vendredi 23 juin 2017

Chronique d'un redoublement : 115. Quand Diane paie pour ses bavardages sur mes fessées...

SUITE 114

C'est donc Maman qui se chargea d'aller récupérer mes deux soeurs à l'ultime répétition du gala de danse de fin d'année. Elle devait voir comment se passerait le spectacle dimanche après-midi, et proposer son aide pour tenir le stand de pâtisserie en vente au profit du cours de danse.
Aline était en train de répéter le dernier passage de son cours, alors que Diane et Charline avaient fini, et regardaient la prestation des jeunes danseuses.
Charline voyant Maman lui posa tout de suite une question qui interloqua notre mère : "Ce n'est pas Christine qui vient chercher Diane et Aline ? C'est parce qu'elle est punie, peut-être ?"
Maman rétorqua : "Mais, non, Christine n'est pas punie. Quelle idée. Y aurait-il quelque chose que je ne sache pas ?"
Charline chercha à se rattraper : "Bah, euh, non. Enfin, euh, je ne sais pas. C'est que ça arrive qu'elle soit punie, je crois, hein ?"
Diane regardait la scène avec un air inquiet, visiblement gênée par l'intervention de sa camarade. 




Les drôles de questions posées à Maman par Charline éveillèrent
ses soupçons, et elle sut la faire parler, apprenant que Diane
s'était vantée d'avoir vu sa grande soeur
recevoir une "grosse fessée" déculottée...

 Maman le remarqua et interrogea Charline : "Comment le sais-tu, donc ? C'est Diane qui t'en a parlé ? Que t'a-t-elle dit ?".
Charline bégaya : "Bah, euh, rien. Juste que, euh, Christine avait reçu une grosse fessée, samedi dernier, je crois".
Diane chercha à faire taire sa camarade : "Non, je t'ai dit qu'elle avait été punie pour des heures de colle au collège, mais je n'ai pas dit "grosse" fessée. Tu exagères..."
L'intervention de Diane eut l'effet inverse de ce qu'elle souhaitait, déliant la langue de Charline qui se sentait accusée à tort : "Mais, si, mais si, tu l'as racontée à moi et à Corinne. Même que tu as dit que Christine avait les fesses toutes rouges, et que tu avais tout vu".
Diane protesta : "Non, j'ai pas dit que j'avais tout vu..."
Maman mit un terme à la discussion, alors que la répétition s'achevait. Elle lâcha simplement : "Qu'importe les détails... Cela ne regarde personne... Mais, crois moi, Diane, on en reparlera à la maison..."
Charline se garda bien de rajouter quoi que ce soit, mais la petite phrase de Maman Spaak ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde... Diane, elle, fit profil bas, ayant bien compris que les paroles maternelles étaient une menace... Mais, elle n'avait guère envie que quiconque en sache plus...
La répétition s'achevant pour le cours de Diane, Maman récupéra ses deux filles, non sans avoir pris date avec la responsable du club de danse. Elle viendrait bien aider dimanche une petite heure au stand, et cela serait suffisant.
Maman et mes soeurs rentrèrent donc, croisant Corinne à la porte de la salle, qui venait chercher Charline. "Vous donnerez le bonjour à Christine", dit Corinne au passage, avec un petit sourire en coin que Maman décrypta et qui ne lui plut guère...


Aline et Diane faisaient profil bas en rentrant à la maison...
Diane, surtout, comprenait que la menace maternelle
n'annonçait rien de bon...

Elle profita du chemin vers la maison pour demander à Aline si elle avait parlé des fessées de Christine à leurs camarades. "Euh, bah, non. Pas moi, Maman. C'est simplement Corinne qui a posé des questions à Diane. Elle lui a juste dit pour la semaine dernière.".
La plus petite de mes soeurs protesta : "Mais, c'est Charline qui m'avait dit le jour d'avant qu'elle savait que Christine avait encore eu des heures de colle. Elle voulait savoir si elle serait punie. Je lui ai juste dit la fois d'après ce qui s'était passé. Et Aline a confirmé que je disais vrai."
Aline sentait bien le malaise et minimisa sa participation : "J'ai rien ajouté, j'ai juste dit que ce n'était pas un mensonge. J'ai pas raconté tout, moi."
Maman avait le regard noir et lança : "Que je vous y reprenne à raconter ce qui se passe à la maison, et vous aurez affaire à moi. En tout cas, on va en reparler à la maison, crois-moi, Diane".
Ma soeurette baissa la tête et ne dit plus un mot. A peine rentrées, mes deux soeurs filèrent dans leur chambre, et je compris vite qu'il y avait comme un malaise...
La table étant mise, il n'y avait qu'à faire réchauffer le hachis parmentier au four. Cela laissait un bon quart d'heure et Maman en profita pour trier du linge repassé. Elle me donna ce qui me revenait et dit : "Va donc ranger ça dans ton armoire", ajoutant avec un drôle d'air : "Et puis, attends-moi dans ta chambre. Il faut qu'on parle...".


