lundi 26 septembre 2016

Chronique d'un redoublement : 106.Quand une vendeuse et la voisine en apprennent de belles...

SUITE 105

Le moins que l'on puisse dire, c'est que malgré cette sorte de "fessée et demie" reçue ce samedi matin du fait de la visite impromptue de la voisine, je n'étais pas calmée. Preuve en avait été donnée avec ma ruade lorsque Tata, pourtant mon alliée dont je n'avais nulle peur, m'avait par jeu tapoté le bas du dos, en plaisantant...
Il faut dire que l'épisode du cauchemar éveillé où j'avais imaginé un retour de la voisine et une suite démonstrative et claquante pour mes fesses, m'avait laissée dans un état bizarre où j'en voulais à la terre entière, et à moi-même surtout...
Parfois, pour ne pas dire souvent, la fessée soulageait la punie que j'étais d'un poids. Surtout si j'avais réussi à gagner du temps, si au fond de moi je savais que j'y passerais coûte que coûte, le moment de la tannée en lui-même était évidemment très dur à passer, mais amenait à une sorte de fin de cycle d'angoisse, la déculottée maison rééquilibrant les comptes et faisant repartir comme à zéro.
Cette fois, c'était un peu le cas et, à coup sûr, Maman devait considérer cet épisode comme clos, mais de mon côté, subsistait l'impression que j'en avais eu plus que je ne méritais, comme si en la matière la dose était quantifiable...
Et puis, alors que si mes soeurs n'avaient pas été en capacité de savoir mon nouvel exploit avec le risque qu'elles ne me dénoncent à Maman, j'aurais sûrement tenté de ne rien dire jusqu'au dimanche soir au moins, voire plus...
Or, là, cela avait amené à ce que je me retrouve sur les genoux maternels dès le samedi matin, un timing peu habituel si j'ose dire, et cela allait m'amener inévitablement à ce que ma fessée illustre des conversations du week-end, ce que je craignais, d'autant que j'angoissais aussi d'imaginer que d'autres moqueries risquaient de m'attendre au collège lundi...


Maman et Tata poursuivaient leur discussion au salon.
Tata estimait que j'avais compris et serais sage à l'avenir.
Maman rétorqua que je n'avais pas le choix, sinon gare à mes fesses... 

Tata, en redescendant retrouver Maman, s'était attirée une remarque maternelle : "Alors, tu as pu consoler ta chère filleule. Tu vois qu'elle n'est pas morte. Ce n'était juste qu'une bonne fessée de plus, et une fessée bien méritée".
Tata Jacqueline avait répondu : "Oui, Christine a compris je crois. Elle m'a dit qu'elle ferait en sorte de ne plus avoir de colles. Elle est sincère, je crois..."
Maman rétorqua : "J'espère bien qu'il n'y en aura plus... Le dernier mois de l'année scolaire est entamé, il ne manquerait plus qu'elle récidive... Là, je plaindrais ses fesses si elle recommençait..."
Mes soeurettes avaient les yeux pétillants en écoutant cet échange, comme si elles imaginaient les conséquences d'une récidive de ma part...
Maman m'appela vingt minutes plus tard pour que nous partions faire des courses. Au moment où nous sommes sorties de la maison, la grande fille de la fameuse voisine aux plants à repiquer, était à la fenêtre et se mit à sourire en coin en me voyant... Je détournai le regard, comprenant que la grande adolescente avait dû avoir un compte-rendu détaillé de la visite de sa mère...



 La grande fille de la voisine me regardait passer
avec un sourire en coin... Sûr que sa mère
lui avait tout raconté...

Nous allâmes ensuite déposer les deux petites chez une des camarades de Diane, qui fêtait son anniversaire. Cela nous laissait du temps pour faire du shopping, moi, Tata et Maman. A plusieurs reprises, nous croisâmes des connaissances de Maman ou Tata, donnant lieu à quelques échanges badins, et habituels sur la famille, la conjoncture et le temps qu'il faisait. Mais, deux ou trois fois, les personnes croisées firent des compliments à Maman me concernant. Du genre : "Ah, c'est votre aînée ? Elle a bien grandi. Une vraie petite demoiselle maintenant !"
Ce à quoi Maman répondait : "Oui, c'est sûr, Christine grandit. Mais plus vite en taille qu'en sagesse, hélas..."
Cela suscitait la plupart du temps une réaction du genre incrédule, voire curieuse : "Oh, vous dites ça, mais elle m'a l'air calme et posée".
Maman rétorquait alors : "Oui, elle peut l'être, mais il faut encore que je la calme souvent à ma manière. Comme pas plus tard que ce matin..."
Ce n'était pas explicite, mais souvent un geste de la main, paume ouverte, faisait tout comprendre aux interlocuteurs de Maman.



 Les compliments que Maman recevait sur sa fille qui "grandissait" bien,
s'attiraient en retour quelques confidences,
sur la nécessité de sévir, comme ce matin, et si cela n'était pas explicite,
le petit geste de la main de Maman suffisait pour que ses interlocuteurs
m'imaginent sur les genoux maternels...

