vendredi 27 janvier 2017

Chronique d'un redoublement : 109. Un dimanche calme mais où mes exploits sont commentés

SUITE 108

 Des cauchemars, oui, j'en ai fait durant cette nuit, me réveillant au moins à deux reprises, m'asseyant dans mon lit, les mains moites, en nage, ne sachant plus trop où j'étais, puisque sortant d'un rêve noir, ou plutôt rouge écarlate pour une part de mon anatomie...
Il me fallait alors quelques instants pour revenir à la réalité, rassurée par le silence qui régnait dans la maison, où tout le monde dormait. 


Je m'étais réveillée au moins à deux reprises,
angoissée par des cauchemars qui tournaient autour
des mêmes scènes, me replongeant sur les genoux maternels... 

Je pouvais alors chasser les images qui me trottaient dans la tête et me rallonger pour retrouver le sommeil. Heureusement, épuisée par cette journée à rebondissement, et bien calmée par les traitements maternels, je me rendormis assez vite à chaque fois.
Ce fut d'ailleurs Maman qui vint me réveiller à dix heures le lendemain matin, ouvrant fenêtre et volets, alors que je dormais encore. Mes soeurs étaient déjà levées et terminaient leur petit-déjeuner, quand je les rejoins, encore un peu dans le brouillard, après avoir enfilé ma robe de chambre sur mon pyjama.
Je n'avais rien entendu du lever familial, preuve s'il en est que je dormais profondément, ma fin de nuit ayant d'ailleurs été plus calme sur le plan des cauchemars...
Aline et Diane me scrutaient attentivement, curieuses de voir comment étaient leur grande soeur au lendemain d'une triple déculottée... Mais, je restai concentrée sur mon bol de chocolat et mes tartines, n'ayant pas envie de connaître le fond de la pensée de mes soeurettes, ni subir leurs moqueries.
Le petit-déjeuner avalé, je remontai, croisant Maman dans le couloir. "Fais ta toilette et habille-toi. Ne traine pas, tu sais que nous allons à la messe de 11 h, puis déjeuner chez Mamie. J'ai préparé tes affaires sur ta chaise".
Je repensai alors à la jupe plissée que Maman m'avait achetée la veille, et qui avait engendré une part de l'énervement maternel... Mais, surprise, c'était la robe d'été que Tata m'avait offerte qui était en évidence sur la chaise, avec mes habits du jour.
J'hésitai même en la voyant, me rappelant ce que Maman avait dit la veille au soir. J'allai lui demander pour en être sûre. Elle répondit avec un petit sourire : "Bah, alors, maintenant, tu veux mettre la jupe plissée. Ne t'inquiète pas, tu la mettras pour aller au collège. Aujourd'hui, j'ai pensé que cela ferait plaisir à Tata Jacqueline que tu portes la robe qu'elle t'a offerte, puisqu'elle déjeune aussi chez Mamie".
Je retournai dans ma chambre, moitié contente de mettre la robe d'été, moitié chagrine de savoir que je porterais la jupe plissée pour aller en cours... Mais, à chaque jour suffit sa peine, comme on dit...
En m'habillant, je pus constater en regardant un instant dans la glace mon bas du dos, qu'il n'y avait plus trace aucune des fessées de la veille. 


 En m'habillant, je regardai un instant mon bas du dos dans la glace...
Il n'y avait plus trace des fessées de la veille...
Je cachai vite ma lune blanche, comme si la vision de mes fesses me faisait penser qu'elles étaient prêtes pour une future déculottée...

