mardi 16 mars 2010

Mes soeurs aussi (Suite 2) : Pourvu que cela dure...



Aline faisait moins la crâneuse...

Trois fessées en deux jours, dont je n'étais pas destinataire, et que j'avais même pu entrapercevoir... C'était Byzance. Comme un juste retour des choses. Rien que de plus normal, direz-vous, car des gamines de fin de primaire sont censées faire plus de bêtise qu'une pré-ado du début de collège...
Mais, comme je l'ai déjà dit, mon privilège d'aînée était aussi d'être naturellement l'exemple et celle que l'on devait de faire aller droit pour que cela suive derrière...
En tout cas, mes chipies de frangines faisaient moins les intéressantes le lendemain et les jours suivants. Surtout Aline, qui avait eu droit à un traitement que je qualifierais presque de "christinien", tellement il illustrait la détermination maternelle dont j'étais la cible parfois, et plus qu'à mon tour...
Fessée pour une colère et de l'effronterie la veille, elle n'avait pas adopté le profil bas qui s'imposait, et ses caprices renouvelés du lendemain ajoutés aux chamailleries avec Diane avaient poussé Maman à remettre les pendules à l'heure de façon plus claire encore...
Aline depuis évitait mes regards, sachant pertinemment car Diane avait cafté, que j'étais aux premières loges de sa déconvenue...
Je n'en abusais pas pour autant, car je ne voulais pas provoqué quelques coups en douce de mes soeurettes...

Tata m'a même félicitée

Comme souvent, les épisodes du genre n'ont pas manqué d'être commentés dans les jours suivants. L'avantage, c'est que les menaces maternelles avaient cette fois pour références ce qui était arrivé à Aline, et non à moi. Aline eut droit à un : "Dépêche-toi de ranger. Tu ne veux quand même pas que je m'occupe à nouveau de toi, Aline... La semaine a déjà été bien agitée, mais attention, on dit souvent jamais deux sans trois..."
De quoi faire rougir soeurette et la voir se mettre à ranger au plus vite ses affaires...
Tante Jacqueline venu le lendemain de la deuxième scène pour prendre un petit café avec Maman, comme elle le faisait deux à trois fois par semaine, eut droit aux confidences de sa soeur quand elle demanda si les filles allaient bien. Et Maman d'expliquer : "J'ai du mal avec les petites cette semaine. Aline devient effrontée et coléreuse, et même Diane n'arrête pas de se chamailler avec elle".
Tata commenta : " Ca, les colères, il ne faut pas les laisser en faire, sinon on ne les tient plus..."
Maman acquiesça : "Tu me connais, ce n'est pas mon genre. Aline s'est récoltée une déculottée maison lundi soir. Et, pas plus tard qu'hier, je les ai retrouvées se battant comme des chiffonnières, et il a fallu que je remette ça. Diane a pris sa fessée à son tour, et Aline a eu droit à nouveau à une volée qui l'a enfin calmée..."
   
J'écoutais en révisant mes leçons sur le divan du salon

Tata et Maman devisaient tout naturellement sans ignorer que je ne perdais pas une miette de la conversation... J'étais allongée sur le divan du salon, en train de réviser mes verbes irréguliers. Et inutile de dire que depuis le début de la semaine, je m'appliquais à travailler consciencieusement. Je n'avais aucune envie de rejoindre mes soeurs sur la liste des anecdotes à raconter à Tata Jacqueline...
J'écoutais toutefois les paroles de Maman, avec la satisfaction d'entendre raconter les scènes que j'avais encore dans la tête, et malgré tout un peu de gêne en imaginant que, lorsque c'était mon tour, Maman ne cachait rien non plus à sa soeur...

"Et avec Christine, ça va mieux ? Elle m'a l'air bien sage, non ?", dit ma tante, ce qui me fit relever la tête de mon livre et lui faire un sourire gentil.
Maman concéda que oui : "Heureusement, ma grande est moins turbulente que les petites en ce moment. J'espère que cela va durer..."
Tata chercha à me flatter : "Il n'y a pas de raison que ma nièce préférée ne s'assagisse pas... Elle grandit, tu sais. Elle est plus à même de comprendre. C'est comme tous les enfants, ça traverse des périodes plus difficiles que d'autres et puis ça change..."
Maman n'était pas aussi convaincue : "J'aimerais bien te croire. Je pense que cela viendra un jour, mais ce ne sont pas quelques jours de calme qui suffisent pour faire un ange d'un numéro comme Christine. Tu sais, il faut se méfier de l'eau qui dort... Les petits travers reviennent vite... Et ce n'est pas faute d'avoir fait ce qu'il fallait pour la remettre dans le droit chemin..." En disant ces mots, Maman avait levé la main, paume ouverte, en faisant le signe caractéristique d'une claque.
J'en rougis et replongeai mon nez dans mon bouquin d'anglais, alors que Tata riait de bon coeur : "Ah, c'est vrai que ma nièce n'a pas manqué de fessées..."
J'adore ma tante, mais j'aurais eu envie de la griffer en l'entendant prononcer cette phrase un rien moqueuse...
Surtout que Maman renchérit : "On ne peut pas dire non plus qu'elles n'étaient pas toutes méritées... Et je voudrais bien te croire, mais je crois que nous ne sommes pas encore sorties de l'auberge...Ta nièce préférée, comme tu dis, aura encore bien souvent besoin que je m'occupe de ses fesses..."
J'avais presque les larmes aux yeux quand j'entendis ces mots, mais je continuai à faire le dos rond, à ne pas protester, cela n'aurait servi à rien... Surtout qu'au fond de moi, je pensais bien qu'elle n'avait pas totalement tort...
La conversation changea de sujet entre les deux femmes, puis Tata prit congé un quart d'heure plus tard. En partant, elle embrassa mes petites soeurs en leur disant : "Et soyez sages, j'espère. Je vous souhaite une fin de semaine plus calme qu'elle n'a commencé..."
Puis, elle vint vers moi. Je me levai et elle me serra un instant dans ses bras. Une marque d'affection pour sa nièce adorée et qui me faisait plaisir. Mais, en m'embrassant, sa main se posa au bas de mon dos : "Allez, Christine, continue à bien travailler, pour que ta Tata soit fière de toi. Et obéis à ta mère, ne la fâche pas à nouveau, ma chérie. Hein tu as bien compris... Sinon, sinon..."
Et, en finissant sa phrase, Tata m'a tapoté tout doucement le fond du short... J'avais évidemment compris l'allusion. La conversation qui m'avait ravie en parlant des exploits de mes soeurs, s'achevait hélas avec un goût amer, en évoquant la probabilité que bientôt ce soit la nièce préférée de Tata qui reçoive une bonne fessée...

