mardi 9 août 2022

Chronique d'un redoublement : 168. Quand les promesses de Maman me font imaginer le pire...

Une fois Tata repartie chez elle, et le dîner avalé dans une sorte de silence où chacun repensait aux événements de la veille et du jour même, je montai dans ma chambre et ne tardai pas à mettre mes habits de nuit, ceux-là même que Maman avait sortis la veille au soir, et qui m'avaient servi en quelque sorte de tenue de fessée...


En allant me laver les dents, je croisai Diane qui guettait les allées et venues sur le palier. Elle me regardait avec un petit sourire en coin... Je grimaçai et lui décochai un regard noir, menaçant même...
Je l'aurais bien giflée, mais elle dit à voix basse : "Ne m'embête pas, sinon, j'appelle Maman... Ca pourrait chauffer pour tes fesses" ! 

Diane sourit à nouveau, en tapotant son fond de culotte, dans un geste qui n'avait pas besoin d'être traduit...


Je rageais intérieurement, mais pris le partie de ne pas réagir. Cela aurait forcément provoqué une intervention maternelle qui aurait voulu savoir ce qui se passait, donnant lieu à deux versions, Diane et moi accusant chacune l'autre. Et même si Maman m'avait cru plutôt que ma soeur, même si cette dernière avait récolté une paire de gifles, cela aura été encore l'occasion de menaces maternelles, d'appel à moi la grande de montrer l'exemple, sous peine de nouvelle fessée...

Et, j'en avais assez de m'entendre menacée une fois de plus dans un contexte bien difficile à supporter... Ces derniers jours avaient accumulé les scènes marquantes, toutes aussi bouleversantes.
Il est vrai que ma décision de cacher à Maman le fait d'avoir récolté des heures de colle, avait entrainé trois jours d'angoisse, à jouer l'innocente, apeurée de ce qui m'attendait...
Alors que les premières semaines de classe de Quatrième s'étaient déroulées de façon inespérée, commençant à me faire imaginer que cela en serait fini des fessées pour moi, l'annonce de la prof d'histoire nous donnant à Elisabeth et moi deux heures de colle m'avait ré-entrainée dans un cauchemar éveillé... Celui mettant en scène une nouvelle tannée, que les avertissements et menaces maternelles rendaient plus que probables...

J'avais pourtant hésité le premier soir, en me disant que j'aurais peut-être une chance d'éviter le pire, en avouant à Maman et en promettant de ne pas recommencer, en faisant remarquer que j'avais été sage ne méritant aucune fessée depuis près de deux mois...
Mais les paroles tellement précises de Maman sur le sujet, m'avaient faite reculer, alors qu'elle me trouvait "un drôle d'air", qu'elle me sentait bizarre, qu'elle me tendait la perche en me voyant tourner autour d'elle. J'étais vraiment à deux pas de soulager ma conscience, en espérant que cela aurait au moins modéré la colère maternelle...

Mais mes vieux démons avaient pris le dessus, en me glissant à l'oreille que ne rien dire à Maman gagnait au moins du temps et que quitte à être fessée mieux valait y échapper encore un jour ou deux plutôt que de retrouver les genoux maternels pour s'y faire déculotter et prendre une tannée tant redoutée...


Malgré la tentation de soulager ma conscience, je n'osai pas avouer ma colle à Maman. Je tentai de positiver, en regardant mes fesses, restées depuis longtemps toutes blanches... 

Je n'avouai donc rien le premier soir, comprenant vite que cela allait forcément m'entrainer à gagner du temps jusqu'à l'arrivée du bulletin de colle... Et que Maman saurait me rappeler le moment venu qu'elle avait bien senti que je lui cachais quelque chose, ce qui n'arrangerait pas mon cas...

Et ce fut donc ce qui se passa mais, qui plus est, de la pire des façons pour moi... Car, si j'avais écouté la voix de la raison et avoué ma colle au retour du collège, le jour même, je n'aurais peut-être (pour ne pas dire sûrement), pas échappé à ma première fessée de Quatrième, mais j'aurais évité les rebondissements qui s'en sont suivis...

