessée majuscule et regards discrets...

C'était arrivé. Comme s'il "fallait" que cela arrive... Comme si c'était écrit... Le matin même, je fanfaronnais presque dans mon nouveau costume de grande fille à l'abri de tout cela. J'y croyais presque vraiment, même si une partie de ma petite tête avait bien conscience qu'à force de jouer avec le feu, on se brûle un jour...
Et puis, il y a eu cette dégringolade en cascade. Ce bavardage où je n'étais qu'à moitié fautive, cette sanction de la prof qui tombe et ne me laisse aucun doute sur la suite des événements. Puis le fait qu'elle me donne des lignes à copier au lieu des habituelles heures de colle. Que ce soit à signer le soir même au lieu d'attendre l'avis postal du collège. Que Maman doive ressortir et décide de ne pas attendre pour régler la question...
Oui, il y avait tout cela, mis bout à bout, et la guillerette du matin se retrouvait gémissante du soir...
Mais, j'avais tellement craint l'avant-veille et combien d'autres fois durant ce mois, que finalement j'étais en situation de quasi-acceptation, comme ces gens qui grattent des tickets de loterie instantanée, et qui constatent qu'ils ont perdu et n'en sont même pas étonnés car la surprise aurait été le contraire.
Voilà qui explique ma semi-passivité au moment où Maman m'a allongée en travers de ses cuisses...


Ma jupe avait remonté dans le mouvement et, comme par un réflexe de survie, ma main droite avait tenté de la redescendre alors que je chignais mon refrain habituel : "Non, Maman, non..."
Elle n'avait pas tardé, en me ré-empoignant par les hanches et en visant ma main, à me faire lâcher prise déversant quelques claques sur le fond de ma jupe...


Comme je ne tentais plus de me protéger avec mes mains, Maman entreprit de dégager parfaitement ma jupe en la remontant sur le bas de mon dos... Je continuais à grogner, à supplier doucement en serrant les fesses...


"Non, non, Maman, nooon", mes plaintes manquaient d'imagination.
"Arrête de te plaindre, Christine. Tu n'as que ce que tu as mérité, ma fille. Et je crois même que tu as de la chance d'y avoir échappé ces derniers jours... Alors, je n'ai pas l'intention de plaisanter..."
Elle s'était arrêtée un instant devant ma culotte encore bien en place, dernier rempart, dont je sentais la protection, fragile mais si pudiquement importante...
Maman sentait bien en voyant mes fesses se tendre, se serrer, que mes "Non, non, non" étaient une supplique.
Pour elle, au contraire, baisser cet ultime obstacle faisait partie intégrante de la sanction, de la démonstration...
Elle s'y employa presque lentement. En tout cas pas d'un coup vif comme dans certains souvenirs de punition sur le champ, mais de manière posée et appliquée, si j'ose dire...
Ce n'était peut-être qu'une sensation dans ma tête, mais j'avais l'impression que la scène se déroulait au ralenti... Il est vrai que je la craignais depuis plus d'un mois et que sa venue n'en était que plus marquante...
 

"Il n'y a pas de non, non, non qui tienne, Christine. Je t'ai promis une bonne déculottée, et tu sais très bien que Maman, elle, tient ses promesses..."
 


"Ah, je vais t'apprendre ce qui arrive aux désobéissantes, à celles qui bavardent en classe, à celles qui ne font que des bêtises..." C'était parti. La fessée pouvait commencer vraiment et la détermination maternelle était palpable. Les claques se mettaient à pleuvoir sur ma lune totalement dégagée, ma culotte ayant été descendue jusqu'à mes genoux...
La cible était en parfaite position et je continuais à être en partie pétrifiée. Etait-ce l'attente depuis tous ces jours, était-ce le cadre pas vraiment habituel, était-ce en partie une sorte de sentiment que je m'en sortais moins mal que cela aurait pu être ? Je ne sais pas, mais je prenais cette fessée avec une espèce de dignité.
Je crois aussi que la motivation maternelle en arrivait à rendre inutile mes réactions. Je pense que Maman avait depuis des jours et des jours la certitude croissante qu'il était nécessaire de sévir, de me ramener dans le droit chemin...
L'autre soir, elle était décidée à me donner cette fessée qui me pendait au nez depuis des semaines. Et puis, le coup de fil à Tata aidant, l'heure, l'espoir que la menace me ferait réfléchir avaient eu raison de sa détermination.
Mais, je crois que depuis, elle pensait avoir eu tort et imaginait que si je faisais de nouvelles bêtises, c'était justement parce qu'elle n'avait pas mis le holà à temps...
D'où cette détermination ce soir, cette volonté de ne surtout pas retarder l'échéance, cette volonté aussi d'être démonstrative, de faire passer la leçon.
Je devais le sentir et comprendre que toute tentative d'entrave, de lutte, n'aurait fait qu'empirer les choses.
Maman me donnait une fessée magistrale, une fessée majuscule et si elle me tirait des flots de larmes, elles étaient presque apaisées, presque acceptées.


Ma lune était écarlate, je pleurais tout mon saoul, et la tannée touchait à sa fin quand Maman arrêta un instant son bras. Je me laissai aller, imaginant qu'elle allait me lâcher et que c'en était fini. Mais, elle me garda bloquée, et lança : "Qu'est-ce que j'entends ? Aline et Diane, je ne vous ai pas demandé de sortir de votre chambre... Que je ne vous vois pas en bas, sinon ça pourrait barder..."
A ces mots, on entendit nettement des petits pas furtifs qui remontaient vite fait à l'étage, avec deux petits rires étouffés... En tentant de me redresser, et en tournant la tête, je voyais la porte grande ouverte et la pénombre du couloir qui avait pu servir de poste d'observation. J'eus l'impression que ma fessée devenait honteuse et insupportable d'un coup. J'étais bien placée pour savoir qu'en approchant à pas de loup on pouvait ne pas manquer grand chose d'un tel spectacle.
La réaction de Maman faisait cesser cette menace de regards d'espionnes en herbe, mais en même temps, en ne faisant que les renvoyer dans leur chambre, elle ne leur en tenait pas rigueur vraiment... Alors que, de mon côté, je ressentais cela comme un coup de poignard.
Je leur en voulais terriblement et j'aurais eu envie de les courser et de leur arracher les yeux. Mais, Maman ayant attendu que les pas aillent jusqu'à la chambre, serra à nouveau son étreinte de son bras gauche en bas de mon dos. Et, la fessée reprit de plus belle. Comme un long feu d'artifice final, une claquée très sonore qui devait résonner dans toute la maison. Cette fois, émue et troublée, je tentai de gigoter, de m'opposer, mais Maman avait la situation bien en main et elle poursuivit son oeuvre correctrice par un final brulant, sonore, et m'arrachant de petits cris que je tentais d'étouffer par honte de savoir mes soeurs les écoutant.
J'avais attendu longtemps, j'avais parfois passé mon tour, mais Maman cette fois tenait ses promesses... Je n'avais pas "préparé" mes fesses pour rien...

(A SUIVRE)

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