Mais, elles étaient bien dans ma mémoire, et je m'habillai vite pour cacher cette vue qui me rappelait trop de mauvais souvenirs... Peu après, j'étais donc prête à l'heure pour aller à la messe, assez fière de ma tenue, mais espérant toutefois ne pas faire trop de rencontres sur le chemin ou à l'issue de l'office, dans une paroisse où tout le monde se connaissait un tant soit peu...
Mes prières secrètes furent exaucées, puisque nous ne croisâmes aucune camarade de classe, ni parents sur le trajet, ni à la sortie de l'église.
Les seules personnes proches que nous rencontrâmes furent la voisine et sa fille, qui sortaient alors que nous retournions à la maison pour prendre le gâteau préparé par Maman, avant de nous rendre chez Mamie.
Les deux mères se saluèrent, et la voisine crut bon de faire à nouveau allusion à l'épisode de la veille, en disant : "J'espère que vous allez passer un bon dimanche en famille, plus calme que la journée d'hier... Vous savez, Mme Spaak, quand j'y repense, je suis vraiment désolée de vous avoir dérangée hier au mauvais moment".
Maman rassura la voisine, avec une formule qui ne me plut guère : "Mais, non, voyons, ce n'est rien. Vous ne pouviez pas savoir. D'ailleurs, je peux bien vous dire que si vous étiez venue hier soir, vous auriez pu encore mal tomber, puisque ma chère Christine s'est montrée infernale toute la journée, et s'est retrouvée à nouveau sur mes genoux avant le dîner pour une nouvelle fessée bien méritée..."
La voisine fit de grands yeux, tout en me regardant avec un petit sourire, et commenta : "Eh bien, ce n'était vraiment pas son jour à votre grande fille. Mais, vous avez sûrement raison de ne pas vous laisser déborder par vos enfants. Il faut juste espérer que cela lui servira de leçon, et qu'elle sera plus sage un bon moment".
Maman rétorqua : "Oui, j'espère bien que ma grande a compris. D'ailleurs, elles sont bien calmes toutes les trois ce matin. Elles savent bien, exemple de Christine à l'appui, qu'il ne faut jamais défier sa maman..."


La voisine et sa fille avaient accueilli les confidences maternelles
avec un étonnement plutôt amusé...
Il faut dire que l'anecdote de l'irruption de la voisine,
et la nouvelle scène du soir pouvaient prêter à quelques moqueries...
Les voyant repartir en riant, je ne m'en sentais que plus honteuse...

La conversation s'arrêta là, à mon grand soulagement, car je sentais bien que mes malheurs amusaient plutôt la fille de la voisine, dont je fis en sorte de croiser le moins possible le regard curieux.
Il était temps de nous rendre chez Mamie, qui nous attendait pour le déjeuner dominical. Nous prîmes l'apéritif au salon, avec jus d'orange pour les filles, et des petits feuilletés faits maison, en attendant Tata qui n'allait pas tarder.
La conversation tourna vite sur les enfants et Mamie fit des compliments sur ma robe : "Tu fais très petite demoiselle, ma chérie. C'est vrai que tu grandis de plus en plus". Cela me fit plaisir, mais Maman rectifia : "Oui, Christine grandit, mais plus en taille qu'en sagesse, hélas..."
Mamie ne manqua pas de demander pourquoi, et Maman expliqua : "Non seulement, elle fait encore des exploits en classe, en ramenant une fois de plus des heures de colle, mais elle se montre ensuite pénible, désobéissante et maladroite... Ce qui fait que j'ai dû sévir deux fois dans la même journée..."
Je baissai la tête et ne rétorquai rien, espérant que la conversation s'arrêterait là. Mais Mamie se mit à me plaindre : "Oh, ma pauvre Christine, quand même, ça me fait toujours de la peine de savoir que Maman te gronde..."
Maman tint à préciser : "Ce n'est pas non plus de gaité de coeur que je la punis, mais Christine n'a qu'à s'en prendre à elle-même... Elle savait bien que ses heures de colle allaient lui valoir une bonne fessée, mais Mademoiselle n'a pas été calmée pour autant, et j'ai dû lui flanquer une autre fessée après qu'elle ait cassé quatre verres."
On changea de sujet ensuite, mais je n'en avais pas fini avec les moments de gêne, puisque l'arrivée de Tata Jacqueline, un quart d'heure plus tard, remit mes exploits sur le tapis. 


Mamie me plaint, n'aimant pas savoir que j'avais été punie...
Ses compliments sur sa petite fille qui grandissait vite,
lui valurent en retour le récit de mes exploits 
et de leur traitement cuisant à la manière maternelle... 