En effet, même si elle avait rencontré en ville Mme Aubry et sa fille Elisabeth, Maman aurait déjà été au courant de ma colle, et la discussion n'aurait rien appris à ma mère. Peut-être auraient-elles évoqué les punitions reçues par les deux filles, mais cela n'aurait pas autant énervé Maman, choquée et vexée d'apprendre que sa fille ainée lui mentait depuis trois jours...


Elisabeth et sa mère eurent droit aux confidences de Maman, qui me promit que mes mensonges me vaudraient une fessée mémorable...

Non seulement Mme Aubry et Elisabeth savaient tout ou presque sur les méthodes éducatives de Maman, mais cette dernière ne cacha rien non plus à la boulangère qui me trouvait grincheuse, ni bien sûr à mes soeurs et à Tata Jacqueline. Et à Mamie le dimanche suivant. Comme cela arriva aussi aux oreilles des moqueuses Brigitte et Babette.

Sans parler de la tannée mémorable que cela me valut...

Bref, moi qui avais espéré échapper à la fessée, ou du moins gagner du temps avant de retrouver les genoux maternels, et surtout le cacher au plus grand nombre, j'avais tout faux... Après de premières semaines pleines d'espoir, j'avais accumulé les griefs et vécu une première déculottée inoubliable, avec la circonstance aggravante que Maman vexée n'en avait rien caché, bien au contraire, à qui voulait l'entendre...


Après deux mois sans fessée, la première de Quatrième s'était traduite par une déculottée magistrale, racontée par Maman à qui voulait l'entendre...

Il n'était même plus question pour moi de nier l'évidence. Je pouvais lire dans le regard de mes camarades de classe, que chacun savait que Christine avait reçu une fessée mémorable... Et que d'ailleurs je n'ai pas oubliée depuis...

Je me souviens que je vécus très mal les jours suivants. Moi qui étais plutôt du genre à rire avec les autres élèves, à être bavarde et enjouée, j'évitai au contraire au maximum la compagnie des collégiennes, imaginant que tout le monde savait ce qui m'était arrivée...
Je devins même méfiante vis à vis de mes soeurs, comme je faisais la tête, et rechignais aux demandes de Maman, pour accomplir les habituelles tâches ménagères, style mettre la table ou ranger des affaires.

Voilà qui énervait Maman qui commença à proférer quelques menaces à mon encontre... 

Un soir après une remarque supplémentaire, elle débarqua dans ma chambre et referma la porte derrière elle... 

J'eus tellement peur que je ne lui laissai pas le temps d'ouvrir la bouche, me mettant à protester : "Non, Maman, non, pas la fessée, pas la fessée" !



Maman était venue dans ma chambre en refermant la porte derrière elle. Je crus mon heure à nouveau venue, et avant même que Maman s'exprime, je suppliai : 'Maman, non pas la fessée, pas la fessée" ! Maman se mit à sourire, n'ayant que l'intention de me rappeler à l'ordre. J'en éclatai en sanglot, pendant que Maman précisait quand même que la prochaine fois serait sûrement la bonne, et je m'imaginais déjà sur les genoux maternels, où Maman me déculottait pour de bon...

Cela surprit Maman, qui se mit à sourire... Et de rétorquer : "Eh bien,  Christine, je constate que tu as parfaitement conscience que tu mériterais d'être punie, à force d'être grognonne et de rechigner à ma moindre demande..."

Je protestai : "Je vais faire tout ce que tu veux, M'man. Promis, je t'obéirai, mais ne te fâche pas..."

Je me tenais tremblante devant elle, tête baissée. Elle haussa le ton : "Christine, relève ta tête et regarde moi dans les yeux". Je fis ce qu'elle demandait. En retenant des gros sanglots qui témoignaient de mon émotion...
Maman avait levé la main, l'index pointant vers moi, menaçant. Et elle précisa ses menaces... "Tu la vois, ma main, Christine ? Eh bien, gare à toi... La prochaine remarque que j'aurai à te faire, tu te retrouveras sur mes genoux, culotte baissée pour cette fessée dont tu as déjà peur, et je te prie de croire que tu la sentiras passer... Allez, on va bientôt passer à table... Va donc prendre ta douche et te mettre en pyjama... Et je te conseille de te tenir à carreau..."

