mercredi 9 août 2017

Chronique d'un redoublement : 117. L'annonce du passage en Quatrième ne diminue pas les menaces...

SUITE 116

Le lendemain matin, je me suis réveillée encore toute sous l'émotion de mon double cauchemar. Heureusement, tout était faux et fruit de mon imagination. La voix calme de Maman, qui semblait même de très bonne humeur, enleva mes derniers doutes. Non, bien sûr, je pouvais être rassurée : il n'y avait pas deux fessées de Christine de programmées sur l'agenda maternel...
J'en aurais presque ri, il y avait de quoi me moquer de ma propre imagination, mais j'avais vraiment passé une partie de la nuit à y croire dur comme fer, et à m'imaginer de retour les fesses à l'air sur les genoux maternels...
La fessée de Diane avait bien rabaissé le caquet de soeurette, et Aline qui se trouvait être celle qui n'avait pas été fessée depuis le plus longtemps, se montrait encore plus calme et serviable que d'habitude. Mieux valait être prudente, devait-elle penser...

Le dimanche après-midi, le gala de danse des petites était l'événement familial, et Tatie, comme Mamie, ne voulaient pas manquer la prestation des demoiselles en herbe.
Ayant repéré Corinne et même Brigitte dans la salle, je restai l'essentiel du temps au côté de Tata Jacqueline, évitant de me retrouver avec les moqueuses. Sur scène, Charline et Diane étaient côte à côte au premier rang de leur groupe de danse, visiblement très complices, et bien en rythme, déclenchant des applaudissements d'un public familial avant tout et conquis d'avance.
Aline était moins à l'aise dans son groupe, mais ses quelques maladresses étaient plutôt touchantes.
A l'entracte, Maman et les autres bénévoles furent bien occupées sur le stand où les pâtisseries et rafraichissements étaient très demandés. Voilà qui évita qu'elle ne discute trop avec d'autres parents ou avec certains professeurs qui étaient là en tant que spectateurs ou parents eux-mêmes.
Dans cette forte animation, la seule alerte pour moi fut de croiser Corinne, qui me fit un petit sourire en coin, mi-moqueur, mi-compatissant, en me glissant à l'oreille : "Ma pauvre Christine, alors, tu as encore montré tes fesses toutes rouges à tes soeurs..."
Je grimaçai et balbutiai : "Euh, non, c'est pas, euh, même pas vrai. C'est Diane qui a été punie la dernière". J'avais envie d'en dire plus, mais je compris que c'était vain, surtout que ma défense en disant que Diane avait été punie "la dernière" sonnait comme un aveu que je l'avais bien été moi aussi avant... Je n'insistai pas pour me justifier, et préférai tourner le dos, rageant quand même intérieurement en constatant que les confidences de Diane à Charline faisaient leur bout de chemin...


Mi rieuse, mi compatissante, Corinne me murmura à l'oreille
qu'elle savait que mes soeurs m'avaient vue
"les fesses toutes rouges" sur les genoux maternels !
Ma défense maladroite sonna comme un aveu...

A l'issue du spectacle, Tata nous ramena à la maison et nous y garda une petite heure, pendant que Maman rangeait le stand de la salle communale. Diane qui aurait voulu rester s'amuser sur place avec ses copines, avait été rappelée à l'ordre par Maman, qui lui avait glissé quelques mots à l'oreille, qui avaient vite fait changer d'humeur ma petite soeur... J'imaginais bien de quel genre de menaces, il avait été question... En tout cas, c'était efficace...
Nous retrouvâmes les bancs de l'école pour les petites et du collège pour moi, le lendemain, pour la dernière semaine pleine de classe, les vacances étant le mardi soir suivant. Autant dire que cela sentait la fin d'année, sans guère de risque cette fois pour les filles Spaak, même si Aline n'était pas absolument certaine de passer en classe supérieure.
Mais, à l'école primaire, le péril était moins grand, ma soeur risquant surtout de devoir réviser et travailler durant les vacances.
Réunis pour ma classe, le lundi soir, les professeurs furent quelque peu bavards le mardi sur les résultats du conseil de la veille. Et nous sûmes ainsi qu'il n'y aurait qu'une redoublante, ce qui n'étonna guère, car l'élève en question avait été malade durant une longue période de l'année. Bien sûr, je passais donc, ce qui n'était pas une surprise, mais la perspective d'en finir très bientôt avec ces deux ans de Cinquième était pour moi comme un chapitre qui se terminait. Un soulagement en perspective.
Au retour à la maison, j'étais toute heureuse de dire que je passais en Quatrième, presque guillerette... Mais, cela ne fit pas bondir Maman, qui répliqua : "Et bien, heureusement encore, ma fille. Tu ne voulais pas retripler, quand même ? J'espère au moins que le bulletin sera bon cette fois... Sinon, passage ou pas, cela pourrait aller mal pour toi, si tu vois ce que je veux dire...".


