lundi 9 janvier 2017

Chronique d'un redoublement : 108. De ma prise de conscience à un sermon maternel apaisé

SUITE 107


Quelle journée ! J'étais anéantie, et je n'arrivais pas à arrêter de pleurer, couchée en boule sur mon lit, les fesses encore écarlates cachées par ma culotte, et qui faisaient comme si j'avais un coussin chaud au bas du dos.
Je n'avais plus mal vraiment, cela me picotait juste, du fait de mon épiderme sensible quand je changeais de position, mais ce n'était pas la douleur qui me faisait pleurer, c'était plutôt un mélange de relâchement de mes nerfs et d'un gros chagrin...
Je m'en voulais à moi, plus qu'à ma mère en fait...
Je me sentais stupide d'avoir provoqué cette succession de colères maternelles et d'en avoir payé le prix sur mes fesses...


Je n'avais plus vraiment mal, mais je n'arrivais pas
à m'arrêter de pleurer, couchée en boule sur mon lit,
mes nerfs se relâchant, ressentant comme un gros chagrin, 
consciente d'avoir provoqué cette succession de colères maternelles...


Mais, quelle idiote j'avais été de me moquer à voix haute de Babette et Brigitte, qui plus est en cours d'anglais. De fait, c'était surtout de m'être faite prendre que je regrettais, car au fond de moi je restais ravie qu'elles aient été collées...
Après, tout s'était enchainé comme un scénario catastrophe pour mon bas du dos... Aujourd'hui, en écrivant ces lignes, je me dis que j'aurais pu éviter tout ou presque tout... Une fois la colle donnée, si j'avais été voir Maman en rentrant à la maison, lui avouant sans qu'elle n'ait rien demandé m'être moquée de mes copines, en expliquant qu'elles m'embêtaient, en disant que je le regrettais, que j'étais désolée, que je ramènerais des bonnes notes, etc., etc., je suis à peu près persuadée que je m'en serais sortie simplement avec un sermon maison... Même si la conjonction du dernier mois de l'année de redoublement et du fait que c'était encore avec la prof d'anglais, risquait quand même de pousser Maman à tenir ses promesses...
Mais, au pire, j'en aurais été quitte pour une fessée du vendredi soir au moment d'aller au lit, et l'épisode se serait arrêté là...


Je me rappelais que Maman avait remarqué, vendredi soir, 
que je semblais ne pas être dans mon assiette...
Je regrettais a posteriori de ne pas avoir avoué ma colle sur le champ...
Je m'en serais peut-être sortie avec une seule fessée... 

Sauf que la Christinette de l'époque avait préféré gagner du temps, imaginant tenir jusqu'à l'arrivée du bulletin de colle, passer un week-end tranquille, quitte à rajouter quelques mensonges dont elle était spécialiste...
Mais, si je pleurais longuement encore, c'était en me rendant compte que j'avais accumulé ainsi les griefs... 
D'abord, le mensonge à Maman qui me tendait la perche en devinant que mon retard et mon air pas dans mon assiette faisaient craindre le pire. Puis l'angoisse quand Diane m'avait annoncé qu'elle avait appris pour ma colle... C'était l'assurance d'une nuit agitée, à tendre le dos, à chercher comment et quand avouer... Avec même cette rencontre surréaliste au milieu de la nuit avec un demi-aveu qui annonçait que le réveil serait agité...
Effectivement, Maman n'avait pas tergiversé, préférant régler le compte de son ainée dès le matin, puisque même les petites ne doutaient pas de ce qui attendaient leur grande soeur...
Et, là, encore la déveine... L'histoire aurait pu s'arrêter là aussi avec une déculottée maison que j'imaginais bien recevoir, que j'aurais admise...
Mais, il y avait eu la visite de la voisine, l'intermède impromptu, amenant Maman, le bras reposé, à redécouvrir ma lune qui avait pâli entre temps pour ce que j'ai ressenti comme une deuxième fessée...
C'était la porte ouverte à un sentiment comme d'injustice, à une mauvaise humeur, aveuglante au point de ne pas comprendre, ni ressentir, que ce n'était pas le jour à énerver à nouveau Maman...
Pourtant les avertissements en faisant les courses, puis les menaces claires au moment de l'essayage, auraient dû m'inciter à me calmer, mais je n'imaginais pas être en danger. Ajouter la nonchalance en n'allant pas mettre la table pendant l'absence maternelle, puis la précipitation coupable, au moment où j'ai pris enfin conscience que cela pouvait se gâter pour mon matricule, et ce fut la faute de trop, les verres éclatés, le fracas, et la sentence immédiate d'une mère énervée à l'encontre de celle que les déculottées du matin n'avaient pas suffi à calmer assurément... D'où sa décision de flanquer une nouvelle fessée à cette ainée qui, décidément, l'avait (de son point de vue) bien cherchée...
Alors, une fois cette tannée magistrale reçue, chacun comprendra que mes larmes coulaient et coulaient, sans vraiment de crise de sanglots, comme si je me relâchais, épuisée et calmée comme rarement...