Sur ces propos, Maman sortit de ma chambre, tombant dans le couloir sur mes deux petites soeurs qui devaient avoir tendu l'oreille pour ne rien perdre des mésaventures de leur aînée...

Aline et Diane filèrent dans leur chambre pendant que Maman regagnait la cuisine.

Les filles avaient laissé leur porte ouverte, comme Maman n'avait pas refermé celle de ma chambre. J'entendis donc la conversation des petites, Aline disant : "Bah, tu vois que Christine n'a pas eu la fessée..."
Diane répondit : "Elle a bien failli quand même, et puis Maman a été claire. Elle lui a dit qu'à la prochaine remarque, elle se retrouverait sur ses genoux, culotte baissée... Et tu sais bien que Maman tient toujours ses promesses..."

Aline acquiesça : "Ca sera peut-être ce soir... Surtout que Christine va dîner en pyjama, et qu'elle a intérêt à ne pas énerver davantage Maman". 

Diane ricanait en imaginant la scène... "On entendra tout depuis notre chambre" ajouta notre benjamine qui se souvenait d'un certain détail : "Il y a peut-être une autre scène en perspective... Rappelle toi, Aline... Quand Maman a expliqué à Mme Aubry, la Maman d'Elisabeth, qu'elle baissait toujours la culotte de Christine. Et même parfois au salon, devant nous..."

Aline se rappelait bien que Maman avait même confirmé la menace en racontant la scène à Tata Jacqueline...


Alors que mes soeurs se moquaient en douce du fait que j'ai échappé à la fessée maternelle, que finalement Maman n'était pas encore décidée à me donner dans ma chambre... Aline et Diane se rappelaient les promesses maternelles, Maman disant bien à Mme Aubry que si la faute était grave, je serais fessée devant mes soeurs... Inutile de préciser que mes soeurettes se voyaient déjà dans le salon, les yeux grand ouverts en voyant Maman me déculotter pour de bon...

C'en était trop, et je me relevai pour fermer discrètement la porte de ma chambre, ne voulant plus entendre davantage les moqueries de mes soeurs. Surtout que ces moqueries me faisaient d'autant plus peur que je devinais qu'Aline et Diane n'avaient peut-être pas tort sur le possible déroulement de la soirée...

Mes soeurs furent appelées quelques minutes plus tard à rejoindre Maman pour qu'elle vérifie leurs leçons et devoirs du jour. 

Pendant ce temps, j'allai prendre ma douche, et en profitai pour regarder ma lune toute blanche, la caressant furtivement, en priant qu'elle ne devienne pas rouge écarlate comme Maman savait si bien la transformer...


La glace de la salle de bain réfléchissait l'image de mon corps frissonnant, dans son pyjama, bien frêle rempart qui ne me protégerait guère si Maman voulait sévir. Mes fesses encore blanches m'auraient rassurée en d'autres temps, mais mes peurs devenaient tellement palpables que je me voyais déjà le dos écarlate...   

Une fois bien séchée, j'essuyai quelques traces d'eau tombée de la douche sur le carrelage. Je ne voulais pas que Maman prétexte que la salle de bain était trempée pour s'occuper à sa manière de mes fesses...

Cette peur m'avait à nouveau faite trembler intérieurement, j'en étais presque en larmes, et je ne retrouvai le calme que de retour dans ma chambre.

J'enfilai mon pyjama, non sans regarder à nouveau mon bas du dos dans le miroir de l'armoire... Le blanc me rassurait, même si les menaces maternelles et les interprétations de mes soeurs, évoquant cette fessée que je craignais tant, me faisaient passer de la confiance à la peur.

J'avais beau compter les jours depuis la première fessée de cette année scolaire, et me dire que j'avais échappé à bien des menaces, la trouille devenait palpable...  

D'autant que dix minutes plus tard, la voix de Maman depuis le bas de l'escalier, retentit : "Christine, veux-tu bien descendre ?"