J'étais contente d'annoncer que je passais en Quatrième,
mais cela n'étonna pas Maman, qui refroidit mon enthousiasme,
en m'expliquant que, "passage ou pas", j'avais intérêt à ramener 
un bon bulletin, sinon... 


Là encore, je me dis que j'aurais dû me taire plutôt que de jouer les fanfaronnes. Car, au lieu de me faire féliciter, je récoltais une menace très claire de nouvelle fessée, si mes résultats n'étaient pas à la hauteur des attentes maternelles. 
Mais, j'avoue que je n'avais pas pu me retenir, repensant surtout à l'année précédente, et me disant qu'au moins, cette fois, je n'aurais pas à subir une nouvelle déculottée magistrale, comme lors de l'annonce de mon redoublement... Mes fesses s'en souvenaient encore...


En réfléchissant, si l'annonce de mon passage en Quatrième 
me soulageait, c'était surtout parce que j'avais encore en mémoire
la fessée d'anthologie reçue un an plus tôt lors de l'arrivée
du bulletin scellant mon redoublement :
une tannée magistrale reçue au salon devant mes soeurs... 

La semaine se poursuivit sans anicroche, les leçons et devoirs étant plutôt réduits, et les compositions achevées. Les vacances approchant, il n'était même pas possible de donner des heures de colle pour la semaine suivante.
C'était donc plus détendu, même côté ambiance, à l'exception de quelques rappels à l'ordre, comme en anglais, où Mlle Paule ramena le calme à deux reprises, en menaçant les chahuteuses de devoir faire cent lignes. 
Le troisième avertissement fut le bon, et fort heureusement, ce sont trois filles qui y eurent droit, avec la consigne de ramener la punition signée des parents. Par chance, alors que j'étais dans le collimateur de la deuxième remarque, cela tomba deux rangs plus loin que moi...
Je compris que j'avais, là très certainement, échappé à une nouvelle explication maternelle qu'il est facile d'imaginer... J'en frissonnai rétrospectivement... 
Une punition supplémentaire pour chahut dans le cours de Mlle Paule, cela me promettait, dernière semaine de cours ou non, une réception chaleureuse, d'autant que Maman, c'est sûr, n'aurait pas apprécié qu'une fois de plus je me distingue en cette matière... 
Pour elle, cela aurait été une preuve que les fessées précédentes n'avaient pas suffi, et que mes promesses de ne plus me faire "remarquer" en cours d'anglais, du moins de la sorte, n'étaient que paroles en l'air... 
Mieux aurait valu alors que je "prépare mes fesses" pour ce qui aurait été une manière pour Maman de montrer, de claquante façon, que c'était elle qui aurait le dernier mot...
En tout cas, j'avais eu "chaud", comme dit l'expression, même si, et là en vrai, j'aurais eu "bien plus chaud" encore au retour à la maison, si j'avais été parmi les trois punies...


J'avais quand même failli être punie une fois de plus,
pour chahut en cours d'anglais. 
Heureusement, j'y avais échappé de peu.
Heureusement surtout pour mes fesses, car jamais de jamais, 
Maman n'aurait laissé passer ça sans une bonne fessée...

Finalement, je m'en sortais bien, à un week-end et deux jours des vacances, voyant le bout du tunnel de cette année de redoublement somme toute bien agitée...
J'étais encore plus soulagée, car la semaine s'était déroulée, sans nouvelles attaques ou moqueries de Babette et Brigitte. Du moins ouvertement s'entend... Il y avait bien eu quelques petits rires moqueurs à mon passage, un ou deux petits gestes très explicites, tout comme j'avais parfois remarqué que les deux complices semblaient confier des secrets à d'autres élèves, qui me regardaient de loin en ricanant. 
Mais, cela était plus supportable que des moqueries directes et à voix haute... 
Et, les vacances approchant, j'espérais bien oublier tous ces moments gênants pour ma petite sensibilité personnelle...

