mercredi 1 avril 2020

Chronique d'un redoublement : 152. Comment mes exploits font le tour de la famille...


SUITE 151

Ma nuit a été plutôt agitée, avec trois ou quatre réveils en sursaut, de par des cauchemars où je me voyais en fâcheuse posture, sur les genoux maternels, avec même des témoins se moquant de moi. Mais, autant, en cours de nuit, je me réveillais émue ou apeurée, autant paradoxalement je me rendormais assez vite, du fait que cette double déculottée m'avait épuisée, comme si cela m'avait fait passer mes nerfs. Il est vrai que la fessée maternelle m'avait fait crier, me débattre, pleurer, supplier, réagir à chaque claque, tenter de me protéger, bref livrer comme une sorte de bagarre, dont je savais que je ne sortirais pas gagnante. Surtout lors d'un deuxième épisode surprise, se rajoutant à une première fessée, que je craignais depuis des jours et à laquelle je me doutais bien que je n'échapperais pas...




Je m'étais réveillée à plusieurs reprises, au milieu de cauchemars,
où je me retrouvais, culotte baissée, sur les genoux maternels,
prenant pleinement cette première fessée de l'année de Quatrième...
Mais, épuisée par cette double tannée, je me rendormais assez vite...

Il était presque 9 h du matin quand je me réveillai. J'aurais bien dormi encore plus longtemps, mais l'agitation de mes soeurs m'avait sortie du sommeil.

Je paressai encore quelques minutes quand Maman, du bas de l'escalier, appela : "Les filles, le petit-déjeuner est servi". Comme en ce samedi matin, il n'y avait pas classe, la vie de la maisonnée était moins subordonnée à l'heure. Je pris mon temps pour sortir du lit, mais dus le faire quand Diane entra dans ma chambre sans frapper, me lançant : "Christine, faut descendre maintenant, sinon Maman va encore se fâcher".

Son regard pétillait de malice, et je me doutais bien à quoi elle pensait... Je ne répondis pas et descendis une minute après elle, sans me changer faute de savoir comment m'habiller, Maman ayant mis nos affaires de la veille au sale. Ce qui me fit retrouver la famille, en cette tenue de nuit, qui avait été aussi ma double tenue de fessée...



Maman avait un petit air moqueur, en m'accueillant dans la cuisine,

me disant qu'elle "espérait" que j'étais calmée...
Et de faire allusion au fait d'avoir tenu ses promesses...
 
Des promesses en forme de fessée déculottée bien sûr...

"Alors, Christine, tu as du mal à te réveiller ce matin ? J'espère en tout cas que tu es calmée, et que je ne te reprendrai pas de sitôt à jouer la comédie en racontant n'importe quoi à tes soeurs..." me lança Maman, d'un ton ironique, en me servant un bol de chocolat chaud.
Je ne répondis pas, baissant la tête, le nez dans mon bol, non sans lâcher un grognement suivi d'un grand soupir.

Maman n'apprécia pas, me lâchant : "Je serais à ta place, Christine, j'arrêterais de grogner... A moins que tu ne veuilles que je m'occupe à nouveau de ton cas... Fais attention à toi, ma fille, fais attention... Tu as vu hier que je tiens mes promesses, moi..."

Mes soeurs bichaient à l'évidence, jouant les petites filles modèles, ne rechignant pas pour débarrasser la table à l'issue du petit-déjeuner, cherchant à observer le plus possible les échanges entre Maman et moi.


Puis tout le monde se retrouva à l'étage, où Maman sortit à chacune ses affaires pour la journée. Là encore, une fois n'est pas coutume, les petites ne firent aucune difficulté, contrairement aux habitudes, où Diane notamment voulait souvent choisir ses vêtements.
Voyant cela et comprenant que je n'avais aucun intérêt à me distinguer dans le mauvais sens, je ne grognai pas, même si la robe légère et courte choisie par Maman ne me plaisait guère.
Je fis donc une toilette rapide, puis quittai mon pyjama et m'habillai, non sans avoir bien fermé la porte de ma chambre derrière moi. Au passage, je regardai furtivement le reflet de mon dos dans la glace. Ma lune était redevenue bien pâle, et je la cachai sous ma culotte de coton bien couvrante. Vite fait, pour que personne n'aperçoive mes fesses ayant retrouvé leur blancheur... J'aurais trop eu peur d'avoir encore droit à une réflexion moqueuse ou une allusion à mes "exploits" de la veille au soir.