J'avais bien vu que les petites faisaient la tête en rentrant,
mais quand Maman me demanda d'aller "l'attendre"
dans ma chambre, je fus pris d'un moment de panique
craignant le pire...

Je sursautai, ayant trop souvent entendu ce genre de petite phrase en des circonstances où je savais trop bien ce que cela allait signifier pour mon bas du dos... Comme Maman venait de rentrer, je m'inquiétai, je paniquai même, me disant qu'elle avait pu rencontrer une prof ou appris je ne sais quoi à mon propos... Je n'avais pourtant rien à cacher, mais je sentis mon coeur se mettre à battre la chamade, et je répliquai : "Mais, mais, Maman, pourquoi donc, dis, je n'ai rien fait, je n'ai rien fait..."
Maman hocha la tête, avec un petit sourire en coin : "Du calme, Christine, oui, pour une fois, comme tu dis, tu n'as rien fait, ou alors je ne le sais pas encore... Non, ce soir, ce n'est pas toi la fautive..."
Je montai donc avec le linge que je rangeai, à la fois rassurée et interloquée. J'avais eu un instant de véritable peur, et je me suis assise sur le bord de mon lit, encore un peu remuée par cette fausse alerte qui ressemblait tellement à une annonce de fessée... 


J'étais soulagée par la réponse maternelle, mais franchement,
durant une minute je m'étais imaginée de retour sur les genoux maternels,
pour une nouvelle déculottée carabinée...

Maman monta à son tour, rangea le reste du linge dans la commode du couloir et l'armoire de sa chambre.
Je sortis de ma torpeur en l'entendant entrer dans la chambre des petites qui venaient de se mettre en pyjama. Diane qui avait compris qu'il fallait faire profil bas, était en train de bien replier ses affaires de danse. 
Maman lui attrapa le poignet gauche et lui dit : "Viens donc par ici. Suis-moi !", alors que Diane protestait : "Qu'est-ce qu'il y a ? Où va-t-on ?"
Maman ne répondit pas, mais tira ma soeur hors de la chambre des petites, traversa le couloir et rentra dans ma chambre, alors que j'étais toujours assise sur mon lit.


Maman était allée chercher Diane et l'amenait dans ma chambre,
me demandant de lui laisser "la place" dont je connaissais,
mieux que tout autre, l'usage les jours d'orage maternel...

"Laisse-moi la place, et referme la porte derrière moi", dit-elle. Je me levai en vitesse et repoussai la porte de ma chambre, sans la clancher.
Maman insista : "Ferme-là donc complètement, je ne veux pas voir Aline guetter derrière".
Je m'exécutai sans avoir encore compris ce qui se passait...
Maman s'assit sur le côté de mon lit, à la place "habituelle", si j'ose dire, celle des "grandes explications" entre nous...
Elle tenait toujours par le poignet Diane qui s'était mise à pleurnicher, et semblait apeurée...
Maman ne nous fit pas languir davantage et expliqua ses intentions : "Tu vois, Christine, ta petite soeur n'a pas sa langue dans sa poche et s'est permise de raconter comment je t'avais punie pour tes heures de colle".
Diane rectifia : "J'ai juste répondu aux questions de Charline et Corinne qui avaient deviné ce qui s'était passé".
Maman lui cloua le bec : "Ce qui se passe à la maison ne regarde personne. Et surtout, ce n'était pas la peine de te vanter d'avoir vu les fesses toutes rouges de ta grande soeur..."
Je n'étais qu'à moitié étonnée, mais je protestai : "C'est méchant, c'est comme ça qu'il y en a qui se moque de moi".
Maman rétorqua : "On ne peut pas revenir en arrière, Christine, mais si cela peut te consoler, tu vas pouvoir à ton tour constater que les fesses de ta soeur rougissent elles aussi quand Maman s'en occupe..."
Diane cria : "Non, Maman, non, pas la fessée".
Mais c'était évidemment trop tard, et Maman attira Diane vers ses genoux et l'étala en travers de ses cuisses... J'étais stupéfaite, mais comme réjouie à la fois, et je vis Maman baisser la culotte de ma petite soeur et dévoiler sa lune blanche... 


