jeudi 18 avril 2019

Chronique d'un redoublement : 142. Le retour des moqueuses dans un mois heureusement sans incident pour Christine

SUITE 141

La première semaine de ma classe de Quatrième s'était donc bien passée, avec même une bonne note en anglais, qui semblait indiquer que j'en avais fini avec mes déboires en cette matière, dûs surtout à la sévère Mlle Paule.
La deuxième semaine fut plutôt calme également. Je décrochai un 14 en mathématiques et aussi un 12,5 en anglais où la jeune prof multipliait les contrôles pour bien évaluer ces élèves qu'elle découvrait.
Aline, de son côté, faisait des efforts pour rester dans la moyenne, et si Maman élevait parfois la voix en la faisant réciter ou en vérifiant ses devoirs, les quinze premiers jours s'étaient déroulés sans la moindre fessée.
Et, de façon étonnante, c'est Diane qui, à sa manière inaugura l'année sur les genoux maternels. Cela se déroula le dimanche soir de la deuxième semaine, où soeurette montra son énervement en rechignant suite à quelques ordres de Maman lui demandant d'aller se mettre en pyjama avant le dîner.

Après trois demandes de Maman, cette dernière voulut la faire bouger en lui lançant une tape sur le fond de la jupe, ce que Diane évita en reculant, mais en heurtant une étagère et faisant tomber un vase rempli de quelques fleurs; Il ne cassa heureusement pas, mais les fleurs et l'eau se répandirent sur le parquet. Maman répara les dégâts non sans hausser le ton, ce qui amena Diane à filer droit dans la chambre des petites, et à se mettre vite en pyjama.
Mais, une fois le vase remis en place, Maman monta la retrouver, et lui flanqua une bonne fessée, le pyjama baissé, comme l'indiquait le son des claques sur le bas du dos d'une Diane implorant le pardon maternel entre deux cris.



Pour une fois, ce fut Diane qui inaugura en quelque sorte
le passage sur les genoux maternels
en ce début d'année scolaire... J'appréciai, mais en même temps,
cela ne fit qu'accroître la curiosité de soeurette
à propos des déboires de son aînée...


Voilà qui eut pour effet de bien vexer ma petite soeur, ce que moi et Aline apprécièrent sans trop le montrer.
Peu de temps après, la Maman de Charline, copine de classe de Diane, appela pour un problème d'accompagnement des petites à leur cours de danse le lendemain. Maman accepta d'emmener aussi Charline, ce qui arrangea son interlocutrice, les deux mères discutant ensuite un peu, Maman Spaak glissant au passage que Diane venait d'être punie et pleurait dans sa chambre.



Maman n'avait pas caché à la mère de Charline que Diane venait
d'être punie par une bonne fessée qui l'avait bien calmée... 

Charline en fut informée et tenta d'en savoir plus de sa copine le lendemain à l'école. Diane dût admettre ce qui lui était arrivée, minimisant bien sûr l'incident, et changeant vite de sujet en évoquant les déboires... de sa grande soeur !
Je ne pouvais pas le savoir, mais Diane laissa entendre que j'avais eu plusieurs fois affaire avec Maman durant les vacances, et qu'on m'avait promis d'autres fessées si je ne travaillais pas bien...
Charline évidemment avait dû en informer Corinne, mon ex-camarade de classe de ma première Cinquième, qui avait l'habitude de faire des messes basses aux oreilles de Babette et Brigitte, deux des moqueuses de ma classe.
Ce que je ne savais pas c'est que si Maman avait emmené Diane, Aline et Charline à la danse, c'est justement Corinne qui avait assuré le retour, se donnant l'occasion de faire parler mes soeurettes sans qu'elles se méfient...
Et cela avait marché car, à ma grande surprise, dès le mardi après-midi de la troisième semaine, au lendemain du retour du cours de danse de mes soeurs et Charline,  j'eus droit à l'heure de la récréation à des moqueries de Babette et Brigitte...
"Alors, tu vas bientôt préparer tes fesses, si ta Maman n'est pas contente", me dit Babette en riant. Je tombais des nues et niai : "Bah, non, c'est pas vrai. J'ai pas été punie depuis longtemps. Et puis, en plus j'ai des bonnes notes" ! Ce que je ne voyais pas c'est qu'en disant ça, en me défendant énergiquement, je laissais entendre que, a contrario, si j'avais eu de mauvaises notes, leur hypothèse aurait été plausible.

Brigitte renchérit en disant : "Depuis longtemps, c'est ce que tu veux nous faire croire... Mais, moi, mon petit doigt me dit que durant les vacances à la plage, ta Maman t'a baissé ta culotte pour te flanquer une bonne fessée... Et, même que c'est arrivé plusieurs fois pendant les vacances..."Je bouillais intérieurement et cherchai à me défendre du tac au tac, lâchant d'une voix outrée : "C'est même pas vrai, pas plusieurs fois, pas plusieurs fois" ! 


