vendredi 21 avril 2017

Chronique d'un redoublement : 113. Mon espoir de bonne note n'empêche pas les moqueuses de me nuire

SUITE 112

Rentrée à la maison pour le déjeuner, je ne pus me retenir de répondre à Maman qui me devinait d'humeur guillerette que j'étais fière de moi, et que j'avais réussi mon interro d'anglais... Maman me dit qu'elle serait contente quand elle verrait la note, se méfiant de ma tendance à enjoliver les choses...
J'insistai en disant que j'étais sûre de moi, mais Maman demeura dans l'expectative, commentant : "J'en serai très heureuse aussi, si c'est bien le cas... Cela nous changera des heures de colle, n'est-ce pas Christine ? En tout cas, je comprends que pour toi, ce sera plus facile à m'annoncer, si tu vois ce que je veux dire..."
Je comprenais très bien l'allusion... Je n'insistai donc pas, comme je me gardai bien de dire à Maman qu'il s'en était fallu de peu pour que je me retrouve avec cent lignes à faire signer le soir même...


Maman restait sceptique quant à la bonne note que j'espérais.
Elle espéra que cela serait vrai... Et, me prenant le bras, et me regardant
avec un petit air entendu, elle ne douta pas que ce serait "plus facile à annoncer"
que si j'avais eu deux heures de colle...
Je compris l'allusion... et j'en frissonnai du bas du dos...

De retour au collège pour l dernier après-midi de cette semaine agitée, je tentai tant bien que mal de ne pas faire attention aux allées et venues de Babette et Brigitte, ni à leurs sourires moqueurs quand nous étions proches, ni à leurs petits gestes furtifs qu'elles me faisaient à distance...
Pour la dernière heure après la récréation, nous étions réparties en deux groupes pour l'éducation physique, et j'échappai aux deux moqueuses, me retrouvant dans la même équipe que Martine. Comme nous avions fini nos exercices avant les autres, nous discutâmes et je vis bien que ma camarade me regardait avec un mélange de compassion et d'agacement.
Elle exprima ses reproches : "Tu ne m'as pas tout dit sur ce qui t'est arrivée samedi dernier. Il parait que tu as eu trois fessées le même jour. C'est Brigitte qui raconte ça. Il parait que c'est sûr, même que tu en aurais eu deux le matin et une autre le soir. Et même que votre voisine t'aurait vue les fesses à l'air sur les genoux de ta mère dans le salon..."
Je suffoquai et protestai : "C'est pas vrai, c'est que des mensonges, c'est pas vrai du tout... Elle a tout inventé et elle dit ça pour m'embêter, c'est tout..."


J'appris donc que Brigitte racontait mes mésaventures du week-end passé...
Elle faisait même croire que Maman m'aurait déculottée
dans le salon sous les yeux de la voisine...
De quoi faire rire les copines qui s'imaginaient aisément la scène,
mais c'était une invention et j'en pleurai presque d'émotion...

Martine vit que j'étais au bord des larmes, et chercha à me calmer : "Ne t'en fais pas, Christine, moi je ne dis rien à personne, mais ça ne sert à rien de me raconter des mensonges à moi. Je sais bien que tout n'est pas inventé puisque c'est ta Maman elle-même qui a dit à la mienne qu'elle t'avait donné la fessée. Rappelle-toi, tu me l'as confirmé l'autre jour quand on a discuté sur le banc toutes les deux. Alors, tu vois que Brigitte ne dit pas que des bobards..."
Je compris que je ne pouvais nier l'évidence, du moins tout contester puisque, justement, Martine avait su me tirer des confidences l'autre jour. Je cherchai surtout à rectifier ce qui était faux et à minimiser le reste : "Bon, ce n'est pas tout faux, mais il y a des choses inventées. D'abord, j'ai eu que deux fessées, pas trois, la deuxième le soir, c'est vrai, parce que j'avais cassé une pile de verres. Mais, la voisine, elle n'a rien vu du tout. Elle est juste arrivée pendant que Maman me donnait la première, mais elle n'a rien pu voir, surtout que Maman me les a données dans ma chambre, je te jure que c'est vrai..."
J'avais parlé avec beaucoup de conviction dans la voix, et Martine me regardait avec les yeux écarquillés, comme si j'étais moitié une fille à plaindre, moitié une sorte d'héroïne à qui il arrivait d'étonnantes aventures...

"Mais, alors, elle t'a déculottée les deux fois ? Ma pauvre, ça a dû chauffer drôlement pour tes fesses. Surtout qu'elle devait être sacrément fâchée contre toi pour te redonner la fessée le même jour...", commenta Martine visiblement heureuse de ne pas être à ma place. Je baissai le regard en acquiesçant, sentant comme un réconfort à voir que Martine me plaignait.