Mon coeur se mit à s'emballer. Non, ce n'était pas possible, pourquoi voulait-elle que je descende ? Je me relevai, allai ouvrir la porte de ma chambre, mais restai figée en haut de l'escalier. J'avais trop peur de devoir rejoindre Maman au salon pour recevoir la fessée tellement crainte...
Trois minutes passèrent, des bruits de vaisselle se faisaient entendre, Maman devait mettre la table. Et elle m'appela à nouveau... "Christine, je t'ai appelée... Pourquoi ne viens-tu pas ?"

J'avais l'impression que mon cauchemar devenait réalité... Et je balbutiai... "Maman, non, je ne veux pas descendre. Je, euh, je préfèrerais que tu viennes..."

Maman se mit à comprendre pourquoi je ne descendais pas et se moqua de moi : "Ah, je comprends, c'est de la fessée dont tu as peur ? Mais, rassure-toi, je voulais juste que tu m'aides à mettre la table... Il y aura un autre moment pour m'occuper de tes fesses... Descends donc vite, à moins que tu ne veuilles que je vienne effectivement te flanquer une déculottée de plus, ce qui ne changera rien à celle que je te dois..."

Bouleversée, je descendis à toute vitesse rejoindre Maman, qui m'accueillit en se moquant : "Eh bien, voici comment on fait descendre une grande fille qui a peur pour ses fesses... Sois rassurée je n'oublierai pas mes promesses..."

Je m'étais affolée pour rien. Une fois encore, mon imagination avait dépassé la réalité.

A SUIVRE

jeudi 6 janvier 2022

Chronique d'un redoublement : 167. Une rencontre bien gênante et de quoi alimenter mes peurs...

 SUITE 166

La conversation avec Brigitte et Babette me tournait en boucle dans ma tête. J'avais dû céder et avouer avoir reçu la fessée. Mais, paradoxalement, c'était avant tout pour les faire taire, pour qu'elles ne racontent pas n'importe quoi, ni ne prêchent le faux pour savoir le vrai. 

Je me doutais bien qu'elles auraient essayé d'en savoir plus, via mes petites soeurs notamment. En tout cas, maintenant qu'elles savaient, j'espérais être tranquille, mais rien n'était moins sûr... Surtout que si elles semblaient compatir et me plaindre quand elles m'interrogeaient, elles avaient vite changer de ton en obtenant mes aveux... J'avais bien remarqué que le fait de savoir que Maman m'avait déculottée avait fait briller leurs yeux et, sans nul doute, fait travailler leur imagination... Sûr qu'elles se voyaient assister à ma fessée...

 

J'avais bien compris que le fait d'avoir avoué que j'avais reçu la fessée avait réjoui les moqueuses de Brigitte et Babette qui riaient en imaginant la scène... 

Cela dit, j'eus bien de la chance de ne pas subir de reproches des profs durant le reste de la journée, tant la scène avec Babette et Brigitte me tournait en boucle dans la tête, et me faisait ne guère suivre les cours.

En rentrant à la maison en fin d'après-midi, Tata Jacqueline était là pour garder mes soeurs pendant que Maman devait aller faire des courses avec moi. Je n'eus pas le temps de discuter avec Tata, qui devait avoir été mise au courant de mes "exploits" mais je me doutais qu'elle ne manquerait pas de m'en parler plus tard...

"Garde ton blouson, Christine, nous partons tout de suite", avait demandé Maman. Nous sommes donc sorties pour aller en particulier chez le marchand de chaussures, pour m'acheter une paire de tennis pour les cours de gymnastique.

La vendeuse apporta des baskets d'une taille de plus que les précédentes, en commentant vers ma mère : "Ca grandit, ça grandit, une vraie petite demoiselle votre fille maintenant". Maman rétorqua : "La taille ne fait pas tout, vous savez. Ma fille se comporte encore souvent comme une vraie gamine..."


Chez la marchande de chaussures, la vendeuse avait trouvé que j'avais bien grandi... Maman lui rétorqua que j'agissais encore souvent comme une gamine... Je tentai de la faire changer de conversation, pour éviter qu'elle en dise trop sur mon éducation...