J'avais en m'habillant, après avoir quitté mon pyjama,
jeté un oeil sur mes pauvres fesses, passant la main doucement dessus...
Malgré les deux fessées de la veille au soir,
mon bas du dos avait retrouvé sa pâleur originelle...

Maman permit aux petites d'aller jouer dans le jardin, m'ordonnant au contraire de rester à l'intérieur pour faire mes devoirs, en précisant : "Je vérifierai tout quand tu auras fini. Je te conseille de savoir tes leçons. Ce n'est pas le moment de m'énerver davantage, si tu vois ce que je veux dire", ajouta Maman avec un petit geste de la main paume ouverte qui était sans équivoque...

J'avais bien compris qu'il valait mieux m'appliquer pour m'éviter toute nouvelle mésaventure... Je m'installai donc sur la table du salon salle à manger et me forçai donc à travailler consciencieusement faisant très attention à chacun de mes écrits. J'en étais tellement concentrée qu'à la moindre hésitation ou au moindre point dont je n'étais pas sûre, la peur me prenait, et je m'imaginais à nouveau allongée sur les genoux maternels...

Cela faisait près de deux heures que je travaillais, quand j'entendis Tata Jacqueline arriver. Elle apportait quelques légumes qu'un voisin lui avait donnés et qu'elle, qui vivait seule, voulait partager avec sa chère grande soeur.

Maman rangea les légumes dans le bac du réfrigérateur, et proposa à Tata une tasse de thé qu'elles vinrent boire dans les fauteuils et le canapé autour de la table basse du salon. Tata en profita pour me dire bonjour en m'embrassant chaleureusement comme toujours, me félicitant au passage d'être sagement en train de travailler.






Maman et Tata discutèrent, assises sur le canapé du salon.
Et ma chère mère ne manqua pas de raconter mes exploits à sa cadette...
Je baissais la tête et rougissais de honte en l'entendant... 

Maman recadra sa soeur en disant : "Tu sais, Christine a plutôt intérêt à bien travailler... Si elle ne veut pas de nouveaux ennuis..."

Tata qui en était restée à son départ de la veille au soir, après diner, en sachant que j'allais recevoir une bonne fessée, plaida pour moi : "Oui, je suppose qu'elle a été bien punie hier soir, et que cela va lui servir de leçon. Tu vois, Anne-Marie, Christine travaille consciencieusement".

Maman esquissa un demi-sourire et lança : "J'espère bien qu'elle aura retenu la leçon d'hier soir, mais tu ne sais pas tout ce dont est capable ta chère nièce..."

Je me mis à rougir et balbutiai : "Maman, non, ne dis pas..."

Maman renchérit : "Mais si, Tata mérite de savoir, Christine". Et elle embraya : "Oui, Jacqueline, ta nièce a bien été punie hier soir après que tu sois repartie, comme prévu et comme promis pour ses mensonges et cachotteries qui m'ont fait honte devant sa prof d'anglais. Et je te prie de croire que ta nièce préférée en a eu pour son grade, avec une sacrée fessée, culotte baissée, étalée sur mes genoux. Et je n'y suis pas allée de main morte, depuis le temps qu'elle la méritait..."

Tata grimaçait rien qu'en imaginant la scène, et je sentais qu'elle en avait comme mal pour moi. Elle soupira : "Oui, je me doute bien que Christine a été servie, comme tu dis".


Tata s'attendait à ce que sa soeur lui évoque la fessée promise
pour mes mensonges et la punition en anglais... 
Maman lui raconta aussi la suite... 
Et cette deuxième fessée bien méritée
et donnée peu après la première...

Maman rétorqua : "Je le croyais aussi, mais tu ne devineras jamais ce que ta nièce a fait ensuite..."

Tata était bouche bée, n'imaginant pas une suite. Maman poursuivit donc : "Toujours est-il qu'un quart d'heure plus tard, je perçois comme une discussion venant de la salle de bain. Je tends l'oreille et monte sans faire de bruit et j'entends Christine jouer les fanfaronnes devant Diane. Tu ne devineras jamais ce que Christine prétendait ?"

Tata, même si elle voyait que cela me gênait, était curieuse de savoir la suite...
Maman raconta donc : "Ma chère grande fille expliquait à sa soeur que, non, elle n'avait même pas eu mal, que si elle avait crié, c'était pour faire semblant, pour que j'arrête sa fessée, etc., etc. Bref, Christine faisait croire à Diane qu'elle m'avait roulée dans la farine, rien que cela".