Etait-ce parce qu'elle me regardait avec compassion, 
ou par besoin de me confier, de rétablir la vérité,
toujours est-il que j'avouai à Martine ce qui s'était réellement passé
samedi à la maison, avec mes fessées du matin et du soir...

Je l'avais même laissé déduire que j'avais bien reçu des fessées déculottées, détail que j'avais plus ou moins éludé lors de notre conversation sur le banc, mais, au point où j'en étais, cela en devenait accessoire, l'essentiel étant de mon point de vue que j'ai nié que la voisine ait pu me voir, et que j'ai ramené le nombre de fessées de trois à deux, puisque la première était dans mon esprit bien une seule fessée, même si elle m'avait valu un double déculottage...
En tout cas, alors que l'heure de la sortie approchait, j'avais hâte de quitter le collège, touchée intérieurement par les racontars des deux pimbêches dont j'imaginais bien qu'elles devaient se répandre de bouche à oreille, et me valoir bien des moqueries dans mon dos...
Le problème principal était que ces moqueries se fondaient sur une large base de faits réels, avec des erreurs et des exagérations sur des détails seulement, ce qui rendait ma position bien délicate...
Rectifier des éléments, c'était avouer le plus gros... Me battre aurait été une façon de montrer l'importance que j'y accordais et le mal que cela me faisait à l'intérieur...
Là encore, tout comme j'avais tendance à cacher les choses, à n'avouer mes fautes qu'au dernier des derniers moments possibles, tout comme je cherchais surtout à gagner du temps, à retarder l'échéance, en sachant pourtant que cela ne faisait qu'aggraver mon cas, et rendre la fessée inévitable, de même par rapport à ses moqueries, mon réflexe était la fuite, la politique de l'autruche, de tenter de faire comme si de rien n'était, d'éviter les moqueuses, de ne pas répondre, ou du moins de garder tant que possible son calme...
Surtout que j'avais bien conscience que pour ne plus alimenter les moqueries, comme aurait dit Maman, je n'avais qu'à "plus mériter de fessées" ! Mais, c'était plus facile à dire qu'à faire...
Lorsque la sonnerie de la fin des cours retentit, je pris mon temps pour ranger mes affaires, et restai même plusieurs minutes dans la classe, ayant bien dans l'idée de laisser les moqueuses sortir du collège avant moi, n'étant pas d'humeur à supporter leurs sarcasmes.
Il n'y avait plus guère d'élèves quand je franchis la porte, et j'étais satisfaite de ma manoeuvre.


Je fis exprès, à la fin des cours, de rester en classe
quelques minutes de plus,
afin d'éviter de croiser les deux moqueuses
à la sortie du collège...

Mais, surprise, surprise, je tombai sur Babette et Brigitte qui m'attendaient cent mètres plus loin, au coin de la rue. Je fis grise mine en les voyant. Babette commenta : "Bah, alors, Christine, tu traines ? Tu as peut-être peur de rentrer à la maison ? Ta Maman t'attendrait-elle pour te donner la fessée ?", dit-elle en riant à gorge déployée.
Je haussai les épaules : "Pff, c'est même pas vrai, laissez-moi tranquille."
Brigitte enchaina : "De toute façon, on ne te croit plus. Tu dis que des mensonges, mais nous on sait comment tu es punie par ta mère. Comme une gamine, oui, comme une vraie gamine..."
Je protestai : "C'est pas vrai, je dis pas de mensonges. J'ai pas peur de rentrer, Maman ne m'a rien promis".
Babette rétorqua : "Sauf que la dernière fois, tu nous as dit que tu n'avais pas été punie, alors que tu as eu trois fessées, et même que la voisine elle a tout vu, hi hi... Oh, la honte !"
Je foudroyai Babette du regard, et lançai : "C'est pas vrai, c'est pas vrai, j'en ai pas eu trois, pas trois..."
Mais je me mordis les lèvres en constatant que ma phrase était comme un aveu... Il était facile de comprendre que si je protestais surtout et avec véhémence contre le nombre de trois, c'était que j'avais bien reçu une fessée, voire deux...


La rencontre avec Babette et Brigitte m'avait déstabilisée.
Sans le vouloir, j'avais de fait avoué avoir reçu la fessée samedi.
Je me remis à marcher, la tête basse, très émue,
alors que derrière moi les deux moqueuses
jouaient le soi-disant épisode de l'accueil de la voisine
par Maman en pleine explication avec son aînée... 

