mercredi 12 avril 2017

Chronique d'un redoublement : 112. Les moqueries sur fond de bonne note et de... grosse peur !

SUITE 111

Le lendemain matin, je me réveillai d'humeur grognonne. J'avais en partie mal dormi, perturbée par les affirmations de Corinne qui était à l'évidence bien renseignée, et je ne doutais pas que les confidences devaient venir de Diane. Ma petite soeur avait d'ailleurs quitté son petit air bougon de l'avant-veille quand elle avait été claquée et réprimandée par Maman, pour une mine rieuse où l'on devinait un fond de moquerie...
Je ne me précipitai pas pour aller au collège ce jeudi matin, et n'arrivai que quelques secondes avant la sonnerie de rentrée des classes, ce qui m'évita de croiser mes vraies et mes fausses amies...
A la récréation de 10 h, je constatai que Corinne discutait avec Martine, tout en me regardant de loin. J'avais le pressentiment que cela devait me siffler dans les oreilles comme on dit quand on parle de vous... Mais, ayant dû déjà faire quelques confidences à Martine sur le sujet tant redouté, et ayant trouvé en elle une camarade compréhensive, du moins pleine de compassion, je considérai cela comme un moindre mal.
Etonnamment d'ailleurs, la matinée s'acheva sans aucune moquerie à mon encontre. Il en fut de même l'après-midi, même si je vis Babette et Brigitte multiplier les messes basses entre elles et avec quelques autres camarades.


Babette et Brigitte semblaient multiplier les messes basses
entre elles et avec d'autres camarades,
et cela me triturait l'esprit... 

J'allais presque rentrer à la fin des cours rassurée, mais la dernière image que je vis à la sortie du collège, fut Brigitte et Corinne en pleine discussion, Corinne me faisant au passage un petit signe amical, qui n'avait rien d'autres signes de la main redoutés, mais qui n'en était guère éloigné et ne me disait rien qui vaille. 
En d'autres circonstances, je serais allée saluer mon ancienne camarade de classe, mais mon intuition me disait que mieux valait ne pas m'immiscer au milieu d'une conversation qui n'était sûrement pas de mon goût...


 A la sortie du collège, je remarquai Brigitte et Corinne
en pleine discussion. Elles me firent comme un petit bonjour
de la main, mais j'évitai d'aller jusqu'à elles...

Je filai donc sans rien dire, me retournant deux ou trois fois avant la fin de la rue pour constater que les deux filles continuaient à discuter...
De retour à la maison, je me plongeai dans mes devoirs, histoire d'oublier toutes les questions que je me posais. Maman apprécia d'ailleurs que je travaille sans qu'elle ait à réclamer, ce qui devait encore la conforter dans sa conviction qu'elle employait les bonnes méthodes avec ses filles...
La prof d'anglais, ma bête noire, ayant évoqué une possible interro surprise le lendemain, je m'appliquai particulièrement, ne voulant surtout prendre aucun risque...
Je repartis ainsi plus confiante le vendredi matin, presque agréablement surprise de n'avoir pas fait l'objet de nouvelles moqueries.
Mlle Paule tint parole, en nous faisant faire une interro surprise, qui fit grogner dans les rangs, mais que je trouvai pour une fois facile car en rapport avec les fameux verbes défectifs que j'avais dû réviser et réviser l'année précédente, Maman m'ayant même faite travailler dessus dans nos devoirs de vacances. En y repensant, j'étais finalement contente de ce que j'avais pris alors pour une corvée.


Petit moment de répit, et bonne nouvelle :
je trouvai facile l'interro surprise en anglais. 
C'était inespéré et j'en étais ravie...  