La nouvelle déculottée du début de soirée était méritée 
de par mon attitude et les griefs mis bout à bout depuis le matin...
Maman se devait, dans son esprit, de me faire comprendre
 que je devais obéir et filer droit...

Au fond de moi, d'ailleurs, cette troisième déculottée de la journée me faisait oublier un peu le sentiment d'injustice des épisodes du matin. La fessée du soir n'entrait pas dans le même schéma, celui d'une punition que j'aurais pu éviter en fermant ma bouche lorsque Babette et Brigitte avaient été collées.
Non, cette fois, et j'en prenais conscience en me remémorant la journée, je ne pouvais guère crier à l'injustice... Faire la tête alors que Tata et Maman m'achetaient des affaires, montrer ma mauvaise humeur au moment des retouches, défier Maman en laissant entendre que je ne voudrais pas mettre la jupe plissée, ne pas obéir à sa demande de mettre la table, puis me précipiter et casser la vaisselle,  je comprenais bien que tout cela mis bout à bout ne pouvait se terminer par des félicitations... Et, qu'au contraire, cela ne pouvait que conforter Maman dans son idée qu'assurément les épisodes du matin n'avaient pas suffi... Et, Dieu sait, si je savais qu'en de telles circonstances, cela ne pouvait que démultiplier la volonté maternelle d'agir de manière à ce que cette fois je comprenne vraiment... C'est bien ce qui venait de se passer avec cette nouvelle fessée magistrale...
La démonstration maternelle eut d'ailleurs pour effet de calmer toute la maisonnée. Les petites jouaient sans bruit, hormis quelques chuchotements qui devaient certainement évoquer mes mésaventures, et lorsque Maman nous appela pour le dîner, chacune descendit dans le calme, et le repas se déroula sans réelle allusion à mes déboires.
Il y avait bien en douce des regards malicieux d'Aline et Diane, mais je préférai ne pas y prêter attention.
A l'heure du coucher, Maman alla border les petites sans s'y éterniser, puis vint dans ma chambre me souhaiter bonne nuit... Elle était particulièrement calme, s'asseyant au bord de mon lit, et me parlant longuement. Comme une sorte de sermon d'absolution, me rappelant les épisodes de la journée en les justifiant. "Tu m'avais pourtant promis de faire attention, surtout avec Mlle Paule, de ne plus récolter d'heures de colle... Alors, ne te plains pas, Christine, tu savais bien que tu recevrais une bonne fessée... Et ce n'était pas la peine de chercher à me le cacher hier soir, cela ne faisait qu'aggraver ton cas, ma pauvre chérie..."
Je ne pouvais qu'acquiescer et comme souvent je répondis en promettant de faire des efforts, de ne plus avoir de colle, etc., etc... Ce qui me valut la réponse suivante, comme une évidence : "Je l'espère bien, ma fille, je l'espère bien. C'est même à souhaiter pour tes fesses, car tu as bien vu que maman, elle, tient toujours ses promesses".
Je baissai le regard, ne sachant pas quoi dire d'autre que "Oui, Maman, oui, je sais..."
Elle poursuivit son retour sur les événements de la journée : "Et il n'y a pas que pour les colles que Maman sévit, Christine. Tu l'as bien vu ce soir, et je me demande encore quelle mouche t'avait piquée pour être aussi mal lunée tout l'après-midi... J'aurais dû te calmer à ma manière, dès que tu as fait ta mauvaise tête dans le magasin... Je me suis retenue parce que tu es grande maintenant, mais tu as continué à chercher les ennuis..."
Rétrospectivement, je me dis que j'avais failli en prendre une dans la cabine d'essayage, et le seul fait de l'imaginer me fit monter des larmes aux yeux... Je sanglotai : "Oh, non, Maman, je n'ai pas cherché. Pardon, pardon".
Maman respira longuement et soupira : "Et, les épingles arrachées pour les retouches, et ta mauvaise tête de ne pas vouloir porter la jupe, et la table pas mise, et les verres cassés, si tu appelles ça ne pas chercher les ennuis, qu'est-ce que c'est donc ? C'est moi au contraire qui ait été bien patiente de supporter tout cela, ma fille..."
Je me remis à pleurer doucement, me sentant toute penaude, ne pouvant rien dire pour ma défense...
Maman me passa la main dans les cheveux, commentant : "Allez, ne pleure pas, ne pleure plus, Christine, c'est fini maintenant. Maman t'a donné la bonne fessée que tu méritais et j'espère que tu as compris cette fois..."
Je psalmodiai : "Oui, Maman, oui, oui, j'ai compris, oui, oui..."