Je repris mon cartable que j'avais posé par terre, et me remis à marcher vers la maison. Babette et Brigitte m'emboîtèrent le pas, se mettant à jouer la scène qu'elles imaginaient. Brigitte faisant : "Dring, dring... Dring, dring... Bonjour Madame, je ne vous dérange pas ?" Et Babette d'enchainer : "Mais non, mais non, entrez donc. Je suis en train de donner la fessée à ma grande fille... Venez donc voir dans le salon... Je termine de lui rougir les fesses et on pourra prendre un café..."
Les deux moqueuses s'esclaffèrent après leur tirade. Je ne pus m'empêcher de me retourner et de leur répondre : "Arrêtez, arrêtez de dire n'importe quoi. C'est pas vrai. C'est de l'invention. La voisine, elle n'a rien vu, rien du tout... Parce que la voisine, elle était repartie quand Maman a recommencé de me donner la fessée..."
Brigitte ricana : "En tout cas, au moins tu avoues que tu as reçu une grosse fessée. Et, qu'est-ce que tu en sais, peut-être que la voisine, elle a pu voir de dehors par la fenêtre du salon ? C'est même sûr qu'elle a dû t'entendre crier sous les claques de ta Maman..."
J'étais tellement vexée de leurs moqueries que je ne me rendais pas compte que j'alimentais involontairement leur curiosité... Voulant avoir raison, je répliquai encore : "Non, elle a pas pu entendre, c'est pas vrai. Parce que c'était dans ma chambre, pas dans le salon. Il n'y a que mes soeurs qui pouvaient entendre, et qui ont juste un peu vu en ouvrant la porte quand la voisine a sonné..."
Babette s'amusa de l'image : "Ca doit les faire rire, tes petites soeurs, de voir tes fesses toutes rouges... Ca doit être moins drôle pour toi, Christine, de se faire baisser la culotte devant des gamines de l'école primaire... Oh, la honte..."


Babette imaginait mes écolières de petites soeurs riant sous cape,
en assistant à la fessée déculottée de leur collégienne d'aînée...
Cette moquerie me touchait d'autant que je ne pouvais pas
la démentir... Effectivement, samedi dernier, Aline et Diane avaient pu voir
 étalées sur les genoux maternels, mes fesses nues et écarlates,
que Maman s'appliquait à corriger comme je le méritais...
Et, ce n'était, hélas, loin de là, pas la première fois...

Je sentis des larmes me monter aux yeux, et je me mis à courir le plus vite possible, détalant devant les deux moqueuses. Heureusement, elles ne me suivirent pas. Je ne m'arrêtai qu'au coin de la rue de notre maison, où je repris mon souffle, essuyai mes larmes, et tentai de refaire bonne figure avant de rentrer. Je n'avais aucune envie de raconter la scène à qui que ce soit, j'étais déjà assez perturbée et bouleversée par la teneur de ce dialogue et tout ce qu'il avait fait remonter en moi...

A SUIVRE       


 

20 commentaires:

  1. Bonjour Christine, déjà un nouvel épisode. Voilà qui devrait​ ravir Mme Spaak encore une seconde fois dans la semaine.

    Maman Spaak doit se dire, après qu'elle aie constaté que notre Christinette aille faire ses devoirs sans qu'elle aie eu besoin de le lui demander​, que finalement, ses déculottées de ce samedi dernier ont servi à quelque chose.

    Mais, en ce dernier jour de classe de la semaine, notre petite demoiselle vit un cauchemar avec ces deux pimbêches, heureusement elle trouve en Martine une confidente qui la soutien quelque peu.

    De mon côté, je trouve l'attitude de notre Christinette très enfantine vis à vis de ces deux moqueuses au moment où elle rentrait chez elle, en ce vendredi soir. En effet plusieurs erreurs ont été commises :
    - la première attendre qu'il n'y ait plus personne avant de quitter le collège ; elle aurait du se douter que ces deux pimbêches l'attendrait
    - répondre aux provocations tout au long du chemin avec tout le stress qui en résultait (imaginez si vous aviez une route à traverser ce qu'il aurait pu vous arriver).
    Non, la première réaction à avoir aurait été de surveiller leurs faits et gestes et la deuxième surtout ne pas répondre à leur provocation. C'est vrai que c'est facile à dire pour moi qui ai connu ce genre de situation de moqueries (en sport surtout) mais il y avait Inez... Ce que vous n'aviez pas à l'époque et puis, bien que gringalette, je savais me défendre surtout avec ce genre de sois disant camarades ou copines de classe.

    Voilà Christine mon premier commentaire sur ce nouvel épisode livré très rapidement (j'imagine les commentaires de Dominique sur ce point. point​).

    Je m'imprègne donc en profondeur sur ce nouveau paragraphe et vous livrerai un nouveau commentaire beaucoup plus élaboré.