A la récréation suivante, c'est Babette qui vint à la charge, suivie de sa complice Brigitte. Elle s'approcha de moi comme pour me glisser à l'oreille : "Alors, Christine, j'espère que tu as bien répondu à l'interro d'anglais... Il ne faudrait pas que tu aies une mauvaise note... Ta Maman n'apprécierait pas, et alors gare à tes fesses..."
Pour une fois que j'étais sûre de moi, je répondis avec un grand sourire, claironnant : "Alors, là, tu te trompes... Il n'y a pas de risque... J'ai presque tout bon, je crois. Je vais avoir une super bonne note, tu verras". 
J'étais assez contente de ma réplique, considérant que j'avais mouché la moqueuse, mais à bien y réfléchir mon argumentaire ne s'appuyait que sur un espoir de bonne note, ce qui, a contrario, confirmait que si j'avais une très mauvaise note, cela craindrait pour mon bas du dos. De fait, si je m'étais contentée de dire : "Alors, là, tu te trompes... Il n'y a pas de risque...", cela aurait comme si je ne craignais pas la menace quelle que soit la note... Mais, une fois encore, je parlais trop vite pour dénier l'évidence...
Babette me regarda d'un petit air supérieur, avec la moue de celle à qui on ne la fait pas, m'assénant dans la foulée : "Ma pauvre Christine, arrête de dire des bêtises... Je ne te crois plus..."
Je protestai : "Puisque je te dis que c'est vrai..."
Babette pouffa en haussant les épaules : "Pfff, tu n'es qu'une menteuse... C'est comme pour la colle de samedi dernier... Mademoiselle voulait nous faire croire qu'elle n'avait pas reçu de fessée... Pfff, encore un gros mensonge... Nous, on sait tout, na, na, na !"  
Je baissai la tête, me retournant un instant pour ne pas montrer que j'étais au bord des larmes...


"Tu es une menteuse, on sait tout..." Les affirmations de Babette
ne m'étonnaient pas hélas, et j'étais au bord des larmes...
Je détournai la tête, sauvée par la sonnerie de fin de récréation.  

Heureusement, la sonnerie retentît, et nous regagnâmes la classe, où je m'assis presque tremblante. C'était le cours de géographie, et j'avoue que je n'avais pas la tête à écouter, perturbée que j'étais par ce "Nous, on sait tout" que Babette et Brigitte m'avaient asséné en se moquant...
A un moment, devinant que j'étais "ailleurs" dans mes pensées, la prof me demanda de répéter ce qu'elle venait de dire. Par chance, mes souvenirs de géo de l'année passée m'aidèrent à m'en sortir, de justesse, et je tâchai d'être plus attentive, d'autant que dix minutes plus tard, Angèle, une camarade plutôt bonne élève, se fit également interroger sur ce que la prof venait de dire et ne s'en sortit pas. La prof lui donna à copier cent fois, "Je dois rester attentive et ne pas rêver pendant les cours", une punition à ramener le lendemain en l'ayant faite signer à la maison... 
En entendant la prof annoncer ça à Angèle, j'avais comme des sueurs froides, ressentant une grosse frayeur, et comprenant à quoi j'avais échappé... 
Rétrospectivement, je me dis que j'avais de la chance dans mon malheur, car je me voyais mal faire signer ces cent lignes le soir par Maman. Ou plutôt, quand je dis que je me "voyais mal", c'est plutôt que je "voyais très bien" ce qui serait arrivé pour mon bas du dos...



Je pris conscience que j'avais eu de la chance en répondant bien
à la prof de géo. Si elle m'avait donné, comme à Angèle, cent lignes à faire
signer à la maison, cela aurait été, dans ce contexte de fin de trimestre,
l'assurance d'une nouvelle déculottée et d'une fessée carabinée... 