Les moqueries de Babette et Brigitte m'exaspéraient au plus haut point...
J'avais l'impression qu'elles mimaient mes fessées, même si ce n'était
surtout que par des mots, mais je le ressentais comme une vexation
profonde, et je me défendais maladroitement, mes dénégations
sonnant comme des aveux que j'avais bien reçu la fessée...

Avant de m'apercevoir que je venais en quelque sorte de reconnaître que c'était bien arrivé une fois... Je baissai la tête et filai vers les toilettes, avec les larmes aux yeux, mettant plusieurs minutes à sécher les larmes qui coulaient sur mes joues. J'avais envie de taper les moqueuses, de leur tirer les cheveux, de leur donner des coups de pied, mais j'avais bien conscience qu'il ne fallait rien faire de tout cela de peur que tout le monde sache la raison de cette bagarre.
Et aussi, me rappelant les promesses maternelles, je ne voulais pas que les prédictions de Babette s'avèrent exactes à mon retour à la maison...

Je gardai ma rancoeur au fond de moi et cherchai à éviter le plus possible les moqueuses, espérant qu'elles n'aient pas d'autres sujets de racontars à mon encontre. Et, pour cela, la meilleure solution était que je n'aie plus à retourner sur les genoux de Maman...
Visiblement, Babette et Brigitte attendaient le contraire, et si elles n'en rajoutèrent pas trop durant les jours suivants, c'est que mes notes étaient bonnes, comme mon comportement en classe...
Il n'empêche qu'à chaque fois que je n'avais pas plus que la moyenne, je les voyais rire sous cape, et savais qu'elles allaient me glisser quelques allusions du style : "Oh, oh, 8 sur 20 en sciences naturelles, c'est pas terrible... Ta Maman ne va pas être contente... Il faut peut-être que tu prépares tes fesses, ma pauvre Christine..."



Les moqueries redoublaient dés que j'avais une note
en dessous de la moyenne... Babette et Brigitte ricanaient
en me prédisant une déculottée maison sur les genoux maternels...

Heureusement la troisième et la quatrième semaine s'achevèrent sans véritable mauvaise note, et sans la moindre heure de colle ! Le premier bulletin mensuel fut plutôt positif, même si un "Peut mieux faire" en maths, fit grogner Maman, me faisant promettre de rattraper le haut du classement dans cette matière où j'étais généralement parmi les meilleures.
Maman dit même : "C'est bien la peine d'avoir retrouvé de bonnes notes en anglais, si c'est pour relâcher les efforts par ailleurs" ! Et d'ajouter, très sérieuse : "Je ne vais pas te gronder pour ce bulletin plutôt bon, Christine, mais tu sais ce que je t'ai promis si cela n'allait pas... Ce ne sont pas des paroles en l'air, et je n'hésiterai pas, s'il le faut, à m'occuper de tes fesses".

J'avais fait grise mine en entendant ces menaces et grommelé : "Oh, Maman, quand même, tu vois bien que j'ai fait des efforts". Elle en remit une couche : "Oui, Christine, c'est pour cela que je ne te dispute pas. Et je dis même que c'est bien dans plusieurs matières, mais je te mets juste en garde. Je sais combien, avec toi, les efforts ne durent pas forcément longtemps, et qu'il faut parfois te remettre dans le droit chemin. Comme si tu en avais besoin parfois... Alors, je te préviens juste que tu n'es pas à l'abri d'une bonne fessée si nécessaire".


Heureusement, mes résultats étaient plutôt bons, et m'évitaient le pire...
Mais Maman ne manquaient pas de me rappeler ses promesses...
J'y échappais certes, mais je n'arrêtais pas d'y penser, m'imaginant
un jour prochain déculottée devant mes soeurs
pour une fessée magistrale qui hantait déjà mes cauchemars...

J'enrageai intérieurement à cette menace, mais c'était là un peu l'habitude de Maman, à la manière "mieux vaut prévenir que guérir" si l'on peut résumer ainsi sa façon d'agir.
En tout cas, j'étais au moins satisfaite sur un point : je venais de passer le premier mois de cette Quatrième sans avoir reçu la moindre fessée, et je commençais à croire que cela durerait encore et encore... Même si je sentais bien que Diane espérait le contraire, et que Babette et Brigitte n'en pensaient pas moins...


A SUIVRE

7 commentaires:

  1. Bonjour Christine.

    Je suis content que cette première fessée de l'année scolaire ait été "attribuée" à cette moqueuse et coquine de Diane. Ca lui montre qu'elle non plus n'est pas à l'abri d'une bonne fessée.

