mercredi 24 juillet 2019

Chronique d'un redoublement : 146. Quand l'accalmie dure et que mes peurs s'estompent

SUITE 145

Babette et Brigitte cherchèrent bien à me faire dire que j'avais été punie pour mes cent lignes. Et, bien sûr, dans leur imagination, ce ne pouvait être qu'en recevant la fessée...
Mais, je dus paraître sincère, car elles n'insistèrent pas trop...
Cela dit, j'imagine qu'elles ne se contentèrent pas de me questionner et durent passer par les petites soeurs pour savoir si je ne mentais pas.
D'ailleurs, je me doutai d'une manoeuvre de ce genre quand j'entendis Diane, le lendemain soir, me demander si j'avais été punie en classe, ce que je niai sans vraiment la convaincre. Et, poursuivant son enquête, soeurette interrogea même Maman, avec un petit air innocent : "Est-ce que tu as donné la fessée à Christine avant-hier ?"

La question étonna Maman qui répliqua : "Mais qu'est-ce que tu racontes, Diane ? Bien sûr que non. D'où sors-tu cette histoire ?"
Sentant que son interrogation intriguait Maman, Diane rétorqua : "Euh, bah, comme Christine faisait une drôle de tête, je croyais... euh..."
Maman ne fut qu'à moitié convaincue, mais coupa là la conversation en remettant Diane en place : "De toute façon, Diane, cela ne te regarde pas. Je gronde ta soeur quand je le juge nécessaire. Comme toi et Aline. Mais je n'aime pas les petites curieuses de ton genre..."
Et d'ajouter : "Je ne dis pas que Christine n'a pas failli en prendre une ces derniers temps, ni que cela n'arrivera pas bien vite, mais cela ne concerne qu'elle et moi ?"


 Diane prêchait le faux pour tenter de savoir le vrai.
Maman lui avait bien affirmé que je n'avais pas reçu de fessée...
Mais ses dénégations confirmaient aussi que je n'étais pas passée loin...
Ce qui confirmait bien que cela risquait bien d'arriver...

J'enrageais, mais je me gardai bien de dire quoi que ce soit que Diane puisse interpréter, commençant à me douter qu'elle devait avoir eu connaissance de ma punition de cent lignes... Et je n'avais nulle envie que Maman n'en découvre, et le motif, et le fait que j'avais menti, du moins par omission, ce qui aurait constitué autant de motifs pour Maman de tenir ses promesses...

De fait, j'en arrivais à ne pas croire à ce qui m'arrivait, ou plutôt à ce qui ne m'arrivait pas... Chaque jour, pour ne pas dire chaque demi-journée, chaque retrouvaille avec Maman, je ne me sentais pas tranquille, imaginant éventuellement une rencontre avec la jeune prof d'anglais, ou que quelque autre motif ne fasse, pour ainsi dire, déborder le vase des promesses maternelles...

Ayant déjà échappé à la fessée, une fois par une étonnante clémence maternelle, et une autre fois en n'avouant surtout pas avoir été punie de 100 lignes pour bavardage en classe, j'en devenais fataliste, à la fois fière de moi et sans illusion...

Fière de moi, en secret bien sûr, car une telle double échappatoire, je n'en avais guère, et peut-être jamais, connu dans mes trois précédentes années depuis l'entrée au collège... J'avais en la matière bien plus de souvenirs de deux fessées reçues à peu d'intervalle, que le contraire.

Sans illusion j'étais aussi, car si par moment je me prenais à rêver que cela dure longtemps encore, il y avait vite un avertissement maternel, une remarque acide, voire une menace claire qui me rappelait que je "ne perdais rien pour attendre". Quand ce n'était pas du genre : "Si tu me cherches, tu vas me trouver", qui pouvait faire croire que la fessée me "manquait" alors qu'au contraire, elle peuplait presque chaque nuit mes cauchemars...

J'avoue même que, chaque soir, en me mettant en pyjama ou chemise de nuit, comme à chaque fois que je me séchais en sortant de la douche, j'avais un regard dans la glace sur ma lune bien blanche, épargnée, pour ne pas dire rescapée...