Tata aussi me fit des compliments, contente de me voir porter la robe qu'elle m'avait offerte.
Je la remerciai chaleureusement et elle me serra dans ses bras, en ajoutant : "Tu sais, cela m'a fait plaisir de te faire ce petit cadeau. Et si elle te plait vraiment, j'en suis ravie. C'est un peu de baume au coeur, surtout dans une journée qui avait bien mal commencé, n'est-ce pas ma chérie ?"
Tata avait dit cela d'un ton légèrement taquin, ne se doutant pas de ce que sa soeur, Maman, allait répliquer : "Oui, elle avait en effet mal commencé pour Christine, mais ce que tu ne sais pas c'est qu'elle s'est achevée de la même manière..."
Tata écarquilla les yeux, et m'interrogea : "Non, mais, Christine, c'est vrai ça ? Je t'avais pourtant conseillé de te calmer et de ne pas chercher les ennuis. Oh, ma pauvre chérie..."
Je sentis des larmes me monter aux yeux, et je sanglotai : "Oui, Tata, je sais, je sais..."
Tata était toute en compassion : "Ma pauvre chérie, ma pauvre chérie, ça n'a pas dû être drôle. Je plains tes petites fesses... Ma pauvre bichette."
Maman reprit sa soeur, tenant à se justifier : "Ta pauvre bichette n'a eu que ce qu'elle méritait... Si elle n'avait pas été insupportable et maladroite, je n'aurais pas eu à lui rougir les fesses à nouveau... Tu as vu toi-même dans le magasin et au moment des essayages comment ta nièce était énervée. Elle a continué jusqu'au soir, alors cette nouvelle déculottée, elle l'a bien cherchée... Je pense même que j'ai été bien patiente et que j'aurais dû agir bien plus tôt dans l'après-midi..."


Tata aussi voulut me consoler, mais me rappela aussi
qu'elle m'avait avertie du danger encouru de par mon attitude...
Même compatissante, elle ne pouvait qu'admettre
que la dernière fessée était sûrement méritée...  

Mamie demanda à ce que l'on passe à table, ne souhaitant guère que l'on poursuive sur le sujet... J'avais eu comme l'appétit coupé par ce rappel à répétition de mes déculottées de la veille, mais je fus la première à rejoindre la table familiale, histoire de changer de thèmes de discussion. De fait, pour mon plus grand soulagement, le sujet ne fut plus abordé de tout le repas.
La seule alerte fut lors d'une petite promenade digestive en famille au parc voisin, quand Diane fit un caprice pour avoir une glace, alors que nous étions sortis de table depuis moins d'une heure. Maman empêcha Mamie, qui était prête à lui céder, de lui acheter ce qu'elle voulait, et elle leva la main, paume ouverte, d'un geste menaçant, en disant : "Attention à toi, Diane, tu sais ce qui est arrivée hier à ta grande soeur... Alors, plus un mot, si tu ne veux pas que je m'occupe de tes fesses de la même manière, tout à l'heure en rentrant à la maison."
L'avertissement fit son effet puisque Diane n'insista pas. Mais, de mon côté, j'avais senti mon coeur accélérer... La tirade de Maman m'avait fait rougir. La marchande de glaces et les trois personnes qui faisaient la queue devant son stand, avaient en effet assisté à la scène et entendu la menace maternelle.  
 J'avais l'impression que leurs regards avaient convergé vers moi, vers la seule qui pouvait être "la grande soeur", et dont ils venaient d'apprendre que sa mère s'était donc "occupée" de ses "fesses" la veille. Je me sentais honteuse rien qu'à penser qu'ils m'imaginaient les fesses à l'air sur les genoux maternels...


Bien sûr, la menace d'une fessée était adressée à Diane, 
qui faisait un caprice au parc... Mais, Maman l'avait accompagnée
d'un rappel explicite de ce qu'avait reçu son ainée la veille...
Le regard que me portait la marchande de glaces, comme les trois clients
qui faisaient la queue, m'avait fait rougir...
J'avais l'impression qu'ils m'imaginaient offrant mes fesses déculottées
à la claquée maternelle...     