A SUIVRE




11 commentaires:

  1. Ce sont vraiment les vacances ! Pas le moindre commentaire sur ce nouvel épisode... Vivement la rentrée, comme dirait l'autre. Mais, ce n'était pas le cas de Christinette qui, certaines années auraient préféré que la rentrée n'arrive jamais...

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  2. Bonjour Christine.

    Je réponds tout d'abord à votre précédent épisode, celui où on lit (enfin !) la petite soeur qui se retrouve avec la culotte baissée et une bonne fessée pour s'être moquée de sa grande soeur en racontant tout aux camarades de classe (et non copines) de cette dernière. C'est un moment que j'attendais depuis longtemps, enfin une vraie fessée pour Diane, et qui plus est devant sa grande soeur, qui se trouve donc en partie vengée. Dommage que ladite grande soeur ne se réjouisse pas à 100% de ce châtiment corporel bien mérité, Christine, vous avez un coeur d'or en prenant pitié pour votre soeur qui ne vous a jamais fait de cadeau, la compassion n'est pas son truc. Vous êtes trop gentille, mais on ne se refait pas.

    J'espère que Diane par la suite se sera pris d'autres fessées mémorables devant vous, je pense que vous nous raconterez tout ça. Et Aline ? Elle aussi se moque beaucoup de sa grande soeur, il y a longtemps que vous avez évoqué une de ses fessées, j'espère que c'est pour bientôt.

    Dès que j'ai un peu plus de temps, je réagis à votre dernier épisode en date (9 août). Pour ce qui est de mes "fessées collège", j'ai moi aussi plein de choses à dire
    (trois fessées en 5 e, deux en 4 e et une en 3 e). Je vous raconterai tout ça.

    J'espère que vous avez passé de bonnes vacances.
    Amicalement.
    Fessée-de-vengeancement vôtre.


    Louis
    gallie050753@yahoo.fr

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  3. Merci Louis de combler un peu le vide des commentaires de ce mois d'août... J'espère que quelques fidèles vont revenir apporter leurs contributions à l'approche de cette rentrée...
    Vous aussi me reprochez presque de ne pas me réjouir ouvertement de la fessée reçue par Diane pour avoir raconté mes malheurs à sa copine et, par ricochet, aux moqueuses de ma classe...
    C'est vrai que sur le coup des révélations, j'aurais bien giflé moi-même ma soeur, ou tiré les cheveux, ou donné des coups de pied, mais, même si j'ai assisté à sa déculottée, mes sentiments étaient mitigés, disons complexes et un peu contradictoire. Oui, je pensais un peu : c'est bien fait pour elle, ça lui apprendra, etc. Mais, en même temps, je ne pouvais ignorer qu'elle passait un sale moment, qui plus est, là où j'en ai passé bien souvent, là dans ma chambre, Maman assise au bord de mon lit, la punie largement déculottée, pendant que la main droite maternelle s'appliquait à tanner méthodiquement les petites fesses vite écarlates de soeurette.
    En dehors de la taille de la fautive, c'était la même scène qu'avec moi, la même scène qu'Aline et Diane avaient pu surprendre la dernière fois, l'image qu'elles en avaient gardée et pu décrire, à ceci près que, pour moi, cela durait évidemment plus longtemps...
    J'avais donc mal pour Diane, malgré mes griefs contre elle... Je savais trop bien, parole de Christinette, combien cela faisait mal...

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  4. Bonjour Christine.

    Vous, au moins, étiez consciente que le passage en classe de 4 e ne diminuait en rien les risques de fessées. Pour ma part, j'étais très naïf, à chaque passage au collège en classe supérieure, je me croyais à l'abri des fessées, pensant que maman me jugerait désormais trop grand. Voici approximativement le "rythme" des fessées que j'ai reçues tout au long de ma scolarité. Je vous dis ça de mémoire, des erreurs sont évidemment possibles, vous vous doutez bien que je ne tenais pas de comptabilité ni de statistiques !

