samedi 6 mai 2017

Chronique d'un redoublement : 114. De Corinne qui s'y met aussi à Maman qui justifie sa méthode

SUITE 113

Après les moqueries des deux pestes, je réussis à cacher mes larmes qui m'étaient montées aux yeux, puis à reprendre une respiration calme, avant de rentrer à la maison.
Par chance, comme nous étions vendredi, Maman n'avait pas à tout vérifier pour le lendemain, et je pus échapper au questionnaire maternel voulant tout savoir de notre journée, des résultats, des devoirs à faire, etc...
Et puis, en ce vendredi soir, c'était la dernière répétition du gala de danse des petites, et elle avait lieu de 18 à 20 h 30, cette fois, en rassemblant les différents cours pour répéter notamment le final.
Ce qui fait que nous dinerions donc après la répétition.
Peu avant 18 h, Maman me demanda d'aller amener mes soeurs à la salle du gala. Je n'en avais guère envie, mais je compris que je n'avais pas le choix, et accompagnai donc Aline et Diane.
En arrivant, nous tombâmes sur Corinne qui amenait Charline. Les fillettes étaient juste à l'heure et filèrent aux vestiaires retrouver chacune leur cours. Corinne me demanda si je revenais les chercher, je répondis que non, puisque ce serait sûrement Maman. Corinne dit que c'était "dommage", parce que l'on aurait pu discuter...


En arrivant à la salle du cours de danse, nous tombâmes
sur Corinne qui avait visiblement "envie de discuter"
de sujets me concernant... 

Mais, moi bien sûr, je n'en avais pas envie du tout. Nous repartîmes tout de même ensemble vers nos maisons, ayant la moitié du chemin environ qui était commun.
Corinne en profita à nouveau pour tenter d'obtenir des confidences. Elle revint sur le dialogue à la maison quand elle avait ramené Diane, et où Maman ne lui avait pas caché que ma dernière colle m'avait valu une chaude réception. "Tu aurais pu me dire ce qui t'était arrivée au lieu de me le cacher. Je sais bien que ta Maman est sévère, comme quand on était dans la même classe l'an dernier. Tu sais, si tu as encore des colles ou des zéros, je me doute bien qu'elle continue à te donner la fessée..."
Je ne pouvais nier totalement, en raison des confidences de Maman, et je rétorquai par un aveu sous forme minimaliste : "C'est vrai, mais c'est, euh, c'est pas souvent, tu sais".
Corinne joua la compatissante : "Je te plains, ma pauvre, c'est pas drôle de se faire déculotter par une Maman en colère". Et d'ajouter : "Surtout quand le pas souvent, c'est trois fessées dans la même journée, comme samedi dernier..."
J'avais la preuve que Diane avait sûrement raconté à sa manière mes mésaventures à Charline, voire directement à Corinne, qui employait la même version que Babette et Brigitte...
Toujours aussi impulsive quand je devais répondre à ce genre de moqueries, je débitai la même dénégation qu'aux deux pestes : "C'est pas vrai, c'est pas vrai. J'en ai pas eu trois. J'ai eu que deux fessées, que deux... Je te le jure, si, que deux !"
Corinne afficha un petit sourire satisfait : "Je te crois, Christine... Tu vois que tu peux dire la vérité. En tout cas, je n'aurais pas voulu être à ta place... Deux grosses fessées, ça a dû drôlement te chauffer les fesses... J'espère pour toi que tu n'en as pas pris d'autres depuis samedi..."
Là encore, je me défendis en répondant du tac au tac : "Ah, non, ça non, je n'ai pas eu d'autres fessées depuis samedi dernier. Et, en plus, je vais sûrement avoir une super bonne note en anglais".
C'était en effet un peu puéril comme défense, et Corinne répliqua : "Ca change de l'année dernière, quand tu ramenais des zéros à la maison, tu te rappelles, hein ?"


Trop impulsive, voulant me justifier, j'avais avoué à Corinne
que j'avais bien reçu deux fessées samedi dernier.
Corinne, elle, jouant sur de la compassion (feinte),
cherchait à me faire reparler de ce qui m'arrivait
quand je ramenais des zéros ou des heures de colle... 

Par chance, nous étions arrivées où nos chemins se séparaient, et je laissai Corinne à ses souvenirs qui, en la matière, étaient surtout les miens...
Mais, intérieurement, je bouillais et j'enrageais de savoir que mes fessées faisaient ainsi le tour du quartier, et du collège naturellement.
De retour à la maison, Maman m'apprit que Brigitte était venue demander si je n'avais pas emprunté par erreur son carnet de correspondance. Maman avait cherché et fouillé dans mon cartable et vérifié que non. Heureusement que je n'avais pas de mauvaise note ou de mot à faire signer dans le cartable... Brigitte était donc repartie en disant qu'elle espérait retrouver son carnet, car elle ne voulait pas être "encore collée". Maman ayant dit : "Je l'espère pour toi, comme pour Christine", Brigitte avait répliqué : "C'est vrai que ça barderait pour elle à la maison. Comme la dernière fois, je crois ?"
Maman avait acquiescé, en disant : "Oh, ça c'est sûr", tout en faisant un geste caractéristique de la main droite, paume ouverte, mais elle n'en dit pas plus, trouvant la camarade de classe de sa fille bien curieuse...
Quand Maman me raconta ça, je ne fus pas dupe, je compris que c'était une manoeuvre de Brigitte pour venir à la source se moquer de moi ou quémander d'autres informations à mon encontre... Cela ne m'étonnait guère, mais cela commençait à me miner profondément.
Alors, prenant sur moi, je profitai que nous étions seules toutes les deux pour tenter d'aborder le sujet avec Maman. Je tournai autour du pot, mais finis par lui avouer que Brigitte et Babette "se moquaient de moi".   Puis, comme je ne précisais pas comment, Maman comprit en repensant aux questions de Brigitte et me demanda : "C'est parce que je te donne la fessée ?"


 J'avais envie de me confier, seule à seule avec Maman,
mais je tournais autour du pot... Elle comprit que les moqueries
que je subissais avaient trait aux fessées qu'elle me donnait... 

Je baissai la tête, murmurant : "Bah, oui, elles en rigolent..." alors qu'un gros sanglot me remontait dans la gorge. Maman vint vers moi : "Garde donc tes larmes pour quand tu en as besoin. Je comprends que ce ne soit pas drôle, mais si tu travaillais bien, si tu étais attentive en classe, Maman ne serait plus obligée de te punir, Christine".
Je plaidai : "Mais, je suis grande maintenant. Je peux comprendre."
Maman répliqua : "Grande, Christine, en taille peut-être, mais si tu l'étais vraiment, tu te comporterais mieux au collège... Et tu sais bien que Maman est juste, et qu'elle ne te donne la fessée que quand tu l'as méritée. Cela ne m'amuse pas, je préférerais avoir à te récompenser que de devoir te rougir les fesses".


Maman m'expliqua calmement qu'elle préférerait ne plus avoir
à me donner la fessée... Qu'elle ne sévissait que lorsque je le méritais...
Et que c'était à moi de m'assagir, de mieux travailler, sinon je n'aurais
qu'à préparer mes fesses... 