En tout cas, cette matinée était forte en émotion, entre le sentiment que j'allais sûrement récolter pour une fois une bonne, voire très bonne note en anglais, et celui que j'avais échappé de justesse aux cent lignes à faire signer, et à la fessée carabinée que, dans ce contexte, Maman n'aurait pas hésité une seule seconde à me flanquer...
Ca, je n'en avais pas l'ombre d'un doute, et je me trouvais très très chanceuse de pouvoir rentrer ainsi à la maison, inquiète certes des moqueries et allusions de mes copines, mais ravie de pouvoir annoncer à Maman que je pensais avoir vraiment réussi l'interro en anglais. Ce qui était évidemment plus facile que d'avoir eu à lui dire que j'avais récolté cent lignes à faire, qui plus est, pour "ne pas avoir écouté en cours" !
D'ailleurs, jamais je ne lui aurais dit à midi, et j'aurais sûrement préféré attendre le soir, tout en "préparant" mes fesses à une tannée inévitable...


A SUIVRE

15 commentaires:

  1. Bonjour Christine. Déjà un nouvel épisode. Les paragraphes s'enchaînent très rapidement.
    Après une première lecture en diagonale de cet épisode, je vous livre un premier commentaire très très succinct que je developperai par la suite.
    Tout comme Sylvette, je suis assez satisfaite de la réaction de Christinette vis à vis des deux harceleuse. Toutefois, attention à ne pas tomber dans le panneau, comme cela a failli lui arriver avec la prof de géographie et puis j'espère qu'elle ne se trompe pas avec le contrôle surprise en anglais et qu'elle aura une très bonne note.
    Voilà Christine, le temps pour moi de m'imprégner entièrement sur cet épisode et je vous transmets un commentaire beaucoup plus approfondi.

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  2. Merci Sylvie de ce premier commentaire. Et de ces encouragements à Christinette qui ne craque pas malgré les moqueries qui s'accumulent et se précisent...
    Pour ce qui est de l'interro en anglais, rassurez-vous, Christinette a assez souvent séché ou galéré devant des sujets ou questions qu'elle maitrisait mal, pour savoir quand cela va mieux. Et puis, pour une fois, comme pour oublier mes angoisses, j'avais vraiment bien révisé la veille...
    En revanche, heureusement en effet que ce ne soit pas moi qui ait été sanctionnée par la prof de géo... Il s'en est réellement failli de peu, et si je n'avais pas eu quelques souvenirs de mes cours de géo de l'an passé, la prof m'aurait prise en flagrant délit de ne pas écouter, puisque j'avais en effet la tête ailleurs...
    Tant pis pour Angèle, tant mieux pour Christinette, car franchement, vu les circonstances, ramener cent lignes à faire signer à la maison, qui plus est pour un motif d'inattention, c'était sans le moindre doute comme si j'amenais moi-même mes fesses sur les genoux maternels... Je n'avais pas la moindre chance d'y échapper...

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  3. Eh oui Christine, une matinée forte en émotion, c'est vrai mais qui a été négociée de fort belle manière, bien que le "on est au courant de tout" vous ai procuré quelques émotions qui ont failli vous coûter très cher, mais fort heureusement le souvenir des cours de l'année précédente vous tire d'un très mauvais pas qui vous aurait très probablement ramené sur les genoux de Maman Spaak pour une tannée majuscule, j'en suis persuadée.

    Qu'en sera t'il à l'avenir, car le harcèlement établi par Babette et Brigitte avec la complicité de Corinne est très dur à supporter. Il vous faut donc beaucoup de courage et de force psychologique pour affronter cette épreuve, mais en avez-vous le caractère d'autant plus que vous n'avez personne pour vous soutenir (moi, j'avais Inez) et je ne pense pas que vous pouvez compter sur Martine qui vous a un peu soutenu jusqu'ici.

    Voilà Christine un nouveau commentaire sur cet épisode de transition (il y en aura d'autres).

    PS : Toujours aucune nouvelle de Dominique. J'ose espérer que rien de très grave ne lui soit arrivé, mais j'avoue avoir de très gros doutes maintenant. Je trouve son absence très très inquiétante.

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  4. Ne désespérons pas, Sylvie. Dominique retrouvera bien un jour le chemin de ce blog. Mardohl, lui, m'a promis de rattraper son retard d'ici quelques semaines. Je suis sûre que Dominique fera de même.