    - 1) Mes années maternelle : Ma mère m'infligeait 5 ou 6 fessées par an, sans jamais me déculotter ; elle tapait au-travers des vêtements, et partiellement sur le haut des cuisses quand j'étais en short. Même sans avoir les fesses à l'air, je me souviens que ça ne m'empêchait pas de pleurer très fort.

    - 2) Mes années primaire : Même rythme de 5 ou 6 fessées par an, mais en début de CP, j'ai connu ma première fessée cul nu (je vous l'ai raconté il y a 7 ou 8 ans sous le titre "C'est quoi, maman, DECULOTTE ?"). Ce déculottage humiliant et bien sûr douloureux fut le début d'une longue série. Désormais, maman prenait, pas toujours, mais souvent, le temps de me déculotter avant de me flanquer une bonne fessée, surtout l'hiver, quand j'étais en pantalon (puis slip baissé environ 1 fois sur 2). A partir de mon CM1, mes fessées m'étaient infligées de plus en plus souvent avec les fesses à l'air, même en short.

    A SUIVRE.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

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  5. Re-bonjour Christine. SUITE.

    - 3) Mes années collège : Moi qui me croyais désormais à l'abri des fessées lors de mon entrée en 6 e, raté ! J'en ai reçu une bonne dizaine, surtout lorsque maman me faisait faire mes devoirs. J'ai reçu mes premières fessées sur le short ou le pantalon, je pleurais quand même, peut-être plus par vexation que par la douleur. Mais pour les 4 ou 5 dernières fessées de 6 e, maman reprit ses bonnes vieilles méthodes, en me baissant le pantalon (et même le short) et le slip.

    A partir de la 5 e, je ne recevais plus de fessées pour le travail, car mon année scolaire se passait nettement mieux. Mais maman restait ferme pour le reste : désobéissance, insolence... étaient toujours sanctionnées par de cuisantes fessées. J'en recevais moins qu'avant, mais je ne connus à partir de la 5 e que des fessées cul nu. Sur mes trois fessées de 5 e, j'ai échappé pour deux d'entre elles aux fessées en public. Maman m'avait dit discrètement à l'oreille que je recevrais une bonne fessée en arrivant. C'est ce qu'elle a fait, elle m'a bien précisé que je n'avais pas reçu "ma fessée devant tout le monde" parce que j'étais plus grand, mais qu'il n'y avait pas de raison que j'y échappe pour autant. Pour ces deux fessées "différées", j'ai connu, chère Christine, ce que vous avez subi bien des fois, cette attente angoissante, sachant que l'issue douloureuse était inévitable. En revanche, ma fessée tombait dès notre arrivée à la maison, pas question pour maman d'attendre le soir, elle était bien trop impulsive.

    En 4 e, j'ai reçu deux fessées, pantalon et slip baissés également. Pour la deuxième, retour aux sources : maman ne pouvait sans doute pas attendre, elle m'a fessé (fesses à l'air) devant un cousin et une cousine de 3 ans de moins que moi. Après ma honteuse fessée, je ne savais plus où me mettre !

    Et en 3 e, je n'ai reçu qu'une fessée, ce fut ma dernière, mais quelle fessée. Pour manque de respect (j'avais dit à ma mère : "Tu me fais ch..."), je me suis retrouvé une fois de plus avec le pantalon et le slip baissés pour une bonne dérouillée. C'était devant mes deux frères, dont celui de 3 ans, je n'étais pas fier.

    - 4 ) Mes années lycée : Non, Christine, ne rêvez pas, je ne recevais plus de fessées. En revanche, c'était le tour de mon petit frère (12 ans de moins que moi), qui, aussi dur que son grand frère et devant une maman qui ne cédait toujours pas, s'est retrouvé bien des fois avec les fesses à l'air, même en public.

    Amicalement, à bientôt.
    Fessées-de-quatrièmement vôtre.

    Louis
    gallie050753@yahoo.fr

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  6. Merci Louis de ces précisions en terme de fréquence d'entretien de la couleur de vos joues du bas...
    Voilà qui aurait plu, ou plaira s'il revient, à Dominique, notre spécialiste des archives et statistiques...
    Je comprends que le sujet puisse vous avoir marqué, car même si l'événement n'était pas très fréquent, il devait être marquant pour celui qui espère chaque année que ce sera la dernière, et se retrouve néanmoins les fesses écarlates l'année suivante...