Je me mis à pleurer doucement, et Maman me serra dans ses bras, poursuivant d'une voix toute douce : "Ma pauvre chérie, je comprends que ce ne soit pas drôle, mais crois-moi, il y a encore bien des filles de ta classe qui sont punies comme toi. Mais, c'est vrai que personne ne s'en vante... De toute manière, je n'ai presque rien dit à ta camarade... Cela ne regarde que toi et moi d'abord, mais je ne changerai pas, Christine, et je sévirai tant qu'il le faudra... Tu as compris ?"
Je retins un gros sanglot, et je balbutiai : "Oui, Maman, oui, je sais. Je vais bien travailler et être sage pour ne plus être punie..."
Maman commenta : "C'est tout ce que j'espère, ma grande. Je serai contente et, en plus, tes copines ne pourront plus se moquer de toi". Mais, elle avertit quand même : "Mais, encore faudra-t-il tenir tes promesses, Christine... Tu sais, Maman ne dit pas de paroles en l'air, elle... Mieux vaut ne plus me ramener de zéros, de mots à signer, ou d'heures de colle, ma grande, tu sais bien pourquoi... Sinon, sinon... tu sais ce qui t'attend..."  Et Maman de me tapoter le bas du dos sur mon fond de robe... 
Je me serrai très fort contre elle, et ne pus que murmurer : "Oui, Maman, je sais, je sais..." Elle me déposa un baiser sur le front. Bouleversée, je quittai ses bras et partis dans ma chambre... Je m'affalai sur mon lit, le cerveau bouillonnant. Je ne savais pas quoi penser, tout cela tournait dans ma tête... La logique maternelle était implacable... Expliquée ainsi j'en arrivais presque à me dire que je n'avais en effet que ce que je méritais... Du moins du côté maison, tout en me demandant comment échapper aux moqueries qui, elles, étaient comme une double peine que j'aurais voulu éviter...




Affalée sur mon lit, j'avais mille pensées qui tournaient dans ma tête...
Je repensais à mes fessées précédentes, je revoyais les moqueries
de mes camarades... Je me repassais les explications maternelles,
et cette logique qui me promettait, sauf à tout changer de mon comportement,
d'autres fessées à venir, et peut-être d'autres moqueries... 

Au bout d'une heure, Maman m'appela. Je descendis la retrouver dans la cuisine. Elle avait préparé le dîner et une soupe aux légumes qu'il n'y aurait pu qu'à réchauffer quand les petites seraient rentrées. Elle m'annonça que c'est elle qui allait les chercher, et que je n'avais qu'à essuyer la vaisselle qui était sur l'évier et à mettre la table. Plutôt que d'attendre, je m'exécutai sur le champ, veillant à bien faire et ne rien casser cette fois...
Maman, qui s'était recoiffée un instant avant de partir à la salle de danse, vit la table déjà mise, sans le moindre oubli, ni vaisselle cassée, et me complimenta à sa manière... "C'est bien ma chérie. Tu vois que quand tu veux, tu peux... Maman te félicite... En tout cas, je constate que tu n'as pas oublié ce qui s'est passé quand tu as cassé la pile de verres l'autre soir... Comme quoi une bonne fessée, cela fait réfléchir les maladroites, et cette fois je vois bien que tu fais attention... Pourvu que ça dure..."


Maman remarqua combien j'avais agi dès sa demande, 
et aussi fait très attention de ne rien casser cette fois... 
Cela ne faisait à ses yeux que justifier le bien-fondé de sa méthode...
Il est vrai que, avant même qu'elle ne le dise, j'avais moi-même
été très prudente et attentive, en repensant au samedi précédent
et à la déculottée magistrale que m'avait valu ma maladresse...

Je fis la grimace, de l'intérieur du moins... Que dire à cette remarque maternelle ? Elle était hélas fondée sur des sentiments bien réels... Oui, en mettant la table, sans attendre la dernière minute, et en faisant attention, j'avais eu effectivement en tête l'épisode de samedi dernier, et ces verres fracassés qui m'avaient valu ma deuxième fessée de la journée, et ma troisième déculottée si l'on comptait comme mes soeurs. 
Je ne pouvais nier en mon for intérieur que cette tannée magistrale était bien dans mes pensées en mettant la table précautionneusement, donnant quelque part hélas raison au cheminement de la logique maternelle qui voulait que si une fessée corrige la fautive, elle sert aussi d'avertissement en restant ancrée plus ou moins longtemps dans la mémoire de celle dont on a rougi les fesses...
A SUIVRE
 

32 commentaires:

  1. Bonjour Christine, vous voyez que ce n'est pas si difficile que cela de se confier à sa maman, certe vous y avez été contrainte, par cette fouineuse de Brigitte, mais malgré sa petite phrase peut être vexante pour vous "tu n'as qu'à ne pas mériter de fessées...", votre maman vous réconforte et vous donne même un bisou sur le front. De plus, elle a entièrement raison lorsqu'elle vous dit que beaucoup de vos camarades se prennent des fessées déculottées mais qu'elles ne s'en vantent pas. Mais en y réfléchissant, n'est elle pas la seule à divulguer ses méthodes de correction à tout un chacun (mère des copines de classe, voisine, boulangerie, magasin etc.), et puis il y a les soeurettes et notamment​ Diane, qui je trouve a sa langue bien pendue et vous même qui répondez sans trop réfléchir aux provocations de certaines de vos camarades qui prêchent le faux, voir l'approximation pour connaître le vrai.
    Voilà Christine, ma première analyse sur ce nouveau paragraphe que je trouve de transition.
    Je répondrai à Louis sur ses questions avec ma tante Julie, mais actuellement je suis sur mon téléphone portable et ce n'est pas évident du tout.

    RépondreSupprimer
  2. Il est vrai, Sylvie, que la réaction maternelle est avant tout, comme je le craignais, un plaidoyer pour ses méthodes. Et, comme sa logique est simple et sans faille, cela revient à me dire que je n'ai qu'à m'en prendre qu'à moi-même, et que si j'étais sage, travailleuse et attentive, nul ne se moquerait de moi, puisque je n'aurais plus l'occasion de me retrouver déculottée sur les genoux maternels...
    Il est certain aussi que si je ne répondais pas du tac au tac aux provocations des moqueuses, je réfléchirais avant de leur donner par mes phrases maladroites confirmation de ce qui m'arrivait encore "de temps à autre", comme j'aurais dit à Dominique, pour m'entendre répondre que c'était "assez souvent" quand même...

