vendredi 26 août 2016

Chronique d'un redoublement : 105. Quand Tata apprend tout et tente de me consoler...

SUITE 104 

Le bruit qui m'avait sortie de ma torpeur n'était qu'une porte qui claqua suite à un coup de vent. Maman avait refait les lits de mes soeurs et aéré en laissant la fenêtre de leur chambre grande ouverte. Quand elle avait fait de même dans la salle de bain, le courant d'air avait refermé la porte de la chambre des petites.
Ce n'était que cela, mais la cloison avait tremblé et m'avait faite sursauter, alors que j'étais en plein cauchemar éveillé, une sensation étrange, où je mis un moment à retrouver mes esprits et à faire le tri entre ce que j'avais subi et ce que j'avais imaginé...
Entendant mes soeurs qui s'amusaient à côté, j'eus un instant une réaction négative en moi. Je leur en voulais de leur attitude dans mon cauchemar, et j'avais envie de me venger. Heureusement, je revins sur terre et fis la part des choses. Non, il n'y avait pas eu de troisième déculottée devant la voisine et leurs commentaires sur la couleur de ma lune n'étaient que le fruit d'une sorte de délire onirique.
D'ailleurs, en me remémorant les événements réels depuis la veille au soir, j'étais plutôt encline à être reconnaissante à Diane de ne pas avoir annoncé à Maman dès son retour que j'avais été collée, comme elle l'avait appris à la danse. Même si j'avais bien senti qu'elle avait failli le faire...
De même, Aline mise au parfum, n'avait pas vendu la mèche au petit-déjeuner... Mais, sachant le danger, je m'étais résignée à avouer ce que j'avais presque dit à demi-mots quand Maman s'était inquiétée de m'entendre me relever par deux fois durant la nuit...
Finalement, la non-trahison par mes soeurs, et la chance que Maman n'ait pas évoqué le fait que je lui avais caché ma colle la veille au soir pour justifier une fessée plus démonstrative, faisaient que je pouvais presque me dire que je m'en sortais pas trop mal... 
J'aurais pu prendre pire, même si, bien sûr, à côté de ces éléments atténuants, le coup de sonnette de la voisine avait bouleversé le déroulement de la déculottée que je ne doutais pas un instant de devoir recevoir... Avec au final un redémarrage à zéro de ma déculottée que j'aurais évité autrement. Disons donc que, pour ce qui était de la réalité, je n'avais pas trop à me plaindre...
Le reste, mon cauchemar éveillé, était une autre histoire, et je cherchai à l'oublier, à ne plus y penser, tout en me doutant qu'il risquait de revenir certaines nuits...
Mieux valait s'en tenir à ce qui m'était arrivée réellement, et tenter de positiver... Le plus dur physiquement était passé, mais je devinais bien que psychologiquement je n'étais pas sortie de l'auberge. Et que cette fessée du samedi matin allait sûrement ressurgir dans diverses conversations, tout au long du week-end... Sans parler de ce qui risquait de se propager au collège...
Je passerai sur les quelques avertissements reçus par Diane et Aline quand l'une ou l'autre agaça Maman durant la journée, s'attirant des menaces du genre : "Si tu veux prendre la suite de Christine, continue..." ce que tout un chacun comprenait aisément. Ou encore, plus claire : "Attention, sinon j'en connais une qui va se retrouver les fesses à l'air comme sa grande soeur, et vous savez que je ne plaisante pas..." A chaque fois, évidemment, j'étais la référence, et cela me faisait grogner intérieurement, voire rougir réellement, mais des joues du haut cette fois...
L'effet fessée joua toutefois durant le déjeuner où personne ne rechigna à aider Maman, ni à finir ses légumes, ce que notre mère apprécia, en commentant non sans une pointe d'ironie : "C'est bien les filles, on dirait de petits anges... La fessée de Christine a calmé la maisonnée... Mais, vous avez raison de vous méfier, sinon vous avez vu ce qui arrive..."
Je ne voulais pas de mal à mes soeurs, mais c'est vrai que j'aurais presque été soulagée si l'une ou l'autre s'était retrouvée sur les genoux de Maman, histoire de ne plus avoir ma fessée comme seule référence...
Maman avait dit : "Vous avez vu ce qui arrive". La formule m'irritait aussi, car la fessée ne m'avait pas été donnée ostensiblement devant mes soeurs cette fois. Mais, je ne pouvais pas nier non plus que lorsque la voisine avait sonné, mes soeurs s'étaient bien précipitées pour voir qui c'était, se trouvant au passage devant la scène qu'elles épiaient déjà de l'oreille depuis leur chambre, et découvrant donc ma lune pleinement exposée sur les genoux maternels, et déjà bien colorée...
Après le déjeuner, les petites furent invitées à faire leurs devoirs sur la table du salon, pendant que je me reposais dans ma chambre. Maman, de son côté, préparait le café, car Tata Jacqueline devait passer.
Quand elle arriva, je guettai du haut de l'escalier les conversations, mais je ne descendis pas de suite, comme je l'aurais fait un autre jour pour saluer ma Tata adorée. 


Je guettais les conversations du bas, depuis le haut de l'escalier,
me doutant bien que Tata allait être mise au courant
de la situation et de mes mésaventures...

Elle fit la bise à mes soeurs, et demanda où j'étais. Maman répondit que je me reposais dans ma chambre, et se proposa de m'appeler. Tata rétorqua : "Mais, non je vais aller lui faire un bisou", demandant quand même : "Elle va bien, elle n'est pas malade au moins ?"
Maman répondit : "Non, ça va... Elle a juste eu un peu de fièvre sur ses fesses ce matin..."
Cela fit rire mes soeurs, que Maman fit taire sur le champ. Tata interrogea : "Ne me dis pas qu'elle a encore eu droit à une fessée, la pauvre..."
Maman se défendit : "La pauvre, peut-être, mais elle l'avait bien méritée... Deux heures de colle en anglais au dernier mois de son redoublement, comment veux-tu que je laisse passer cela ? Alors, oui, ta chère nièce a eu droit à une bonne fessée déculottée... Et je n'y suis pas allée de main morte, puisqu'il n'y a que cela qu'elle comprenne... Tu peux aller la voir, elle doit faire moins la fière..."


"Ne me dis pas que Christine a encore eu droit à une fessée,
la pauvre", demanda pleine de compassion Tata à sa soeur, qui lui confirma
ce qu'elle avait annoncé à demi-mots en disant que
j'avais eu un peu de fièvre au bas du dos... 