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  2. Bonjour Christine
    J'interviens que maintenant, mais je vous lis depuis fort longtemps.
    Vous avez une plume extraordinaire et c'est avec plaisir de vous lire

    C'est vrai qu'à l'époque, on n'hésitait pas à corriger les Enfants, et une bonne fessée donnée devant la fratrie, servait d'exemple ! Le puni était honteux et le reste savait très bien que ça pouvait leur arriver... Du coup, une fessée calmait toute une maisonnée.
    C'était l'époque où le mot Education avait encore un sens...

    Petite dernière d'une Famille de 3 Enfants, j'ai connu ce schéma ! Et vos descriptifs m'ont replongé dans cet univers claquant... !

    Pour en revenir à vos écrits
    A l'époque, on n'en parlais pas, mais vous avez vécu un vrai harcèlement avec ces pestes ! On vous sent comme un petit animal pris dans de biens mauvaises griffes... Quel désarroi et honte pour vous qu'elles remettent ça au grand jour, et détenant de sacrés détails...
    Diane n'a jamais été démasqué de ces propos très personnels (appartenant qu'à vous) par votre maman ?

    A bientôt de se lire
    Anne-sophie

    (PS : Je souhaite rester anonyme, Que mon adressé mail n'apparaisse pas svp. Ok Pour Que mon prénom apparaisse. Merci de votre compréhension)

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  3. Merci Anne-Sophie de vos encouragements. Votre expérience fait en effet que vous me comprenez, et savez comment dans une famille une fessée peut calmer une maisonnée... A ce détail près que j'étais de mon côté l'aînée et que je vivais forcément la honte de façon plus forte que la petite dernière...
    Pour ce qui est de savoir si Diane a été démasquée ou non, je ne veux pas aller plus vite que la musique en anticipant mon récit, et vous verrez, ou plutôt lirez bien le cas échéant...

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  4. Merci aussi Sylvie de vos commentaires et de vos conseils avisés. Je suis d'ailleurs, en grande partie d'accord avec vous, sur ce qu'aurait pu faire ou n'aurait pas dû faire Christinette. Mais, avouez que ces conseils sont vains, puisqu'ils ne peuvent changer le cours des choses.
    Je comprends fort bien ces réflexions, et je le dis, voire l'écris parfois moi-même, mais j'étais ainsi et on ne peut demander à une pré-ado, qui plus est pudique et sensible comme j'étais, de se conduire comme une adulte rusée et réfléchie.
    C'est d'ailleurs ce qui rend, je pense, mon témoignage et mes récits réalistes, car Christinette n'y est pas une super-héroïne, ni une pauvre victime, elle est ce que j'étais, une demoiselle de son temps, intelligente mais frondeuse, adepte souvent du moindre effort, car étant plutôt douée pour apprendre vite, et confrontée à une mère à cheval sur ses principes et persuadée que son aînée devait donner l'exemple, et que si elle lui lâchait la bride, les deux petites en profiteraient et elle ne tiendrait plus sa maisonnée...

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  5. Bonjour Christine.

    Je viens de prendre connaissance de ce nouvel épisode. Pas claquant pour vos fesses, mais ô combien chaud par les moqueries de vos deux camarades de classe (je n'ai pas dit copines). Anne-Sophie a raison, on n'en parlait pas à l'époque, mais aujourd'hui on évoquerait un harcèlement scolaire. J'espère que Martine ne se montrera pas traitresse à votre égard (vos épisodes futurs nous le diront peut-être), j'espère qu'elle restera de votre côté pour vous soutenir.

    J'en profite pour saluer Anne-Sophie qui arrive sur votre blog. Anne-Sophie, vous pourriez peut-être nous conter une de vos cuisantes mésaventures d'autrefois, puisque vous dites avoir connu vous aussi ce type d'éducation.

    Amitiés à toutes les deux.
    Fesseusement vôtre.

    Louis
    gallie050753@yahoo.fr

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  6. Sympa le retour de Louis. Merci de ces commentaires et de contribuer à aimer le débat. Pour ce qui est de l'attitude à venir de Martine, là aussi, je ne veux pas déflorer la suite du récit. Cela viendra (ou pas) le moment venu. Mais il est vrai que je préférais la compassion martinienne à toutes les moqueries des deux "camarades" et non copines comme vous en faites la nuance à juste titre.

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  7. Bonjour Christine.

    Vous avez raison on ne peut même pas considérer ces deux pestes comme camarades de classe, tellement elles sont méchantes et bêtes, mais plutôt comme deux ennemies très certainement jalouses de vous. Nous avions tous et toutes connu ce genre de pestes durant notre vie scolaire et malheureusement aujourd'hui cela peut aller bien plus loin que de simples mais méchantes moqueries.