Moi, qui avais toujours en mémoire quelques vues de mes fesses bien rougies, écarlates, au sortir d'une fessée magistrale, et aperçues dans une glace, qui me renvoyait ce que mes soeurs, si j'avais été punie devant elles, avaient pu voir... Moi donc, je prenais cette blancheur persistante comme une victoire. Mais, consciente aussi que gagner une bataille n'est pas gagner la guerre...
J'avais donc comme une fascination devant l'image de mes fesses blanches, et parfois, lorsque je me savais seule à l'étage, en me regardant le bas du dos dans la glace, je posais ma main sur l'épiderme, ce qui certaines fois me donnait comme la chair de poule... J'osais même esquisser comme une douce claque, un petit tapotage qui, déjà à lui seul, me rappelait trop ce que je craignais, et faisait que très vite je me rhabillais, devenue toute craintive, alors qu'il n'y avait aucune chance que quelqu'un l'entende...







J'arrivais à prendre chaque nouveau jour sans fessée comme une victoire...
J'en regardais en cachette avec une grande satisfaction
mes fesses bien blanches, allant jusqu'à les tapoter doucement,
avant de me rhabiller très vite ayant trop peur d'être surprise ainsi...  

Fière de moi et sans illusion à la fois, disais-je tout à l'heure. Fière, je l'étais vraiment à chaque jour gagné, mais aussi intimement persuadée que cela ne durerait plus guère... Et, paradoxalement, c'était ma meilleure avocate, Tata Jacqueline, qui m'en persuadait sans le vouloir...
Venant régulièrement à la maison, deux à trois fois par semaine, voire plus, ma tante s'inquiétait de l'ambiance familiale, cherchant à aplanir les conflits si nécessaires, et plaidant souvent pour sa nièce préférée, alias moi ! Or, cette période de grand calme pour mon bas du dos depuis nos vacances à la mer lui paraissait une si bonne nouvelle qu'elle m'en félicitait à chaque fois, ce qui agaçait parfois Maman, lui rappelant que j'y avais échappé parfois de peu...

A force de me féliciter, de m'encourager, de fait, Tata contribuait à me faire prendre conscience que c'était une accalmie exceptionnelle, et j'en déduisais en secret, dans mon for intérieur, que cela ne pourrait guère durer plus trop longtemps...
En définitive, les compliments de Tata, je les interprétais au fond de moi comme : "Attention Christine, il va bien falloir un jour préparer tes fesses..."





Tata me félicitait à chacun de ses passages à la maison,
m'encourageant à continuer à être sage...
Mais, cela m'agaçait un peu, tant ces compliments revenaient à dire
que c'était presque étonnant que je n'ai pas encore reçu de fessée...
 

Cela dit, à ma plus grande satisfaction, cela continua pour moi jusqu'à la fin du premier mois, où je me mis à craindre que le premier carnet de notes ne réserve de mauvaises surprises. Même si mes notes continuaient à être correctes, j'avais peur de certaines appréciations...
Ma crainte était renforcée par le fait que, mes soeurs ayant eu leur carnet un jour avant moi, le sien avait valu à Aline une fessée donnée sur le champ, dans le salon devant Diane et moi... De quoi raviver mon angoisse en réécoutant les bruits et assistant à la scène d'une déculottée somme toute expéditive, mais plutôt carabinée pour l'aînée des petites, qui eut tort de trop se débattre et eut droit à une tannée bien rougissante malgré ses cris et supplications...

Diane ayant eu au contraire des louanges de son institutrice, elle fut félicitée par Maman, qui, se retournant ensuite vers moi, commença par douter que je puisse avoir mon carnet seulement un jour plus tard, se montra méfiante : "Bon, Christine, j'espère que tu n'as pas caché ton carnet pour gagner une journée... Ce serait bien de toi ce genre de choses... En tout cas, on verra demain, et je te souhaite que le carnet soit bon... Sinon, tu as vu ce qui vient d'arriver à Aline... Cela pourrait être ton tour... Et tu sais que je ne plaisante pas"...