Tata n'en croyait pas ses oreilles, et demanda : "Et alors, qu'est-ce que tu as fait ?" Maman raconta sur un ton presque amusé : "Tu aurais vu leurs têtes quand elles m'ont vue débarquer... J'ai renvoyé Diane au lit avec deux claques, et ramené Christine dans sa chambre où je lui ai montré de quel bois je me chauffe..."

Tata demanda : "Tu ne l'as quand même pas, euh. Pas re-punie, dis ?"

Maman rétorqua : "Oh, que si ! Je n'allais pas la laisser me faire passer pour une idiote... Ah, ma fessée ne lui avait pas fait mal... Elle allait voir si je fais semblant... Ta chère nièce s'est retrouvée à nouveau déculottée, et je lui ai flanqué une tannée maison, où ses pleurs et ses supplications n'étaient pas de la comédie. Je te prie de croire que ses fesses sont vite redevenues d'un rouge vif et qu'elle s'en souviendra longtemps... N'est-ce pas, Christine ?"



Maman ne manqua pas de bien préciser à Tata ce qui m'était arrivée...
Et le fait qu'elle avait dû à nouveau tanner mes fesses

après les avoir déculottées une nouvelle fois...

La tirade maternelle m'avait fait remonter toutes les images et sensations de la veille, et je me mis à pleurer à grosses larmes. Tata vint me serrer dans ses bras, en disant : "Quelle idée as-tu eu de raconter ces bêtises à ta soeur ? Ma pauvre chérie, tu cherchais vraiment les ennuis". Je sanglotai : "Je voulais pas, snif, euh, que Diane se moque de moi. Snif, snif. Mais, je ne le ferai plus, plus jamais, promis..."

Tata m'embrassa une fois de plus, tentant de me consoler : "Ma pauvre Christine, mieux vaut en effet que tu ne recommences plus, c'est sûr... Tu sais, je te défends souvent, mais là je comprends ta mère... Elle ne pouvait laisser passer ça... Sur ce coup-là, tu n'as qu'à t'en prendre à toi-même, ma chérie..."

Je comprenais la réaction de Tata, mais cela me gênait qu'elle l'exprime aussi clairement devant Maman, lui donnant raison, là où j'aurais espéré un soutien, ou du moins un peu de compassion.

Maman fila en cuisine pour mettre une tarte au four, nous laissant seules quelques minutes, alors que je m'apprêtais à replonger dans mes leçons et devoirs. Tata m'encouragea : "C'est bien, Christine. Tu as intérêt à être studieuse ces jours-ci. Je sens bien que ta mère est encore bien montée contre toi". J'acquiesçai non sans grogner encore un peu : "Je sais, Tata, mais je ne veux plus la fessée, moi. C'est trop dur. Je suis grande maintenant".Tata rectifia : "Grande, grande, je voudrais bien que ce soit vrai, mais avoue que ce que tu voulais faire croire à ta soeur était une gaminerie sans nom..."

Puis, comme si cela allait me consoler, Tata me sortit : "Et puis, dis-toi, ma grande, que c'est déjà mieux que les années précédentes, et que tu n'avais pas encore reçu la moindre fessée depuis la rentrée, contrairement à tes soeurs. C'est bien la preuve que tu t'assagis... Et on sait bien, toi et moi, que tu avais déjà échappé de peu à d'autres déculottées depuis la fin des vacances. Cela risquait bien de tomber un jour. Dis-toi que tu as eu de la chance de tenir jusque-là. On ne peut pas revenir dessus, c'est fait, c'est fait. Ta Maman t'a donné ta première fessée de l'année, et tu la méritais, avoue-le. A toi maintenant d'éviter le plus longtemps la suivante..."


Tata avait tenté de me consoler, me rappelant que j'avais été épargnée,

jusque-là n'ayant pas encore reçu de fessée depuis la rentrée...
Mais ses conseils, me demandant de bien travailler, 
 pour "éviter le plus longtemps la suivante", me minaient le moral,
me faisant comprendre que Tata, elle-même, pensait donc
que j'en recevrais d'autres... Et j'en frissonnais du bas du dos en l'imaginant...


Je fis la grimace, même si le raisonnement de ma tante était fort vrai. Ce qui me troublait et dérangeait, c'était que Tata évoque déjà "la suivante" comme si cela était couru d'avance...

Dix minutes après, alors que je révisais mes leçons, non sans repenser par instants aux événements ayant touché mon bas du dos..., Aline et Diane rentrèrent pour aller jouer dans leur chambre. Elle s'arrêtèrent à l'entrée du salon pour discuter un instant avec Tata. "Ne dérangez pas Christine, qui fait ses devoirs", demanda notre tante.