Nous nous rendîmes dans un magasin de vêtements, où Tata voulait acheter une robe pour aller à une cérémonie le week-end suivant, et où Maman voulait trouver pour moi une jupe plissée, Tata insistant aussi pour m'offrir une robe d'été en profitant de promotions.
Je rechignai un peu en essayant les jupes plissées alors que, pour les robes d'été, c'est Maman qui ne voulait guère arguant du fait que ce n'était pas un jour à me faire des cadeaux. Mais Tata insista en expliquant que les promotions allaient bientôt s'achever...
La vendeuse se mêla à la conversation, faisant moult compliments sur le fait que tout m'allait bien, que je faisais "grande" et autres arguments pour pousser à l'achat.
J'espérais que Tata m'achèterait la robe, et que Maman ne prendrait pas la jupe plissée, et je commençai à vouloir imposer mes vues, à insister en grognant, ce à quoi Maman répliqua en haussant le ton devant la vendeuse et quelques autres clients du rayon : "Christine, ce n'est pas le jour à faire des caprices, sinon on ne prend rien, et tu risques même de finir la journée comme tu l'as commencée... C'est clair, Christine ?"
Je  cessai de protester, et baissai la tête, ayant bien compris la menace... Je murmurai seulement : "Oh, non Maman ! Mais pour les habits, d'accord, on fait comme tu veux..."
La vendeuse crut bon de commenter : "Eh bien, voilà une grande fille sage et bien élevée qui obéit. J'en vois si souvent qui font des caprices ou des colères dans le magasin. Félicitations, Mademoiselle".
Maman prit le compliment pour elle, mais se crut obligée de décrypter mon changement soudain de comportement : "Oui, ma grande fille est bien élevée, mais ce n'est pas sans mal, je vous prie de croire. En tout cas, elle sait bien qu'il vaut mieux ne pas abuser de ma patience aujourd'hui, surtout après la bonne fessée que Mademoiselle a prise ce matin..."
La remarque fit faire de grands yeux étonnés à la vendeuse, et elle fit se retourner vers mois trois autres clients qui attendaient leur tour près des deux cabines d'essayage.


Près des cabines d'essayage, ma tentative d'insister contre
la volonté maternelle avait abouti à ce que la vendeuse
et les clients voisins apprennent que "Mademoiselle"
avait pris une bonne fessée le matin-même...

Je tentai de garder mon calme, mais ne pus m'empêcher de rougir. Tata comprenant ma gêne me serra contre elle, en disant : "Allez, c'est fini, on n'en parle plus. Tu vas avoir ta robe, tu es contente, j'espère ?"
Je lui fis un gros poutou de remerciements, n'ayant surtout qu'une hâte, celle de sortir du magasin, de me fondre dans la foule, de ne plus subir les regards des témoins de la scène...
Nous rentrâmes ensuite à la maison, après avoir fait un détour pour acheter une boite de chocolats que Maman voulait offrir à la voisine aux légumes pour la remercier, en plus des deux salades qu'elle lui avait donnée le matin. Passant par la rue de derrière la nôtre, nous nous arrêtâmes devant chez elle, Maman sonnant à la porte. La fille de la voisine ouvrit et appela sa mère, qui vint de suite. 
Maman s'excusa : "J'espère que nous ne vous dérangeons pas", dit-elle. 
La voisine, du tac au tac, répliqua : "Mais, non, vous ne me dérangez pas du tout". Et d'ajouter en souriant, avec un petit air complice amusé :  "Non, au contraire de ce matin, moi, je ne suis pas en train de donner la fessée à ma dernière fille. Elle a passé l'âge des déculottées, vous savez. Mais, entrez donc..."
Maman refusa : "Non, on ne fait juste que passer. Je suis avec ma soeur, et nous devons bientôt aller récupérer les petites chez les Martin. Je voulais simplement vous déposer ce petit cadeau de rien en remerciement de vos plants. C'est la moindre des choses..."
La voisine était confuse et insista pour que nous rentrions, mais heureusement Maman ne changea pas d'avis... "Il ne fallait pas", poursuivit la voisine, "ce n'étaient que quelques plants excédentaires venant de mon oncle jardinier. Mais, vous savez, c'est surtout moi qui suis vraiment désolée de vous avoir dérangée ce matin. Je ne savais pas que j'allais tomber au mauvais moment. Si j'avais su, je serais venue à une autre heure".
Maman tint à rassurer la voisine : "Mais, ne soyez pas confuse, vous ne m'avez guère dérangée. Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, Christine a juste bénéficié d'une petite pause, mais n'ayez crainte, ma fille n'a rien perdu pour attendre. Christine est retournée sur mes genoux, où je l'ai à nouveau déculottée pour lui flanquer la tannée promise... De toute manière, vous ne pouviez pas savoir, surtout qu'avec Christine et ses soeurs, ça tombe quand cela doit tomber..."


La voisine étant confuse d'avoir interrompu ma fessée du matin,
Maman la rassura, non sans donner tous les détails,
expliquant que malgré mes protestations, elle m'avait à nouveau allongée
sur ses genoux et déculottée, avant de me flanquer la tannée promise...