Tata fit la moue : "Je comprends, mais cela me fait toujours de la peine quand Christine est punie. Elle est si gentille quand elle veut. Et très intelligente, tu sais bien... Mais tu as sûrement raison, si elle continue à faire des siennes en anglais. Elle devrait comprendre..."
Maman concéda : "Oui, elle a plein de qualités et de possibilités. C'est justement ce qui me désole et que je veux qu'elle comprenne... Merci de me donner raison. D'ailleurs, ajouta-t-elle en riant, même la voisine m'a donné raison !"
Tata s'étonna : "Que vient faire la voisine ? Christine n'a quand même reçu sa fessée devant elle ?"
Maman expliqua : "Mais, non, quand même. C'est juste qu'elle est venue m'apporter des plants de tomates alors que je venais de déculotter ta chère nièce..." Ma tante voulut savoir la suite : "Et ça n'a pas sauvé Christine ?"
Maman répliqua : "Il n'aurait plus manqué que cela. Non, j'ai été accueillir la voisine, je lui ai expliqué le pourquoi des bruits et cris qu'elle avait sûrement entendus. Elle a bien compris, et m'a laissé ses plants, en disant qu'elle ne voulait surtout pas déranger, et que c'était bien qu'il y ait des parents qui sachent se faire respecter..."
Tata relança : "Et, alors, elle est repartie tout de suite ?"
Maman confirma : "Oui, enfin, on a quand même papoté quelques minutes. Christine pouvait attendre. Elle n'était sûrement pas pressée que je revienne m'occuper d'elle...Elle s'était d'ailleurs rhabillée en espérant que j'en avais fini avec elle".
Tata plaida : "C'est compréhensible, et puis elle devait déjà avoir compris qu'il ne faudrait pas recommencer..."
Maman la fit taire : "Cela aurait été trop facile... Une fessée, c'est une fessée, pas un amusement. Alors, j'ai repris Christine sur mes genoux, je l'ai déculottée une nouvelle fois, ses fesses étaient d'ailleurs presque redevenues blanches. Alors, j'ai pu lui flanquer la tannée qu'elle méritait, si tu veux tout savoir..."        


Maman ne cacha rien à sa soeur, expliquant qu'après la visite surprise
de la voisine, elle était venue achever sa mission,
en me déculottant à nouveau pour reprendre, comme à zéro, la tannée méritée 
sur des fesses qui avaient déjà perdu de leurs couleurs...
  
Du haut de l'escalier, j'avais tout entendu, revivant ainsi ma mésaventure, la vraie, et non pas celle de mon cauchemar éveillé... Mais, c'était déjà pénible à entendre raconté en détail... En particulier auprès de ma tante, qui me traitait comme une grande et que je n'aurais pas voulu décevoir.
Tata ne chercha pas à en savoir davantage et monta me dire bonjour. Je rentrai à la hâte dans ma chambre en l'entendant se diriger vers l'escalier. J'avais donc le coeur qui battait fort, et comme un air bizarre, quand elle me rejoint. "Tu en fais une tête, ma chérie", dit ma tante, "mais ne t'inquiète pas, ce n'est que moi. Tu n'as rien à craindre".
Je balbutiai : "Bah, euh, non, je n'ai pas peur, voyons... Bonjour Tata ", et je vins l'embrasser. Elle me serra fort en disant : "Ma pauvre Christine, alors tu as encore fait des exploits au collège ? Ta mère vient de me raconter ce qui s'est passé. Tu ferais bien de rester tranquille, la fin d'année approche".
Je quittai ses bras, me redressai, et tentai de m'expliquer : "Mais, Tata, j'ai presque rien fait. Je me suis juste moquée de deux filles de la classe qui venaient d'être collées. Elles m'embêtent souvent, et je n'ai pas pu me retenir. Mlle Paule a entendu et m'a punie à mon tour. C'est pas juste..."


En venant me retrouver dans ma chambre, Tata m'ouvrit ses bras
et elle me serra très fort et longuement,
avant d'essayer de me faire parler pour me consoler... 

Tata me reprit : "J'espère que tu n'as pas dit que ce n'était pas juste à ta mère. Elle n'aurait pas apprécié. Ce n'est pas à toi de juger ce qui est juste ou pas. Et puis, Christine quand même, depuis le temps, tu devrais savoir que ta prof d'anglais t'a en ligne de mire. Pourquoi ne fais-tu pas attention pendant ses cours ? Tu sais bien que ta mère ne peut pas admettre que tu recommences ainsi je ne sais combien de fois par an..."
J'essayai de me défendre : "Mais, je fais attention, Tata. Bien plus que l'année dernière, tu sais. J'ai eu bien moins de colles..."
Tata ne put s'empêcher de faire une réponse que Maman elle-même n'aurait pas renié : "Moins que l'an dernier, heureusement quand même, voyons. Tu ne pouvais que mieux faire en étant redoublante. Et, c'est sûr que pour ta Maman, elle admet encore moins les nouvelles colles, surtout avec les mêmes profs et le même genre de motifs..."
Je regardai Tata, avec un petit air désolé, ne sachant pas quoi dire, surtout que celle qui me défendait la plupart du temps, était bien contrainte d'admettre que les apparences étaient clairement contre moi.
Je sentis un sanglot remonter dans ma gorge, j'en frissonnai un infime instant, et Tata s'en aperçut. Elle me rouvrit ses bras et m'enlaça, m'étreignant fort en disant : "Allez, retiens donc ces larmes. C'est fini. Tu devais bien te douter que Maman ne te féliciterait pas... Alors, tu as encore eu droit à une bonne fessée. A toi de faire en sorte de ne plus en mériter d'ici la fin de l'année..."
Je cherchai à rassurer Tata, tout en tentant de me rassurer moi-même : "Oui, Tata, oui, je vais essayer", ce qui n'était quand même pas très confiant et témoignait de ma crainte de ne pas y arriver...
J'ajoutai d'une voix plaintive : "Mais, tu sais, c'est dur quand Maman se fâche"
Tata en sourit, répondant : "C'est vrai, ma grande... Et tu es la mieux placée pour le savoir. Quand elle donne la fessée, ce n'est pas de la rigolade... Je me doute bien que tu as dû passer un mauvais quart d'heure, ma pauvre chérie.." Et, comme j'étais toujours dans ses bras, je sentis sa main gauche relever légèrement ma robe, et tapoter doucement ma lune par dessus ma culotte en disant : "Je connais deux petites fesses qui ont dû se retrouver à l'air et rougir fort..."
Je me cabrai brusquement, d'un geste que Maman aurait pris pour un mouvement de révolte. Heureusement, ce n'était que Tata qui comprit que son petit geste m'avait faite frissonner en mimant ce que je cherchais à oublier. 