    Votre retour à la maison aura été particulièrement houleux avec ces deux pimbêches. C'est ni plus ni moins du harcèlement qui aurait pu avoir des conséquences très graves. Imaginez que vous ayez une route à traverser et qu'au moment où vous avez​ couru une voiture vous renverse... Je fantasme peut être mais c'est quelque chose qui aurait pu arriver.

    Je rejoins entièrement donc le commentaire de Louis sur ce point​.

    Par contre, il ne me serait jamais venu à l'idée de faire bonne figure en rentrant à la maison. J'aurais tellement été bouleversée que j'aurais eu du mal à cacher mon engoisse. J'imagine d'ailleurs que Maman Spaak, qui connait bien sa fille, n'aura pas trop de mal à voir que quelque chose ne tourne pas rond chez notre Christinette. Mais là je ne voudrai pas trop interférer sur la suite des événements que vous ne tarderez pas à nous devoiler (j'ai le pressentiment que Diane va passer un mauvais quart d'heure).

    PS Bienvenue à Anne-Sophie qui j'espère continuera à nous transmettre ses commentaires.

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  8. Oui, Sylvie, cela tenait un peu du harcèlement, et il est vrai que cela aurait pu mal se terminer, si une voiture m'avait renversée, comme vous l'imaginez.
    Mais, d'un autre côté, les moqueries faisaient référence à des faits réels, à quelques détails près. Ce n'est pas comme si j'avais été un souffre-douleur et harcelée à propos de choses inventées, ou sur une question de taille ou d'infirmité, comme les gosses font souvent sans pitié.
    Là j'étais la proie des moqueries certes, mais la chose n'était pas secrète et encore fréquente dans bien des familles à l'époque.
    Et cela me gênait aussi d'en parler à Maman de ma propre initiative, sachant qu'elle m'aurait sûrement consolée, mais en me redisant que si je ne voulais pas que l'on parle de mes fessées, la solution était de ne plus en mériter... Une remarque hélas fondée sur le bon sens, tant il ne tenait surtout qu'à moi d'éviter de me retrouver les fesses à l'air sur les genoux maternels...

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  9. Bonjour Christine. Je voudrais répondre, si vous le permettez à Louis à propos des questions qu'il se pose sur ma Tante Julie. Je ne serai pas très longue.

    Ma tante Julie était à cette époque là très jeune. Alors que j'étais âgée de 12 ans lors de ces monumentales fessées, elle, elle avait à peine 21 ans.

    Elle logeait chez nous depuis l'âge de 15 ans, c'est d'ailleurs la seule tante que j'ai. Elle est la dernière d'une fratrie de 5 enfants dont mon père était l'aîné (19 ans d'écart entre les deux).

    Papa avait accepté de la loger afin de lui permettre de suivre ses études (lycée + fac). Elève brillante, notamment en mathématiques, elle m'accompagnait dans cette matière dans laquelle j'avais de très grosses difficultés. De plus, pour se faire un peu d'argent de poche, elle suivait également quelques élèves dont quelques uns étaient dans la même classe que moi (il y avait de temps en temps, ma grande amie Inez). Je peux vous dire que j'en ai bavée parce que je n'y m'étais aucune bonne volonté ce qui avait pour conséquence de l'enerver au plus haut point.

    Vous pensez bien qu'à cet âge là, elle n'etait pas mariée, donc pas d'enfant. Néanmoins elle fréquentait un copain qui par la suite est devenu son mari. Ils ont eu 2 enfants (comme ma mère, 1 fille et 1 garçon).

    Voilà Christine les précisions que voulaient avoir Louis sur ma chère Tatie Julie.

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  10. Bonjour à tous,

    Merci beaucoup de vos messages de bienvenue

    Épisode difficile pour la fierté et l'honneur de notre Christinette.

    Ces 2 pestes savent trouver les mots et les répliques afin de vous déstabiliser et de ce fait, vous donnez encore + d'indices sur la réalité de ce qui s'est passé au lieu de l'a tenir secrète...

    Elles jouent sur la corde sensible en vous faisant bien remarquer que vous êtes "puni comme une gamine" et s'amusent à vous jeter à la figure leur savoir... "Sauf que la dernière fois, tu nous as dit que tu n'avais pas été punie, alors que tu as eu trois fessées".
    J'imagine que cette réalité criée au grand jour, a dû être comme un coup de poignard ! On vous sent tellement prise à la gorge... Petite réaction puérile de votre Part En vous justifiant ""C'est pas vrai, c'est pas vrai, j'en ai pas eu trois, pas trois...". Vous confirmez sans le dire directement, que oui, vous recevez encore des fessées et voir plusieurs par Jour !
    Au fur et à mesure, vous vous enfoncez et on a vraiment envie de vous aider ! De quelle manière, Je sais pas, mais On a envie d'agir à votre place et donner une bonne leçon à Ces 2 vipères !!