La voisine semblait moins confuse, et répondit, en riant : "Oui, si je comprends bien, il n'y a pas d'heure pour la fessée... J'espère juste que cela ne se reproduira pas. D'ailleurs, demain je récupérerai peut-être quelques pieds de tomates plus tardives. Je les déposerai devant votre porte. Il y aura moins de risques..."
Maman conclut : "Mais non, sonnez donc. Surtout que d'ici demain, il y a peu de chances, je l'espère, que ma grande fasse encore des siennes. En général quand même, une bonne déculottée la calme pour quelques jours, n'est-ce pas Christine ?"
Je baissai la tête, et évitai le regard de la voisine et de sa fille, alors que nous rentrions à la maison après cette courte visite, bien gênante pour moi...
J'avais eu un instant l'envie de me mêler à la conversation, de dire à la voisine que si "il n'y avait pas d'heure pour la fessée" à la maison, ce qui pouvait laisser croire que j'en recevais toute la journée, de fait, le hasard avait joué à pas de chance pour moi puisque son coup de sonnette était survenu au moment précis où je recevais la fessée, ce qui ne m'était pas arrivé en milieu de matinée depuis belle lurette...
Mais, je risquais surtout que Maman me reprenne et donne des détails supplémentaires du genre : "C'est vrai, Christine a raison. Je préfère souvent attendre le soir au coucher pour régler nos comptes. Sur le moment, je lui annonce qu'elle aura affaire à moi au moment d'aller au lit... Et comme je tiens toujours mes promesses, elle sait qu'elle peut préparer ses fesses. Cela lui permet de réfléchir à ses bêtises. Et moi, je suis plus tranquille quand tout le monde est prêt à aller au lit pour m'occuper des fesses de Mademoiselle, et lui flanquer la bonne fessée promise..."
Mieux valait en effet ne pas me mêler de ce genre de conversation. J'avais déjà assez eu ma dose en la matière... 


A SUIVRE

41 commentaires:

  1. Bonsoir Christine. Juste quelques mots avant le passage d'une perturbation cyclonique qui nous menace et qui sera probablement en vigueur demain sur notre île.

    Mais Oh la la, pauvre Christinette. Maman a encore fait des siennes avec la vendeuse. Je ne comprends pas bien cette attitude (dévoiler à tout un chacun ses méthodes éducatives), mais ce n'est pas la première fois ni la dernière. Je n'aurai pas aimé être à votre place. Heureusement que Tata Jacqueline est là pour consoler sa nièce chérie, qui en a gros sur le coeur.

    En tous cas je pense que si Maman Spaak donne autant de renseignements sur sa façon d'éduquer ses filles et notamment son aînée, elle a très surement mis les professeurs au courant de ses méthodes et notamment Mlle Paule (qui je comprends bien en profite pour punir à la moindre occasion qui se présente).

    Voilà Christine, je ne serai pas plus longue, car, vous le pensez bien avec mon mari, nous surveillons la météo.

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  2. J'espère que le cyclone va passer sans faire trop de dégâts chez Sylvie, ce serait dommage, surtout si en plus cela coupait les réseaux.
    Merci pour ce commentaire qui prend pour ainsi dire ma défense. Si nous avions été dans la même famille, Sylvie aurait été plus proche de Tata que de Maman.
    Vous ne comprenez pas, dites-vous, l'attitude maternelle. Mais, je pense que c'était naturel et non malsain. Les discussions d'une mère de trois filles qu'elle élève le plus souvent seule, sont concentrées sur leur éducation. Nous faire aller dans le droit chemin, nous faire réussir coûte que coûte était son objectif premier.
    En famille ou entre voisines, on se racontait tout, des recettes de cuisine à celles pour calmer les gamines.
    Je crois aussi que Maman tenait à démontrer qu'elle tenait bien sa maisonnée, et qu'elle se donnait du mal pour notre bien.
    Les paroles peuvent parfois sembler excessives. Mais, c'est ce que j'en retiens, ce dont je me souviens, je ne garantis pas que ce soit à la virgule près. Le fait est que, dans mon récit, j'évoque les phrases qui me touchaient, mais elles étaient au milieu de nombreuses autres conversations et sujets évoqués.
    En tout cas, à l'époque, cela ne choquait pas.

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  3. Pas de nouvelles de Dominique ! C'est Christinette qui biche et se réjouit...
    Mais, Christine aimerait au moins avoir des nouvelles, être rassurée... Est-ce que la saison des fruits se prolonge encore ? Ou, est-ce qu'il est "tombé dans les pommes", hi hi ?
    Merci de me le dire...

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  4. Chère Christine,

    Non, non, je ne suis pas tombé dans les pommes, même si celles-ci ne devraient pas tarder à arriver.
    Juste des problèmes de liaison internet, suites à de grosses bourrasques et des services débordés par les demandes d'interventions.
    Sinon je vois que Christine, accélère les livraisons de récits, que du bonheur même si cela demande de la réactivité.
    Sur ce nouveau texte, la fessée de Christinette est encore à l'honneur et face à des étrangers! Grosse honte pour la demoiselle, mais qui ne peux s'en prendre qu'à elle!

    Amicalement, Dominique

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  5. Bonjour Christine. Nous avons été privés d'Internet pendant deux jours (câble coupé par les branches d'un arbre). Mais plus de peur que de mal. Matthew nous a juste un peu caressé. Je plains les îles qui vont le subir en ouragan de catégorie 4 ou 5, car même comme nous l'avons subit ici, c'est quand même effrayant.

    Je prépare donc mon analyse sur votre dernier paragraphe. Je vous le livrerait dès que possible.