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  5. Merci en tout cas, à Sylvette, de compatir, et de bien ressentir combien les moqueries de mes camarades sont de nature à me peiner profondément. Et c'est d'autant plus dur à supporter que ces moqueries sont fondées sur du réel, sur des situations et des événements que j'ai vraiment vécus...
    C'est donc plus difficile encore de réagir, car cela ne ferait qu'entrer dans leur jeu... L'idéal serait de ne plus jamais avoir à retourner sur les genoux maternels, de ne plus mériter la moindre fessée, mais comment en être sûre, d'autant que les moqueries sont du genre à m'énerver, à me rendre désagréable, à me faire perdre mon sang-froid, à me distraire en classe, etc. Autant d'attitudes qui ne font qu'augmenter les risques de faux-pas, surtout en ce dernier mois de l'année de redoublement, où Maman est bien décidée à ne rien laisser passer...

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  6. Effectivement Christine, en se remémorant son enfance et son adolescence on réalise aujourd’hui à quel point on avait mal réagit et se dire "mais comment j'ai pu faire ça... j'aurai dû me comporter autrement..." bref on constate ses erreurs, sauf qu'à cette époque là on avait des réactions conformes à notre âge.

    Ainsi, avec ma sœur Sonia qui était en vacances chez moi dernièrement, nous avons évoqué (en parti grâce à votre blog) des souvenirs d'enfance peu glorieux qui nous ont valu bien des raclées de nos parents (exemple, toutes ces histoires bêtes voire même méchantes avec notre tante Julie).

    J'ai moi même élevé 4 enfants et aujourd'hui, j'ai mon petit fils de 8 ans qui est souvent avec moi, car ses parents travaillent dans le transport aérien et sont souvent en déplacement. Les enfants d'aujourd'hui fonctionnent différemment, il est vrai qu'ils ont en leur possession pleins de supports qui les font réagir autrement. Je le constate également dans ma profession d'enseignante, où vous ne pouvez absolument plus sévir comme avant (Jamais, les punitions de Mère Juliette ne seraient passées de nos jours sans qu'il y ait protestation des parents voire même menaces). Les heures de colle, vous ne pouvez plus les donner comme auparavant et les lignes à faire signer par les parents ne servent plus à rien.

    Pour en revenir à cet épisode, vous avez bien du courage, car ces deux pimbêches vous en font voir de toutes les couleurs. J'espère que Martine se rangera de votre coté et ne se laissera pas influencer par Babette et Brigitte, mais j'en doute fort, l'avenir nous le dira.

    Une précision que j'aimerai si possible avoir. Dans votre collège et classe y avait il des garçons, car dans mon collège, il n'y en avait pas, par contre ma sœur Sonia qui a redoublé sa 7e (CM2), a connu la mixité à partir de la 4e, alors que moi c'est au lycée (dans le même établissement d'ailleurs) ?

    Voilà Christine, pour répondre un peu à votre dernier commentaire. Je reviendrai un peu plus tard sur une grosse histoire à l'âge de 12 ans, encore avec ma tante Julie, qui m'a valu une fessée d'elle que je n'oublierai pas de sitôt.

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  7. Bonjour Christine, Chose promise chose due, voici le récit de la seule déculottée que j'ai reçue de ma vie.

    En classe de 5ème, nous étions donc en vacances d'hiver et comme d'habitude, tous les 4 nous étions seuls avec notre tante Julie, elle aussi en vacances. Nos parents au travail bien sûr, ne rentraient que le soir.

    Très attirée par la musique et fan des chanteurs et chanteuses de l'époque (Mike Brant, Johnny, Sylvie, Ringo etc.), j'avais l'habitude d'acheter des 45 tours chez le disquaire du coin avec mon argent de poche que j'économisais ; il est vrai qu'à l'époque un 45 tours devait coûter si mes souvenirs sont bons aux alentours de 8 à 10 francs et un album 33 tours je crois 50 francs (nous avions ma sœur, Inez et moi même constitué un petit cahier de chants dans lequel nous recopions les chants de nos stars préférées).