Aline en profita pour glisser : "Sinon, Maman va la gronder". Et Diane joua la petite rapporteuse, en commentant : "Tu sais, Tata, Maman, elle a donné deux fessées à Christine hier soir, deux fessées, oui !"Tata la fit taire en répliquant : "Je sais, Diane, mais je sais aussi que Maman t'a donné deux claques, alors on ne se moque pas de sa soeur, si tu ne veux pas que je le dise à ta Maman..."

Diane se tut immédiatement et monta dans sa chambre.Tata ne dit rien à sa soeur, mais je le regrettai, persuadée que Diane aurait pris au moins une gifle de plus...
Tata repartit une demie heure plus tard, non sans m'avoir embrassée très fort, en me chuchotant à l'oreille, d'être sage, et en me tapotant une fois le bas du dos, avec ses mots :"Fais attention, car comme on dit "jamais deux sans trois". Elle avait dit ça en riant, mais j'avoue que cela ne m'amusait pas du tout... Au contraire, cela me faisait monter des peurs dans la tête, où mon cerveau ne se privait pas d'imaginer la scène...


Heureusement, Maman ne trouva guère à redire sur mes devoirs et mes leçons qu'elle vérifia en fin de matinée. Au contraire, elle trouva que je m'étais "appliquée". Non sans glisser, sur un ton auto-satisfait : "Eh bien, je vois que mes fessées font de l'effet... Il était temps de remettre les pendules à l'heure..." Je me gardai bien de répondre...


Le week-end se déroula sans nouvel incident majeur. Aline et Diane se gardèrent bien de fâcher Maman, et l'on ne parla plus guère de ce qui m'était arrivée. Il y eut bien une allusion faite à la voisine qui m'avait trouvée bien "calme" quand elle était venue récupérer des semis auprès de Maman, qui avait répondu : "Christine a en effet été calmée, vous savez. A ma manière..." en accompagnant sa phrase d'un geste de la main... La voisine n'avait pas insisté pour en savoir plus mais, de la façon dont elle me regarda, je compris qu'elle avait deviné la manière en question. Et qu'elle l'imaginait même...

Je sus aussi en fin de journée dimanche que Mamie était au courant. Tata était passée chez ma grand-mère et avait dû lui faire part des dernières péripéties de l'ainée de ses petites-filles. En effet, Mamie ayant appelé à la maison, j'avais pu capter une partie de la conversation... Maman semblait se justifier en disant : "Mais, je t'assure, Christine l'avait bien méritée. Elle y avait échappé depuis la rentrée. Crois-moi, cette bonne fessée, pour ne pas dire cette double déculottée, cela va lui remettre du plomb dans la cervelle. Je sais comment réagit ma fille..."
 


Le lendemain, écoutant une conversation de Maman avec Mamie au téléphone,
j'entendis à nouveau ma chère mère justifier l'efficacité de sa méthode,
en affirmant bien que cette double fessée était méritée,
et que cela allait me "calmer" un bon moment...

Cela me chagrinait d'entendre Maman évoquer mes "exploits" et surtout se justifier en rappelant que j'y avais échappé depuis la fin des grandes vacances. Comme si c'était une sorte de remise des compteurs à zéro, une sorte de rattrapage d'un quelconque retard, une sorte de nécessité...
Mais, j'avais comme ainsi dire l'habitude, ne doutant guère que Tata comme Mamie étaient mises au courant des événements de la vie des trois filles d'Anne-Marie. Des bons comme des moins brillants. Même si c'était évidemment plus agréables d'être félicitées pour une bonne note, pour un bon comportement, que d'entendre Maman expliquer qu'elle avait dû encore sévir...
D'autant que cela s'accompagnait toujours de quelques précisions et détails, révélant le motif de la sanction, et le fait qu'elle avait été donnée sur des fesses bien déculottées...
Cela dit, c'est surtout à moi que j'en voulais, de m'être fourrée dans de beaux draps en jouant les dures à cuire et en prétendant ne pas avoir eu mal...
Alors, que mes soeurs, ma tante et ma grand-mère sachent tout ce qui m'était arrivée, ne m'étonnait pas plus que cela. De fait, ce qui commençait à m'inquiéter en secret, ce que je craignais à l'avance, c'était que le récit de ma double tannée puisse parvenir aux oreilles de quelques moqueuses du collège... Je commençais à me demander quelle attitude j'allais devoir tenir lundi au retour en classe...

 A SUIVRE

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