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  6. Rassurée, je suis. Sylvie a échappé à l'ouragan. Dominique n'a pas disparu, mais a eu des problèmes de liaison Internet suite à des bourrasques. Et Mardohl m'a aussi promis son retour pour dans quelques jours...
    Je constate en tout cas que mes plus fidèles commentateurs sont "dans le vent", hi hi...
    Christinette, elle, ne s'en plaint pas le moins du monde. Elle n'a nulle envie de connaître les avis et autres analyses à propos de ses déboires fessiers...
    De mon côté, vu par Christine donc, j'espère quand même que les promesses desdits commentateurs seront tenues... Vous savez, comme une certaine Maman Spaak tenait les siennes...

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  7. Bonjour Christine, je m'excuse pour le retard, mais mon travail me prend énormément de temps et d'énergie. Je constate qu'il n'y a toujours aucun commentaire de Dominique et de Mardohl.

    Pour en revenir à ce paragraphe, je relève que notre Christinette, malgré la déculottée reçue le matin n'est toujours pas calmée et je la comprends bien et tout comme Tata Jacqueline la soutiens car ces heures de colle sont injustes et de ce fait la fessée et demie reçue l'est encore plus.

    Christine a raison d'en vouloir à Maman qui n'a même pas cherché à comprendre les raisons de cette nouvelle punition. De plus, je constate qu'il n'y a même pas eu d'avertissement (comme à l'accoutumé) de la part de Mle Paule avant de lui donner ces heures de colle. Ne s'agit-il pas là de la part de cette prof d'anglais d'une (dernière) vengeance pour les trois années dures années que vous lui avez fait passer ?

    S'agissant de Maman Spaak, j'ai du mal à comprendre qu'elle divulgue au commun des mortels (vendeuse du magasin) son mode d'éducation.Là encore c'est très dure pour Christine et je comprends tout à fait son attitude, son énervement intérieur. Heureusement, je n'ai pas vécu ce genre de situation à la maison, car nos parents malgré les très nombreuses volées que nous recevions restaient très discrets sur ce point là, d'ailleurs Maman m'était poliment à leur place les personnes un peu trop curieuses.

    Ma conclusion, je pense que cette façon de faire de Maman Spaak me laisse à penser que vos professeurs étaient bien au fait des déculottées que vous receviez et certains même (comme Mle Paule par exemple) en abusaient.

    Voilà Christine, avec un peu de retard mon commentaire sur ce paragraphe. J'espère que je ne serai pas toute seule à vous livrer ma façon de voir les choses.

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  8. Dominique est toujours occupé ou en proie à des problèmes techniques et je commence à trouver le temps long... Je ne me permettrais pas de râler pour autant, n'étant plus la gamine impatiente qu'était parfois Christinette qui, elle, est bien contente de ne pas avoir à rougir en lisant les commentaires attendus...
    Croisons les doigts pour que nos commentateurs assidus retrouvent de l'inspiration et du temps pour s'y consacrer...
    Ou au moins pour dire en deux mots qu'ils sont toujours vivants... Merci d'avance !

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  9. Sylvie, elle, occupe avec une belle constance le terrain, et je l'en remercie.
    Que Christinette n'ait pas été "calmée" totalement par la double déculottée est un fait, comme Sylvie le souligne bien.
    C'est vrai que le timing particulier de cette fessée (et demie) matinale, consécutive à un aveu forcé du fait que les soeurettes avaient été mises au courant des exploits de l'aînée avant que Maman ne l'apprenne, donne l'impression d'un décalage par rapport aux explications mère-fille classiques...
    L'interruption par la visite de la voisine, le fait que cela avait offert aux petites une occasion de voir Christinette déculottée, ajoutaient à cette sensation de punition plus ou moins "injuste" dans ma tête, mais aussi qui m'amenait à recevoir une nouvelle fessée, plus ou moins de par la faute des deux moqueuses de ma classe...
    Cela dit, loin de moi la volonté de défendre Mlle Paule, mais je dois préciser que le motif d'avoir dit tout haut "c'est bien fait" lors de l'annonce de la colle de mes camarades de classe, n'était pas exactement le seul motif de grief de notre prof contre moi. Même si je faisais plus attention et avais de moins mauvaises notes en cette année de redoublement, je n'en étais pas une élève modèle, dans une classe que la prof avait du mal à tenir...
    Ma colle pour ma réflexion moqueuse et mal placée était en l'occurrence comme la goutte faisant déborder un vase que j'espérais ne pas voir déborder avant la fin du trimestre mais qui devait être quand même assez plein...

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  10. Ce qui signifie que vous n'étiez pas la seule à en faire voir de toutes les couleurs à cette pauvre Mle Paule. Mais je reste persuadée que Maman Spaak l'avait mise au courant des fessées que vous receviez, comment pourrait-il en être autrement alors qu'elle divulgue ses méthodes éducatives à de parfaits inconnus (vendeuse dans le magasin en plus devant des clients pas mécontents du tout de ces discrétions). Je comprends donc tout à fait votre gêne et votre colère intérieure suite à ces petits secrets "intimes".

    De mon côté seule Mère Juliette était dans la confidence des dégelées que je prenais, car suite à une grosse bêtise que j'avais faite en classe de 6eme et de la punition qui s'en ai suivie dans le bureau de cette chère religieuse, Papa avait sorti sa ceinture et j'avais pris une tannée des grands jours devant cette chère Mère Juliette qui elle même n'en revenait pas. Mais c'est vrai que la volée reçue (pour avoir traité la prof d'anglais Mère Jeanne de grosse vache. Un peu comme vous aviez eu l'occasion de le faire également) était tout à fait méritée.