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Christine. Après mon premier commentaire sur ce nouveau paragraphe et avant de vous livrer une nouvelle analyse, notamment sur votre discussion avec Corinne, je voudrais, si vous le permettez répondre aux interrogations de Louis sur nos relations (mes frères, ma sœur et moi) avec notre tante Julie, notamment sur mon attitude au moment des cours de mathématiques (matière qui me posait d’énormes difficultés et dans laquelle, je le reconnais volontiers, je n’y mettais aucune bonne volonté, car souvent dans la lune lorsque ma tante m’expliquait les exercices ce qui avait le don de l’énerver).
    Vous souhaitez donc savoir, comment cela se passait, si elle me tirait les cheveux, coups de règle, gifles voire fessées. Non mon cher Louis, rien de cela et puis tirer les cheveux relève selon moi de la maltraitance et je dois l’avouer, aucun de nous n’a été maltraité par qui que ce soit, même si nous recevions (tous les quatre) de temps en temps de bonnes raclées (notamment de mon père) toutes bien mérités (Maman, utilisait une ceinture, mais sa ceinture était plutôt de matière synthétique, bien moins douloureus que les fessées de ma tante).
    Pour en revenir à ces moments intenses avec ma Tante, les petites phrases qu’elle me lançait devant ses autres élèves présents : « Sylvie, tu m’écoutes ou tu es sur la lune ? Je ne ferai pas le devoir à ta place… ou bien tu ne me feras pas tourner en bourrique (terme que l’on employait à l’époque dans le sud de la France où nous vivions)… etc », et puis pendant que j’essayais de faire l’exercice et que celui-ci n’était pas bon parce que je n’avais pas suivi ses explications, je me prenais quelques bonnes claques brûlantes sur les cuisses ou bien elle me tirait l’oreille. Mais ce qui est des fessées pour les devoirs, u à mon grand étonnement une seule fois (la première, voir un de mes récits). Avec les autres élèves qu’elle avait cela se passait plutôt bien car tous y mettaient de la bonne volonté. Inez pour sa part, ne prenait pas de cours avec elle, mais de temps en temps lorsqu’elle n’avait pas bien compris un exercice ou un cours, elle lui demandait des explications. C’était le cas de ma petite sœur qui elle, se faisait plutôt aider par Maman.
    Pour ce qui est des fessées, oui nous en avons, à part Émile mon grand frère, tous et toutes reçues de sa part, déculottées (oui pour moi une seule fois, voir mon dernier récit sur l’emprunt de 100 frs, ainsi que pour mon petit frère Eric ce même jour). Elle avait une méthode bien particulière de nous dégager les fesses sans nous déculotter : couchés sur ses genoux, elle découvrait nos fesses en rassemblant les deux cotés de la culotte au milieu de nos fesses, nous n’avions donc aucune protection pour atténuer la douleur que je trouvais très vive tant les claques étaient fortes.
    Par ailleurs, vous voulez savoir, si j’assistais également aux fessées de ma sœur et mon frère. Oui cela arrivait et je peux vous dire que s’agissant de ma sœur et moi, lorsque l’une prenait une volée (que ce soit de mes parents ou de ma tante) l’autre était en pleurs, il y avait une très grande complicité entre ma sœur Sonia et moi. Mes frères c’est autre chose. Le plus jeune Eric, j’avais plutôt tendance à dire au fond de moi… c’est bien fait pour lui.
    En ce qui concerne ses enfants, je ne pourrais vous dire comment cela se passait, car une fois ses études terminées, ma tante Julie s’est mariée et a quitté la région<. Elle vit actuellement en Bretagne.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Sylvie,
      Vos parents étaient au courant que votre Tante Julie agissait ainsi Avec vous ? Ils étaient d'accord ?
      Mes parents étaient tres stricts et La fessée (deculottée ou NÔn, selon la gravité de lanbetise) était de mise si besoin mais aucune autre personne ne nous l'a donnait en dehors d'eux.
      Voilà, c'était juste Une petite précision que je voulais avoir
      Anne-Sophie

      Supprimer
    2. Pour vous répondre Anne-Sophie, c'est mon père qui a demandé à ma tante Julie d'arrêter d'être familière avec nous. Il est vrai que ma tante est arrivée très jeune chez nous, puisqu'elle intégrait le lycée, d'ailleurs le même établissement catholique privée que moi, j'étais à l'époque âgée de 6ans alors qu'elle en avait 15. D'ailleurs, je me souviens vaguement d'une raclée qu'elle avait reçue de mon père pour s'être enfermée à clé dans sa chambre avec un garçon de sa classe (le lycée était mixte). Oh, je pense qu'il n'y avait rien de grave, c'était, je pense pour ne pas que nous la derangions dans ses devoirs qu'ils faisaient ensembles, mais pour papa son grand frère (19 ans d'écart tout de même), il y avait probablement anguille sous roche, comme on dit.
      Toujours est-il pour vous dire que c'est à la demande de mon père que les relations ont changées. "Julie, tu seras bientôt majeure, il est temps de te faire respecter" lui avait-il dit ce fameux samedi soir lors du dîner. C'est d'ailleurs lors de mon premier cours de maths avec elle que les relations ont évoluées en plus en présence d'une camarade de classe et son frère. Effectivement, le soir à table je me permettais de la traiter de menteuse. Vous pensez bien que ça n'est pas passé, d'où une volée carabinée de papa. Mais je crois avoir déjà raconté cette histoire, je ne pourrais malheureusement pas vous dire à quelle date.
      Voilà Anne-Sophie pour répondre à votre question. Mes parents étaient donc bien au courant puisque cela venait d'eux.

      Supprimer
    3. Merci beaucoup Sylvie de votre réponse, Pas évident pour vous, Car cela faisait Encore Une personne De + pour vous rougir les fesses !

      Supprimer
  4. Bonjour Christine. Sa méthode éducative portant ses fruits, effectivement, il ne peut en être autrement. D'ailleurs, ce serait judicieux de faire une petite analyse sur le nombre de fessées que vous avez reçues au cours de cette année de redoublement. Je pense même que vous n'êtes pas celle qui en ai reçues le plus ou alors Aline vous talonne de très près. Les longues périodes de calme pour vos fesses plaident en ce sens. Finalement, cette défense que vous adoptez (j'en reçois moins) s'avère en vérité pas totalement fausse.
    Par contre j'aimerais connaître les raisons qui ont entraîné ces mauvais rapports entre Babette, Brigitte et vous. Il semble même que des amies ou copines, vous n'en ayez pas. Il est certain que Maman Spaak qui dévoile à tout le monde sa méthode éducative en hésitant pas à divulguer aux mères de vos camarades que vous êtes punie, que vous avez reçu la fessée, n'est pas faite pour calmer les rapports avec vos camarades de classe. Je remarque à ce sujet qu'en retour vous ne saviez rien de leur punition à part peut être Babette, mais là encore j'ai un doute.
    Voilà Christine je suis très bavarde ces temps ci.

    RépondreSupprimer
  5. Merci beaucoup De cette suite pleine de confidences...

    C'est Bien d'en Avoir parlé à votre maman, elle a su Que vous étiez "malmené" par ses pestes...

    Pas de regret quant au fait De n'avoir rien dit, et connaissant votre maman, Je Ne Serais pas étonné que Si Elle croise L'une De vos camarade de classe, elle ne lui fasse Pas Une Petite morale quand à leur attitude envers vous...

    On vous sent gêné de l'aveu des moqueries, et un faux espoir quand vous dites à votre maman "Mais je suis grande Maintenant. Je peux comprendre"
    Ce à quoi votre maman vous fait Bien comprendre que non vous n'êtes Pas "grande", et Que La fessée, vous allez faire Encore un bout de chemin Avec...
    Quelle désillusion pour Notre Christinette !!

    Logique maternelle imparable quand à votre comportement... Un BOn comportement = paix sociale pour vos fesses et à l'inverse, comportement puéril (avec chahut, manque de Travail ou autre) = fessée déculottée pour votre Petite personne...

    Vous êtes renseigné mademoiselle ! Vous avez Beau être une jeune collégienne et aux prémices de la jeune fille, Pour Le moment, maman n'est pas prête à changer de méthode... A juste titre qu'à cette époque, Elle vous fait remarquer que vous êtes Encore Bien nombreuses à être ainsi corrigé...

    Cela me ramène bien des années en arrière... où à l'aube de l'adolescence, je jouais également les grandes car j'étais enfin en 6è... Mais, à côté de ça, Ca ne m'empêchait pas de me ramasser une Bonne fessée, au retour d'une colle ou d'une mauvaise note... Et là, effectivement, j'étais ramené à mon statut de "encore" petite fille Mais aussi De Petite dernière de la fratrie... en me demandant, "Mais quand est-ce que les
    fessées vont s'arrêter ?!!"

    Anne-sophie

    RépondreSupprimer
  6. Je vois que le dialogue se poursuit entre Anne-Sophie et Sylvie. Faites juste attention de répondre de préférence par un "nouveau message", après le dernier, plutôt qu'à fait "répondre" à un message qui est plus haut, avec le risque que l'on ne voit pas votre réaction.

    RépondreSupprimer
  7. Merci aussi à Sylvie d'être "très bavarde" ces temps-ci, comme elle dit. Voilà qui aide bien à compenser l'absence (j'espère momentanée) d'autres fidèles du commentaire, comme Dominique qui, lui, vous donnerait tout ce que vous voulez savoir en terme de fréquence et de statistiques...
    Il l'avait d'ailleurs promis, et je ne doute pas qu'il prouve un de ces jours qu'il est un garçon de parole...
    En attendant, soyez bavarde, Sylvie. Vous n'êtes pas Christinette et pas non plus en cours d'anglais avec Mlle Paule... Donc votre bavardage ne peut que vous apporter des félicitations de ma part, et non ce qu'un bavardage intempestif en cours aurait valu à Christinette, en heures de colle d'abord, mais surtout en ce que vous devinez à la maison quand l'avis de colle serait arrivé...
    Dites-moi donc quoi... histoire de voir si vous ^tes perspicace, hi hi...