    En aucun cas je vous juge ni vous critique, je sais absolument pas comment j'aurais réagis et votre situation était Bien des + embarrassante !

    Petite fille bagarreuse, Je pense que j'aurais bien volé dans les plumes de Diane !!!! Quitte à me prendre une bonne fessée, au moins, J'aurais su pourquoi, et elle aussi !!

    Voila mon Com pour cet épisode de répis pour vos arrières... mais tumultueux et cinglant psychologiquement

    En réponse sur votre com de votre statut d'ainée, c'est vrai que vos fessées reçues devaient être d'autant + vexantes et honteuses, vis-à-vis de vos 2 petites sœurs...
    Pour ma part, j'ai le souvenir de certaines fessées données devant mes frères (ceci étant pour les grosses fautes), et déjà rien que là, Le ressenti n'est pas le même et la fessée prend encore une autre dimension... J'imagine même pas, l'ampleur que ce genre de fessée doit prendre, quand On doit être l'aîné...

    Anne-sophie

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  11. Vous avez raison, Anne-Sophie. Vos remarques sont de bon sens, mais la pré-ado que j'étais n'avait pas le recul nécessaire, ni la sagesse de l'âge mûr, et elle réagissait dans l'instant, croyant bien faire, sans s'apercevoir de tous les pièges de ces "pestes" ou "vipères" de copines de classe, comme vous les surnommez avec raison.
    Quant à voler dans les plumes de Diane, la tentation était forte, mais il n'y avait pas qu'elle qui pouvait faire des confidences sur mes fessées. Aline également, et bien sûr Maman qui ne cachait pas grand chose à sa soeur, Tata Jacqueline, ni à Mamie. Tout comme la voisine arrivée au mauvais moment avait eu droit à des confidences gênantes pour moi, ou même la Maman de Martine, chez qui j'étais invitée pour un goûter d'anniversaire le dimanche, et à laquelle Maman avait clairement annoncé que j'avais reçu une bonne fessée...
    Dans ce contexte, je ne pouvais prouver que Diane avait multiplié les confidences. Et puis agir volontairement en sachant ce qui allait m'arriver n'était pas dans mes habitudes, moi qui cherchais toujours à gagner du temps...
    Cela se traduisait par des angoisses prolongées, mais j'étais ainsi faite que je n'ai jamais (ou presque) fait en sorte d'anticiper les événements.
    L'exemple le plus fréquent était quand je prenais deux heures de colle, et que je savais que le bulletin de colle arriverait par la poste deux ou trois jours plus tard, avec pour moi aucune illusion d'échapper à une déculottée magistrale...
    Mais, je voulais croire au miracle, à je ne sais quel sursis ou perte de courrier, et je pouvais passer ces deux ou trois jours et autant de nuits à cauchemarder et à me faire un sang d'encre en imaginant la suite plutôt que de venir dès la sortie du collège avouer à Maman ma nouvelle mésaventure...
    Comme vous dites, Anne-Sophie, cela aurait été plus simple, j'aurais sûrement moins angoissé, et aurait été débarrassée de cette épée de Damoclès qui pendait au dessus de mes fesses... Seulement voilà, on ne se refait pas, et j'avais l'impression d'une victoire à chaque jour de gagné. Même si cela me rendait nerveuse, même si Maman souvent arrivait à le deviner avant que je ne le dise... Mais, je ne me voyais pas rentrer du collège en disant d'entrée : "Au fait, Maman, j'ai encore eu deux heures de colle en anglais". Oui, bien sûr, je sais ce que tu m'as promis. Comment fait-on ? Tu veux me donner la fessée tout de suite, ou l'on attend ce soir que je sois en pyjama avant de me coucher ?"
    Effectivement, cela aurait été sûrement bien plus simple, mais je n'aurais jamais pu faire ça... Vous comprenez ?

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    1. Bonsoir
      Oui, bien sur que je comprends ! L'angoisse de la correction étant + forte que la voix du bon sens... Vois décrivez d'ailleurs à merveille vos angoisses le ou les jours précédents une fessée, vous faisant perdre le sens du raisonnable en cachant et repoussant l'aveu d'une colle...
      Je pense que bon nombres d'entre nous, ont tout fait pour éviter une fessée, qui + est, déculottée !
      Oui, c'est Bien que ça s'anime et que ce soit propice au dialogue !
      Avec plaisir de commenter vos écrits et les suivants !

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  12. Bonjour Christine.