J'intervins pour parler chaussures, ne sachant que trop combien Maman était capable de raconter mes exploits à la vendeuse... En tout cas, je n'insistai pas pour avoir une paire un peu plus chère qui me plaisait bien. Ce n'était assurément pas le jour pour fâcher Maman...

Il n'y eut pas d'allusions non plus, quand nous passâmes à la boulangerie. Comme il y avait du monde qui attendait, la serveuse habituelle ne fit cette fois aucune allusion à notre éducation.

Mais, sur le chemin du retour à trois rues de la maison, j'aperçus sur le trottoir d'en face une silhouette familière... C'était Madame Aubry, la mère d'Elisabeth... Je fis comme si je ne l'avais pas vue, et tournai la tête en espérant que Maman ne l'ait  pas remarquée... Hélas, Maman la reconnut... Elle lui adressa un petit signe, sans pour autant traverser la rue... Je respirai un grand coup croyant que cela en resterait là... Ouf !

Toutefois, arrivée juste en face de nous, Mme Aubry fit un nouveau signe et traversa la chaussée pour nous rejoindre. "Ah décidément, le hasard nous fait nous croiser souvent", dit-elle en saluant Maman qui répondit : "C'est toujours avec plaisir, vous savez".

Mme Aubry embraya : "Pour moi aussi, sincèrement. Je voulais juste vous dire que je m'en suis voulue, l'autre soir, de vous avoir appris les frasques de nos filles. Cela ne me regarde pas, mais comme elles avaient été collées en même temps, j'ignorais que vous ne le saviez pas encore".


Recroiser par hasard la mère d'Elisabeth était une tuile pour moi... Les deux mères avait bien des choses à se dire... Surtout des choses gênantes pour moi...

Maman répondit avec un sourire en coin : "Mais, non, voyons, cela ne m'a pas dérangée, vous savez. Au contraire, puisque j'en apprenais une bien bonne au sujet de mon aînée. Même si je me doutais qu'elle me cachait quelque chose, Christine a pu voir que les mensonges ne fonctionnaient pas toujours... Et elle s'en souviendra longtemps..."

Mme Aubry répliqua : "J'avoue que j'ai la chance que ma fille ne sait rien cacher, et qu'elle me dit tout sans tarder, même si cela me fâche. Cela ne m'empêche pas de sévir si nécessaire, mais au moins on peut plus vite passer à autre chose..."

Maman soupira : "Nos filles sont en effet les opposées. Ma chère Christine est au contraire du genre à tout cacher. Comme pour ces heures de colle, elle a une fois de plus fait comme si de rien n'était, histoire de gagner du temps... Et pourtant ce n'est pas un bon calcul puisque la sanction n'en est que plus forte..."

Mme Aubry acquiesça : "Je vous comprends, ce doit être désagréable de constater que sa fille a caché durant trois jours qu'elle serait collée..."

Maman leva la main, paume ouverte, et rajouta : "Je peux vous dire que je lui ai fait comprendre à ma manière... Avec la seule méthode qui fonctionne vraiment avec ma fille... N'est-ce pas Christine ?" Je baissai la tête, sentant la conversation déraper vers des explications bien gênantes pour ma pudeur... 

 

Maman affirma qu'il n'y avait qu'une méthode qui "marchait" avec moi et me demanda laquelle. Je détournai la tête, au bord des larmes, quand elle précisa à Mme Aubry que c'était toujours "une bonne fessée". 

Comme il fallait s'en douter, la Maman d'Elisabeth demanda qu'elle était donc cette méthode... Ma chère mère n'hésita pas à répondre : "Vous savez même si les diminutions d'argent de poche, les devoirs ou tâches supplémentaires et autres privations de sortie fonctionnent parfois, rien ne vaut mieux avec Christine qu'une bonne fessée..."

Mme Aubry rétorqua : "Encore à son âge ? J'avoue que j'ai arrêté avec Elisabeth depuis un  an  ou deux. Même si parfois ma main me démange encore et que j'aurais envie de vous suivre..."