Tata crut me faire sourire en tapotant très doucement mon fond
de culotte, en cherchant à me faire relativiser la situation.
"Ah, je connais deux petites fesses qui ont dû se retrouver
à l'air et rougir..." dit-elle en accompagnant ce geste qui était
pour elle comme un jeu de taquinerie...
Mais, j'eus un réflexe comme de révolte en me cabrant brusquement...
Heureusement que ce n'était pas à Maman que je faisais ça... Sinon...


Tata arrêta et me dit d'une voix apaisée : "Du calme, Christine. C'est Tata, ce n'est pas Maman. Allez, n'y pense plus. Tu as été punie, c'est fini maintenant. Je sais que cela a dû être dur, mais tu étais prévenue aussi... Tu savais bien que Maman ne laisserait pas passer ça. Je te défends quand je peux, mais là, je n'aurais sûrement rien pu faire". Et puis, en souriant, même si moi cela ne m'a pas amusé, elle ajouta : "D'ailleurs, d'après ce que je sais, même la voisine ne t'a pas sauvé la mise..."
Je répliquai : "Ce n'est pas drôle, Tata. Elle nous a dérangées surtout".
Ma remarque fit à nouveau sourire Tata, qui reprit ma drôle d'expression : "Oui, j'imagine bien. Ma soeur était tranquillement en train de donner la fessée à sa grande fille, quand elles ont été "dérangées" par l'arrivée de la voisine. Excuse-moi, mais tu me fais sourire, Christine. Je ne suis pas sûre que cela t'ait dérangée que ta Maman arrête de te claquer les fesses..."
Je me rendis compte de l'étrangeté de l'expression, mais je le ressentais ainsi, car sans arrivée de la voisine, sans "dérangement" donc, je m'en serais sortie plus vite. Je cherchai à me rattraper : "Bah, euh, non, mais à cause d'elle, Aline et Diane ont débarqué dans ma chambre et m'ont vue sur les genoux de Maman". 
Tata tempéra ma plainte : "N'exagère pas, Christine. Ce n'est pas agréable sûrement, mais ce n'est pas la première fois qu'elles ont vu tes fesses se faire claquer... La voisine, elle, n'a rien vu, et c'est déjà bien".


Même si elle essaya de tempérer ma plainte, Tata avait bien compris
que ce qui m'énervait notamment, c'est bien que, du fait du coup de sonnette
de la voisine, Aline et Diane avait débarqué dans ma chambre,
tombant sur la scène de leur grande soeur allongée en travers des genoux
maternels, culotte baissée, et fesses rougissantes...

Je poussai un soupir en disant : "Bah, heureusement, quand même. Sauf que, quand elle est repartie, Maman m'a re-déculottée, et elle m'a donné une fessée, comme si elle recommençait au début. Je suis sûre que j'en ai eu plus que je ne le méritais..."
Tata ne voulut pas entrer dans ce débat  : "Voyons, Christine, si ta Maman n'avait pas fini avant l'arrivée de la voisine, il fallait bien t'attendre à ce qu'elle te reprenne sur ses genoux après... Cela aurait été trop facile de t'en sortir avec une petite fessée de rien. Tu sais bien que ta mère ne fait jamais les choses à moitié. Et puis, un conseil, ne dis surtout pas devant elle que tu penses en avoir eu plus que tu ne mérites... C'est le genre de petites phrases qu'elle risquerait de ne pas apprécier... Elle serait capable de te dire que c'est pour toutes les bêtises que tu as pu lui cacher et les fessées que tu as évitées... Et si tu insistais, tu risquerais surtout de te retrouver à nouveau sur ses genoux, en te disant que si tu n'es pas contente, elle va te donner une bonne raison de plus de ne pas l'être..."
L'argument de ma tante fit mouche. Je compris qu'elle était dans le vrai, que Maman était tout à fait capable de tenir ce genre de raisonnement, et que mieux valait donc que je ne me plaigne plus, même si, au fond de moi, j'en voulais à la voisine d'être venue à l'improviste, à mes soeurs de m'avoir vue déculottée, et à Maman d'une tannée qui avait presque pris l'allure de deux fessées à la suite...
Tata me laissa pour rejoindre Maman qui avait servi son café. "Calme-toi, ma grande. Ce n'est pas le moment de t'attirer de nouveaux ennuis. Reste tranquille ici. On ira faire des courses ensemble dans une demi-heure".
Mieux valait en effet que je me calme, et je ne cherchai même pas à guetter les conversations du bas. Mieux valait faire le vide dans ma tête que de ruminer en entendant d'éventuelles petites phrases ou allusions à mon cas. Cette fessée matinale, et en deux parties, m'avait en effet bien perturbée. Ce que je venais de confier à Tata Jacqueline le montrait à l'évidence. J'en voulais à la fois à mes soeurs, à la voisine et à Maman, même si, en fait, je m'en voulais fortement de m'être mise moi-même dans une telle situation, en n'ayant pas pu retenir ma réaction en cours d'anglais...
Et, j'étais d'autant plus énervée que tout cela m'avait amenée à faire ce drôle de rêve éveillé, que bien sûr je ne pouvais pas confier ni raconter à personne...

A SUIVRE

34 commentaires:

  1. Bonjour Christine. Voilà un paragraphe fort intéressant.

    En effet, comme je l'avais un peu pensée, c'est Tata Jacqueline qui vient réconforter notre Christinette. Bien que je trouve qu'elle ne s'est pas assez confiée à sa tata chérie, Christine a un peu commencé à parler de ses problèmes (pour moi assez graves, puisque notre protégée en arrive même à redouter de se rendre au collège) avec Babette et Brigitte, ce qu'elle n'a jamais osé faire avec Maman Spaak. Mais, il me semble qu'elle a peur de se dévoiler complètement. C'est vrai qu'on ne peu revenir en arrière et Christine est comme elle est (comme pratiquement toutes les gamines de son âge, surtout à cette époque la).