J'essayai de ne plus être obnubilée par cette pensée et me mis à taquiner Tata qui fut très complice avec moi et m'aida à oublier mes angoisses.
J'avais envie de changer mes idées, tout comme je n'avais aucune envie de commencer à me dire que le lendemain matin, j'allais retrouver les bancs de ma classe au collège... 

A SUIVRE 

8 commentaires:

  1. Snif, snif, mon nouvel épisode de transition ne suscite guère de commentaires. Si Dominique ou Mardohl daignaient donner au moins un petit signe de vie, ce serait sympa... Sinon, Sylvie va se démotiver aussi...

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  2. Bonjour Christine.

    Non ne vous inquiétez pas je ne vais pas me démotiver pour autant, vos récits sont tellement palpitants. En attendant les commentaires de Dominique et de Mardolh et peut être d'autres, par exemple Louis, je vais me lancer dans une première analyse sur ce nouveau paragraphe, ma fois fort intéressant.

    Ainsi après une nuit où il est évident que notre Christinette ne ferait pas de rêves de princesse, mais plutôt des rêves plus en conformité à la journée qu’elle a vécue, il s’avère que cette nouvelle journée de dimanche qui s’annonce ne pourra être qu’à l’image de ce qu’il s’est passé la veille : Maman Spaak se faisant un devoir de dévoiler la journée d’enfer que lui a fait subir son aînée la veille et les conséquences qui s’en sont suivis pour ses fesses.

    Fort heureusement, malgré sa gêne, sa honte, notre petite demoiselle s’en sort pas trop mal puisque Mamie ne souhaite guère que l’on s’éternise sur la conversation. Toutefois, et c’est un peu mon ressenti, on sent Maman Spaak toujours très remontée contre son aînée puisqu’elle n’hésite pas à faire allusion aux fessées qu’elle a dû administrer à sa grande fille la veille à Diane suite à son mauvais comportement au parc. Enfin je reconnais que mis à part la discussion qu’a eu Maman Spaak avec la voisine et sa fille à ce sujet à la sortie de la messe, on ne peut pas dire que notre Christinette ait passé, pour le moment, une mauvaise journée puisqu’on ne s’est pas trop éternisé sur son sort.

    Cependant qu’en est-il de la suite des évènements ? Notamment l’anniversaire chez Martine. Pour le moment, Maman Spaak a simplement annoncé à son aînée qu’elle était punie et qu’il n’était pas question qu’elle y aille. Mais elle n’a, jusqu’ici passé aucun coup de téléphone pour excuser l’absence de sa fille, et puis il y a le déjeuner chez Mamie qui peut être une excuse pour Christine au cas où sa mère ne dirait rien.

    En tout état de cause, la suite risque de nous réserver bien des surprises. Il y a cette fin de journée de dimanche et le retour au collège, où bien entendu, Brigitte et Babette sont au courant ou du moins imaginent les conséquences encourues par Christinette à la suite de cette nouvelle colle et il est évident qu’elles n’hésiteront pas à l’humilier et à se moquer d’elle.

    Voilà Christine, mon premier commentaire sur ce paragraphe.

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  3. Merci Sylvie de ce commentaire. C'est vrai que Christinette a eu plus ou moins de la chance que Maman ne se soit pas éternisée sur le récit de ses démêlés avec son ainée...
    Mais, comme Mamie et Tata sont parfaitement au courant des méthodes de leur fille et soeur, ne faire que dire que je me suis retrouvée sur ses genoux suffit à les persuader que j'ai pris une nouvelle bonne fessée déculottée...
    Cela dit, c'est vrai aussi que je me suis plus sentie gênée par les confidences faites à la voisine et sa grande fille que celles demeurées dans le cadre strictement familial...
    Pour ce qui est de la suite, vous êtes certainement dans le vrai, mais je ne veux pas aller plus vite que la musique...
    Cela dit aussi, puisque vous parlez de "premier commentaire", peut-être y en aura-t-il d'autres ? Et peut-être même que Dominique ou Mardohl... Mais, je ne vais pas en rajouter, ni faire un caprice en attendant... Je connais une Maman Spaak qui avait une bonne méthode pour m'empêcher d'en faire... Vous devinez laquelle ?