Après le sermon maternel, je me suis remise à pleurer, demandant pardon,
promettant de ne plus recommencer...
Maman me consola, me passant la main dans les cheveux,
puis me serrant dans ses bras... Et d'espérer que je serais en effet sage...
Sinon, je n'aurais qu'à préparer encore mes fesses...  
 

Maman conclut : "Allez, il est temps de dormir, ma chérie. Je veux bien te croire... Mais, au lieu de dire oui, oui, j'ai compris, après être passée sur mes genoux, mieux vaudrait y penser avant et ne plus mériter de nouvelles fessées... Sinon, Christine, on n'en a pas fini de s'expliquer toutes les deux... Gare à tes fesses, ma fille, gare à tes fesses..."
Maman m'embrassa, me déposant un baiser sur le front et me serrant dans ses bras, un long instant, avant de se relever et de quitter ma chambre en disant : "Bonne nuit, ma chérie, fais de beaux rêves".
Des rêves de princesse, j'aurais bien voulu en faire, mais en m'endormant c'était plutôt le fil des événements de la journée qui me revenait... Et ils me ramenaient, une fois, deux fois, trois fois sur les genoux maternels... Avec une lune déculottée et écarlate...
De quoi alimenter plutôt des cauchemars...
A SUIVRE   
  

9 commentaires:

  1. Comme promis, une première suite, en forme d'épisode de transition, pour développer les pensées de Christinette...

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  2. Bonsoir Christine.

    Juste quelques lignes car en ce moment je suis très prise professionnellement.

    Et c'est Sylvette qui cette fois-ci va intervenir.
    "Christinette, je suis surprise, ta prise de conscience est tout à ton honneur. Tu reconnais finalement que cette troisième fessée est méritée, que Maman ne pouvait agir autrement après ton attitude tout au long de cette journée, je tiens à t'encourager pour ton effort. Pour ce qui est de tes réactions au collège, avant d'agir, comme dit ma maman, tourne ta langue 7 fois dans ta bouche avant de parler. Je sais que ce n'est pas évident lorsque l'on a, comme moi également, des réactions spontanees. Mais essaye de te retenir dans ces moments-là".

    Voilà Christine un conseil avisé que j'aurais très certainement donné à Christinette si nous nous étions connues à cette époque là.

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  3. Merci Sylvette de ton encouragement. C'est vrai que j'ai eu conscience, ce fameux soir, que j'avais quand même exagéré en multipliant les motifs de mécontentement maternel... Et c'est ce qui a fait débordé le vase de sa patience... Avec les conséquences que cela a eu pour mon bas du dos...
    J'ai bien sûr du mal à dire que je "méritais" une fessée, car de mon point de vue de gamine, reconnaître mes torts était déjà beaucoup, et j'aurais préféré une sanction plus douce évidemment...
    Mais, avec Maman, je n'avais pas le choix, et elle ne changeait pas de méthode, considérant qu'il n'y avait qu'une bonne fessée pour ramener ses filles dans le droit chemin...

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  4. Cela dit, j'espère que la grippe ne terrasse pas mes fidèles commentateurs... C'est bien calme en ce début d'année...
    Mais, peut-être que Dominique est en train de peaufiner son travail d'archiviste...
    En tout cas, même si ce n'est qu'un épisode de transition, mon texte "mérite" peut-être quelques réflexions, non ?

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  5. Bonjour Christine. Je vois que tout le monde est resté silencieux jusqu'ici. Est-ce la grippe qui en est à l'origine, ou le manque d'inspiration sur ce nouvel épisode ? J'opterais plutôt pour la première hypothèse.