    RépondreSupprimer
  8. Anne-Sophie, elle, évoque le statut de jeune collégienne, moment clé de l'évolution d'une gamine en pré-adolescente.
    C'est vrai, et mon histoire le montre que l'entrée au collège aura été un tournant pour moi.
    D'abord en étant ainsi dans un univers de grandes par rapport à l'école primaire de mes soeurs. J'y entrais de plus avec un an d'avance (que j'ai perdu en redoublant la Cinquième), ce qui me rendait encore plus fière d'être déjà collégienne.
    Et, le fonctionnement du collège me plaisait, car on y change d'enseignant, de cours, presque toutes les heures. On se sent plus libre de manoeuvrer, de jouer avec cette situation. En primaire, si vous avez l'humeur à chahuter, à bavarder, à négliger une leçon, c'est l'instit' qui voit tout, et ses remarques ou surveillances durent toute la journée. Au collège, on peut se permettre de fayoter avec une prof qui vous motive, de chahuter avec une autre, presque de choisir ses matières préférées.
    Mais, évidemment, cela n'échappe pas à une mère attentive et perspicace, qui aimerait tant que sa fille ne ramène que des bonnes notes, étant donné qu'en plus elle a de réelles capacités et une belle aisance, du moins quand elle veut...
    D'où la mise en place d'une discipline exigeante et surtout tenue dans la durée... Pas question de se laisser amadouer par les explications implorantes de sa fille, ni par des promesses qui sont toujours les mêmes et sont vite oubliées... Au contraire, Maman, elle était claire et son raisonnement sans faille, allant donc immanquablement jusqu'à tenir ses promesses... Et mes fesses en savent quelque chose...

    RépondreSupprimer
  9. Oui, Comme vous dites, molent-clé De La pré-adolescence... où l'enfant grandit et se croit grand et exempt de toutes forme de punitions
    C'est là où les parents se doivent de surveiller encore +, leur progéniture
    La discipline strict que votre maman vous a apporté vous a sûrement inculqué les Bonnes valeurs dont Le Travail Alors Que Le laxisme vous aurait certainement emmené vers des horizons + sombres...
    En vous lisant, Je me reconnais bien à travers Christinette, car j'étais aussi une gamine un peu turbulente, aimant Bien chahuter et rire dans certains cours au lieu d'être attentive... ce qui m'a également coûté de Bonnes fessées lors du moment fatidique de la signature Du carnet de correspondance... Et lors des recidives Trop proches et Trop fréquentes, la fameuse fessée m'était donné en présence de mes frères, suprême honte, Qui Me faisait rougir autant le postérieur que le visage ! Et notamment quand j'ai atteint l'âge Du Collège, et combien Ces fessées ont pris une tournure encore + vexantes et douloureuses que lorsque j'étais petite fille !
    Mais que faire devant un papa ou une maman voulant le meilleur pour ses enfants, quitte à nous chauffer le postérieur pour Notre Bien !
    Oui Christine, je Partage et Suis bien d'accord vous, mes fesses en savent aussi quelque chose !!!!
    Anne-Sophie

    RépondreSupprimer
  10. Merci Anne-Sophie pour ce commentaire compatissant envers Christinette. Je pense effectivement, avec le recul de l'âge, que mon éducation m'a été salutaire, et que trop de laxisme m'aurait entraînée vers une mauvaise pente...
    J'étais prévenue, je connaissais les règles maternelles, et je savais ce qui m'attendait quand je désobéissais, quand je mentais, ou quand je ramenais une mauvaise note, une punition ou des heures de colle...
    Je tentais bien de plaider ma cause, de m'expliquer, d'implorer grâce, mais la logique maternelle était la plus forte et m'amenait une fois encore sur les genoux de Maman pour une fessée somme toute bien méritée...

    RépondreSupprimer
  11. Bonjour Christine.

    Me voilà de retour après quelques jours d’absence dus principalement à ma profession : nous sommes en juin et les conseils de classe, rencontre avec les parents et surtout préparation du spectacle de fin d’année scolaire me prennent tout mon temps. Je pensais tout de même avoir à lire un commentaire de Mardolh, voir de Dominique, mais rien, ils sont toujours aux abonnés absents, enfin heureusement qu’il y a Anne-Sophie et Louis pour compenser cette très très longue absence.
    N’ayant plus rien à rajouter sur votre dernier paragraphe, j’aimerais tout de même évoquer quelques petits souvenirs de claques (fortes tapes à la main) données à la sauvette devant tout le monde qui me mettaient dans toutes mes émotions. Je me souviens tout particulièrement d’une réunion de toute la famille de ma mère en Suisse à l’occasion des 50 ans de mariages de la tante de Maman et de son mari. Il y avait bien une quarantaine d’invités, uniquement la famille, dont une dizaine d’enfants, j’avais à cette époque-là 10 ans. Ma grande tante que l'on appelait Tantine était quelqu’un de très maniérée pour qui le respect, la politesse et les bonnes manières étaient le principe même d’une bonne éducation. Maman nous avait prévenu de bien nous comporter, que nous ne pouvions pas nous servir sans demander, que nous devrions être sages, répondre lorsque l’on s’adresserait à nous, etc. Si le premier jour les choses se passaient bien, je ne pus, le deuxième jour m’empêcher de me faire remarquer devant tout le monde. Déjà à la messe, la façon de me tenir ne semblait pas plaire à ma grande tantine qui observait assise à l’autel tous ses invités et par les nombreux regards qu’elle me lançait ma façon de me tenir à l’église ne semblait pas lui plaire. Enfin à part les reproches de Maman après la cérémonie, je n’eus aucune remarque provenant d’elle.
    La messe étant terminée, nous nous sommes donc tous rendus dans son chalet valaisan pour le déjeuner. J’avais un faim de loup car à l’époque, on ne pouvait pas communier si on n’avait mangé auparavant, comme j’avais fait ma première communion, Maman exigeait que j’aille communier tous les dimanches. À notre arrivée, la table était bien garnie de petits fours, amuses-gueule, canapés, jus, etc. Maman nous avait bien prévenue qu’il ne fallait surtout pas y toucher, qu’une servante allait passer et que nous ne devions prendre qu’une seule chose à la fois. Au bout d’un quart d’heure, il n’y avait aucun service et tout le monde était en pleine discussion, et la faim qui me tenaillait l’estomac puisque je n’avais rien avalé depuis mon réveil, alors je me levais et à pas de loup me rapprochais de la table et me servais en cachette, enfin je croyais, lorsqu’un cri me fit sursauter, cette ma grande tante qui me lançait : « Sylvie, as-tu demandé pour te servir ? », la honte m’envahit surtout que Maman s’était précipité sur moi en m’administrant de très fortes claques sur mes cuisses qui me firent crier et pleurer. Je ne vous dis pas la honte que j’ai ressentie encore plus forte que la fessée reçue. Inutile de vous dire que tout le reste du séjour fut pour moi un calvaire. Je restais enfermé dans la chambre, non pas que j’étais punie, simplement que j’avais tellement eu honte que je ne voulais pas sortir, malgré les appels que ma grande tante à qui bien entendu, je dus demander pardon devant tout le monde.
    Voilà Christine, un très mauvais souvenir pour moi qui m’a cependant appris le savoir vivre en société.