    Mais pour en revenir à cette sombre journée, j'ai l'impression que cette colère intérieure sera calmée avant la fin de la journée par une nouvelle déculottée, car je sens Maman Spaak très énervée par son aînée et elle ne laissera rien passer.

    Pauvre Christinette et pourtant ces heures de colle, à la base de tous ses tracas sont peut être cette fois ci un peu sévère et très durs à digérer pour elle.

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  11. Chère Christine,

    Votre commentateur assidu, est toujours vivant et je dirais même plus que ça!!!
    En fait, j'ai un aveu à vous faire qui justifie mon manque d'attention envers vous! Votre serviteur est en ce moment sous le coup d'une flèche de cupidon et a donc la tête, davantage dans les nuages, que sur ses commentaires!!!

    Eh oui, Cupidon n'a pas de limite d'âge! Ceci dit, je vais m'efforcer (ça vas être dur) de trouver un peu de temps, pour les écrits promis!!

    Très amicalement, Dominique

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  12. Eh bien, nous voilà bien... Il ne manquait plus que cela... Dominique est amoureux et, bien sûr, les mésaventures de Christinette passent après sa propre romance...
    Mais, j'espère quand même qu'il va consacrer un peu de temps à distiller quelques commentaires promis, et à garder un oeil avisé d'archiviste sur mon blog.
    Cela dit, je ne saurais lui en vouloir, et le félicite de cette bonne fortune du coeur.
    Attention quand même à ne pas aller trop vite, ni à ne pas submerger l'heureuse élue. Une belle histoire demande à ce qu'il y ait des moments de respiration, des absences pour mieux se retrouver, bref vous voyez que par là je prêche aussi pour ma paroisse, en vous conseillant de garder du temps aussi pour notre dialogue... Merci d'avance Dominique.

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  13. Merci aussi à Sylvie qui m'aide à me sentir moins seule dans ces récits et commentaires.
    Oui, je n'étais pas la seule à chahuter parfois dans le dos de Mlle Paule. Elle ne tenait pas bien sa classe, si ce n'est à coup de colles quand elle se sentait dépassée. Elle était vieille fille, habillée de façon stricte et à l'ancienne, et on trouvait qu'elle avait un petit air de sorcière.
    Que Maman lui ait confié ses méthodes d'éducation est plus que probable, mais elle ne l'a jamais dit ouvertement, ni devant la classe. Il n'y avait que dans ses réflexions du genre : "Je crois que votre mère ne va pas être contente", que je comprenais qu'elle imaginait bien que ma colle ne serait pas ma seule punition et qu'il y aurait du grabuge à la maison...
    Pour revenir à mon histoire et sur ce qui est de la suite de cette journée commencée par deux plongées en travers des genoux maternels, Sylvie comprend bien en effet que mon reste de colère intérieure pourrait m'attirer de nouveaux ennuis. L'archiviste (amoureux) vous citerait sûrement des exemples où une fessée ne m'avait pas calmée du fait de la trouver injuste, et m'amenant à réagir ou à montrer ma mauvaise humeur que Maman calma pour de bon à sa manière, que vous devinez...
    Je ne veux pas déflorer la suite des événements, et je vais essayer de ne pas trop tarder à l'écrire, sans attendre que les commentateurs patentés reviennent tous...
    Mais, chère Sylvie, votre remarque est pertinente, et vous verrez bien si telle est la suite ou non..
    En tout cas, le risque existe à l'évidence...
    Sortant d'une déculottée magistrale, à l'allure de fessée et demie, Christinette peut s'imaginer qu'elle a de la marge, que sa "coupe" n'est plus pleine, qu'elle peut se permettre quelques écarts avant que Maman considère que le vase déborde... Alors qu'a contrario, Maman peut interpréter une grogne, une réflexion, un agacement de ma part comme la preuve que je "n'ai pas compris" et que la fessée n'a pas été suffisante... Mieux vaudrait donc en effet, Sylvie, que Christinette se tienne à carreau en ce week-end qui est loin d'être fini...
    Et n'hésitez pas à poursuivre vos commentaires... Merci d'avance...

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  14. Effectivement Christine, vous avez raison, mieux vaut ne pas trop divulguer la suite de cette mémorable journée. Alors, Sylvie, ne sois pas trop impatiente, tout vient à temps à qui sait attendre.

    S'agissant de Mlle Paul, moi qui imaginait une jeune et belle femme débutante dans l'enseignement eh bien je suis surprise, nous avons finalement affaire à une "vieille fille, ressemblant à une sorcière mal fagotée en plus". Ça devait être le pied pour les gamines que vous étiez. J'imagine dans notre collège, une prof comme cela avec tous ces problèmes, aurait sans doute demandé son affectation dans un autre collège et ce malgré la sévérité de Mère Juliette.

    Par contre, chez nous les classes n'étaient composées que de fille de la maternelle à la 3e. Toutefois au niveau des professeurs c'était varié, quelques religieuses, les femmes mais également des hommes.

    Voilà Christine une première réponse, la suite arrive.

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  15. Pour poursuivre mon commentaire que j'ai dû quelque peu interrompre, notre Christinette, dans son malheur a bien de la chance car Tata Jacqueline lui offre une robe et ce malgré une certaine opposition de Maman Spaak.

    Donc au final, elle obtient ce qu'elle souhaitait.

    Voilà Christine ce que je voulais rajouter à mon commentaire précédent malencontreusement interrompu.