    En tous cas, cet épisode que vous estimez être transitoire serait plus une prise de conscience de notre Christinette dans lequel elle fait son mea culpa. Je n'ai pas souvenir avoir lu une telle prise de conscience de notre jeune demoiselle sur son comportement envers sa mère. Dominique pourrait en tous cas nous donner des précisions la dessus, déjà que trois fessées (heu ! Deux 1/2) dans une même journée cela ne lui était jamais arrivé.

    Malheureusement, elle semble rester sur sa position en ce qui concerne le collège puisque c'est la Christine 40 ans plus tard qui fait son examen de conscience. Il est vrai que Mlle Paule aurait pu agir autrement. D'ailleurs, j'ai toujours trouvé ces deux heures de colle un peu disproportionnées par rapport à la faute commise.

    J'ai moi aussi eu ce genre de réaction vis à vis de camarades, mais jamais cela ne m'a valu une telle sanction. En fait c'était soit, Mlle Moreau (mon nom de jeune fille) au piquet, ou bien Sylvie tu vas prendre l'air frais (te calmer) dans le couloir et si Mère Juliette passe entre temps tant pis pour toi. Et pourtant ce collège était d'une sévérité hors normes.

    En tous cas, comme je l'ai déjà précisé dans mon précédent commentaire, il est très dur pour une gamine de 12/13 ans de contenir ses émotions. Christine réagi spontanément et regrette après, mais on ne peut effacer ses erreurs.

    Voilà Christine mon commentaire plus approfondi sur cet épisode, il y en aura d'autres très certainement.

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  6. Merci de ce commentaire, Sylvie. Je ne sais effectivement pas si c'est la grippe qui bloque nos commentateurs fidèles, mais il faut savoir être patiente. Je ne doute pas que Dominique et Mardohl nous reviendront.
    Vous soulignez la prise de conscience de Christinette, qui est exprimée comme rarement dans cet épisode.
    Mais, comme vous le dites aussi, ce mea culpa survient à l'issue d'une journée particulièrement marquante pour Christinette. Depuis l'annonce de la colle en anglais, survenant dans ce dernier mois crucial de l'année, l'ado que j'étais ne pensait qu'à la fessée qu'elle allait assurément recevoir. Il y a eu les confidences des soeurettes au courant, la nuit agitée, l'aveu matinal et la tannée interrompue par la visite de la voisine, et reprise de plus belle après son départ...
    Rien que cela, en particulier par l'effet d'une double déculottée, avait de quoi marquer mon esprit. Et mes fesses aussi...
    Mais, mes grogneries, ma mauvaise humeur, quelques maladresses, et le manque de lucidité faisant que je ne voyais pas combien cela agaçait Maman, persuadée que la double scène du matin n'avait pas suffi... tout cela m'a amenée à cette nouvelle fessée, situation assez inédite en effet...
    On comprendra donc que je puisse enfin prendre conscience que je n'ai pas à me plaindre, ayant, sans le vouloir, "cherché" ce qui m'est arrivé...

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  7. Bonjour Christine. Toujours rien à l’horizon, aucun nouveau commentaire n’est venu agrémenter votre blog. Es-ce dû à la grippe ou à un manque d’inspiration de vos fidèles commentateurs sur cet épisode de transition ? Ce qui serait tout de même étonnant de la part de Dominique et de Mardohl. Donc je privilégierais plutôt la grippe ou tout simplement le manque de temps. Mais tout vient à temps à qui sait attendre.

    J’en profite donc pour vous raconter une de ces nombreuses fessées que j’ai reçues de la part de ma tante suite à une petite (enfin grosse) farce que nous lui avons faite, ma sœur Sonia (de deux ans ma cadette) et moi (C’est Sonia, qui est en vacances actuellement avec moi, qui m’a rappelé ce fait dont je n’avais plus souvenir).

    En ce jour de vacances de Pâques (donc printemps aujourd’hui), nous étions, Sonia et moi toutes seules avec notre tante. Nos deux frères étaient en vacances chez notre grande tante en Suisse et nos parents au travail. J’avais à l’époque 12 ans et Sonia 10 (à signaler tout de même, que bien que plus jeune que moi, ma sœur Sonia, était en taille plus grande et plus potelée que moi). Les bêtises et les farces étaient monnaie courante chez la sœurette.

    Durant ces vacances, Tatie Julie qui recevait quotidiennement, et c’est tout à son honneur son fiancé (qui deviendra son mari), l’emmenait dans sa chambre afin d’avoir une certaine intimité. Bien entendu ce qu’ils faisaient ne nous regardait pas et surtout ne nous intéressait pas. Cela faisait deux jours que les deux tourtereaux se retrouvaient ainsi.