    Vous avez raison. Si vous pouviez revivre ces mêmes évènements, mais avec votre maturité d'adulte, vous agiriez sûrement différemment, en remettant aisément ces deux mégères à leur place. Seulement voilà, à 12 ou 13 ans, ce n'était pas dans votre tempérament. J'ai le secret espoir que, par la suite, vous entendiez parler de cuisantes fessées que ces deux chipies recevraient de leurs mamans respectives. Mais bien sûr vous ne pourrez pas changer le cours de l'histoire. Alors j'attends la, ou plutôt les suites. Chaque chose en son temps.

    Si vous le permettez, Christine, je voudrais à nouveau m'adresser à Sylvie. Je vous remercie, Sylvie, d'avoir répondu à mes questions. J'aimerais toutefois, si ça ne vous dérange pas, avoir des précisions supplémentaires. Puisque vous dites en avoir bavé lorsque tatie Julie vous faisait faire vos devoirs, ça se traduisait comment ? Des tirages de cheveux ou d'oreilles, des coups de règles sur les doigts, des gifles, ou "tout simplement" des fessées non déculottées ? Etait-elle aussi sévère avec les autres élèves de votre classe qu'elle suivait aussi, dont votre amie Inez ?

    Votre tatie Julie a-t-elle aussi parfois fessé votre frère et votre soeur ? Les a-t-elle parfois déculottés ? Si oui, leurs fessées se déroulaient-elles sous vos yeux ? Et si oui, quelle étaient votre réaction ?

    Par la suite, est-ce qu'elle fessait aussi ses enfants ? Est-ce qu'elle les déculottait toujours, souvent, parfois ou jamais ? Avez-vous parfois été témoin de leurs fessées ?

    Amitiés à toutes les deux, ainsi qu'à Anne-Sophie, qui se lance elle aussi dans de pertinents commentaires.

    Fessées-de-tatiement vôtre.

    Louis
    gallie050753@yahoo.fr

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  13. Ah, je vois que cette rubrique de commentaires devient aussi un lieu de dialogues entre mes commentateurs (trices). C'est la preuve que ce blog vit, et je préfère ça à des semaines de morne plaine sans réactions...
    Mais, cela dit, merci de ne pas oublier de commenter mes écrits, ou mes réactions comme celle d'hier. J'aime bien débattre un peu avant de poursuivre mon récit...

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  14. Bonjour Christine. Pour revenir sur la réponse apportée au commentaire d'Anne-Sophie, notamment en ce qui concerne Diane, il y a selon moi, deux faits qui auraient pu vous mettre la puce à l'oreille sur le fait qu'elle n'était sûrement pas exempt de tout reproche. 1er) sa menace proférée à votre encontre, après sa gifle et quelques claques sur les cuisses : "je me vengerai" et puis il y a eu cette conversation avec Corinne au moment où elle ramenait Diane (accompagné de Charline), conversation dans laquelle elle a été très maline et d'ailleurs vous êtes tombée en plein dans son jeu, mais il est vrai que Corinne avait un an de plus que vous et à cet âge là ça compte.

    En résumé, je trouve qu'Anne-Sophie a raison, mais la vengeance n'est pas dans votre tempérament, d'ailleurs je n'ai aucun souvenir d'avoir lu une rébellion de votre part vis à vis de l'une de vos sœurs (en réfléchissant bien je crois qu'il y a bien eu quelque chose avec Aline qui vous avait coûté une grosse déculottée. Dominique pourrait le confirmer s'il me lit).

    Enfin tout cela pour dire Christine qu'il a du être très difficile au moment de rentrer à la maison de cacher à votre Maman vos émotions après avoir subit de la part de ces deux chipies un tel calvaire.

    Voilà Christine un nouveau commentaire sur cet épisode. Sylvette doit également vous livrer ses encouragements pour la suite des événements, pour elle vous devriez tout raconter à votre Maman afin de crever l'abcès sinon gare à la semaine suivante au collège avec ces deux pestes.

    Louis je.ne vous ai pas oublié, je répondrai à vos questions, mais je voulais avant tout rebondir à la réponse apportée par Christine à Anne-Sophie.

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  15. Un certain Jean-Philippe vient de mettre un long commentaire, en forme de récit d'une fessée reçue, à la suite de l'épisode 25... J'espère que les fidèles iront le trouver là-bas, mais je ne saurais que conseiller de mettre des commentaires surtout à la suite des épisodes récents, à moins bien sûr qu'ils n'aient un rapport précis avec un texte ancien. Merci d'avance.

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  16. Sylvie va être satisfaite. Je vais livrer la suite, où effectivement j'ai du mal à cacher mes émotions à propos des moqueries des pestes à mon encontre...