    Enfin, c'est dommage, car Tata Jacqueline aurait pu être un très bon avocat auprès de Maman Spaak.

    Voilà Christine ma première analyse, il y en aura d'autres, puisque j'ai lu ce paragraphe à la hâte. A tête reposée, d'autres points de vue me viennent en tête.

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  2. Suite de mon premier commentaire.

    Voilà que Tata Jacqueline porte conseil à notre chère Christinette.

    Je dois dire que ses conseils sont bénéfiques à notre héroïne, mais les suivra-t-elle ? car la petite se dit que finalement sa tante n'est pas de très bons conseils, si c'est pour avouer tout de suite à Maman Spaak une faute qu'elle aurait commise et recevoir la tannée immédiatement au lieu de la programmer. Mais dans ce dernier mois de l'année scolaire où son passage en 4e est pratiquement assuré, il y a de forte de chance que Christine se tienne à carreau et laisse passer le train (moqueries de Babette de de Brigitte), le chien aboie la caravane passe comme on dit. Mais en aura-t-elle la force. Le cri du coeur lancé pour manifester sa joie après que Mlle Paule aie donné ces deux heures de colle à ses camarades est un exemple de ce qu'il ne faut pas faire et Christine n'est pas arrivée à se retenir à ce moment là. Et puis je crains pour elle ces deux heures de colle à faire en compagnie des deux moqueuses.

    Mais ne soyons pas trop pressés, car il y a encore tout le week-end à passer et nous risquons d'avoir de grosses surprises.

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  3. Merci à Sylvie de combler le vide d'autres commentateurs, dont j'espère quand même le retour imminent. Dominique l'a promis d'ailleurs. Comme Mardohl pour un peu plus tard. Je patiente donc...
    Oui, Sylvie, les conseils de Tata Jacqueline sont judicieux et pleins de bon sens, mais c'est toujours délicat à suivre, surtout quand on sait que cela passera par la case fessée...
    C'est l'éternel dilemme : avouer pour se débarrasser, pour s'enlever un poids de la conscience, mais en sachant que cela revient presque à aller s'allonger directement sur les genoux maternels, ou gagner du temps, même si cela fait grandir l'angoisse et peut amener à un résultat plus sévère que pour une faute avouée en temps et en heure...

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  4. Bonjour Christine. Et bien je vous remercie, j'essaie tant bien que mal de boucher les trous en attendant le retour de Mardohl et de Dominique et j'avoue que ce n'est pas évident du tout car je n'ai pas leur aisance littéraire ni intellectuelle.

    Mais je constate que Tata Jacqueline est aussi très taquine avec sa nièce chérie (tapotage de ses fesses) qui n'accepte bien sur pas ce petit geste. Fort heureusement, ce n'est que Tata Jacqueline et non Maman, sinon la tannée supplémentaire n'aurait pas manquée.

    Je n'ai pas souvenir de tels gestes de tendresse envers les deux autres soeurettes. Cela montre bien que Christine à ce moment précis de sa vie jouissait d'un amour débordant de Tata Jacqueline et de sa Mamie, ce qui n'est évidemment pas le cas de Maman Spaak qui, fort heureusement ne fait aucune préférence sur l'une ou l'autre de ses filles.

    En tous les cas Tata Jacqueline déjà tout comme sa Mamie d'ailleurs ont beaucoup défendu Christine surtout après (ou avant) ses passages sur les genoux de sa Maman. Je ne suis pas certaine qu'elles réagissaient de la sorte pour Aline et Diane.

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  5. Merci Sylvie, j'apprécie cet effort, dans l'attente d'autres contributions.
    Tata Jacqueline était ado quand je suis née, et j'étais l'aînée, le premier bébé qu'elle a vu grandir. Elle a été logiquement ma marraine, et a souvent joué la baby-sitter, temps pendant lesquels elle se prenait un peu pour ma Maman. Les deux petites, arrivées relativement proches l'une de l'autre, ont fait qu'il y a eu rapidement la grande d'une part, les petites d'autre part. Et cela n'a fait qu'entretenir un lien privilégié entre elle et moi.
    De même avec Mamie, car c'est ma naissance qui l'a faite grand-mère, et cela me donnait une place privilégiée.

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  6. Effectivement, Christine. Mais dans cet épisode une chose l'interpelle.

    C'est Maman Spaak qui faisait les lits des petites, ce qui me semble normal, quoique pour Aline dont j'estime l'âge à 8/9 ans, elle devrait commencer à apprendre à le faire. Mais s'agissant de vous Christine, j'espère que vous le faisiez vous même surtout lorsqu'il n'y avait pas école ?

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  7. Bien sûr, Sylvie. Maman demandait que nous l'aidions. Pour les petites, à cet âge-là, c'était surtout de ranger jouets et livres quand ils étaient en fouillis, ou avant qu'elle ne passe l'aspirateur.
    Pour moi, en dehors de ranger ma chambre aussi, je devais effectivement refaire autant que possible mon lit. Du moins tapoter l'oreiller, tirer draps et couvertures et border correctement, avant de remettre en place le dessus de lit proprement et souvent une paire de coussins sur le lit refait.
    En revanche, c'était Maman qui "refaisait" complètement les lits quand elle changeait régulièrement draps et taies. J'aimais bien ces jours-là, car en dehors du fait que je n'avais pas à reborder mon lit, j'appréciais de me coucher dans des draps frais, avec une taie d'oreiller qui sentait un peu la lavande.
    En dehors de cela, j'étais parfois appelée à mettre le couvert ou à débarrasser la table après le repas, et éventuellement à aller faire une petite course en dépannage dans le quartier, à la boulangerie ou l'épicerie, mais pas grand chose d'autre. Je n'ai pas à me plaindre sur ce point. Maman préférait que je révise mes leçons ou que je lise plutôt que de me faire faire des tâches ménagères, avec certainement dans l'idée que l'éducation était une priorité et qu'il était important que ses filles, et l'aînée la première, réussisse sur ce plan.

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  8. Toujours le grand calme... J'espère que cela ne va pas trop durer...
    En attendant, c'est moi qui vais m'absenter une semaine et demie. J'y ai bien droit, ayant travaillé presque tout l'été.
    Je fais le voeu que ma boite soit pleine à mon retour... Merci d'avance...

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  9. Bonjour Christine. Et bien voilà des vacances bien méritées et bientôt ce sera le cas de notre Christinette.