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  4. Bonjour Christine.

    Après un premier commentaire plutôt succinct de ce nouvel épisode, je vais essayer d’analyser certains faits qui m’ont paru de bon augure pour vous.

    Premier point, je relève que finalement, Maman Spaak a changé d’avis sur les vêtements que vous deviez porter pour le déjeuner chez Mamie

    En effet, il n’est plus question de jupe plissée, mais, oh bonheur pour vous Maman a décidé que vous mettrez la robe d’été offerte par Tata Jacqueline. Eh oui ! il ne faut pas oublier la messe dominicale où l’habillement est d’une importance cruciale surtout dans les années 70/75 (mantille, livre de messe, chapelet, etc.)

    En effet, à l’époque (c’est toujours le cas aujourd’hui), nous avions nos habits du dimanche, il n’était pas question de rentrer dans une église avec les vêtements de tous les jours. Mon imagination me joue peut être des tours, mais vous ne précisez pas si c’est cela qui a conditionné votre Maman à changer d’idée. Il est vrai aussi qu’au départ, il n’était pas question de messe.

    Deuxième point, finalement la journée se déroule assez bien pour vous puisque, malgré les quelques petits moments de gêne que vous subissez au moment où votre Maman fait part de vos exploits de la veille notamment à la voisine et à sa fille, vous arrivez à ne plus être obnubilée par ces propos, ce qui vous permet de vous changer les idées en jouant avec votre Tante Jacqueline. Ainsi, les angoisses qui seront forcément les vôtres le lendemain au collège sont complètement oubliées.

    Diane quant à elle, semble plus calme, la menace de fessée à la façon Christinette l’a complètement mise à sa place. Mais, sans augurer de la suite des évènements, tiendra-t-elle jusqu’au bout ? Sans vraiment la connaître, votre benjamine me semble être une vraie chipie au contraire de la cadette Aline.

    Voilà, Christine ce nouveau commentaire sur cet épisode, qui n’est pas le dernier, car les idées me viennent au fur et à mesure. Il est vrai, que les commentaires de Mardohl et surtout de Dominique qui doit actuellement faire des mamours à sa dulcinée nous manquent : « Profitez-en bien Dominique, car Sylvette sera très bientôt de retour et n’hésitera pas à vous rappeler les promesses faites à Christine, ainsi que la suite des aventures du Minot ».

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  5. Toujours pas de nouvelles de Dominique, vous avez raison, Sylvie. C'est beau l'amour, mais il faudrait finir ses devoirs avant de jouer les jolis coeurs, je suis bien d'accord... Du temps du Minot, il y aurait eu des conséquences fâcheuses pour le bas du dos du vilain garçon, je pense..

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  6. Cela dit, Sylvie, effectivement, la notion d'habits du dimanche était respectée dans ma famille, comme presque partout à cette époque.
    La jolie robe de Tata faisait plus dimanche que la jupe plissée plus classique, mais puisqu'elles étaient neuves toutes les deux, elles auraient bien pu aller les deux pour une sortie dominicale.
    Le choix modifié de Maman était plutôt pour faire plaisir à Tata. La robe faisait d'ailleurs plus "demoiselle" ou grande fille que la jupe écossaise. C'est justement ce qu'a remarqué Mamie à notre arrivée, et déclenché la tirade maternelle sur le fait que je grandissais plus en taille qu'en sagesse... Suivie d'une explication détaillée de mes frasques de la veille et de leur traitement approprié que je préfère ne pas détailler ici, puisque, je suppose, que vous l'avez bien compris...
    Quant à Diane, son statut de petite dernière l'entrainait parfois à être capricieuse... Comme vous le dites, à ce moment du récit, la journée n'est pas finie, et la suite des événements pourrait être cuisante... Mais, comme souvent, la menace maternelle avec l'évocation de ce qui est arrivé précédemment à sa grande soeur, avait pour effet de calmer Diane, comme Aline aussi.
    Et, en ce cas présent, où Diane et Aline ont, au moins, entendu la veille mes cris et pleurs, à trois reprises, les bruits caractéristiques des claques maternelles sur mes fesses déculottées, sans oublier qu'elles ont même aperçu ma lune déjà bien rouge lors de l'irruption de la voisine, vous comprendrez que cela puisse calmer des gamines qui ne voulaient surtout pas prendre ma place à leur tour...