Maman baissa la culotte de Diane sous mes yeux,
se mettant à lui claquer ses petites fesses de gamine,
qui s'empourprèrent rapidement... 

Diane gigotait et se débattait, mais Maman tenait bon, maîtrisant la situation d'autant plus facilement que les ruades de la plus petite de ses filles n'étaient pas difficiles à contenir, contrairement à certaines des miennes parfois...
Maman avertit : "Plus tu gigotes, et plus ce sera dur pour tes fesses, Diane".
Cela calma un instant Diane qui était parfaitement maintenue, les fesses à l'air, encore blanches, juste-là sous me yeux... 
Maman passa alors à l'action, claquant de façon très sonore le bas du dos de soeurette. Celui-ci s'empourpra très vite, comme le souligna Maman : "Regarde-moi ça, Christine, comme les fesses de ta soeur rougissent... Tiens, toi aussi, tu pourras dire que Diane a reçu une bonne fessée... Il n'y aura pas de jalouses comme ça..."
Diane se mit vite à crier, surjouant certainement un peu, mais la claquée maternelle était quand même vive et très appliquée sur des petites fesses de gamine moins résistantes que celles de sa grande soeur évidemment...
Ma soeurette pleurait toutes les larmes de son corps et j'avais presque pitié d'elle, même si une part de moi n'était pas mécontente que ses bavardages à mon encontre soient ainsi punis...
La fessée s'acheva assez rapidement par une dernière série de claques très fortes qui firent crier Diane comme un porcelet effrayé.


Diane gigotait, criait, hurlait, implorait Maman d'arrêter...
Si, proportionnellement à la surface à corriger, et à l'endurance de la punie,
elle ne dura pas autant qu'une de mes fessées à moi, la tannée maternelle avait
bien coloré la petite lune de ma soeurette. Je me sentais vengée, certes,
mais j'avais comme un peu de compassion pour elle, 
sachant que l'épreuve était dure à vivre...

Maman relâcha la punie, qui s'emmêla les jambes et prit du temps pour remonter son bas de pyjama sur sa lune qui ressemblait à deux petites tomates dont je gardai longtemps la vision. Puis, elle fila pleurer dans sa chambre, avant que Maman ne nous appelle pour le diner...

Durant ces quelques minutes, je restai dans ma chambre, troublée par ce que je venais de vivre. J'en voulais à ma soeur d'avoir raconté mes déboires, j'étais évidemment comme un peu vengée d'avoir assisté à sa propre punition, mais en même temps cela s'était passé à l'endroit où Maman m'avait donné ces fessées de l'autre jour, et cela avait été une drôle d'impression de voir Maman à l'oeuvre, avec cette fois Diane jouant mon rôle...

Je me souvenais bien de l'irruption de mes soeurs quand la voisine avait sonné et du fait très gênant pour moi que j'étais en position, les fesses à l'air, rougissantes sous la claquée maternelle. Ces images, ces sensations me revenaient dans la tête, comme si c'était moi qui venais d'être fessée... J'imaginais donc bien ce qu'elles avaient vu et je n'en étais pas fière, surtout si c'est ce que Diane avait raconté à Charline et Corinne... 

Tout cela se bousculait dans ma tête, mes fessées, les moqueries de mes camarades, la confirmation que les petites avaient tout raconté ou presque, et puis cette fessée de Diane donnée devant moi comme en forme de réparation, et dont je ne savais trop quoi penser...

J'étais d'autant plus troublée que me revenait mon petit moment de panique quand le "Va m'attendre dans ta chambre", je l'avais sur l'instant interprété comme une annonce de fessée à mon encontre... Au lieu de me dire, mais non ce n'est pas possible, j'avais au contraire cherché en toute hâte quelle aurait pu en être le motif, du style bêtise ancienne qui ressurgirait, jugement d'une prof rencontrée par hasard, petit méfait caché pas encore découvert...


La fessée donnée à Diane à l'endroit de mes fessées
de samedi dernier, m'avait un peu consolée, mais aussi permis d'imaginer 
ce qu'elle avait pu voir et raconter aux moqueuses. 
Ironie supplémentaire, quand Maman m'avait envoyé "l'attendre...", 
j'avais d'abord cru que c'était à moi qu'elle en voulait, et mon réflexe
avait été de chercher pour quel motif cela aurait pu être,
tout en me voyant déjà les fesses à l'air rougissantes sous la claquée maternelle... 