Quoiqu'il en soit, la démonstration maternelle m'avait bien angoissée. J'en retenais la vitesse à laquelle les petites fesses de ma soeur avaient rougi, ses cris, et plus encore quand elle avait tenté de s'échapper. Rien que cela me faisait remonter de vives peurs, tout en sachant qu'avec ma taille d'ado, la fessée s'il y en avait une serait bien plus longue et démonstratrice... J'en frissonnais, rien que d'y penser...


Le décevant carnet de notes d'Aline lui avait valu une déculottée magistrale, 
donnée dans le salon, devant les yeux de Diane et moi.
Ayant tenté de se rebeller, Aline avait vu sa tannée rallongée...
J'avais assisté à cette fessée qui avait ravivé mes angoisses, 
d'autant que Maman n'avait pas manqué de me menacer
de prendre la suite d'Aline si mon carnet n'était pas excellent... 



Après une nouvelle nuit où je ne dormis pas très bien, les pensées obnubilées par ce qui était arrivé à Aline, je reçus lors du dernier cours de la matinée mon carnet de notes mensuel qui me rassura plutôt. De fait les notes qu'il contenait je les avais déjà montrées à Maman, et côté appréciations c'était plutôt globalement positif. Hormis en maths, où le "Des résultats corrects" était pondéré par "Pourrait toutefois mieux faire".
Hormis aussi en anglais, où la jeune prof avait écrit : "Un travail assez régulier, qui mériterait parfois plus d'attention en classe".

Je me doutais bien que cela ferait tiquer Maman, mais j'avais surtout peur qu'il y ait une allusion aux 100 lignes pour bavardage dont je ne m'étais surtout pas vantée...
Soulagée, je préférai même ne pas attendre le soir pour montrer mon carnet, et le tendis à Maman en rentrant à midi.
Elle ne manqua pas de relever les deux commentaires des profs de maths et d'anglais, comme je m'en doutais, exprimant d'ailleurs une idée qui me fit grimacer intérieurement : "J'espère, Christine, que cela va mieux aller avec cette nouvelle prof qu'avec Mlle Paule. D'ailleurs, j'aimerais bien la connaître cette jeune enseignante. J'attends encore un peu, mais un de ces jours je prendrai rendez-vous avec elle..."
Je me suis bien gardée de rétorquer quoi que ce soit à cette volonté maternelle de rencontrer la jeune prof... Mais, je n'avais pas de mal à imaginer ce qu'une telle rencontre aurait assurément comme conséquence au retour à la maison... J'avais en la matière encore en tête quelques exemples où Maman avait été convoquée au collège, et avait promis devant moi qu'elle allait me "reprendre en main", avant que nous ne retournions au domicile familial où j'allais prendre une tannée mémorable...



L'envie exprimée par Maman de prendre rendez-vous 
avec ma jeune prof d'anglais ravivait des souvenirs encore vifs...
Ceux de rendez-vous pris par Maman avec des profs, 
quand ce n'était pas à la demande des enseignants pour se plaindre
de mon attitude en classe... 
Cela s'achevait par un retour peu glorieux à la maison...
Un retour pendant lequel, je tentais en vain de m'expliquer,
mais où Maman déjà me promettait une déculottée
dont je me souviendrais.
Tremblante, émue, pleurant même déjà parfois,
j'imaginais déjà ce qui m'attendait, ce vers quoi je marchais...



Mieux valait ne pas commenter les propos de Maman, et de ne surtout pas lui laisser deviner combien cette hypothétique rencontre avec la prof d'anglais m'angoissait, ce qui l'aurait évidemment incitée à vite solliciter un rendez-vous...
Je me sentis donc fort soulagée quand, finalement, n'ayant pas de sujet de grogne véritable, Maman signa le carnet en espérant "quand même que le prochain serait encore meilleur", ce que je promis bien sûr, ce qui ne me coûtait rien, mais confortait ma mère.
En tout cas, de mon côté, je rayonnais intérieurement, toute heureuse que la signature du carnet se soit passée comme une simple formalité, sans grand sermon, ni menaces d'orage fessier...
D'ailleurs, quand l'après-midi même, lorsque mes moqueuses de camarades, revinrent à la charge, imaginant que je montrerais mon carnet en rentrant après les cours, et me prédisant de chaleureuses explications en me disant : "Alors, Christine, ça va barder à la maison... Tu es prête pour la bonne fessée que va te donner ta Maman ?", je pus nier de façon catégorique.
"C'est pas vrai. D'ailleurs, mon carnet est déjà signé, na ! Et Maman ne m'a même pas grondée", répétai-je à mes moqueuses, sans pour autant les convaincre.
Et comme, pour une fois, Babette et Brigitte ne revinrent pas à la charge le lendemain, ni les jours suivants, j'en conclus a posteriori (car à l'époque je ne le savais pas) qu'elles avaient eu, par les petites soeurs interposées, confirmation de ce que j'avais dit...