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  7. Bonjour Christine.

    Me voilà de retour bien ragaillardie après ces trois semaines de vacances dans ma chère ville de Nice. Retrouver la maison de son enfance, revoir sa famille qu’est-ce que c’est bon ! Mais revenir chez soi et retrouver un nouveau paragraphe des souvenirs cuisants c’est encore mieux.

    Je vais de ce pas commenter ce nouvel épisode qui sonne peut-être la fin de ce très long chapitre du redoublement. Je le sens comme cela car à une semaine de la fin de cette année scolaire, notre Christinette est passée tout près de la correctionnelle. Fort heureusement, elle s’en sort bien « pour le moment », mais en sera-t-il de même jusqu’à la fin ? Toujours est-il que les cent lignes données par Mlle Paule à ses camarades deux rangées après elle devraient la faire réfléchir un peu, car malgré la proximité des vacances, les professeurs ne semblent pas lâcher les brides et sont décidés à se faire respecter jusqu’à la dernière minute du dernier cours. D’ailleurs cette sévérité m’interpelle un peu, car à une semaine des vacances, il aurait pu y avoir un certain relâchement au niveau de la discipline, mais là que-nenni… Les élèves auront droit aux punitions jusqu’au dernier jour. J’espère simplement que notre Christinette arrivera à se retenir jusqu’à la fin et qu’il n’y aura rien de fâcheux pouvant la conduire sur les genoux de Maman Spaak pour une nouvelle tannée qui serait encore plus mémorable et douloureuse qu’à l’accoutumé. De plus son passage en 4ᵉ, qui d’ailleurs ne soulève pas l’enthousiasme de Maman Spaak, (tout à fait normal après un redoublement), ne saurait être un prétexte pour atténuer la punition.

    En tous cas, Mlle Paule aura sévit jusqu’au bout et notre Christinette aura vécue trois années pénibles avec cette prof d’anglais, dont les punitions très souvent méritées lui auront coûté de sacrées déculottées parfois en présence de témoins (tata Jacqueline, et les sœurettes).

    Autre fait intéressant dans ce paragraphe, c’est l’attitude de Babette et de Brigitte qui semblent se calmer un peu, du moins en apparence, car bien qu’elles soient toujours moqueuses envers notre Christinette, elles ne le montrent pas ouvertement et ne lui font aucun commentaire désobligeant pouvant entraîner une réaction qui pourrait lui coûter cher.

    Voilà Christine mon premier commentaire sur ce nouveau paragraphe.

    Par ailleurs, toujours aucune nouvelle de Dominique, cela fait une année maintenant que nous n’avons plus rien de lui, idem pour Mardolh également…

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  8. Je me demande si des mères de camarades de classe de Christine, ayant entendu parler des méthodes de Madame Spaak, sont tentées de l'imiter...

    Certaines pimpêches semblent le mériter!

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  9. Ravi de voir Sylvie revenir en forme de ses vacances, et déjà efficace dans les commentaires.
    En ce qui concerne la discipline en classe, c'est vrai que les profs, et certains le faisaient, pouvait avoir tendance à être plus cool, moins à cheval sur la discipline. Mais, du côté des élèves aussi, on savait les vacances arriver et que l'on avait plus de colles à craindre, ni de mauvaises notes, les bulletins étant arrêtés.
    Donc on se laissait aller un peu plus... Sauf que dans le cas de certains enseignants, comme Mlle Paule, qui avait déjà des problèmes de discipline, ne rien faire aurait entrainé une belle pagaille en cours.
    En faisant un exemple avec ces 100 lignes à copier, cela calmait les velléités de chahut.
    Heureusement, en effet, que cela n'est pas tombé sur moi, car Maman n'aurait pas apprécié que je me distingue avec Mlle Paule une fois de plus, et ceci après la fessée reçue pour les dernières heures de colle, et les promesses que j'avais faites de ne plus recommencer...
    Cela dit, si cela commence à sentir la fin de cette très longue série, l'année n'est pas tout à fait finie, comme Sylvie le remarque bien, et je ne suis pas encore en Quatrième, le jour de la rentrée, les vacances étant à venir.