Maman ajouta : "En tout cas, moi, c'est simple, tant que Christine mentira et se tiendra mal en classe, je ne changerai pas... Et je peux vous dire que cela calme ma fille, et même ses soeurs... N'est-ce pas Christine ?" 

Je bouillais intérieurement, mais réussis à retenir mes réactions, d'autant que je sentais bien que la mère d'Elisabeth m'imaginait fessée par Maman... Elle s'adressa à moi : "Alors ma pauvre Christine, je pense que cela a donc bardé hier soir à la maison... J'en connais une qui a dû se faire réchauffer le fond de culotte..."

 

 Mme Aubry imaginait que Maman m'avait "réchauffé" le fond de culotte... Maman s'empressa de rectifier en précisant qu'elle baissait toujours ma culotte pour mieux me rougir les fesses...

L'expression fit rire Maman qui reprit la parole pour préciser : "Oh, vous savez, il y a belle lurette qu'il n'y a plus de fond de culotte qui reste en place. Ma grande a la peau dure et c'est toujours déculottée et allongée sur mes genoux qu'elle prend la bonne fessée qu'elle mérite... Et je peux vous dire que j'y mets de l'énergie pour lui rougir les fesses. Elle s'en souvient un bon moment. Surtout quand je décide de lui donner la fessée devant ses soeurs..."

Je ne pus en écouter davantage et je protestai : "Maman, Maman, arrête de dire tout ça. C'est pas intéressant. Et en plus c'est pas vrai, pffff ! D'ailleurs, hier, tu m'as punie dans ma chambre, pas devant les petites..."

Ma protestation n'eut pas l'air de plaire à Maman, qui me lança un regard noir qui ne me disait rien qui vaille. Elle répliqua en me clouant le bec d'une manière bien gênante pour moi : "Tu sais Christine, je pense au contraire que ça intéresse Mme Aubry qui peut comparer avec la manière dont elle éduque  Elisabeth. Et puis, je te conseille de ne pas trop fanfaronner. Oui, c'est vrai que je ne t'ai pas donnée la fessée devant tes soeurs, mais je crois que tu l'aurais bien méritée... Alors, je te conseille de bien te tenir au collège, car à la prochaine heure de colle, je te promets qu'une tannée t'attendra à ton retour à la maison, et que cette fois, tu peux me croire, je te baisserai ta culotte devant Aline et Diane..."

Je rougis et protestai : "Oh, Maman, arrête. Non, je ne veux pas. De toute façon, c'est promis, je n'aurai plus de colle, je t'assure..."

Maman fit la moue : "Je voudrais bien te croire, ma fille, mais ce sont des promesses que tu fais à chaque fois, et tu recommences quand même... Alors que moi, à chaque fois, je les tiens mes promesses... Tu es prévenue... Ne ramènes plus d'heures de colle,ni ne me caches plus rien, sinon tu sais ce qui t'attend... Sinon, tu peux préparer tes fesses..."

Mme Aubry ressentit bien combien j'étais mal à l'aise et mit fin à la conversation, saluant Maman, lui souhaitant "Bon courage" avant de nous laisser, non sans me dire : "Tu sais ce qu'il te reste à faire, Christine. Sois sage en classe, et ne mens plus à ta Maman... Ou alors, gare au retour à la maison".

La Maman d'Elisabeth avait prononcé ses derniers mots avec une vraie conviction dans la voix, comme si elle était ma mère, comme si elle imaginait déjà la scène, non sans esquisser au final une sorte de petit sourire, un rien moqueur, qui me fit mal au coeur...

Nous repartîmes vers la maison qui n'était plus loin. Maman allait d'un bon pas, moi, je trainais la jambe, avec l'envie de pleurer, me repassant en boucle la conversation avec Mme Aubry et les confidences que ma mère lui avait faites... Sans oublier la promesse d'une prochaine déculottée devant mes soeurs... Et, je ne pouvais hélas pas me consoler en me disant que cela n'arriverait pas, tant je savais qu'en la matière, Maman tenait toujours ses promesses...