    Il y a deux ou trois récits, vous suggériez à vos lecteurs de se livrer à un pronostic, quant aux distributions de fessées aux trois soeurs Spaak. Je vous livre le mien. Je pense que votre année de 4 e, chère Christine, sera une année particulièrement cuisante pour chacune de vous trois. Mais je prédis une égalité. Autrement dit, je pense que vous, Christine, serez toujours autant exposée, toujours pour les mêmes motifs (indiscipline en classe, manque de travail, mensonges, insolence envers votre maman, qui bien sûr ne vous laissera rien passer). Mais je pense que vos soeurs seront autant exposées que vous. Autrement dit, je prédis qu'Aline et surtout Diane seront aussi souvent "servies" que vous, avec des fessées aussi longues et aussi cuisantes. Et je pense que la plupart des fessées seront administrées à chacune devant ses deux soeurs. Et logiquement, les deux petites deviendront moins moqueuses envers leur grand soeur, car elles seront conscientes que leur tour pourra venir plus rapidement qu'elles ne le souhaiteraient.

    Vos récits suivants, chère Christine, me diront si mon pronostic est juste. S'il pouvait être vrai, vos soeurs pavoiseraient moins en voyant (ou entendant) une distribution de fessée à leur soeur aînée.

    Pour revenir à cette fessée que Diane vient de recevoir, on arrive effectivement, en ayant seulement la bande son, à déterminer si une fessée est administrée sur les vêtements ou sur les fesses nues. Autrefois, quand maman faisait faire les devoirs à mon frère Damien (deux ans de moins que moi), je constatais qu'une fessée donnée sur son pantalon faisait retentir un bruit beaucoup plus sourd. Quand le pantalon ou short était baissé, le bruit des claques résonnait bien et était beaucoup plus strident, plus aigü. En revanche, je ne parvenais jamais à déterminer si maman lui infligeait une fessée sur le slip ou directement cul nu. Mais vous, Christine, ne pouviez pas vous y tromper, car je crois savoir que votre maman baissait votre culotte systématiquement, c'est bien ça ?

    Bravo encore pour vos récits tous aussi passionnants les uns que les autres.

    Amicalement. Fesseusement vôtre.

    Louis
    gallie050753@yahoo.fr

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  2. Merci Louis de ce premier commentaire sur cet épisode. Je ne vous dirai pas si vos pronostics sont bons... Pas question de dévoiler la suite avant de l'avoir écrite. Mais, vous imaginez bien que les mésaventures des filles Spaak ne s'arrêtent pas là...
    En espérant vous lire aussi à nouveau. N'hésitez pas, car les commentaires avisés sont une bonne motivation pour moi de poursuivre mes récits. Merci d'avance...

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  3. Je m'aperçois que je n'ai pas répondu à la question de Louis sur le fait que Maman baissait ma culotte "systématiquement".
    En effet, si quelquefois elle flanquait quelques claques sur une culotte ou le fond de la jupe ou du pantalon, c'était comme un ultime avertissement ou une manière de calmer surtout une de mes petites soeurs, avec moi, la fessée n'était jamais bâclée, ni expédiée.
    D'où cette volonté, la plupart des cas, de décaler l'annonce de la sanction de son application...
    Et, je n'ai quasiment aucun souvenir de fessée non déculottée depuis mon entrée en Sixième, et même de ma dernière année d'école primaire. Le changement en grandissant, tenait surtout en l'application plutôt à l'abri des regards, pour ménager ma pudeur, et pour, a contrario, Mieux insister sur certaines données pour l'exemple devant mes soeurs.