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  8. Très fan de Mike Brant, je voulais que Maman me paye le dernier album de ce chanteur mais, compte tenu de mes résultats scolaires cela me fut refusé. Cependant, désireuse d'avoir cet album coûte que coûte, j'ai été emprunter (ou du moins pour ne pas le mentionner voler) 100 francs dans l'armoire de ma tante (je ne pouvais pas prendre 50 francs car il n'y avait pas de billet de ce montant).

    Je savais que ma tante avait un petit pactole, pas grand chose puisqu'il devait y avoir 300 ou 400 francs serré dans son armoire, cet argent lui était donné par ses parents (donc mes grands parents) pour ses études. Comme je l'avais vu, en cachette, déposer un billet de 100 francs l'avant veille, je profitai, de son passage dans la salle de bain, pour me glisser dans sa chambre et ainsi lui subtiliser un billet de 100 francs. J'étais toutefois très déçue de n'avoir pas eu de billet de 50 francs, mais je me suis dit que je remettrai la monnaie en lieu et place du billet de 100 et ni vue ni connu, sauf que ma tante savait exactement le montant qu'elle avait.

    Dans la matinée même, je me suis rendue chez le disquaire qui était environ à 100 mètres de chez nous et revenais avec mon album. Comme je l'ai déjà précisé, j'avais l'habitude d'acheter des disques et pensais donc que ce nouvel achat n'allait pas attirer l'attention, sauf que là, il s'agissait d'un album et non d'un 45 tours.

    Ainsi en rentrant à la maison, je montrais à ma tante on achat car elle même aussi fan de ce chanteur, puisqu'il y avait pleins de posters affichés dans sa chambre. Sa première réaction fut de me demander où j'avais obtenu l'argent pour acheter ce disque, pour moi c'était tout naturel : "Ben, j'ai économisé comme d'habitude" lui répondis-je, sauf que j'avais oublié que Maman deux jours auparavant avait refusé de me l'acheter et que ma tante était au courant de ce refus.

    Tatie Julie qui malgré son jeune âge n'était pas dupe, rétorqua : "Je ne sais pas comment tu as fait pour te procurer cet argent, j'espère simplement pour tes fesses que tu ne l'as pas chipé quelque part, parce que là, si c'est dans les affaires de tes parents..."

    Je lui répondis que non, en jurant qu'il s'agissait bien de mon argent de poche. Sur ces paroles, je montais dans ma chambre écouter mon album avec l'électrophone que m'avait offert mes grands-parents pour mes 12 ans.

    Toutefois, il fallait que je remettes dans l'armoire de ma tante la monnaie de 50 francs que j'avais encore en poche. Profitant que ma tante prépare le repas dans la cuisine, je me glissai rapidement dans sa chambre et au moment d'ouvrir son armoire pour y déposer la monnaie que j'avais en poche, ma tante qui avait surveillé tous mes faits et gestes, me surprit en flagrant délit.

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  9. "Je savais bien que c'était dans mon armoire que tu t'étais procurée cet argent, tu crois que je ne m'en serai pas aperçue ?". Toute rouge et tremblante d'être prise aussi bêtement, elle me prit par le bras gauche et m'emmena dans le salon en me faisant la morale, ce n'est pas bien ce que tu as fait etc... Je ne vous dit pas la honte devant mes deux frères et ma sœur. "Pardon, tatie, je ne le ferai plus, je te rends le disque, ne le dis pas à Maman et Papa etc." fut ma phrase prononcée, j'avais surtout peur qu'elle le divulgue à mon père, car là c'était la volée assurée à la grosse ceinture de cuir. Mais sa réponse me réconfortait : "Sylvie, je ne dirai rien à tes parents, mais c'est moi qui vais de donner devant tout le monde la fessée que tu mérites".