    Vous partez en vacances et moi je retrouve mes petits collégiens avec un certain plaisir mais avec anxiété par rapport à la réforme des collèges.

    Mais chaque rentrée scolaire me rappelle des souvenirs bons ou mauvais et l'un me revient plus particulièrement en tête car il m'avait valu l'une des plus grosses tannées de Maman et un mois de colle tous les samedis après-midi avec Mère Juliette (professeur d'espagnol et principale du collège).

    J'ai eu à subir plusieurs punitions et notamment lors d'un cours de sport ou je m'étais cachée dans les toilettes pour ne pas y assister.

    En effet, de petite taille et de corpulence fine, j'avais beaucoup de mal et détestais les cours d'EPS, car j'étais la risée de la plupart de mes camarades. Inutile de vous dire que j'ai été très vite retrouvée et envoyée dans le bureau de Mère Juliette qui m'a passé un de ces savons mémorables accompagné d'une punition à faire en sa présence à la fin des cours, jusqu'à 19h30 environ (recopiage de 2 ou 3 paragraphes du Cid). Bien entendu mes parents ont été prévenus par téléphone. Mais je m'en suis plutôt bien sortie car contrairement à Christinette, je n'ai pas hésité à raconter à Maman tout ce que je subissais de la part de certaines camarade de ce qui me mettait mal à l'aise et me faisait détester ce cours. Mon père a été voir Mère Juliette et le problème a été très vite réglé.

    Je vous raconterai dans un prochain commentaire les raisons assez caucasses qui m'ont values une tannée mémorable de Maman et un mois de colle avec Mère Juliette que nous avions affectueusement surnommé CONCHITA, suite à une exclusion de 5 jours.

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  10. Merci Sylvie de rester fidèle. Suis encore en vacances lointaines. Reviens en fin de semaine. J'espère y trouver de quoi lire encore plus...

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  11. Dominique aurait-il disparu ? Ce serait sympa de me rassurer. Même avec quelques lignes seulement...

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  12. Chère Christine,

    Non, non, je n'est pas disparu, la saison touche à sa fin et l'activité diminue au fil des jours, ma disponibilité devrait revenir en fin de semaine et me permettre consacrer du temps à Christinette, en saluant le retour de Tata Jacqueline.

    Amicalement, Dominique,

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  13. C'est vrai que l'absence de Dominique est inquiétante, car jamais nous n'étions restés aussi longtemps sans ses commentaires avisés. Il en est de même pour Mardohl.

    Moi de mon côté, comme je vous l'ai déjà expliqué, je vis aux Antilles (département français) et actuellement nous sommes en pleine saison cyclonique donc il est tout à fait possible que nous soyons concernés par un phénomène comme chaque année d'ailleurs, nous surveillons toutes les ondes sortants d'Afrique.

    Voilà, Christine, le récit promis qui m'avait valu une correction d'anthologie arrive. Je suis entrain d'y mettre les dernières touches.

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  14. Ouf, je suis rassurée, Dominique n'a pas disparu... Cela aurait été dommage... Il promet son retour pour bientôt... s'il tient ses promesses comme Maman Spaak les tenait, Christinette risque de moins apprécier ce retour...
    Christine, elle, a hâte de les lire...

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  15. Si aucun cyclone ne vient perturber le ciel antillais, Sylvie nous promet, pour sa part, le récit d'un souvenir encore cuisant dans sa mémoire... Christinette compatit d'avance tant elle sait que ce sont des moments difficiles à passer...
    Merci Sylvie.

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  16. Effectivement Christine. Je salue le retour de Dominique.

    Mon récit cuisant pour mes fesses (recouvertes) est tout aussi caucasse et marrant quand j'y repense.

    En effet ma copine Inez et moi avons écrit et envoyé à Mere Juliette une lettre d'amour et demande en mariage provenant d'un certain baron que nous avions surnommé Roméo de Frontignan Bergerac propriétaire d'un château de la Loire. Je ne vous dit pas la teneur des termes employés comme pas exemple : chére Juliette dès que je vous ai vu avec une élève que vous sermonniez mon coeur s'est mis à battre très fort... Je suis tombé amoureux de vous... Quittez le voile et marrions-nous au plus vir etc...

    Cette lettre était l'idée de Inez qui subishsait les punitions à répétition de Mère Juliette.

    Je m'en souviens très bien car nous étions en 4e et j'allais allègrement dans ma 13e année que je passais un samedi après-midi en compagnie de Mère Juliette en heures de colle entrain de balayer la cours de récréation dans un froid de canard.

    Les vacances de la Toussaint étaient terminées et nous reprenions les cours. Inez venait de prendre en cours d'espagnol (avec Mère Juliette) encore des heures de colle pour avoir donné de mauvaises réponses lors d'une interro orale. Il faut dire que tout le monde avait une peur bleue de Mere Juliette qui criait beaucoup, envoyait très facilement au piquet (il s'en suivait d'une retenue le soir dans son bureau).

    Ma copine avait très mal vécu cela ce qui lui valu une correction de son père. Elle a donc eu cette idée qui lui était venue d'un texte de Molière que nous étions entrain d'étudier en français. Elle m'en parla et je lui proposais qu'on fasse cette lettre ensembles.

    Ayant une très belle écriture, c'est donc tout naturellement moi qui fus désignée pour écrire cet œuvre que nous avions composée toutes les deux,

    Une semaine après que j'aie posté ce courrier, je vis Mère Juliette pénétrer dans la classe en plein cours de maths, telle une furie avec la lettre dans les mains. Elle me demandait de me lever et lit entièrement le courrier à une classe tout d'abord étonnée puis prise de fous rires que la religieuse stoppait nets.

    Je ne vous dis pas ma gêne et ma peur lorsqu'elle l'annonçait qu'il m'en coûterait le conseil de discipline et que je risquais une exclusion de 3 à 5 jours.

    Je fus donc exclue du collège pendant 5 jours et collée tous les samedis apres midi pendant 1 mois. Du côté de mes parents la chose fut tres mal prise puisque je reçu une tannée des grands jours de Maman (mon père étant en formation à Paris). Les marques de la ceinture restaient marquées sur mes cuisses pendant quelques jours.

    Quant à Inez, elle ne fut jamais inquiétée puisque c'était mon écriture qui figurait sur la lettre. Je ne l'ai mon côte jamais dénoncée.