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  17. Ce qui devait arriver arrive, l’information divulguée par Diane s’est déjà répandue comme une traînée de poudre à travers la classe, Christine le réalise l’après-midi même.
    D’abord Martine, au cours d’éducation physique, livre, répandue par Brigitte, une version bien exagérée des faits : il y aurait eu trois fessées et la voisine aurait tout vu. (Sur ce point, on jauge le comput bien propre à Diane : elle considère irrévocablement cette fessée accidentellement scindée en deux phases comme deux fessées distinctes, ce qui peut prêter à discussion. Ce mode de comptabilité a d’ailleurs déjà fait controverse dans un épisode précédent, au sujet de la fessée relatée au chapitre 65, en octobre 2013. Mais dans ce cas, Christine pouvait arguer du fait qu’il s’agissait d’une fessée unique, en ce qu’elle n’avait pu se reculotter entre les deux salves, alors que ça avait été le cas, dûment commenté par Diane, entre les deux fessées de samedi dernier. Pour autant ces dernières ont été délivrées pour le même motif, ce qui n’avait pas été le cas de celle(s) de janvier. Enfin, voyez à quelles arguties quasiment juridiques peut mener ce genre d’inventaire.)
    Christine ne peut nier en bloc, puisque Martine a été informée de la fessée de Christine par une filière bien officielle, celle des mères, version que notre narratrice n’a pu nier. Confrontée à l’interprétation outrée qui circule, elle se voit réduite à la minorer en lui opposant la réalité des faits, déjà terriblement embarrassante (c’étaient deux fessées, pas trois, et la voisine n’a rien vu) et ce faisant, dommage collatéral, à céder des détails attestant l’évidence de sa mésaventure, comme par exemple le fait que la correction lui a été administrée dans sa chambre. (Comme vous le mentionnez fort pertinemment : « Rectifier des éléments, c'était avouer le plus gros... »)
    D’où la compassion de sa copine, sans doute plus humiliante que rassurante pour notre narratrice, qui aurait bien volontiers cédé à d’autres ce mortifiant piédestal, ce statut « d’héroïne » qui vous place plutôt, face aux regards des autres, en position de victime, voire de bête curieuse. D’où le soulagement de Martine, heureuse de ne pas avoir connu tel sort, laissant Christine à sa déplaisante solitude, et son indiscrétion redoublée, par laquelle elle se voit confirmer ce double déculottage, ainsi que la honte et la douleur inhérentes.

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  18. Pourtant, cette conversation, pour désagréable qu’elle ait paru à Christine, ne constitue qu’un préambule à une situation bien pire : au sortir de l’école, les deux « pimbêches » l’attendent. En effet, malgré les précautions de Christine qui s’est attardée dans l’établissement, Babette et Brigitte, trop enchantées de se moquer d’une tierce personne, et faisant preuve d’un rebutant acharnement (comme le mentionnent avec raison d’autres commentateurs, on peut ici sans craindre l’anachronisme évoquer une forme de « harcèlement scolaire ») ont patienté au coin de la rue pour cueillir leur victime.
    Les chipies laissent éclater leur malsaine jubilation, en rires et attaques verbales usant de termes volontairement blessants, infantilisants : « comme une gamine », « oh la honte », qui blessent d’autant plus Christine qu’ils correspondent, sinon aux faits, du moins à son ressenti. Elles poursuivent en jouant une saynète illustrant leur représentation exagérée des mésaventures de Christine, s’imaginant la voisine assister à sa fessée. Tout comme avec Martine, la forme lénifiante de ses dénis ne contribue qu’à leur confirmer la vérité en leur fournissant les aléas qu’elles n’avaient même pas demandés, et qu’elles ont tout loisir de visualiser. Sa défense maladroite ne fait qu’attiser leur méchanceté. Babette, « l’image » en tête, peut lui porter le coup de grâce, en lui assénant ces propos extrêmement vexants, en ce qu’ils mettent exactement en mots la nature exacte de son tourment, à savoir le ridicule absolu de se voir en tant que collégienne, les fesses nues et rougies devant ses petites sœurs : « Ça doit être moins drôle pour toi, Christine, de se faire baisser la culotte devant des gamines de l'école primaire. »
    Christine ne peut que fuir, ravaler pour elle sa colère, sa rancune, personne ne la consolera. Malheureusement pour elle, le châtiment ne se limite pas à la fessée, mais se poursuit par son rappel douloureux par de tierces personnes.

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  19. Dominique est toujours absent, mais Mardohl montre qu'en plus de ses qualités littéraires, il excelle aussi comme archiviste en retrouvant l'exemple du chapitre 65, justement cité comme fessée à rallonge.
    Bonne analyse aussi de cette forme de harcèlement subi de la part des chipies qui se moquent joyeusement avec des propos ô combien vexants...

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