    RépondreSupprimer
  12. Merci Sylvie de cette contribution bien écrite et intéressante.
    Je comprends tout à fait la honte que vous avez pu ressentir. Ce n'était que quelques claques rapides sur les cuisses, mais elles étaient publiques et montraient aux témoins que la petite Sylvie était élevée de manière stricte et que sa Maman n'hésitait pas un instant pour intervenir et sévir sur le champ.
    Sûr que les témoins et les autres enfants comprenaient aussi que c'était là un échantillon des méthodes maternelles, comme un avant-goût de ce qui pourrait arriver si la fautive persistait... Car, alors, même si cela n'aurait pas été forcément public, nul doute que cela aurait été une bonne fessée pour Sylvie...

    RépondreSupprimer
  13. Bonjour tout le monde, merci Christine de partager ton expérience avec nous
    PS:Dominique à quand la suite des synopsis dominicains?

    RépondreSupprimer

  14. Après une longue absence, je découvre, chère Christine, que ce blog est toujours vivant. Bravo. Bien d’autres sites dans le même esprit (comme certains auxquels renvoient vos liens) ont trépassé. La longévité récompense la vivacité de vos récits et l’élégance de votre style. Source du plaisir que je prends à vous lire.

    Vous racontez des petits drames, toujours renouvelés au fil des ans, avec les même caractères – votre maman, bien sûr, la figure centrale, de qui tout dépend, les sœurs, les copines, une tante, une voisine, une prof, qui entrent en scène tout à tour pour vous piéger et vous embarrasser. J’aime ces moments où vous êtes attrapée dans une contradiction, ou enferrée dans un mensonge, et vous savez que vos fesses vont payer le prix.

    C’est le trait le plus satisfaisant de vos souvenirs, l’inexorabilité. Vous pleurnichez, vous demandez pardon, mais le lecteur vous répond ‘Tu perds ta salive, ma grande. Fessée annoncée, fessée donnée.’ Aucun suspense. Votre maman tient ses promesses. Elle joue (je ne dis pas ‘jouit’) de son pouvoir sur vous, comme le chat d’une souris. Le dénouement est connu. Votre lune sera dévoilée, les claques vont l’enflammer. Mais dans le récit de vos malheurs, comme l’affirment les bouddhistes, c’est le processus qui compte, et pas l’aboutissement.

    Un autre attrait des récits vient des petites humiliations que les autres vous font subir, les allusions à vos fessées, les sourires en coin, les regards ironiques. Vous décrivez à merveille votre embarras, vos rougeurs, combien vous aimeriez démentir ces méchantes langues, tout en sachant qu’elles disent vrai, que les fesses vous picotent encore de la dernière punition, et qu’elles seront dénudées à l’instant que votre maman voudra les cuire, et que vous n’y pouvez rien

    Les photos, de bon goût, me font imaginer une Christine plus âgée que celle de ses mésaventures – et cela me convient tout-à-fait.

    François

    RépondreSupprimer
  15. Merci François de ce commentaire très flatteur pour moi, et qui témoigne d'une belle connaissance de mes récits.
    Vous soulignez l'importance de ces moments cruciaux où je suis enferrée dans un mensonge, ou bien sur le point de voir une mauvaise note ou une colle découverte, autant de moments où j'aimerais inverser le cours du temps, réussir à convaincre Maman de ne pas tenir ses promesses...
    J'aime aussi cette assimilation à une philosophie bouddhiste où l'important est dans le processus, dans le cheminement, plus que dans l'aboutissement qui est inexorable...
    Me voilà donc devenue bouddhiste, hi hi... Mais, je vous dirais, en riant, qu'à défaut d'être bouddhiste, j'étais parfois... "boudeuse" ! Et que "l'aboutissement" était alors bien souvent un retour vers les genoux maternels... Vous devinez pourquoi ? Non ?

    RépondreSupprimer
  16. Bonjour Christine.

    Anne-Sophie soulève le deuxième problème éprouvé par un enfant puni d'une bonne fessée : en plus de la douleur inévitable, il y a effectivement parfois la honte, où, comme le dit Anne-Sophie, on peut avoir les joues du visage aussi rouges que celles du postérieur.

    Ma mère était très impulsive, donc avec elle la fessée tombait immédiatement et sur le lieu de la bêtise, elle ne prenait pas le temps de la différer jusqu'à la maison. Avantage : pas le temps d'angoisser, puisque la sanction était immédiate. Inconvénient : j'ai "collectionné" les fessées en public. Soit en famille ou devant des amis, soit parfois dans des lieux publics, comme une ou deux fois entre les deux portières de notre voiture sur un parking de magasin.

    Anne-Sophie parle de fessées qu'elle a parfois reçues devant ses frères. D'ailleurs, Anne-Sophie, combien de frères et combien de soeurs avez-vous, et quel âge ont-ils par rapport à vous ? Pour ma part, je n'avais aucune honte à être fessé devant mon frère Damien (deux ans de moins que moi), car nous étions "habitués", lui s'en prenait autant que moi. Et, contrairement à vos soeurs, chère Christine, nous ne nous moquions pas entre frères.

    Mais, là où j'avais vraiment honte, c'était quand j'étais fessé devant des filles ou des enfants (des deux sexes) plus jeunes que moi. Alors, évidemment, quand il s'agissait de filles plus jeunes, les deux conditions défavorables étaient réunies, ma honte était suprême. Alors, quand maman avait décidé de me mettre les fesses à l'air et que la longue et cuisante fessée était (enfin) terminée, pour les fessées en privé à la maison, je mettais parfois quelques minutes avant de remonter mon slip blanc de coton et mon pantalon (ou short). C'était parfois maman qui me disait : "Allez, Louis, rhabille-toi, tu ne vas pas rester toutes la journée les fesses à l'air. A moins que tu veuilles une deuxième fessée, après tout, moi, ça y est, ma main est reposée, je peux recommencer, et au contraire, ça m'éviterait de dégrafer ton pantalon une deuxième fois !" Mais après une bonne fessée déculottée en public, je peux vous dire que c'était instinctif : j'avais le réflexe de remonter immédiatement mon slip, puis mon pantalon ou mon short.

    Là où j'ai eu LA honte de ma vie, c'était quelques jours avant mes 15 ans, j'avais osé dire à ma mère : "Tu me fais ch...". Maman ne pouvait pas laisser passer ça. Nous étions dans ma chambre, maman m'allongea de force à plat ventre sur mon lit et se mit à califourchon sur moi au niveau de mes mollets. Puis elle passa sa main sous mon ventre pour dégrafer mon pantalon, qu'elle baissa énergiquement ainsi que mon slip blanc. Ce fut ma dernière fessée, mais quelle fessée ! Et ma grande honte, c'est que j'avais été déculotté et fessé en présente de mon petit frère de 3 ans. Là, je n'étais vraiment pas à l'aise. C'était en 1968, autre temps, autres moeurs.

    Et merci à Sylvie d'avoir répondu à toutes les questions un peu coquines que je lui avais posées.

    Amicalement.
    Fesseusement vôtre.


    Louis
    gallie050753@yahoo.fr

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je dirais même, que la honte constitue la moitié d'une fessée, l'autre moitié étant la douleur
      D'ailleurs, Christine nous détaille avec prose et délice, ses moments honteux et emprunts d'angoisse

      Oui, il y a différents moments et degrés de honte dans une fessée reçue, Louis, je suis bien d'accord avec vous

      Effectivement, une fessée reçue "en public" va être d'autant + marquante que quand elle se passe à huis clos... La fameuse fessée reçue dans un magasin parce qu'on fait un caprice pour une babiole aura bien + d'impact que La fessée reçue dans notre chambre !

      Mais pour moi, ma + grande honte restait quand je recevais une fessée devant mes 2 frères. C'était pour moi, la sanction extrême.