    Je ne terminerai pas mon message sans avoir une pensée pour Dominique. J'imagine un peu ce que ça aurait donné à notre époque avec mon ie Inez. Oh lala on se serait bien marrée toutes les deux. On l'aurai bien "gentiment" chambré : Dominique est amoureux hihihi... Surtout à l'époque de la fameuse lettre adressée à Mere Juliette.

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  16. Sylvie qui taquine Dominique l'amoureux, je trouve cela drôle, et je la rejoins, en confirmant que ce type de moqueries de gamins ou d'ados était fréquent à mon époque et l'est sûrement encore. Peut-être est-ce que cela poussera notre amouraché de Dominique à réagir, hi hi...

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  17. Oui, Mlle Paule (avec un "e") faisait très "vieille fille", comme on dit. Très catho, de nos jours on l'imaginerait chez les traditionalistes, elle ne se maquillait jamais, et était le plus souvent jambes nues sous une jupe longue. Certaines copines disaient qu'elle avait du poil aux pattes. Cela dit, si on se moquait, c'était par derrière, et jamais par devant, car elle avait la punition facile, si j'ose dire. Des lignes à faire par centaines, au devoir supplémentaire, en passant, et j'en sais quelque chose, par les heures de colle, la méthode lui permettait de tenir sa classe avec une certaine poigne.

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  18. Effectivement, un peu comme moi, Christine.

    Pour tout vous dire, notre établissement scolaire était compsé de trois grosses entités. L'école primaire dirigée par Mère Valentine, le collège par Mère Juliette et le lycée par un homme, Monsieur MILIN. Des trois, nous avons toutes été marquées par la sévérité de Mère Juliette.

    Dès mon entrée en 6eme, j'ai été impressionnée par son discours de bienvenue. Les mots employés sont inoubliables : "vous êtes ici pour travailler. Les bavardages, les copiages et les leçons et devoirs non faits sont punies par des heures de colle. Les clowns eux sont au cirque... Ici le BEPC se prépare dès le premier jour de votre 6eme". De plus, les élèves qui avaient du mal suivre dans certaines matières étaient conviées à des cours de rattrapage. J'en ai moi même bénéficiée notamment en maths et en anglais.

    J'ai également passé pas mal d'heures de retenue dans le bureau de Mère Juliette jusqu'à 19 heures, suite à des bavardages dans les cours, surtout en maths ou j'avais beaucoup de mal et interrogeait ainsi ma voisine de table.

    Comme je l'ai déjà précisé, Mère Juliette était prof d'espagnol en 4eme et 3eme, mais notre Conchita nationale trouvait le temps, malgré tout d'être aux aguets des moindres faits et gestes de toutes ces petites demoiselles qui peuplaient son collège. Rien ne lui échappait. En plus elle avait la confiance totale des parents. Il est vrai que toutes les punitions infligées aux élèves étaient totalement justifiées.

    L'école primaire et le collège étaient uniquement composés de fille. Seul le lycée etait mixte.

    Les cours de la 6e à la 3eme étaient assurés par les religieuses, mais également par des hommes et des femmes.

    Je n'oublierais pas l'uniforme. Corsage blanc avec noeud et jupe plissée verte, bleue marine, rouge et jaune qui devait se porter au dessous des genoux. En hivers, les pantalons étaient acceptés.

    Voilà Christine telle était ma vie scolaire de la maternelle au bac. Et chose encore extraordinaire, Inez et moi avons été dans la même classe de la maternelle à la terminale. Elle a eu son bac avec mention tandis que moi c'est grâce à l'option musique que je l'ai obtenu du premier coup.

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  19. Belle histoire d'amitié, effectivement, Sylvie. C'est rare et cela doit en faire des tas de souvenirs à se remémorer... certains heureux, et d'autres plutôt d'un genre claquant...

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  20. Dominique semble toujours très absorbé par son histoire d'amour... Tant mieux pour lui, et je ne voudrais en aucun cas perturber cette idylle naissante...
    Mais, j'espère aussi qu'il prendra le temps pour tenir ses promesses, et de nous livrer ses commentaires des récents épisodes, ainsi même que quelques éléments chiffrés qu'il avait promis...
    Lui, qui, parfois me taquinait en imaginant qu'il rencontrait Maman Spaak et lui faisait part de ma fainéantise lorsque je n'écrivais pas durant un certain temps, je vais pouvoir me plaire d'imaginer croiser sa dulcinée et lui faire part du fait qu'il n'est pas pressé de tenir ses promesses...
    Et je ne manquerais pas déconseiller à sa "douce" de l'être un peu moins en appliquant une certaine méthode qui le ramènerait dans le droit chemin... Vous devinez laquelle, je suppose, hi hi hi...

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  21. Eh oui Dominique semble totalement vous avoir abandonnée. Il est dans les bras de sa dulcinée et doit s'y sentir tellement bien, hi hi hi.

    Alors Dominique on est bien dans les bras de sa chérie ? Ah l'amour quand tu nous tiens !

    Mais je constate également que Mardohl à disparu de la circulation. J'espère que lui aussi n'a pas succombé aux flèches de Cupidon !

    Mais parlons un peu de notre Christinette qui à ce moment précis de votre récit doitans se trouver dans un état que je qualifierais de mitigé.

    Je m'explique, pas encore calmée par la fessée, notre Christinette devrait être en même temps heureuse de la robe que lui a offerte Tata Jacqueline au détriment de Maman Spaak, pour une fois que Tata Jacqueline arrive à prendre le dessus sur sa sœur.