    Voilà Christine, l'un de mes plus mauvais souvenir, mais quand j'y repense aujourd'hui, cette histoire me fait vraiment rire en revoyant la tête de Mère Juliette au moment qu'elle lisait cette lettre et puis Roméo et Juliette fallait vraiment y penser pour des gamines de 13 ans.

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  17. Merci Sylvie de partager ce souvenir marquant à bien des titres... Inez, elle, s'en est vraiment bien sortie et a dû vous être bien reconnaissante de ne pas l'avoir dénoncée...
    Je n'ai pour ma part pas connu d'exclusion, même si c'était une pratique utilisée alors par les conseils de discipline...
    Et, j'avoue ne pas le regretter du tout... Je pense que cela m'aurait valu de gros ennuis "postérieurs", si vous voyez ce que je veux dire... Pas besoin de vous faire un dessin, non ?

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    1. Effectivement Christine. Pour tout vous dire Inez et moi avons été ensembles de la maternelle à la terminale. Nous étions de véritables amies (l'une soutenait l'autre dans les moments difficiles) toujours ensembles.

      Habitant à une trentaine de kilomètres, dans une ferme, c'est souvent qu'elle dormait à la maison (dans notre chambre à ma petite sœur Sonia et moi). Cette grande amitié a duré au delà de nos années de scolarité, jusqu'à son décès il y a maintenant une dizaine d'années.

      Parler d'Inez c'est évoquer pour moi des souvenirs incroyables, notre amitié était tellement forte que pour cette histoire de lettre, Mère Juliette avait bien pensé que Inez était dans le coup (ça crevait les yeux m'avait elle dit), mais j'ai toujours nié. Il y a d'autres histoires où elle a été punie à ma place. J'y reviendrai très bientôt.

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    2. C'est beau l'amitié quand cela va jusqu'à protéger l'autre, et à prendre pour deux, ou bien à prendre à sa place...
      Mais, vous avouerez que ce n'est pas facile...
      Certain(e)s iraient même plutôt jusqu'à accuser un tiers pour s'éviter des ennuis...
      Il fallait donc qu'entre Inez et Sylvie, il y ait un grand attachement.
      Merci de ces confidences.

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    3. Oui, Christine une telle amitié est très rare et aujourd'hui vaut mieux ne même pas y penser. Mais là nous sommes au cœur des années 70/80 où la vie etait différente, où les copines étaient vraiment des copines et où la vie n'était pas que matériel et argent.

      Pour tout dire Inez était la seule camarade de classe avec qui je m'entendais. Notre amitié à vraiment commencé à l'âge de 10/11 ans au collège, d'ailleurs je m'entendais mieux avec elle qu'avec ma petite sœur Sonia et mes deux frères.

      Je ne sais pas si de votre côté vous avez vécu cela mais force est de constater que dans l'adversité c'est réconfortant de retrouver le soutien de quelqu'un quel qu'il soit. Avec Inez je retrouvais cela surtout en cours d'EPS où j'étais la risée d'une bonne partie de mes camarades de classe.

      PS je salue le retour de Dominique et j'attends tout comme vous ses commentaires avisés sur les trois derniers paragraphes.

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    4. D'accord avec vous, Sylvie, ce genre d'amitié est très rare, surtout aujourd'hui où tout se fait et se défait trop vite.
      J'ai eu quelques amies proches. Certaines sont évoquées dans mes récits. Mais jamais sur une aussi longue durée.
      De plus, en ma période collège, j'avais tendance à me renfermer, à éviter les contacts trop réguliers entre le milieu scolaire et le milieu familial, afin notamment de ne pas voir mes manoeuvres et mensonges découvertes...
      Car, bien sûr, Maman lorsqu'elle sentait que je pouvais cacher quelque chose, du moins ne pas dire tout (avec ma manie de vouloir gagner du temps), cherchait à interroger mine de rien les copines de classe qu'elle pouvait rencontrer, ou les mères et les profs bien sûr.
      Il me semble bien avoir raconté en particulier un déjeuner où une camarade était restée déjeuner et où elle a, sans le faire volontairement, contredit ce que j'avais dit à Maman auparavant...
      L'archiviste en chef vous donnerait la référence rapidement...
      Mais, là, il doit être encore occupé ou en train de peaufiner ces réactions promises pour cette fin de semaine...

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  18. Cela dit, puisque la semaine s'achève, nul doute que Dominique va lui aussi tenir ses promesses... Merci d'avance !

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  19. Chère Christine,

    Je prépare mes commentaires sur les trois derniers épisodes et vous les livreraient durant la semaine, il bien possible que Christinette n'apprécie pas mon inspiration et recommence à ronchonner, alors qu'elle était si tranquille, lorsque l'archiviste était submergé par le boulot. Flûte!!!

    Amicalement Dominique

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  20. Dominique qui prépare trois commentaires, voilà qui inquiète effectivement Christinette, même si Christine apprécie son retour...
    Nous devrions les avoir "durant la semaine", dit-il...
    Christinette préférerait que ce soit le mois prochain, hi hi...
    Et, surtout, elle se demande ce qui serait le moins gênant : d'avoir les commentaires un à un, ou les trois d'un coup...
    C'est un peu comme quand il y avait plusieurs motifs de courroux maternel... Fallait-il espérer qu'elle découvre tout en même temps, avec les conséquences que cela entraînait inévitablement ? Ou était-il préférable de compter sur plusieurs découvertes espacées, en espérant une clémence répétée, mais en craignant aussi que cela puisse ne pas être le cas ?
    Finalement, je crois que Christinette préfère découvrir les textes de Dominique tous d'un coup, et le plus tard possible, selon sa bonne vieille tactique de gagner du temps...
    Si tel est le cas, elle est encore sûrement tranquille quelque temps...

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  21. Chère Christine,

    Que Christinette s'interroge et tire des plans sur la comète, concernant la livraison qui aurait sa préférence, la comparant à l'annonce de plusieurs motifs négatifs et la réaction maternelle! Grand bien lui fasse,au moins pendant ce temps la demoiselle ne se montre pas impertinente.
    Sinon que Christine apprécie mon retour, j'en suis ravi et n'en doutais pas, quelque part.