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  4. La routine scolaire reprend donc dans la famille Spaak. Etrangement, c’est la benjamine qui inaugure cette année le ballet des fessées, en exaspérant, comme à son habitude, votre mère par un caprice de trop. Démontrant votre expérience dans l’analyse sonore d’une telle scène, vous percevez, sans le voir, qu’il s’agit d’une déculottée, par le seul bruit plus vif produit par les claques sur la peau mise à nu.
    Diane, d’autant plus vexée que sa camarade Charline a été instruite de sa mésaventure, détourne l’intérêt de son interlocutrice en lui évoquant, avec l’exagération qu’on devine, vos propres déconvenues pendant les vacances. En empruntant le réseau que l’on sait (avec une Corinne experte pour tirer inopinément les vers du nez), nul doute que ces rumeurs déformées parviendront aux oreilles de vos ennemies, Brigitte et Babette.
    Celles-ci ne vous loupent pas et viennent vous asticoter, dès la troisième semaine de l’année. Malheureusement pour vous, encore trop peu aguerrie à vous défendre malgré votre accession en Quatrième, vous réagissez de façon inadéquate. Au lieu d’ignorer ces filles, voire de rire avec elles de leurs propos (pour bien leur montrer qu’ils ne vous touchent pas) ou encore de désamorcer le conflit en jouant la carte de la sympathie (rappelez-vous qu’elles vous ont invitée à la piscine lors du premier jour de vacances), vous tombez dans leur jeu, leur répliquez, rectifiez maladroitement leurs assertions, prouvant ainsi le bien-fondé de leurs insinuations. (Oui, vous êtes encore susceptible de recevoir des fessées déculottées en Quatrième, oui, cela se sait, oui, cela vous mortifie terriblement.)
    Vous en êtes réduite à les fuir, à ravaler vos larmes et votre rancœur, à subir leur harcèlement et leurs railleries à chaque notre trop basse que vous récoltez. (Remarquez, je suis loin de vous en adresser le reproche : moi non plus, à votre âge, je ne savais comment répondre efficacement aux quolibets.)
    Mais fort heureusement pour vous, vous ramenez un premier bulletin satisfaisant, et qui plus est sans heure de colle. Votre mère relève cependant une appréciation mitigée en mathématiques, pourtant l’une de vos branches fortes. Elle vous rappelle clairement qu’elle ne tolérera aucun relâchement, tout en laissant entendre que, vous connaissant, une fessée adviendra quasi inéluctablement. De quoi alimenter vos peurs et cauchemars, mais aussi les espoirs plus ou moins avoués de votre petite sœur et de vos rivales.

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  5. Mardohl souligne justement combien je suis maladroite dans mes réponses faites aux moqueuses. Au lieu de jouer l'indifférente, de faire semblant de ne pas être touchée, je rectifie les affirmations de Brigitte et Babette, comme quand elles affirment que j'ai reçu la fessée "plusieurs fois"... Je ne me rends compte qu'a posteriori que mon cri du coeur, ma protestation en disant "Non pas plusieurs fois", retentit comme un aveu, comme si je disais "oui Maman m'a déculottée une fois" !
    Je suis aussi déstabilisée par les remarques de Maman, qui souligne, certes, mes résultats positifs, mais ne sait que trop bien que son aînée a une fâcheuse tendance à se laisser aller, dès que le danger semble s'écarter. Et comme je sais à quel point Maman est aux aguets de mes fautes, pour ne pas me laisser dériver négativement, je ne doute pas qu'une année sans zéro ou sans heure de colle tiendrait du miracle... Et donc que tôt ou tard je vais devoir préparer mes fesses...

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  6. Bonsoir Christine,

    Diane est quand même infernale, son attitude me dérange au plus haut point.
    En effet, elle n'hésite pas à retourner la déculottée qu'elle a reçue et qu'elle est obligée d'avouer à sa copine, sur les menaces qu'encourent son aînée, ce qui a pour effet le retour en fanfare des moqueuses qui ne se privent pas pour harceler notre Christinette qui comme d'habitude au lieu des les ignorer tombe en plein dans le panneau.

    Fort heureusement Babette et Brigitte ne peuvent que ravaler leur moquerie car, en ce premier mois de l'année scolaire, les notes sont au rendez-vous et le bulletin mensuel est bon. Malgré tout, Maman Spaak ne peut s'empêcher de sermonner sa fille suite à l'annotation formulée par la prof de Maths "peut mieux faire"
    De mon côté, tout comme Tata Jacqueline ou la Mamie, j'aurais tendance à prendre la défense de Christine : "Madame Spaak, au lieu de sermonner votre fille sur cette observation de la prof de Maths, félicitez-la, encouragez-la", Christine revient de loin, il ne faut pas oublier tous les efforts qu'elle a fournis au cours de ce premier mois de classe : pas une seule note en dessous de la moyenne, ni d'heure de colle, aucun mot sur le carnet de correspondance à faire signer. Non, Christine a fait de très très gros efforts, sur son travail et son comportement durant ce premier mois de classe. Pourra-t-elle tenir tout au long de l'année. Je ne le pense pas, mais il faut souligner et encourager cet effort.
    Voilà, Christine mon commentaire sur cet épisode un peu particulier, car je crois que c'est la première fois que Diane ouvre le bal des fessées d'une année scolaire.

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  7. J'ai l'impression avec Sylvie d'avoir une deuxième Tata Jacqueline. Elle défend Christinette en relevant mes efforts en ce premier mois de Quatrième et verrait bien Maman m'encourager au lieu de me menacer...
    J'apprécie aussi combien elle est critique envers l'attitude de Diane. Et de remarquer avec justesse que c'est la première fois que Diane "ouvre le bal des fessées d'une année scolaire"...
    En revanche, je note qu'elle se pose la question de savoir si je pourrai tenir toute l'année... Qui dit "bal des fessées" peut imaginer qu'aucune des trois soeurs Spaak n'y échappera en effet...

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