    Par contre, je ne suis pas du tout tranquille pour les petites fesses de notre chère demoiselle qui risquent encore de passer un salle quart d'heure, compte tenu de son degré d'énervement vis à vis de Maman Spaak.

    En tous cas vivement ma suite de cette journée voir du week-end.

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  22. Chère Christine,

    Merci, pour ce rappel à l'ordre, mais je ne vous communiquerais pas les coordonnées de ma dulcinée, qui serait tout à fait capable de mettre en oeuvre, votre idée aussi sotte, que grenue. Celle-ci partageant nos valeurs éducatives! Alors, même si par "amour", elle s'y employait, je pense que le quart d'heure m'en rappellerais bien d'autres et je n'y tiens pas vraiment.

    En dehors de cela, je fais un effort cette semaine, celle-ci m'abandonnant pour son travail et son patron (grrrrr..)

    Amicalement, Dominique

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  23. Pessimiste Sylvie. Les deux autres fidèles n'ont pas totalement disparu puisque voici Dominique qui nous promet un retour dans la semaine à venir.
    Mardohl, de son côté, par mail, m'a aussi annoncé de très prochains commentaires. Il faut donc avoir confiance en l'avenir, Sylvie. En tout cas, en tant que Christine, j'y crois et espère ne pas être déçue...
    Cela dit, côté Christinette, je partagerais en revanche d'autres inquiétudes puisque effectivement les événements du samedi matin n'ont semble-t-il pas fait tous les effets escomptés, et qu'il règne encore chez les Spaak une certaine tension, pour ne pas dire une tension certaine, dont il vaudrait mieux que Christinette se méfie... La suite du récit ne saurait tarder d'ailleurs...

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  24. Hi, hi, je me doutais bien que Dominique réagirait à mon souhait (imaginaire) de contacter sa dulcinée pour l'informer de la fainéantise de son chéri, et de ses promesses de commentaires ainsi que de statistiques non tenues...
    Je vois qu'il suppose que sa réaction pourrait être du genre concrète pour quelqu'une qui "partage nos valeurs éducatives" comme Dominique nous le confie...
    Même par amour, le résultat risquerait d'être claquant et douloureux pour son bas du dos...
    Cela ne serait que mérité, hé, hé... Surtout pour quelqu'un qui a plus d'une fois fait imaginer à la Christinette d'aujourd'hui que s'il rencontrait Maman Spaak, il l'informerait des nombreux retards de livraison des "devoirs" d'écriture de son aînée... Et j'avoue que, rien que l'idée m'avait fait imaginer des scènes bien claquantes elles aussi, mais cette fois à mon encontre...

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  25. Chère Christine,

    Taquine, la Christinette d'aujourd'hui, avec le Dominique! Mais c'est de bonne guerre et l'accepte volontiers, cela me permet d'avoir une taquineuse de remplacement, puisque la titulaire ma lâchement abandonné! "Dites jamais que je vous dit ça ou Mélissa (non Mélanie) me tue...!" je vous fais grâce de la suite, car je pense que vous la connaissez!

    Ceci pour vous dire, je suis penché sur mes commentaires, alors gare à tes fesses, Christinette, l'archiviste est de retour!!!!!!

    Amicalement, Dominique

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  26. Avant de produire le commentaire sur ce chapitre, je réponds à une remarque précédente de Sylvie, qui s'étonnait de l'absence de figure paternelle dans les récits de Christine.
    Je lui mentionne que j'ai déjà soulevé cette question dans une glose (datée du 9 juillet 2011) de l'épisode du mardi 5 juillet 2011 : "Le beau temps ne dure pas éternellement... (4) Une angoise inavouable..." glose à laquelle je la renvoie.

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    1. Merci Mardohl, de jouer l'archiviste. Voilà qui répondra aux interrogations de Sylvie.

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  27. Encore une fois Christine, vous m’ôtez les mots de la plume par la rigueur de votre expression : « fessée et demie », voilà exactement la définition que j’ai cherchée en vain lors de la rédaction du commentaire précédent, pour qualifier la configuration inédite de la matinée.
    La vie quotidienne reprend donc ses droits pour la petite famille Spaak, mais le cauchemar psychologique, bien éveillé cette fois, ne fait que commencer pour Christine. Quand bien même elle rumine – non sans mauvaise foi – un sentiment d’injustice, elle entendra à maintes reprises durant cette journée le rapport de sa récente mésaventure, et se verra la cible bien involontaire de regards narquois ou intrigués.
    La fille de la voisine (à remarquer que vous ne la nommez pas, contrairement à la famille chez laquelle vos petites sœurs vont passer l’après-midi), déjà « grande adolescente » et, de l’aveu même de sa mère, ayant passé l’âge des fessées, ouvre les festivités en regardant passer Christine avec un petit sourire en coin, qui en dit long sur sa propre connaissance de ce qui vient de se produire entre les quatre murs de la maison Spaak.
    Les petites laissées à l’anniversaire, le calvaire continue pour Christine, les connaissances croisées dans la rue étant amenées, à l’issue de discussions pourtant des plus mondaines, à être plus ou moins explicitement instruites des péripéties du matin.
    Notre narratrice pourrait pourtant considérer sa bonne fortune, elle qui, les fesses encore roses et tièdes de sa récente punition, se voit offrir une jupe plissée par sa maman, et une robe d’été par sa tante. Que de cadeaux pour une pénitente ! Pourtant, pas tout à fait calmée, elle se permet un caprice, préférant l’une à l’autre, et s’attire une remarque qui la tranquillise aussitôt.
    La vendeuse croit bien faire en lui adressant un compliment, mais il semble qu’en ce jour, toutes les louanges bienveillantes destinées à Christine lui tourneront au vinaigre, en suscitant un commentaire rectificateur de votre mère, mentionnant cette récente fessée. En l’occurrence, le mot provoque l’étonnement de la vendeuse (qui sans doute pensait cette fille trop âgée pour en recevoir encore) et fait se retourner trois clients.
    Personne ne voudrait alors se trouver à la place de Christine, qui, rougissante, se sent dévisagée par tout le magasin, désire disparaître dans un trou de souris, s’imagine que tout le monde l’imagine (sic) paillant les fesses à l’air en travers des genoux maternels. Encore une fois, tante Jacqueline vient à son secours, la câline et lui assure l’acquisition de cette robe.