Je dois avouer que ce premier carnet passé comme une lettre à la Poste, à l'issue d'un mois toujours sans fessée depuis les vacances à la mer, avec en prime la satisfaction intérieure d'avoir échappé à une déculottée méritée par les 100 lignes pour bavardage en cours, grâce qui plus est à un mensonge fait à Maman, commençait à me bercer dans une douce euphorie... 
Je gardais des moments d'angoisse, des cauchemars en repensant aux menaces maternelles, mais je me mettais à croire en ma bonne étoile. Parfois même, je me sentais Super Christine, la grande fille Spaak, celle qui réussit à éviter toutes les fessées, celle qui cette année laisse le rôle de la punie à ses petites soeurs...
Cela m'était déjà arrivé, par petites périodes, lors de moments d'accalmie, de plusieurs semaines sans affronter les foudres maternelles, sans la moindre fessée...
J'avais alors tendance à me relâcher un peu, à prendre un peu mes aises avec la discipline familiale, voire à me laisser aller davantage dans mon attitude en classe...


A force d'avoir peur tous les jours, j'ai commencé
à croire en mon étoile, à me dire que j'y échapperais
encore longtemps...  Comme si j'étais à l'abri...
Le seul problème, c'est que si la trouille me dictait de faire attention,
la confiance, elle, me faisait me relâcher un peu...

C'est vrai qu'en y réfléchissant, toute période où j'avais repris confiance m'avait amenée à un peu de relâchement, à faire moins attention, etc. Jusqu'à un faux pas, une erreur, une tuile... J'aurais dû en prendre conscience... Oui, j'aurais dû...



A SUIVRE

7 commentaires:

  1. Une nouvelle fessée évitée pour Christine, mais Diane, qui sans doute a eu vent des cent lignes reçues par sa grande sœur, l’interroge avec une fausse ingénuité sur ce sujet, puis en vient à questionner sa mère. Celle-ci se montre surprise sur le moment, remettant même sa benjamine en place, la sermonnant pour sa curiosité, mais soupçonnant peut-être anguille sous roche. Lui cacherait-on quelque chose ?
    Christine continue donc à « marcher sur la falaise », oscillant entre douce espérance et sombre pressentiment, sachant sur elle braquée la menace maternelle, consciente de ne plus disposer du moindre droit à l’erreur, lucide sur le fait que le moindre prétexte lui vaudra cette fessée, déjà deux fois déjouée, mais ô combien crainte, jusqu’à peupler obsessionnellement ses cauchemars.
    Je remarque cette fascination incrédule de notre héroïne devant ses fesses blanches, comme si le fait d’avoir pu les préserver aussi longtemps tenait de l’irrationnel, comme si le rythme habituel, un moment suspendu, se devait de reprendre, comme si la prochaine fessée s’avérait d’autant plus inéluctable. Comme si, marquée par la cadence régulière de vos fessées et par-là même devenue fataliste, vous ne sauriez imaginer vivre sans elles.
    Dans cet épisode encore, votre tante vous dessert en louant cette période d’accalmie, ce qui d’une part agace votre mère, qui ne se fait pas faute de lui rappeler que suspension ne signifie pas immunité, et d’autre part avive votre angoisse, vous rappelle que, loin de vous être libérée à jamais des menaces maternelles, vous ne vivez qu’un intervalle dont le terme ne fait que se rapprocher.
    Mais dans ce chapitre, c’est Aline qui se voit copieusement fessée devant Diane et vous pour ses mauvais résultats scolaires. Loin de vous réjouir de ses cris, pleurs, du rougissement de ses fesses et du bruit des claques (contrairement sans doute à votre benjamine), vous ne pouvez que constater la détermination maternelle que vous pourriez tout aussi bien subir dans un futur imminent. Votre mère en vient même d’ailleurs à vous soupçonner d’avoir, selon votre habitude procrastinante qu’elle ne connaît que trop bien, dissimulé votre carnet de notes. Accusation injuste en l’occurrence, mais pas totalement infondée (puisque vous lui avez effectivement caché quelque chose).
    Mais la chance se prolonge encore pour Christine : son livret ne comporte aucune remarque répréhensible, si ce n’est celle de la prof d’anglais, qui se plaint d’un manque d’attention. Votre mère tient donc à faire connaissance avec cette jeune enseignante qu’elle ne connaît pas encore, ce que vous redoutez plus que tout : cette entrevue lui révélera-t-elle la punition que vous lui avez soustraite ? Ou cette professeure ne jugera pas nécessaire d’en faire mention ?
    La signature du bulletin s’opère donc sans orage, vos camarades goguenardes, une fois encore instruites par le « cheval de Troie » incarné par Diane, ne trouveront pas matière à vous railler. Mais vous-même vous abandonnez, bien à tort, dans une liesse bien imprudente, en vous persuadant de pouvoir désormais échapper à toute fessée. Lâchant la bride, levant le pied, baissant la garde, prenant excessivement confiance en vous, vous croyant aussi invulnérable qu’une super-héroïne, vous en venez à prendre moins au sérieux la discipline scolaire et familiale. Et ce, justement en une période où vous devriez au contraire redoubler de vigilance.
    Les dernières lignes laissent d’ailleurs augurer du prix que vous fera payer votre coupable laisser-aller.