      Pour répondre à vos questions, Louis, j'avais 2 frères, et nous avions 3 et 5 ans d'écart, j'étais la petite dernière et la seule fille. Pour les grosses bêtises, il était décidé que la fessée soit donné au salon, en présence de la fratrie. La fessée ainsi donnée au puni(e), faisait office d'exemple et d'avertissement pour les 2 autres. Cependant, quand vous êtes une petite fille de 9 ans, se retrouver fessé, devant 2 gaillards de 12 et 14 ans, Honte est un bien faible Mot... Il régnait un silence de mort, uniquement entrecoupé des claquements de ma fessée et de mes pleurs... J'en ai encore le rouge aux joues et aux oreilles, rien que d'y penser !! Ce jour-là, j'ai compris que Tricher etait mesquin et puni tres sévèrement, et qu'on n'arrivait à rien En trompant les autres...

      Par contre, aucun de nous se moquait du puni(e), sachant très bien que cela pouvait arriver à n'importe lequel de nous 3...

      Une fessée à 15 ans ? Oh la la ! Ça doit recadrer n'importe quel jeune indiscipliné !! Fort heureusement, Je n'ai jamais connu ça !

      Et vous autres, quel est votre souvenir le + mémorable de fessée ?

      Anne-Sophie

      Supprimer
  17. Merci Louis de ces précisions et confidences. Je comprends votre honte lorsque votre mère vous corrigeait sur le champ d'une bêtise, quelque soit l'endroit où vous vous trouviez. Mais, d'un autre côté, il n'y avait pas d'attente, comme lorsque Maman nous promettait de s'occuper de nous au retour à la maison, ou lorsqu'elle remettait l'explication au soir avant le diner ou au moment du coucher, ce qui était le plus souvent mon cas, et engendrait des angoisses longues et à répétition, sans espoir réel d'y échapper de surcroît.
    Cela dit, la fessée sur le champ, notamment en cas de colère, de désobéissance ou d'effronterie, était plus le domaine de mes petites soeurs, à des âges où quelques claques bien senties suffisaient à les calmer. Pour moi, c'était forcément plus une fessée "de grande" et non pas un simple dépoussiérage du fond de culotte...
    J'ai aussi parfois attendu pour remonter ma culotte sur une lune écarlate, mais c'était quand Maman me laissait seule dans ma chambre et refermait complétement la porte derrière elle. Sinon j'aurais trop craint l'irruption intempestive de mes petites curieuses de soeurs...

    RépondreSupprimer
  18. Anne-Sophie a répondu à Louis, directement par la touche Répondre, et non via le cadre de nouveau commentaire. Pour qui n'aurait pas vu, il faut donc remonter avant mon message précédent.
    Cela dit, je suis d'accord avec elle sur le fait que la honte soit une bonne part de la fessée, voire la moitié, l'autre étant évidemment la douleur.
    Et la honte n'est pas que dans la vision directe par un tiers. Elle est forte aussi quand on est menacée d'une fessée, ou que l'on nous la "promet" pour le soir même ou le retour à la maison, et que des tiers entendent des phrases sans équivoque, du style, "Tu peux préparer tes fesses pour quand on rentrera à la maison..."
    Ou quand Maman racontait mes malheurs à ma tante ou à Mamie.
    La honte, c'est même quand Maman à la fin du repas me lançait : "Allez, Christine, va te mettre en pyjama et m'attendre dans ta chambre. On a un compte à régler, tu sais..."
    Mes soeurs me regardaient me lever et m'éloigner, et je sentais comme leurs regards dans mon dos, sachant qu'elles imaginaient déjà ce qui m'attendait...
    Pour ce qui est de la moquerie, Anne-Sophie raconte que ni elle ni ses grands-frères ne se moquaient du puni. Je crois que c'était son ressenti du fait qu'elle était la plus jeune. Moi, au contraire, j'étais l'ainée, et cela donne un regard différent. Lorsque mes petites soeurs étaient fessées, je trouvais cela juste normal, puisque j'étais au même régime. C'était plus expéditif et souvent plus spontané, d'autant que mes soeurs n'étaient pas comme moi du genre à cacher les mauvaises nouvelles, pour gagner du temps, tout en ne doutant guère de ce que cela allait me valoir...
    Selon les jours, je pouvais penser que c'était bien fait pour celle qui se retrouvait les fesses écarlates, et cela me consolait de bien des déboires. Mais, souvent, mon bon coeur naturel, faisait que je plaignais la punie, sachant bien ce qu'elle vivait.
    Alors que, au contraire, mes soeurettes de 3 et 5 ans de moins que moi trouvaient forcément le spectacle de leur ainée fessée captivant et sujet à moquerie, puisque la pré-ado que j'étais se retrouvait dans une position de vilaine gamine...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout à fait d'accord avec vous Christine. Quelle honte s'abat sur nous quand la menace d'une fessée se profile devant un tiers... Le "Tu veux une fessée comme l'autre jour ?" avec bien entendu un geste de la main... m'aurait fait rentrer dans un trou de souris ! Mais d'une efficacité redoutable car ça me calmait aussitôt !
      Et bien pire encore quand la fessée cette fois, n'étais pas une menace Mais une annonce...
      J'ai le souvenir d'un rendez-vous avec une institutrice, qui avait convoqué mes parents pour mon comportement en classe (bavardages itératifs et quelques chahuts...). Un grand moment de solitude !! Ma maman ayant conclu devant mon instit "Ne vous inquiétez pas, ça ne se reproduira plus. Anne-sophie sera puni en rentrant. Une bonne fessée va l'a remettre dans le droit chemin !". Ce jour-là, ca été comme si le ciel m'était tombé sur la tête ! Et le chemin du retour à la maison m'avait semblé éternel...
      Vous évoquez également les racontards de vos mésaventures fait aux proches (votre tante et votre Mamy). Quels moments difficiles pour Notre amour-propre ! Nous pensant débarrassé d'un mauvais quart d'heure passé, Voila que celui-ci réapparait comme un film qui défile ! Déjà, j'avais l'impression de revivre en boucle ma fessée, et La curieuse sensation que la personne m'imaginait en train de l'a recevoir, ce qui était le comble de la honte pour moi. Je baissais la tête honteusement et ne pipait pas mot, rouge écarlate comme devait l'être mes fesses ce fameux jour d'orage sur mon postérieur...
      Pour ce qui est des moqueries, c'est la seule chose où je ne suis pas en accord avec vous. Bien que j'étais la + jeune, je ne me suis jamais moqué de mes frères pour leurs fessées reçues, j'étais plutôt impressionnée que ces grands dadais soient corrigés comme moi... Car dans ma tête de petite fille, c'était des Grands...
      Anne-sophie