Tata Jacqueline, qui gardait mes soeurs, vit bien que je faisais grise mine, et comme je ne lui répondais pas, elle demanda à Maman ce qui n'allait pas. Cette dernière répondit : "Ce n'est rien, c'est juste ta chère Christine qui n'apprécie pas que j'ai discuté avec la mère de sa camarade, celle avec qui elle a récolté deux heures de colle pour bavardage en cours d'histoire".

Tata Jacqueline ne sembla pas étonnée, mes soeurs lui ayant raconté ce qui s'était passé la veille. "Diane et Aline m'ont dit que cela avait bardé pour elle hier..." confirma ma tante. Maman ne démentit pas, ajoutant : "Il faut dire que Christine m'a caché trois jours durant qu'elle avait été collée, et c'est justement la mère de sa voisine de classe qui me l'a appris, me faisant passer pour une mère qui se fait mener par le bout du nez par sa fille. Ah je peux te dire que j'étais furax, Et Christine n'a eu que ce qu'elle méritait..."


Maman expliqua à Tata Jacqueline les raisons de la fessée que j'avais reçue la veille pour mes heures de colle et le fait de les avoir cachées trois jours durant...

Ma tante demanda ce que les deux mères s'étaient dites. Maman répondit :"J'ai appris à Mme Aubry que Christine avait reçu une bonne fessée bien méritée. Apparemment Elisabeth n'en reçoit plus depuis l'an dernier, mais sa Maman m'a dit que cela la démangeait encore parfois de lui en redonner une... Mais, il faut dire qu'Elisabeth, elle, ne ment jamais à sa mère, ce qui n'est pas encore le cas pour Christine hélas..."

Maman commenta encore : "En tout cas, Mme Aubry a bien compris que j'avais raison de sévir encore quand il le fallait. Elle l'a même dit à Christine en lui conseillant d'être sage en cours et de ne plus mentir... Christine n'a pas apprécié ce sermon. Tu aurais du voir sa tête, surtout quand la mère d'Elisabeth a terminé en disant "Sinon, gare à la déculottée au retour à la maison. Connaissant ta mère, tu n'aurais qu'à préparer tes fesses".


Mme Aubry m'avait conseillé d'être sage et de ne plus mentir, "sinon gare à la déculottée au retour à la maison". Cela me faisait tout drôle qu'elle reprenne les menaces maternelles. J'avais l'impression que c'était comme si elle me donnait la fessée elle-même...

Cette tirade maternelle me fit sangloter et verser quelques larmes que Tata Jacqueline essuya avec un mouchoir en me serrant fort dans ses bras... 

Maman n'apprécia guère que Tata me console ainsi et elle rajouta : "Si tu ne veux plus pleurer, Christine, tu sais bien ce qu'il faut faire... Plus de colle et plus de mensonge, ça t'évitera bien des fessées".

Je ne pus m'empêcher de rétorquer suppliante : "Promis, Maman, promis, je vais être sage et je te dirai tout, toujours !"

Maman fit la moue, doutant bien sûr de mes promesses : "En tout cas, Christine, tu sais ce qui t'attend si tu récidives... La fessée, Christine, la fessée déculottée... Et, s'il le faut, ce sera devant tes soeurs..."

 

Maman réitéra ses promesses... Si je recommençais à être collée ou à mentir, ce serait à coup sûr la fessée déculottée, et peut-être même devant mes soeurs...

Je suppliai :"Non, non, oh non !"  On entendit alors une petite voix qui venait du canapé où Diane lisait, ou faisait plutôt semblant, ne ratant rien de la conversation... Une Diane les yeux pétillants qui demanda : "Tu as dit quoi, Maman, tu vas donner la fessée à Christine devant nous ?"

Surprise, Maman nia : "Mais non, mais non, pas aujourd'hui, et puis cela ne te regarde pas, file jouer dans ta chambre." Diane n'insista pas, mais je me doutais bien que les mots menaçants de Maman n'étaient pas tombés dans l'oreille d'une sourde... Et que Diane allait vite raconter ce qu'elle avait entendu à Aline... Voire à d'autres...


A SUIVRE