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  2. Fascination devant mes fesses encore blanches, dites-vous, Mardohl ? Le mot est un peu fort peut-être, mais assez vrai, je dois le reconnaître. Je jouais un peu les Saint Thomas, si j'ose dire. Avec le besoin de constater que j'avais encore échappé à ce que pourtant Maman me promettait pour la prochaine incartade...
    Autant parfois, au sortir des genoux maternels, je regardais vite fait le reflet de ma lune écarlate dans une glace, et étais toute remuée de voir comment mes fesses étaient rouges et savamment tannées, autant, en effet, je prenais comme une victoire de les avoir encore blanches ces fesses au dessus desquelles la menace maternelle tournait et se précisait de jour en jour...

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  3. Bien vue aussi, Mardohl, cette analyse de l'agacement des propos de Tata sur Maman.
    Tata qui, étant de plus ma marraine, m'a toujours chouchoutée. Et elle était toujours chagrinée quand je recevais la fessée, essayant de me consoler a posteriori, ou d'intervenir en ma faveur s'il était encore temps... Mais, Maman ne se laissait que rarement attendrir, et elle me réglait en général mon compte une fois Tata repartie... Même si, parfois, quand même, grâce à Tata j'échappais à une déculottée méritée...
    Cette fois, la trêve fessière se prolongeant, depuis même avant la rentrée, Tata m'en félicitait chaudement, comme si j'étais devenue un modèle, sage comme une image.
    Et, cela énervait Maman qui savait que je n'avais guère changé, que je n'étais pas devenue une fille modèle pour autant. Elle savait bien, elle, que c'était un concours de circonstances que cette trêve qui n'avait rien d'une amnistie... Et à Tata qui me félicitait, Maman rappelait que j'étais déjà passée bien près d'une fessée magistrale... Et pas qu'une fois...
    Ce qui fait que, si les compliments de Tata me flattaient, ils étaient vite compensés par le rappel maternel que je n'étais nullement à l'abri, et que, sans nul doute, je pouvais m'attendre à devoir, très bientôt peut-être, préparer mes fesses...

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  4. Bonjour Christine,
    Me voici de retour après quelques semaines (trop longues semaines d'absence) dues en partie à la visite d'une de mes jumelles, Jade (les dernières d'une fratrie de 4 enfants, mais qui, durant leur enfance et adolescence nous en on fait voir de toutes les couleurs. Mais ça c'est une autre histoire et j'aurais très certainement l'occasion de vous raconter quelques faits plus ou moins durs) qui en profite avant l’ouverture de son cabinet de pédiatrie pour venir voir son grand frère malade.