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  7. Oui, comme vous dites Christine, la journée n'est pas finie et ça me rappelle une soirée très corsée pour mes fesses.

    Maman était exceptionnellement venue nous chercher au collège Inez et moi. Nous étions toutes les deux en 5eme, et Inez devait dormir à la maison. Enfin bref, nous avons toutes les deux été punies pour copiage donc tricherie puis manque de respect à la prof de géographie/histoire qui nous a tout de suite envoyées dans le bureau de Mère Juliette (accompagnées d'une camarade un peu fayotte sur les bords). Je ne vous raconte pas l'accueil que nous avons eu toutes les deux : les cris, les sermons enfin, Mère Juliette ne nous a pas ménagées, et le piquet que c'est dur... Debout à regarder un mur pendant plus de deux heures et surtout le coup de téléphone passé à Maman pour la prévenir qu'on était punies et qu'il fallait qu'elle vienne nous récupérer. Le regard de ma mère en disait long sur la suite qui m'était réservée mais malgré tout, j'ai eu le culot de faire des caprices, de bouder et de lui répondre au prisunic du coin ou nous nous étions rendues pour quelques courses avant de rentrer.

    En effet, à l'époque nous étions toutes dans la classe fan des chanteurs et chanteuses et surtout des magazines qui y faisaient référence (podium, salut les copains etc.). Le dernier podium faisait référence à Mike Brant, chanteur dont j'étais fane, Je voulu que Maman m'achète ce numéro, mais bien entendu et avec juste raison je le reconnais elle refusa, d'où mon agacement et mes paroles idiotes : "tu ne veux jamais rien m'acheter etc." J'étais en rogne et n'arretais pas de râler. Je n'écoutais même pas Inez qui ne cessait de me dire d'arrêter que Maman est très énervée, qu'elle a peur pour moi. Non je continuais à grogner et j'entendais même pas l'avertissement de Maman : "Sylvie n'insiste pas, tu n'auras pas ce magazine et arrête de l'embêter sinon je t'en colle une". Non je continuais jusqu'à ce que Maman se retourne m'empoigne par les deux bras me secoue vigoureusement pour me faire taire, mais mon "ça va pas" l'a mise dans une colère telle que je reçue une paire de giffle et quelques claques sur les cuisses heureusement amorties par la jupe de l'uniforme. Je ne vous dis pas la honte que j'ai ressentie et les commentaires de certains clients qui félicitaient Maman pour sa reaction.

    À la maison j'avais compris que j'avais eue un mauvais comportement et que la fessée que j'allais me prendre était forcément méritée. Je dis bien fessée car cette fois-ci Maman avait pris comme référence la méthode de Tatie Julie. C'est donc couchée sur ses genoux, sur des fesses bien dégagées que les claques s'abattaient et je dois reconnaître que cette fessée donnée à main nue devant mon amie Inez était bien plus douloureuse qu'avec la petite ceinture synthétique qu'elle n'avait pas retrouvée à ce moment précis, donc désireuse d'en finir sur le champs, elle n'hésita pas un instant à recourir à une méthode qu'elle n'aimait guère utiliser...

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  8. Encore un souvenir bien gênant pour Sylvette, grondée devant les clients de Prisunic, pour son caprice en public... Quant à la suite déculottée devant sa camarade, c'est bien de reconnaître qu'elle était méritée... Car la triche en classe, l'envoi chez la directrice, la convocation de la mère suffisaient déjà bien largement pour provoquer une réponse cuisante...
    Christinette, elle même, n'aurait pas osé en rajouter à Prisunic, n'ayant aucun doute de ce qui l'attendait à la maison...

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