    Amicalement, Dominique

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  22. Bien sûr de lui ce Dominique, pense Christinette. Elle ne va pas dire le fond de sa pensée, car, on ne sait jamais, cela pourrait revenir aux oreilles de Maman Spaak..., mais Christinette se dit quand même : "De quoi, il se mêle celui-là ? Il ne pourrait pas rester dans ses vergers au lieu de s'occuper de ce qui ressemble parfois à des pommes rouges au bas de mon dos... Est-ce que je me mêle, moi, de ses histoires de Minot ? Vous me direz que oui, en effet, mais ce n'est pas pareil dans l'autre sens, je trouve..."
    Le seul avantage que Christinette ait trouvé en ouvrant ce message dominicain, c'est qu'il ne faisait que cinq lignes, ce qui est plus facile à digérer que de vrais commentaires qui devraient hélas arriver bientôt...
    Il n'y a sur ce point que Christine pour dire : Merci d'avance !

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  23. Je viens de répondre à Sylvie, et notre échange est à la suite du message du 18 septembre à 11 h, avec quelques propos d'elle et moi sur l'amitié d'antan.
    Avec en plus un clin d'oeil à l'archiviste dont le retour est annoncé ce week-end... Christinette, de son côté, commence à baliser, tant elle n'aime pas lesdits commentaires sur ses mésaventures... Mais, elle se dit qu'elle a déjà gagné une semaine de plus de tranquillité et c'est déjà ça...

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  24. Oui, tout comme vous j'attends les commentaires avisés de Dominique sur.les trois derniers paragraphes, tout comme je suis impatiente de connaître la suite des événements. C'est comme un bon feuilleton dont vous avez hâte de découvrir la suite.

    La discussion de Christinette avec Tata Jacqueline lui aura peut-être fait réfléchir sur son comportement futur, car Tata Jacqueline est de bons conseils. Mais saura t'elle se retenir ?

    En tous cas, je regrette que Christinette n'ai jamais eu ce genre de discussion avec sa Maman, car à mon avis elle a peur de se confier et pourtant une Maman c'est fait pour cela, n'est ce pas ? Alors pourquoi cette peur ?

    Enfin je dis ça, mais moi bien souvent je me servais d'Inez pour me confier. Ma copine commençait et moi je poursuivais. C'était, c'est vrai pour avouer quelques bêtises que j'avais comises avec souvent des punitions à la clé (l'établissement privé dans lequel nous étions voulait des résultats et les élèves à la traîne en subissaient les conséquences).

    Je peux vous dire que les enfants d'aujourd'hui ont bien de la chance de ne pas avoir connu notre époque. Je le rappelle souvent à mes élèves et surtout à mes petits enfants qui ont tendance à s'endormir sur leurs lauriers.

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  25. Oui, Sylvie, Tata était de bon conseil. Elle cherchait surtout à me consoler, à me donner un peu de tendresse à un moment difficile. Et nous avions une certaine complicité puisque parfois elle avait fait en sorte que je ne sois pas punie et que je pouvais de temps à autre lui exposer mes tourments ou mes soucis, sans qu'il y ait le jugement maternel immédiat.
    Mais, ne vous imaginez pas qu'il n'y avait pas de communication entre Maman et moi. Il m'arrivait de lui confier mes soucis ou mes angoisses, et Maman me parlait souvent aussi seule à seule, comme au moment du coucher, ou à d'autres quand nous étions toutes les deux. Elle tenait aussi un langage assez proche de celui de Tata, en m'appelant à être sage, à ne plus mentir, à bien me tenir en classe. Elle mettait aussi en avant les choses positives, montrant que je grandissais, sachant me complimenter quand j'avais de bonnes notes. Il est arrivé ainsi qu'elle me fasse confiance et que j'évite certaines fessées, mais elle n'admettait pas, on le devine, que je recommence la même bêtise peu après, ayant alors le sentiment de s'être faite roulée dans la farine par mes promesses, et regrettant d'avoir été indulgente, ce qui entrainait un retour aux bonnes vieilles méthodes...

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  26. Pas de nouvelles de Dominique. J'avance donc dans mon récit, ce qui me vaudra, je l'espère, un commentaire de plus, lorsqu'il se sera mis à jour...

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  27. « Délire onirique » ! Voilà la désignation que je recherchais pour définir les errements de pensée constituant l’essentiel du chapitre précédent !
    Ramenée donc à la réalité, Christine analyse sa situation et parvient (ce qui ne sera d’ailleurs plus le cas à la fin de cet épisode) à se montrer objective, en réalisant que, même si l’intrusion de la voisine a inopportunément ramené « les compteurs à zéro », les événements auraient pu prendre une tournure pire encore : à savoir, ses petites sœurs ne l’ont pas dénoncée, et n’ont pas cette fois assisté à l’intégralité de la fessée.
    Elle n’en mesure pas moins la douleur psychologique qui l’attend au sortir de cette douleur physique : il va lui falloir assumer la nouvelle de sa récente déculottée, jusque dans la cour d’école où ses rivales ne manqueront pas de se moquer d’elle.
    Pour l’heure, c’est dans le cercle familial que résonne l’écho de cette récente correction, Christine, dernière punie en date, devenant la constante référence de la méthode éducative maternelle. Détail amusant : vous vous irritez du recours de votre mère au verbe « voir », qui ne s’avère pas dans ce contexte totalement métaphorique, puisque, aidées par les circonstances, vos sœurs ont pu apercevoir votre lune rougie.
    Ensuite, la nouvelle parvient tout naturellement aux oreilles d’une autre membre de la famille, venue en visite : l’inévitable tante Jacqueline, immédiatement instruite par une savoureuse formule de votre mère, qui fait éclater de rire vos sœurs et rappelle que la « dose » fut exemplaire.
    Après quoi, dans un dialogue rythmé alternant questions et réponses, elle revient sur les récents événements, livrant, avec les détails, son propre point de vue sur la trame des épisodes 100 à 102. (Il y aurait dans tout cet épisode, c’est le professeur de français qui parle, un intéressant travail à faire sur la focalisation, et la mise en parallèle de deux récits différents narrant les mêmes faits, avec des interprétations divergentes.) Cette fois, ce n’est pas un cauchemar éveillé, mais des faits bien réels et bien pénibles que Christine revit par le discours.