    Pour en revenir à ce nouvel épisode, encore une fois Christounette s'en sort très très bien. Finalement Maman Spaak n'a pas eu vent des 100 lignes de son aînée chérie et n'a donc pas eu à sévir. Mais avouez quand même que Christine a eu très chaud car si cette punition était arrivée aux oreilles de Maman... Enfin ! l'accalmie fessière est toujours de mise et l'arrivée du carnet de notes de ce premier mois scolaire ne fait que la prolonger au grand dam, je dois dire, de Babette et Brigitte, mais également des sœurettes et notamment Diane qui n'a rien à se mettre sous les dents pour ses petits commérages perpétuels.
    Attention cependant, Christinette qui, malgré les recommandations de Tata Jacqueline a tendance, après des longs moments d'accalmie, à se relâcher et à faire moins attention à ses faits et gestes, pourrait très rapidement se retrouver sur les genoux maternels et je pense que cela ne devrait pas tarder à lui arriver.
    Voilà Christine un premier commentaire à la va vite, car là encore ma Jade est là avec sa petite fille de 4 ans et nous partons à la plage. Je vous promets très rapidement un commentaire beaucoup plus étoffé.

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  5. Merci Sylvie de ce commentaire, même rapide. Cela me rassure, et j'attends avec impatience le commentaire "plus étoffé" promis. Que que soit sur cet épisode ou sur le précédent. J'ai hâte de vous lire...

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  6. Bonjour Christine,
    J'ai relue avec attention ce nouvel épisode, sans doute de transition et je trouve Diane particulièrement curieuse. D'ailleurs son attitude intrigue Maman Spaak qui n'hésite pas à le remettre à sa place Cependant, sa curiosité à de quoi emmener Madame Spaak à se poser des question. En effet, il y a de quoi raviver son attention vis-à-vis de son aînée, ce qu'elle ne manquera pas de faire en demandant très rapidement une rencontre avec la nouvelle prof d'Anglais.

    Ayant échappée à deux fessées monumentales, ce qui aurait été pour l'erreur de matière à réviser, qui a entraîné le 4/20, un comble car Maman Spaak est en partie fautive sur ce point, notre Christinette s'en ai en revanche très bien sortie car la punition des 100 lignes aurait très bien pu arriver aux oreilles de Madame Spaak. D'ailleurs, cela aurait très bien pu se faire par le biais d'une rencontre inopportune avec la nouvelle prof d'anglais (que Maman Spaak ne connait absolument pas), mais plus par les petits ragots de Diane à Charlène. Il faut reconnaître que c'est une chance pour Christine que la prof, peut être par manque d'expérience, n'ai pas demandé à faire signer cette punition par les parents, car là, toute bonne avocate qu'elle a été durant l'épreuve de la mauvaise note, je ne pense pas qu'il y aurait matière pour la défense.

    Néanmoins, bien que jusqu'à présent les choses ont tourné à l'avantage de Christine, les affaires courantes pourraient très vite reprendre, car, comme vous l'évoquez dans cet épisode, chasser le naturel, il revient au galop est, sans s'en rendre vraiment compte, la devise de Christinette et les prochaines bavardages risquent de ne plus se payer par 100 lignes à faire, mais plutôt à des heures de colle et là, le beau temps pour les fesses de Christounette épargnées depuis maintenant un mois et demie, pourrait très rapidement tourner à l'orage, voir même à l'ouragan catégorie 5 (je m'excuse mais nous sommes actuellement en période cyclonique et je suis toujours traumatisée depuis l'ouragan Maria), et là le pauvre popotin de Christine pourrait très rapidement devenir incandescent.

    Voilà Christine, mon commentaire un peu bâclé, je reconnais, car j'ai toujours chez moi Jade, mais depuis hier Chloé, sa jumelle et les sorties sont nombreuses.

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  7. Merci Sylvie de ces déductions très logiques et fort probables... Même si Christinette n'a aucune envie de connaître l'effet de l'ouragan Maman sur ses fesses encore bien blanches...

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