    Sonia, petite farceuse eut l’idée saugrenue de capturer des grenouilles et de les mettre pendant son absence dans sa chambre. Je ne vous raconte pas les petits cris stridents qu’elle poussait à la vue de ces petites bestioles inoffensives dont elle avait une peur bleue et surtout sa gêne vis-à-vis de son fiancé. À nos éclats de rire, elle se doutait bien que nous étions pour quelque chose dans cette invasion de grenouilles dans sa chambre, mais ne pouvait le prouver.

    Le lendemain, je suppose qu’elle devait surveiller nos faits et gestes puisque nous avons été prises en flagrant délit. Alors que je venais de glisser dans sa pantoufle une de ces malheureuses bestioles et Sonia deux autres sur son lit, Tatie Julie pénétra dans la chambre à pas de loup. Alors que j’essayais de m’enfuir, ma tante me reteint par le chemisier, me souleva comme une plume et me porta sur son lit ou elle s’asseya. Je me retrouvais donc très rapidement sur ses genoux, la jupe sur mon dos. Je me dis que j’étais bonne pour une déculottée, mais ma Tante avait une autre méthode, celle façon string d’aujourd’hui qui n’existait pas à l’époque ou du moins en était à ses premiers balbutiements.

    Je me retrouvais donc ainsi, les fesses bien dégagées à recevoir une fessée d’anthologie qui me fit très vite hurler de douleur, chacune des claques surpuissantes qui s’abattaient sur chacune de mes fesses me répondait à la tête. Je l’avoue aujourd’hui, tout comme Sonia d’ailleurs, les volées données à la petite ceinture synthétique fine de Maman n’étaient rien à côté des fessées de Tatie Julie. À la fin je ne pouvais pas m’asseoir durant cinq bonnes minutes, j’avais les fesses en compote.

    Sonia, elle avait très vite disparut de la circulation. Elle s’était enfermée dans sa chambre. Mais notre tante était très patiente. Elle devait se dire qu’il faudra bien qu’elle sorte à un moment ou un autre et elle ne voudra sûrement pas recevoir une volée de Papa. C’est donc environ une heure après que Sonia honteuse consenti à sortir en pleurs demandant pardon, mais Tatie Julie ne la ménagea pas et elle reçut une fessée encore plus forte et énergique que la mienne. Ses petites fesses potelées étaient devenues écarlates.

    Voilà Christine, ce fait important de ma préadolescence que j’avais zappé et je peux remercier Sonia de me l’avoir rappelé.

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  8. Merci Sylvie de ce souvenir cuisant pour votre bas du dos et celui de la petite soeur. Il nous fait bien patienter en attendant les commentaires de Dominique et Mardohl qui se font attendre...
    Quelle idée de capturer des grenouilles ! Il faut déjà ne pas en avoir peur... J'avoue que je n'aime guère leur aspect gluant, ni leur vivacité. En tout cas, sans vouloir vous vexer, ni sembler prendre le parti d'une fesseuse, je pense que la réaction de Tatie Julie est plus que justifiée. Nul doute que si moi ou mes soeurs avions fait la même farce, qui plus est deux jours de suite, notre chère mère nous aurait ôté l'envie de recommencer en employant la même bonne vieille méthode d'une déculottée magistrale... Je compatis bien sûr, car votre Tata n'y est pas allée de main-morte et que vous aviez, dites-vous, "les fesses en compote" !
    Avouez que c'était bien mérité...

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  9. Pour vous répondre Christine, Sonia s'était faite une spécialité de capturer les insectes. Pour tout vous dire j'avais une peur bleue des cafards (qui n'a toujours pas disparue à ce jour) et Sonia adorait me glisser une de ces bestioles dans mon chemisier au moment où je ne m'y attendais pas, d'où mes hurlements effrayés. Elle était comme cela à l'époque la Sonia, les verres-de-terre, araignées, grenouilles etc. rien ne l'effrayait. L'été pour elle était la saison idéale pour capturer ces vilaines bébêtes.

    Quant à moi, à part les grenouilles, il m'était niimpossible ne serai-ce que de voir toutes ces autres bestioles qu'elle tenait dans ses mains.

    Voilà Christine pour répondre à votre remarque. Je reconnais que cette fessée et non déculottée puisque nos petites culottes n'ont jamais été baissées était bien méritée, je le reconnais volontier.

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