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    1. Cher Mardohl, je comprends que, comme mes soeurs, vous trouviez l'expression maternelle "savoureuse" lorsqu'elle annonce à Tata que j'ai eu "un peu de fièvre sur les fesses"...
      Mais, avouez que pour la punie, cela soit moins drôle... Guettant la conversation, je ne trouvais cela pas comique du tout... D'autant que cela sous-entend bien sûr que j'ai été corrigée sur les fesses, et que pour répondre à la réaction peinée de Tata, Maman précise immédiatement que j'ai eu droit à une "bonne déculottée" et qu'elle m'y est pas allée de main-morte... Et, là ce n'est pas un cauchemar éveillée qui défile dans ma tête, mais bel et bien ce que je viens de subir en vrai...

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  28. Votre tante vous rejoint donc dans votre chambre et vous console, en une touchante scène d’échange et de complicité entre tante et nièce, dans laquelle vous sanglotez tandis qu’elle vous prend tendrement dans ses bras, vous offrant enfin une oreille compatissante. Christine peut s’épancher sur sa détresse, et revenir à son tour sur les faits relatés dans un épisode antérieur (en l’occurrence, le 96), ceux-là même qui lui ont valu sa colle.
    Loin de vous conforter dans votre sentiment d’injustice, votre tante, se plaçant du côté des adultes, vous reprend gentiment, sans se laisser attendrir par votre « petit air désolé », vous rappelant que, cette fois encore, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même, les provocations de vos camarades ne justifiant aucunement votre propre comportement.
    Relevons cette scène tragi-comique, dans lequel Christine, en un véritable réflexe pavlovien, sursaute et se cabre en une attitude de défense, pour réagir à un geste de tendresse, peut-être un peu trop intime, de sa tante qui voulait simplement lui tapoter gentiment les fesses.
    Tata Jacqueline revient ensuite sur ces événements, qu’elle ne connaît pourtant que par le biais du récit maternel. Christine peut lui exprimer son propre ressenti : elle regrette l’intervention inopportune de la voisine, qui a permis à ses deux sœurs d’entrer dans sa chambre et de regarder ses fesses toutes rouges (on sent que c’est là que le bât a bien blessé), mais a également provoqué plus tard une reprise de la fessée depuis le commencement, ce qui fait dire à Christine : « Je suis sûre que j’en ai eu plus que je ne le méritais. »
    On cerne bien dans cette expression outrée le sentiment d’injustice exacerbée qui caractérise les adolescents ayant subi une sanction pourtant méritée. Quelle exagération ! On croirait lire les litanies de Jean Valjean, qui a purgé dix-neuf ans de bagne pour avoir volé un pain : « Puis il se demanda [… ] [si] la faute commise et avouée, le châtiment n’avait pas été féroce et outré. […] S’il n’y avait pas excès de poids dans un des plateaux de la balance. » (Les Misérables, tome 1, livre 2, chapitre VII)
    Mais Jacqueline, loin de soutenir un point de vue si subjectif, ne cède pas aux larmoiements de sa nièce, et la ramène à la raison, en lui rappelant qu’à bien des reprises sans doute, sa nièce a été punie plus légèrement que ne le méritait sa faute, et que de plus, la voisine n’a rien vu de son bas du dos, alors que ce n’est pas la première fois que ses sœurs ont eu droit à ce spectacle. (Fait indéniable mais dont le rappel a sans doute fait rougir notre pudique narratrice.)

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  29. Comme Mardohl le note, Tata effectivement ne prend pas ma défense systématique. Elle est parfois intervenue pour modérer sa soeur, réussissant de temps à autre à m'éviter le pire, mais elle ne pouvait décemment prendre ma défense pour deux nouvelles heures de colle en anglais au dernier trimestre de mon année de redoublement. Son rôle est donc alors plus de me montrer de la compassion, de vouloir me consoler, me faire penser à autre chose (via le cadeau de la robe notamment), que de me conforter dans l'idée que j'aurais été trop punie. En cela Tata était juste, sachant me rappeler que certaines fois Maman n'avait pas su quelques bêtises ou avait été abusée par quelques mensonges de ma part, et que mieux valait ne pas chercher à savoir s'il n'y avait pas eu là comme des fessées qui se seraient perdues...
    Ma réaction "pavlovienne", dixit Mardohl, de me cabrer sèchement, lorsque Tata, d'un geste plutôt de tendre complicité, s'était mise à me tapoter le bas du dos, en rappelant que mes fesses avaient dû rougir lors de la déculottée maternelle, était effectivement du domaine du réflexe, voisin de la révolte, comme si je n'admettais pas que même Tata plaisante en me "tapotant gentiment" les fesses...
    Voilà d'ailleurs un signe de plus que cette sorte de "fessée et demie" m'avait laissée dans un état plus proche de l'énervement que d'une position de calmée.
    Et puis, Tata ne manque pas de me faire relativiser mes plaintes. Certes, j'avais eu droit à une fessée en deux parties, mais j'exagérais en me plaignant que Maman ait été "dérangée". De fait, c'est la reprise de la fessée après la visite de la voisine qui me vexait, alors qu'au contraire, son irruption m'avait faite espérer d'échapper à la suite.
    Car, Tata me le faisait bien comprendre, jamais je n'aurais en entendant le coup de sonnette dit à Maman : "Mais, n'arrête donc pas, fais attendre la visiteuse et continue donc de me donner cette fessée bien méritée..."
    A posteriori, je parlais de "dérangement", mais de fait, cela m'avait plutôt arrangée...
    Sauf, il est vrai, que cela allait informer la voisine de mes exploits et de l'action en cours, et que cela offrait à mes soeurs une vision directe et très colorée de la lune de leur aînée... Mais, là encore, Tata avait beau jeu de modérer ma grognerie à ce sujet en notant que la voisine, elle, n'avait rien vu, et en me rappelant que mes soeurs, elles, n'en étaient pas à leur première fois... Une remarque fondée sur le bon sens, bien sûr, mais que je ne pouvais entendre sans me sentir gênée et rougir certainement, même juste entre Tata et moi.
    Je suppose d'ailleurs que si c'était à Maman que j'avais fait la remarque, elle aurait certainement dit aussi que si je ne voulais pas que mes soeurs voient mes fesses rougir, je n'avais qu'à plus mériter de fessées... Et, elle aurait, comme Tata, minimisé l'affaire en rappelant que ce n'était, et de loin, pas la première fois qu'Aline et Diane me voyaient déculottée sur ses genoux. Sans omettre, certainement, d'ajouter que, si je continuais, ce n'était sûrement "pas la dernière fois" qu'elles verraient mes fesses rougir...

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