En reprenant mon calme, je m'apercevais combien, à la petite phrase sibylline de Maman, ma réaction première avait été en fait, non pas de me dire que ce n'était pas possible, mais bien déjà de préparer mes fesses...

A SUIVRE

8 commentaires:

  1. Voilà enfin une bonne fessée pour cette chipie de Diane ! Et faut avouer que c'était pas volé !
    Votre bon cœur Christine vous honore... car vous ressentez quand même de la compassion envers votre petite sœur, alors qu'elle a raconté vos déboirs fessiers à vos camarades de classe, qui n'ont pas été tendres avec vous !
    C'est que le juste retour des choses, que cette fessée administrée devant vous !
    Sachant que l'impact d'une fessée reçue devant autrui, qui + est sa grande sœur, n'est pas du tout le même que donné en privé...
    Cependant, on vous sent partagée entre le fait d'être vengé de toutes ces confidences fessières orageuses et entre le fait d'être presque peinée pour votre petite sœur
    Vous n'avez d'ailleurs Pas l'esprit de vengeance Mais simplement d'un bon retour des choses
    Épisode dynamique et haut en couleurs...
    Anne-Sophie

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  2. D'accord avec vous, Anne-Sophie, la fessée n'est pas volée pour Diane. Comme je n'avais pas assisté pour ma part à la conversation entre Maman et Charline qui lui a révélé le contenu des confidences de Diane à propos de mes "déboires fessiers" comme vous dites, j'étais dans le vague et ne pouvait qu'imaginer ce qu'elle avait dit à mon sujet.
    Quand j'ai posé plus tard la question à Maman, au moment du coucher, j'avoue que j'en ai encore plus voulu à ma soeurette.
    Mais, sur le moment, quand Maman est venue en tirant Diane par le bras, pour lui flanquer une bonne fessée sous mes yeux, j'étais en effet partagée entre le "c'est bien fait pour elle", et un peu de compassion du genre "ma pauvre Diane, tu vas passer un sale moment, et c'est une déculottée dont tu te souviendras"...
    J'avais moi-même pris un jour une fessée dans la chambre des petites, et cela m'avait vraiment touchée sur le plan de la honte que j'avais eue...
    Mais, c'est vrai que j'ai toujours été une fille dotée d'un bon coeur, pas méchante intérieurement, et plutôt protectrice pour mes soeurs en tant que grande.
    Donc une partie de moi plaignait Diane durant cette tannée qu'elle prenait sous mes yeux. D'autant que c'était assez étrange pour moi de voir Maman agir là où je recevais le plus de mes fessées...
    D'où une sensation comme si je m'identifiais à la punie, comme si Maman me disait : "Regarde bien où tu seras si tu fais encore des exploits au collège".
    D'ailleurs, j'avais eu juste avant ce coup de chaud, cette peur panique quand Maman m'avait demandé "d'aller l'attendre" dans ma chambre imaginant qu'elle rentrait à la maison avec un gros grief à mon encontre, et me voyant retourner sur ses genoux pour une nouvelle déculottée...

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  3. Bonjour Christine.

    Eh bien voilà, la sœurette qui se prend une bonne fessée en votre présence et en plus dans votre chambre. Comment arrivez-vous à avoir une certaine compassion pour elle après tout ce qu’elle vous a fait ? Je dois reconnaître que c’est tout à votre honneur, surtout que certains faits évoqués dans l’épisode précédent vous avaient mis la puce à l’oreille. Je dois reconnaître qu’à votre place, je me serais délectée du spectacle et aurais éprouvé une certaine satisfaction (j’ai eu moi-même à vivre ce genre de situation avec mon petit frère Eric, je vous raconterai tous ces mauvais moments passés à tort à cause de lui).
    Tout de même cela fait un moment que Diane aurait mérité une bonne correction, elle est souvent passée à travers les mailles du filet, notamment au moment de la visite de la voisine qui avait interrompu votre première déculottée, d’ailleurs j’avais trouvé la remontrance de Maman Spaak devant la voisine un peu légère, même si cette chère petite Diane avait été vexée de la réponse faite pas Mme Spaak, chez nous avec Maman c’était la gifle assurée. N’oublions pas que Diane est à l’origine de vos dernières punitions (colles, fessées, etc.) ainsi que de votre mal être au collège, car s’il n’y avait pas eu ces premiers ragots, il n’y aurait très certainement pas eu de moqueries de la part de Babette et de Brigitte, et vous auriez eu à coup sur un dernier mois de scolarité serein et tranquille.
    Je ne sais pas comment évoluera la situation, mais je ne vous vois absolument pas dire un mot de ce qui s’est passé en votre présence à quiconque, ce n’est pas dans votre tempérament, Diane peut être tranquille sur ce point.
    De son côté, ces deux pestes qui ont tout de même encouragé votre petite sœur dans ses délations auraient mérité elles aussi de bonnes déculottées. N’oublions tout de même pas qu’elles ont bien manipulé les deux petites (Diane et Charlène) pour arriver à leur fin.
    J’espère que cette épreuve pour Diane lui aura servi de leçon et qu’à l’avenir elle se taira. Comme dit ma mère, tout ce qui se passe à la maison reste à la maison.