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  10. Voici poindre la fin de l’année, qui s’annonce notamment par ce spectacle final dont il a régulièrement été question dans vos derniers chapitres. J’apprécie quand, recourant à votre veine réaliste, vous étoffez le « background » de votre chronique, et je lis toujours avec bonheur le rapport de ces épisodes rythmant et normant l’existence scolaire des trois filles Spaak, et qui justement ne se rapportent pas directement à vos fessées. Votre plume nous fait ressentir ce genre d’« événement familial » qui nous est… familier, pour en avoir tous connu de semblables durant notre jeunesse.
    Il s’agit ici du gala de fin d’année, rassemblant parents et professeurs dans une ambiance bon enfant. (Je tire encore un parallèle avec le film « Diabolo menthe », qui tout comme votre chronique retrace globalement une année scolaire, et comporte à la toute fin une représentation d’une pièce de Molière par des collégiennes, la sœur d’une comédienne figurant parmi les spectatrices.)
    Christine, épongeant toute rancœur dans cette atmosphère de détente, s’extasie avec le public de la prestation de Diane et Charline, tout en considérant avec indulgence les faux pas d’Aline. Les bénévoles, incluant votre mère, s’activent au buffet, autour duquel on discute sans doute de l’année qui se termine comme des vacances qui s’annoncent.
    Dans ce contexte festif, les ressassements de Corinne n’apparaissent que plus déplacés. Et comme de coutume, vous vous empêtrez dans une réponse trop explicite prenant valeur de confession, plutôt que de remettre en place votre tourmentrice par un « Tu en es encore là ? » et lui souligner sa pitoyable incapacité à parler d’autre chose.
    Vient ensuite la dernière semaine, qui clora conjointement l’année scolaire ainsi que votre chronique. La narratrice elle-même a l’impression rassérénée d’une page chargée qui enfin se tourne. Les conseils de classe pointent les redoublantes, au nombre desquelles Christine ne comptera pas cette fois (votre mère vous rappelant évidemment que cela ne saurait constituer un exploit). La boucle se referme, en effet l’épisode 1 des présentes annales (remontant à presque six ans tout de même) démarrait au lendemain du conseil de classe… de l’année précédente. Christine se souvient également de sa première fessée de redoublante (chapitre 3, octobre 2011), administrée devant ses sœurs. Le lecteur attentif se la rappelle également et, pardonnez-moi la comparaison, je saisis cette allusion à un épisode bien daté avec la même avidité que le fan de « Star Wars » ne perçoit, dans les récents opus, une subtile référence renvoyant à un élément des premiers films, datant d’il y a presque quarante ans.
    Les professeurs lèvent le pied, la discipline se relâche, moins de devoirs, moins de leçons, plus aucune heure de colle, parfum de vacances. Pour autant, mais non mais non, l’école n’est pas finie, pas question pour Christine de partir en roue libre, car subsiste pour elle la menace de nouvelles fessées. Elle l’apprend à ses dépens, en échappant tout juste à une punition de Madame Paule, qui lui aurait assurément valu de sa maman une chaude réception. (Je relève l’amusant jeu polysémique que vous opérez sur l’adjectif « chaud ».)
    Vos camarades également, privées peut-être de leur principale informatrice semblent relâcher leur pression, du moins frontalement, et vous espérez que les vacances leur feront oublier leurs motifs de moqueries, et vous-même, tous ces « moments gênants pour [votre] petite sensibilité personnelle », comme vous l’énoncez si sincèrement en termes fort touchants, attestant d’une pudeur mise à mal.

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  11. Que dire ? Que répondre ? Qu'ajouter ? Voilà encore un remarquable commentaire de Mardohl, belle analyse, enrichie qui plus est par des références bien venues.
    J'en retiens notamment que Mardohl souligne bien comment, souvent, au lieu de jouer les indifférentes, je réponds trop vite aux moqueries ou aux fausses rumeurs, ce qui m'amène à accréditer certains faits, à reconnaître tout ou partie de ce qui m'est arrivé...
    Tout cela n'arrange pas mon cas, et ne peux que m'empêtrer et faire que ma pudeur soit mise à mal, comme le souligne Mardohl.

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