    Je savais que les fessées de ma tante bien que très douloureuses, n'étaient en principe pas déculottées, mais sous mon petit short, je n'avais pas mis de petite culotte. Je le dis à ma Tante qui me répondit : "Ben tant pis pour toi, soit je le dis à ton père, soit je te la donne déculottée" en pleurs devant mes frères et ma sœur je me rendais devant Tatie Julie, qui très vite me coucha sur ses genoux, fit glisser mon short jusqu'à la naissance de mes cuisses et m'administra une fessée déculottée (la première et la seule) que je n'oublierai pas de sitôt. Les claques étaient tellement fortes que la douleur au bout de quelques secondes m'envahissait et des petits cris stridents s'échappaient à chaque claque qui s'abattait sur mon postérieur totalement dénudé. La fessée était tellement forte qu'elle avait fait de l'effet sur petite sœur Sonia qui était en pleurs. Mon petit frère Eric qui était rentré dans un fou rire moqueur se prit une fessée qui le fit également hurler.

    Voilà Christine, le récit de la seule déculottée que j'ai reçue de ma vie. Je ne voulais pas le divulguer, mais...

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  10. Merci de le divulguer, Sylvie. Je comprends que cela vous donne encore comme un sentiment de honte, même après les années. Cela fait drôle de s'imaginer ainsi les fesses à l'air et rougissantes de frères et soeur... Je suis hélas bien placées pour comprendre ce que cela peut vous faire...

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  11. Bonjour Christine.

    Et bonjour également à Sylvie, car j'aimerais apporter un commentaire au sien.

    Ah ! ces tatas sévères ! Pour ma part, entre maman et tata Marie-Jeanne, belle-soeur de maman, elles n'avaient rien à envier l'une à l'autre question "force de frappe".

    Que ce soit pour mon frère (deux ans de moins que moi) ou pour moi, je suis incapable de donner un chiffre sur le nombre de fessées que maman nous a données. Quand je voyais mon frère se prendre une fessée, je ne criais pas, je ne pleurais pas, je ne me moquais pas, même intérieurement, au contraire je compatissais. A l'inverse, j'ai vu mon frère pleurer plusieurs fois quand il me voyait recevoir une fessée.

    Un jour, nous étions en garde chez tata justement. Elle m'avait fait deux ou trois réprimandes, et m'avait bien spécifié que c'était le dernier avertissement : la prochaine fois, c'était la fessée. Connaissant tata, je savais que ce n'étaient pas des paroles en l'air. Il faut dire que les parents donnaient les pleins pouvoirs aux oncles et tantes quand ils avaient la garde de leurs neveux et nièces. La dernière sommation de tata avait fait son effet, elle n'avait pas eu à sévir.

    Une autre fois, c'est mon frère qui avait fait une grosse bêtise. Quand je vis tata attraper mon frère par le bras et prendre une chaise en lui disant : "Ca, mon petit bonhomme, ça ne va pas se passer comme ça", j'ai tout de suite compris qu'elle allait faire avec son neveu comme avec ses propres enfants. Quand je la vis s'asseoir et dégrafer le pantalon de mon frère (bretelles, boutons, braguette), il n'y avait plus aucun doute. Tata baissa le pantalon, puis le slip blanc de mon frère qui commençait à pleurnicher et à la supplier. Mais tata resta imperturbable et impitoyable. La cuisante fessée commença. Contrairement aux fessées maternelles de mon frère, j'avais les larmes aux yeux. Tata tapait fort et assez longtemps, mais ni plus ni moins que maman, mais je pense que c'est ce côté inhabituel de le voir se faire fesser par sa tante qui m'a vraiment incité à avoir mal pour mon frère. C'est la seule fois où mon frère s'est pris une fessée par notre tata, mais quelle fessée !

    Pour ma part, je n'ai eu droit par tata Marie-Jeanne qu'à ce fameux "dernier avertissement".

    Amitiés à toutes les deux.
    Déculottement vôtre.

    Louis
    gallie050753@yahoo.fr

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  12. Christine et Sylvie.