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  4. Oui, Sylvie, j'ai plutôt "bon fond" comme on dit, et ai ressenti une certaine compassion en voyant ma soeurette fessée sous mes yeux.
    C'était aussi, un peu, du fait que je savais combien cela pouvait faire mal et honte, de se faire tanner des fesses bien déculottées devant un témoin.
    C'est vrai que Diane a aussi peu à craindre de mes confidences extérieures. A moins que je ne la surprenne à raconter encore sur moi, je ne vais certainement pas expliquer en détail ce qui s'est passé, du fait que je risquerais surtout de rappeler par là que ce sont les méthodes maternelles et que j'en ai été et j'en suis encore une autre victime si j'ose dire.

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  5. Madame Spaak cultive encore et toujours ses rapports de proximité, puisqu’après le gala de fin d’année, elle apportera son aide à la vente de pâtisserie au profit du cours de danse. Mais quand elle vient chercher ses deux cadettes au terme de la répétition, voilà que l’amie de sa benjamine, Charline, vient lui poser une question pour le moins déplacée, et qui pour une certaine délatrice s’avérera lourde de conséquence.
    Diane en effet se retrouve prise à son propre jeu. Après avoir divulgué à qui voulait l’entendre le détail des fessées reçues par son aînée, voilà que, par la maladresse de Charline, ce récit revient aux oreilles de sa propre mère. Par un insolite (et juste) retour des choses, Diane, qui elle-même amplifie et déforme volontiers la réalité pour accrocher son auditoire, accuse à son tour sa camarade d’« exagérer ». De même, elle qui se vante aisément d’échapper aux punitions maternelles, laissant entendre qu’elles n’échoient qu’à ses grandes sœurs, se voit à son grand désarroi menacée par sa mère devant sa copine. Voilà qui appellerait une morale sur qui sème le vent etc.
    Corinne, au sortir de la salle, par son sourire en coin, vient à son tour mettre la puce à l’oreille de votre mère. Il ne lui en faudra pas plus pour tenter de cerner aussitôt l’origine de ces « fuites ». Il est amusant de voir Aline et Diane, pourtant d’ordinaire si complices, se renvoyer la balle, s’accuser mutuellement, minimiser respectivement leur responsabilité dans cette divulgation.
    Car Diane est consciente de se trouver en faute, ce que ne manque pas de souligner votre mère : « Que je vous y reprenne à raconter ce qui se passe à la maison, et vous aurez affaire à moi. » Pour la première fois me semble-t-il, elle énonce clairement ce principe qui pour l’heure était demeuré implicite : la discrétion des enfants est de mise au sujet des événements circonscrits à l’intimité du domicile. (Une forme domestique du secret professionnel.)
    Les événements prennent dès lors une tournure inédite, quasiment rocambolesque : tout juste rentrée à la maison votre mère vous demande de l’attendre dans votre chambre. Consigne par vous moult fois entendue, avec les invariables conséquences que vous ne redoutez que trop, et qui, en véritable réflexe de Pavlov, vous fait trembler, protester de votre innocence, mais votre mère peut aussitôt vous rassurer : « pour une fois, comme tu dis, tu n’as rien fait ». (Ce bref malentendu m’évoque cette réplique de De Funès dans « La folie des grandeurs », après l’explosion de la bombe : « Non sire, pour une fois ce n’est pas moi. »)