(A SUIVRE)

6 commentaires:

  1. Bjr Christine. Quel âge a votre tata Jacqueline par rapport à votre maman. Avait-elle seulement des comptes rendus de vos fessées par votre mère, ou a-t-elle été parfois témoin d'une correction maternelle, pour vous ou pour vos soeurs ? Dans ce cas, est-ce que maman déculottait tout pareil ? Quelle était la réaction de tata après la fessée ?

    Et votre tante : a-t-elle des enfants ? Combien et quel âge ont-ils par rapport à vous ou à vos soeurs ? Leur donnait-elle aussi des bonnes fessées ? Déculottées ou non ? En aviez-vous seulement des échos, ou étiez-vous parfois témoins ? Que ressentiez-vous ?

    Et les tatas (y compris votre maman) donnaient-elles aussi parfois des fessées à leurs neveux et nièces lorsqu'elles en avaient la garde ?

    Chez nous, tout comme Agnès et Stan, j'ai été témoin de quelques grosses fessées (souvent déculottées) données par mes deux tatas à leurs enfants, mais aussi parfois à leurs neveux et nièces (elles avaient les pleins pouvoirs des parents). J'ai été seulement menacé d'une fessée par ma tata Jeannette (soeur de ma mére), mais c'était moins une ! Une autre fois, par cette même tata, mon frère s'en est pris une bonne, pantalon et slips baissés, devant les cousins cousines et moi-même.

    Amicalement, fesseusement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  2. Tata Jacqueline a douze ans de moins que Maman. Elle n'était donc pas encore mariée à l'époque que je relate. Elle jouait la baby-sitter quand Maman sortait. Avec l'ordre de sévir si besoin était. Mais, cela se passait en général plutôt bien, surtout entre elle et moi sa chouchoute.
    D'autres confidences viendront à ce sujet. Je ne peux pas me disperser en répondant à mille questions quand j'ai un récit en cours. Merci de le comprendre.

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  3. Bjr Christine. Je le comprends tout-à-fait. Je sais maintenant qu'un jour viendra où tata Jacqueline sera au-devant de la scène.

    Mais bien sûr, poursuivez vos récits, si passionnants, si palpitants, comme vous le faites actuellement, c'est super. Et encore une fois, un de mes souhaits s'est réalisé, tout récemment, avec les 3 fessées en 24 heures reçues par vos deux chipies de soeurs. Alors chaque chose en son temps. Je considère tous vos récits comme les épisodes d'un feuilleton qui me tient en haleine, beaucoup plus passionnants que les épisodes de "Plus belle la vie" !

    Tous vos récits me rappellent des faits similaires de mon enfance (et même début de mon adolescence). Peut-être qu'un jour j'ouvrirai mon propre blog, pour l'instant, je n'ai pas trop le temps, et j'espère surtout que je raconterai aussi bien que vous. Donc actuellement, tout comme la non moins passionnante Agnès, je me contente de vous apporter quelques commentaires qui, je l'espère, vous font plaisir.

    A bientôt pour d'autres cuisantes aventures.
    Fesseusement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  4. Bonjour Christine..
    A cette époque pourtant pas si lointaine les parents s'avaient s'occuper de nous et parfois de nos fesses ! J'ai lu lors d'un récent séjour aux USA qu'il existait des "coach familiaux" dont certains avaient une solide réputation notamment pour employer les châtiments corporels. Une mère de famille raconte qu'elle avait fait appel à une femme spécialisée pour "gérer" les adolescents difficiles. Sa fille de 15 ans n'etait semble t'il plus sous contrôle. Lors d'une première entrevue des règles furent établies mais cela ne donna pas les résultats escomptés. La profesionnelle revint 2 semaines plus tard et eu avec l'adolescente une explication plus musclée. Elle l'entraina dans sa chambre et apres quelques secondes la mere entendit le bruit caractéritique d'une magistrale fessée administrée "fesses nues" qui paru durer à la mère 'et encore plus à la fille !) une éternité... Cela a coûté à la jeune fille la peau des fesses et à la mere le prix d'une prestation certainement non négligeable. Cela a été d'après sa mère très profitable.

    Donatien
    spencerfrance@yahoo.fr

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  5. Merci de vos compliments. Mais, non, Maman n'avait pas besoin d'un coach, ni de Super Nanny, ni d'une prestation tarifée...
    Cela lui a certainement usé la paume de la main droite, mais elle a réussi toute seule. Et, en plus, cela lui a fait faire des économies par rapport à votre méthode américaine, hihi...
    En espérant vous lire à nouveau.
    Cordialement.
    Christine

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  6. @ Donatien: Décidément, nos amis Américains sont excessifs en tout. étonnante histoire. J'aime bien, d'autant que personne ne "voit rien", qu'on ne devine la scène qu'avec le son seulement.

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