      Supprimer
  19. Merci Anne-Sophie, je vois que nous sommes sur la même longueur d'ondes sur la plupart des sujets, hormis celui des moqueries, mais cela dépend bien sûr des rapports familiaux de chacune d'entre nous. Je dirais même du type de relations, car je suppose que vos grands frères devaient être un peu protecteurs pour leur petite soeur, et que donc vous n'aviez que peu de griefs contre eux.
    Chez nous, il y avait la grande d'un côté, les petites, très rapprochées, de l'autre. Elles se liguaient plus facilement contre moi, m'embêtaient, et quelque part me dérangeaient, moi qui avait été pendant plus de trois ans et demi une fille unique.
    Elles me jalousaient pour quelques (rares) privilèges de grandes, auraient voulu me prendre mes affaires, et je devais souvent leur céder, Maman considérant que c'était à la grande, à la plus intelligente de céder.
    Alors, quand c'était à mon tour d'être punie, elles en riaient sous cape, avec des yeux brillants, des sourires en coin...
    Il faut dire qu'à l'inverse de moi, les fessées de mes soeurs étaient la plupart du temps données sur le champ, sans même de grands sermons, et dans le style vite fait bien fait, donc cela laissait peu de temps à une éventuelle moquerie ou taquinerie.
    De mon côté, c'était bien différent, d'abord de mon fait, car je faisais tout pour cacher ce que j'avais fait, pour retarder l'échéance, pour gagner du temps, et donc durant tout ce temps j'avais forcément en tête que je devais préparer mes fesses... Même mes soeurs le devinaient parfois avant que Maman ne sache ou ne trouve...
    Et puis, il y avait le plus souvent ce décalage entre l'annonce de la sanction et son application. Du style : Tu verras quand on rentrera à la maison...
    C'est rigolo car Anne-Sophie, dans le même cas dit que le chemin vers la maison lui avait semblé "éternel". Moi, au contraire, mais c'est selon pour chacun, j'aurais voulu qu'il dure plus longtemps, et je trainais la patte, comme on dit, pas pressée du tout de retrouver les genoux maternels.
    Maman ne voulait pas expédier ma fessée, et cela amenait à ce que l'arrivée d'un bulletin de colle, ou d'un mauvais carnet, ou la découverte d'une bêtise ou d'un gros mensonge, me valaient des demandes d'explication suivies d'un premier sermon achevé la plupart du temps par : "On réglera ça après le diner", ou "Tu sais ce qui t'attend, Christine. On en reparlera à la maison". Ou encore : "Va donc te mettre en pyjama et m'attendre dans ta chambre. Tu peux préparer tes fesses, ma fille..."
    Or ce décalage, cette phase d'attente étaient forcément guettés par mes soeurs qui savaient qu'il y avait de l'orage dans l'air... que leur grande soeur allait recevoir la fessée, et cela alimentait leurs messes basses entre gamines...
    D'ailleurs, dans le cas qui arrivait parfois, où une seule des deux était présente quand Maman m'annonçait que je serais punie, la soeurette témoin s'empressait d'aller raconter ça en douce à l'autre soeurette quand elle rentrait...

    RépondreSupprimer
  20. Bonjour Christine.

    Un point commun entre nos trois mamans respectives : la vôtre, la mienne et celle d'Anne-Sophie. Les trois avaient pour habitude de fesser leurs enfants devant les frères et soeurs (pas toujours vrai pour vous, Christine, puisque parfois votre maman vous donnait l'ordre de l'attendre dans votre chambre, encore que parfois la porte de la chambre restait ouverte ou entr'ouverte). La différence d'Anne-Sophie par rapport à nous, c'est que la maman était amenée à donner des fessées à ses enfants des deux sexes (vous n'avez que des soeurs, je n'ai que des frères). Mais sa maman était juste : la honte était pour tout le monde, puisque Anne-Sophie était fessée devant ses frères et inversement.

    Il y a quelques années, j'allais régulièrement sur le blog d'une certaine Marie-Claire, qui avait élevé trois enfants. Comme chez vous, Anne-Sophie, il y avait deux garçons et une fille plus jeune. Marie-Claire fessait ses deux garçons devant leur soeur, mais inversement la soeur était toujours emmenée et isolée dans sa chambre, les deux grands frères n'avaient alors droit qu'à la bande son. Je m'étais permis de lui dire que je trouvais ça injuste.

    Amitiés à toutes les deux.
    Fessées-fraternellement vôtre.


    Louis
    gallie050753@yahoo.fr

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour,
      Oui, et quel point commun ! J'aurais nettement préféré un autre !
      Chez moi, comme Christine, ce n'était pas non plus systématique, Mais uniquement pour faute grave aux yeux de mes parents.
      Effectivement, c'était injuste de faire différemment !
      Mes parents avaient un sens aiguë de la justice et nous étions punis pareil, que Ce soit Filles/Garçons.
      Cela renforçait que trop la fessée reçue, Car d'une part c'était donné devant eux Mais d'autre part, le fait que ce soit 2 garcons et qui + est, + âgés que moi... J'avais beau être "la Petite", ma pudeur en prenait un coup, je passe les détails sur la douleur... car comme toute fessée déculottée, j'avais le postérieur comme un brasier et j'étais vexée au + haut point !

      Supprimer
  21. Re-bonjour Christine.

    Encore un petit mot à Anne-Sophie qui semble surprise lorsque je lui raconte ma fessée reçue quelques jours avant mes 15 ans.

    Encore une fois, je rappelle que c'était à la fin des années 60. Cette scène est sans doute impensable aujourd'hui. Déjà que les enfants plus jeunes ne reçoivent quasiment plus de fessées, il y a d'ailleurs maintenant une loi contre ça, nous sommes au pays de l'enfant roi.

    Ma précédente fessée, pantalon et slip baissés également, datait d'environ un an et demi, donc à 13 ans et demi environ. A 14 ans, ma mère m'avait quand même donné une claque parce que je lui avait mal parlé. Mais c'est vrai que je me croyais désormais à l'abri des fessées. Mais sortir une telle grossièreté à sa mère, je pense que c'était mérité. Et j'avais reçu cette fessée cul nu devant mes deux frères : Damien (2 ans de moins que moi) et Dominique (12 ans de moins que moi). Recevoir cette fessée devant le petit frère, j'avais vraiment honte.

    Amicalement, à bientôt.
    Fessées-fraternellement vôtre.


    Louis
    gallie050753@yahoo.fr

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Louis,
      Surprise oui, Mais je ne mets absolument pas votre parole en doute
      Oui, les années 60 y régnait une discipline de fer envers les enfants, mais aussi les + grands
      Nous sommes passé de l'Autoritarisme à un Laxisme déconcertant, fabriquant effectivement une génération d'enfants-rois et tyranniques, en perdant en route notre bon sens... ainsi que notre Autorité
      C'est vrai que 15 ans, vous deviez être déjà un petit homme... et j'imagine que cette fessée déculottée donnée en +, devant vos frères + jeunes, a dû être bien dissuasive et surtout être vraiment inattendue, vous pensant à cet âge, exempt de toute fessée ! En tant qu'aîné, se prendre une fessée déculottée comme un gamin et devant vos jeunes frères... ouh ! Ca a dû être difficile à gérer ! Mais à l'époque, on ne s'attardait absolument pas à ce genre de choses...
      J'ai reçue ma dernière fessée à l'âge de 12 ans, et ça m'avait déjà parue bien grand !! Et contrairement à vous, mon papa m'avait fait grâce de la déculottée...

      Supprimer
  22. Bonjour Christine.

    Si vous le permettez, j'aimerais à nouveau répondre au dernier commentaire d'Anne-Sophie, qui est lui-même une réponse à un de mes propres commentaires.

    Anne-Sophie, en effet, 12 ans, ça commence à être un peu grand (ou grande) pour recevoir une fessée, mais voyez que vous n'étiez pas la seule. D'ailleurs, vous Christine qui receviez des fessées par votre maman pendant votre 5 e, en ayant redoublé mais en ayant eu au départ un an d'avance, je pense que vous deviez avoir environ 13 ans ?

    Anne-Sophie, puisque votre papa vous a épargné la déculottée pour votre dernière fessée à 12 ans, à quel âge avez-vous reçu une fessée pour la dernière fois avec la culotte baissée ? C'était par votre père ou votre mère ? C'était devant vos frères ? Etiez-vous en jupe, en short ou en pantalon ? Et même question pour cette dernière fessée non déculottée par votre père : étiez-vous en jupe, en short ou en pantalon, et est-ce que c'était devant vos frères ?

    Et vos frères, à quel âge ont-ils reçu leur dernière fessée ? C'était par votre papa ou votre maman ? Ont-ils été déculottés (y compris le slip) pour leur dernière ? Etaient-ils en short ou en pantalon ? Avez-vous assisté à leur dernière fessée ?