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  6. Vous n’aurez pas à vous morfondre longtemps : votre mère arrive en effet, mais, à votre stupéfaction (ainsi qu’à celle du lecteur car je ne me souviens pas d’un tel précédent) en traînant Diane par le poignet, et demandant à Christine de laisser sa place sur le lit. Cette « place » symboliquement lourde, et que vous cédez volontiers, quoiqu’intriguée. Votre mère vous demande de fermer cette porte, qu’elle laissait pourtant ouverte quand elle vous corrigeait. Elle prévient tout espionnage d’Aline, sans doute, instruite des indiscrétions ayant suinté extra muro, désire-t-elle dès à présent mieux préserver la confidentialité de ses méthodes.
    Madame Spaak sermonne Diane, lui mettant sous le nez les détails dont elle s’est fendue. Christine peut à son tour exprimer la souffrance qui en découle pour elle, quand ses camarades se moquent d’elle en les lui jetant à la figure. Et Diane, punie de son indélicatesse, se retrouve dans la position que vous avez vous-même vécue à trois reprises samedi dernier : déculottée en travers des genoux maternels, pour une fessée magistrale, dont vous êtes cette fois le témoin intégral, contemplant à votre tour les fesses rouges de votre petite sœur.
    Le lectorat y distinguera un juste retour des choses. Diane, si volontiers insupportable espionne, fayote accomplie, délatrice émérite, se permettant de commenter vos fessées, de se fendre de bons conseils comme la grande qu’elle n’est pas, de se croire immunisée contre la dextre maternelle, qui ramasse et vous tend votre culotte comme si c’était vous la gamine et elle l’adulte, qui croit pertinent de vous expliquer quand vous avez le droit de vous reculotter ou non, qui prétend légiférer sur le comput de vos fessées, Diane se voit magistralement remise à sa place, en apprenant à son tour que certaines choses ne se sont pas. (Voilà du moins une péripétie familiale qu’elle n’ira pas chanter sur les toits.)
    Si Christine peut à bon droit se sentir quelque peu soulagée, réjouie, voire vengée, elle n’en ressent pas pour autant une joie profonde. On pourra y discerner une forme de compassion qui vous fait honneur, mais également un profond malaise : vous voyez exactement ce que votre sœur a souvent pu voir… et réalisez du même coup ce qu’elle a été en mesure de raconter. Un peu comme si, à travers Diane, vous vous contempliez vous-même, criant sous la claquée maternelle, et comme si derrière votre regard se substituait celui de vos camarades hilares.

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  7. Mardohl relève avec justesse, combien le fait que Maman me demande d'aller "l'attendre" dans ma chambre me met tout de suite en émoi. Je prends cela comme une annonce de nouvelle fessée, comme une sentence exécutoire du tribunal maternel... Je m'apprête même à monter vers ma chambre en préparant mentalement mes fesses...
    Heureusement que Maman me rassure, sinon j'y aurais cru jusqu'au bout...
    Et je suis plus dans la recherche du motif que dans l'incrédulité. Il est vrai qu'ayant réussi à éviter quelques fessées potentielles, ou à cacher quelques motifs de courroux maternel, je peux imaginer qu'un motif est réapparu

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  8. Dans la seconde partie de son commentaire, Mardohl explique bien combien la fessée de Diane est "un juste retour des choses", rappelant ses moqueries, ses délations, ou ce geste quand elle joue faussement les bons Samaritains, en ramassant ma culotte tombée de par mes gesticulations sur les genoux maternels...
    J'ajouterais aussi le nombre de fois, où c'est Diane qui me pronostiquait une prochaine déculottée, ou me rapportait les phrases de Maman annonçant que cela barderait pour son aînée...
    Mais, effectivement, si sur le moment, je me sens presque vengée de voir la benjamine recevoir une bonne fessée sous mes yeux, si je m'en réjouis plus ou moins, je ne peux être totalement satisfaite. D'une part, et je suis vraiment ainsi au fond de moi, parce que je compatis un peu, sachant mieux que quiconque combien la tannée maternelle peut faire mal...
    D'autre part, en effet, Mardohl, parce que cela me met dans la situation de témoin, dans celle qu'ont eu mes soeurs en assistant, de par la volonté maternelle, ou même si ce n'était que furtivement, à une de mes fessées...
    Non seulement, je vois exactement ce qu'elles ont pu voir, et donc raconter... Mais, en plus, je sais que, dans mon cas, pour rougir des fesses d'ado et non de gamine, le "spectacle" ne pouvait être que plus long, plus sonore, plus appliqué...

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