    Comme je suis un peu bavard aujourd'hui, je fais mon commentaire en deux parties. C'est donc la suite de mon commentaire précédent.

    Si c'est la seule fois où j'ai vu tata Marie-Jeanne donner une fessée (et en plus déculottée) à un de ses neveux (tant pis si c'est tombé sur mon frère), et si pour ma part j'y ai échappé de justesse, j'ai vu ma mère donner des fessées à plusieurs reprises à mes cousins cousines lorsqu'elle en avait la garde.

    Mon cousin Johnattan (un an de moins que moi), fils de tata Jeannette la soeur de maman, s'en est pris pas mal, maman lui a baissé le pantalon (ou short) et le slip à maintes reprises. Il faut dire que tata travaillait et que maman était en même temps sa nourrice (on dit aujourd'hui assistante maternelle). Elle le gardait le soir et le jeudi (jour de congé scolaire à l'époque).

    Maman a également fessé plusieurs fois deux autres de mes cousins cousines : Patrice et Babeth. Mais ce qui me reste surtout en mémoire, ce sont les trois fessées (toutes cul nu) que maman avait données à ma cousine Annie, fille de tata Marie-Jeanne. C'était une année où nous avions pris Annie avec nous pour nos vacances d'été. C'était un été chaud dans tous les sens du terme, puisque Annie, mon frère et moi avions reçu deux ou trois fessées chacun pendant ces vacances. Annie avait 12 ans, moi 11 ans et mon frère 9 ans.

    Et vous Sylvie, quel âge avait votre tatie Julie lorsqu'elle vous a infligé cette cuisante fessée déculottée ? Avez-vous vu votre tante donner des fessées à d'autres enfants ? Les siens par exemple ? Et vous ou vos frères et soeurs, vous n'avez jamais reçu d'autres fessées déculottées, même par vos parents ?

    Amicalement.
    Fessées de tatie-ment vôtre.

    Louis
    gallie050753@yahoo.fr

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  13. D’emblée, sous les yeux impuissants de notre narratrice, l’inéluctable fatalité enclenchée par les confidences de Diane s’emballe : Corinne, si bien renseignée, jusque dans les détails, des mésaventures de Christine, en informe Martine, puis, inévitablement Brigitte et Babette.
    Cette dernière prétexte la première occasion, à savoir le contrôle d’anglais, pour venir à la charge, en prononçant d’emblée le mot « fesses », et Christine, une fois encore, au lieu de ne pas répliquer, s’enferre en parlant trop, ce qui ne lui attire que la confirmation de ce que sait sa rivale, à savoir « tout ». « Tout »… un adverbe en l’occurrence lourd de menaces, en ce qu’il implique toutes les péripéties terriblement gênantes de ce samedi noir.
    Christine s’en trouve bouleversée au point de friser le code au cours de géographie, son malheur en appelant un autre en un cercle vicieux. Mais tout comme pour l’interro surprise en anglais, son assiduité lors des dernières semaines de la précédente année scolaire (stimulée il est vrai par la méthode maternelle) la sauve.
    La voilà – du moins pour l’heure – préservée d’une nouvelle fessée, mais non encore des moqueries de ses camarades, dont l’apostrophe de Babette ne constitue hélas qu’un prélude.

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  14. Et un commentaire pour le 112. Mardohl tient le rythme... Bravo !
    Il est vrai que l'expression de Babette : "je sais tout !" est du genre à déstabiliser Christinette. Car je me doutais bien que les confidences de Diane ont dû porter sur des détails gênants pour ma pudeur d'ado...

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  15. Permettez-moi une référence littéraire, dans laquelle le mot « Tout » prend également une signification pointue.
    Dans l'album d'Astérix « Le Devin », le centurion romain Caius Faipalgugus, croyant chassés les habitants du petit village gaulois, envoie un légionnaire déclarer à Jules César : « Toute la Gaule est occupée. » en précisant que quand le destinataire demandera : « Toute ? » le messager devra répondre : « Toute ! »

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