    Et vous Christine, à quel âge avez-vous reçu votre dernière fessée ? C'était sous les yeux de vos soeurs ? Etiez-vous en jupe, en short ou en pantalon ? Et vos soeurs, à quel âge leur dernière fessée ? C'était devant vous ? Je ne vous demande pas si votre dernière fessée à toutes les trois était déculottée, car je sais qu'avec votre maman c'était systématique. Evidemment, si la dernière fessée pour vous, pour Aline et pour Diane doit faire l'objet d'un de vos futurs récits, vous n'êtes pas obligée de me répondre.

    Pour ma part avec maman, je vous l'ai dit, dernière fessée à 15 ans, une gifle à 14 ans, et avant-dernière fessée vers 13 ans et demi, ces deux dernières avec le pantalon et le slip baissés. Mon frère Damien (2 ans de moins que moi) a reçu devant moi sa dernière fessée à 13 ans : short et slip baissés, c'était quelques jours avant ma dernière fessée. Mon petit frère Dominique a reçu sa dernière fessée à 12 ans. Lui aussi a connu l'humiliation d'avoir le short et le slip baissés. Ca s'est déroulé en ma présence : j'avais 24 ans, mais je vivais encore chez mes parents. Ma frère Damien (22 ans à l'époque) n'en a pas été témoin, car il a quitté le domicile parental à 18 ans.

    Amitiés à toutes les deux.
    Fessées-tardivement vôtre.

    Louis
    gallie050753@yahoo.fr

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir,
      Oui bien sûr que je n'étais pas la seule, et heureusement ! J'en étais consciente, mais c'était une bien maigre consolation !
      Que de questions Louis ! Alors, par quoi commencer ?
      L'avant dernière fessée avfait eu lieu environ 1 an avant, c'est pour ça que cette dernière fessée n'était vraiment pas attendu, je m'en croyais exemptée depuis le temps ! Celle-ci avait d'ailleurs été ma dernière fessée déculottée, donné par mon papa, devant mes frères, j'avais fais l'école buissonnière, et croyez-moi, ça été la seule fois de toute ma scolarité !!!!
      Ma dernière fessée à 12 ans... Je m'en rappelle comme si c'était hier ! Amplement méritée, j'avais signé un contrôle que j'avais raté ! Mes parents avaient rencontré mon prof de maths au supermarché et l'ont su comme ça. Le mensonge et la supercherie, avaient mis mon papa dans un tel état de colère, que j'étais terrorisé !
      Il a appelé mes frères, ma maman était déjà présente, il a exposé les faits et s'est assis sur sa chaise qu'il avait mis au centre de la pièce et m'a dit de venir vers lui. Afin de ne pas attiser sa colère, j'ai obéis. J'étais en jupe, et j'ai senti sa main l'a prendre et l'a relever d'un coup sec, quelle honte j'avais d'être ainsi exposé aux yeux de tous ! Ce jour-là, Je crois que j'ai reçu la + grosse fessée de ma vie ! D'ailleurs, ça aurait été inimaginable avec la culotte baissée. Ca été ma dernière fessée Mais Elle s'est avérée mémorable !! Aucun de nous 3, n'a ensuite osé faire la même chose que j'avais Fais...
      Anne-Sophie

      Supprimer
  23. La fin de l’année se précise, avec le gala final, et le risque malheureux pour Christine de rencontrer dans ce contexte d’autres camarades moqueuses.
    En l’occurrence, il s’agit de Corinne, qui cherche sur le chemin du retour à provoquer les confidences de notre narratrice, en alignant les affirmations signalant bien qu’elle se trouve parfaitement instruite des claquants événements intra-muros de samedi dernier concernant l’aînée Spaak. Tout comme Martine, puis Brigitte et Babette, et sans doute prêchant le faux pour connaître le vrai, elle vous assène cette version abusive, ce qui prouve bien que toutes quatre ont été informées par la même source (en l’occurrence, les délations de Diane).
    Nous avons donc droit à une troisième variation sur le même thème (Christine doit se défendre vis-à-vis d’une camarade des exagérations de sa sœur en avouant une réalité déjà difficile à exprimer), mais après l’attendrissement de l’une et les moqueries des deux autres, nous voilà dans un registre plus pernicieux : une fausse commisération doublée de condescendance, peut-être plus difficile encore à supporter que les persiflages de vos deux ennemies déclarées.
    Corinne aligne ainsi ses commentaires déplacés, avec une fausse douceur d’autant plus exaspérante qu’elle pourra toujours arguer faire preuve de compassion. Elle met exactement en mots tout ce que Christine désirerait, sinon oublier, du moins garder pour elle, se complait à lui ressasser les mauvais souvenirs de l’année précédente, se félicite pour sa part de ne pas avoir subi la même infortune (sous-entendant peut-être que pour sa part, ses parents ont estimé qu’elle avait passé l’âge des fessées, ce qui lui permet de se considérer comme plus mûre que son ancienne camarade et de la prendre de haut en feignant la plaindre).
    Par chance, l’itinéraire de Christine diverge de celui de sa prétendue amie, mais quand elle rentre chez elle, ce n’est que pour apprendre que Brigitte, inventant un faux prétexte, est venue à la maison, sans doute pour glaner une confirmation supplémentaire auprès de Madame Spaak. Quel acharnement ! Les camarades de Christine, en véritables Furies de l’Antiquité, persévèrent à la tourmenter sans répit, prolongeant dans la durée, en une véritable « double peine » pour reprendre votre expression, la douleur et la honte ressenties plusieurs jours auparavant pendant la fessée.
    C’en est trop pour Christine, qui enfin, craque, s’épanche et, profitant de l’absence de ses petites sœurs, avoue dans les larmes les moqueries, issues de camarades un peu trop instruites, que lui occasionnent ses fessées. Votre mère vous répond le plus justement qui soit : elle ne lui administre pas des fessées par plaisir, mais par nécessité, sa fille ne pouvant se plaindre que d’elle-même. Elle précise que « bien des filles » de sa classe en reçoivent encore. (Ce qu’elle a dû apprendre par des confidences entre mères, mais ce qui sous-entend également que certaines en réchappent.) Elle exprime également, élément inédit dans sa bouche et qui prendra son importance par la suite, le sceau de la confidentialité recouvrant cette pratique : « Cela ne regarde que toi et moi. » Autrement dit, si elle n’en fait pas mystère auprès des autres mamans, elle ne tient pas pour autant à humilier sa fille en détaillant à ses camarades les fessées qu’elle subit.
    Tout se termine par un touchant échange de tendresse (étreintes, baisers), entre Madame Spaak consolant sa fille tout en lui rappelant qu’elle la punira chaque fois qu’il le faudra, et Christine multipliant les promesses dans les sanglots, les mettant en acte presque aussitôt en dressant sagement la table, sans rien casser cette fois, ce que votre mère ne manque pas de commenter comme preuve du bien-fondé de sa méthode.

    RépondreSupprimer
  24. Encore un commentaire de top niveau ! Merci Mardohl. J'en suis toute confuse.
    Belle analyse encore de la manière, pour ne pas dire des manières différentes que les chipies emploient pour me faire réagir, de la (fausse) compassion pour m'amener à m'épancher pour être plainte, à la version exagérée partant de vraies confidences, qui font que j'ai tendance, comme par réflexe, de nier les parties exagérées, ce qui revient à admettre l'essentiel...
    La scène d'aveu à Maman, et ses réactions où elle ne renie en rien sa méthode, mais me témoigne sa tendresse, est un moment fort en émotion pour moi, même si, au final, j'en ressors avec la même certitude, qui est que c'est à moi de ne plus mériter de fessées, et que Maman, si elle veillera peut-être à en garder une certaine confidentialité, n'en changera pas de méthode, me rappelant que mauvaise note, colle ou mensonge me vaudraient toujours une déculottée maison...

    RépondreSupprimer