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    1. Oui, Mardohl, les péripéties fessières subies par Christinette, ayant eu lieu un samedi matin, c'est la porte ouverte aux confidences maternelles sur le sujet en une journée qui est celle où l'on rencontre le plus de gens, plus encore que le dimanche qui reste plus souvent dans le cadre familial.
      D'ailleurs nos archivistes patentés pourraient confirmer la rareté d'une fessée du samedi, en tout cas du samedi matin...
      Heureusement que la présence de Tata modère un peu ma tendance à grogner, ce qui ne saurait être dans mon intérêt...

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  28. Votre mère, encore et toujours experte en relation de proximité, effectue un détour chez votre voisine, laquelle se croit spirituelle en faisant allusion à la fessée du matin, qu’elle a inopinément interrompue, ce qui amène votre mère à lui débiter – une fois encore et aux oreilles vexées de Christine – la « redéculottée » du matin. (Cette tendance à répéter plusieurs fois le même épisode, avec de légères variations entre chaque version, me rappelle ce procédé d’insistance que l’on retrouve notamment dans les chansons de geste, dans lesquelles il arrive que la même scène soit narrée à plusieurs reprises.)
    Christine, encore et toujours, et bien malgré elle, sujet d’une conversation qu’elle se serait bien passée d’écouter, ne peut que baisser les yeux devant la voisine et sa fille. (Je suppose que ce genre d’exposé se révèle d’autant plus humiliant qu’il est allégué devant une adolescente à peine plus âgée que vous – mais assez pour échapper, elle, aux châtiments corporels réservés aux enfants.)
    Notre narratrice évite, à bon escient, de prendre la parole pour préciser à la voisine que la conjonction temporelle entre sa visite et la fessée qu’elle a reçue, procède d’une coïncidence vraiment malheureuse. (Autrement dit, non, elle ne passe pas sa vie les fesses offertes à la dextre maternelle.) A quoi bon en effet, soulever le risque que votre mère, déjà bien en verve sur ce point, ne fournisse au voisinage des « détails supplémentaires » sur les habitudes de la maison Spaak concernant les fessées ? Je me souviens d’ailleurs d’un épisode antérieur, qui se passait à la piscine, dans lequel Christine, croyant se dédouaner, s’était sentie bien idiote de mentionner à une inconnue qu’elle n’avait pas été punie depuis une semaine.
    Que d’épreuves pour Christine. Et encore n’est-on qu’à samedi. Que sera lundi, et le piteux retour au collège, où l’attendent les moqueries de Corinne et Babette.

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    1. Judicieuse référence mardohlienne à propos de ma tendance à vouloir vite limiter les réactions que provoquent les confidences maternelles à propos de l'éducation de ses filles. C'est vrai que dans cet épisode publié le 26 mai 2011, je croyais bien faire en me vantant de ne pas avoir été punie de la semaine, alors que Diane (il me semble) l'avait été la veille je crois. Mais, comme Maman avait expliqué précédemment à cette dame comment elle nous corrigeait, ma précision laissait donc entendre que c'était presque un exploit de ne pas avoir été déculottée de la semaine. Surtout que, de fait, bien des semaines se passaient sans que mes fesses ne rougissent...
      C'est dans ce genre de circonstances que l'on se dit que l'on aurait mieux fait de se taire, et que l'on lit sur le visage de l'interlocutrice qu'elle est bel et bien en train d'imaginer la scène, alors qu'on voulait justement qu'elle reste focalisée sur Diane.

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  29. Bonjour Christine. Nous attendons tous et toutes les commentaires avisés de Dominique et de Mardohl, sans oublier la suite de cette trépignante journée (voir week-end) de notre Christinette qui m'a l'air toujours un peu énervée. J'espère que la suite ne devrait pas tarder.

    Par ailleurs, s'agissant de Tata Jacqueline, elle me semble bien jeune (environ 25 ans) pas mariée donc n'étant pas encore Mère.

    Et vous n'avez jamais fait mention de vos grands-parents paternels. Qu'en est-il exactement ?

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  30. Mardohl vient de tenir ses promesses avec des commentaires toujours judicieux pour chacun des trois derniers épisodes, ce qui fait six en tout, à lire sur les 104, 105 et 106. J'y reviendrai en rebondissant sur quelques points qui nécessitent un éclaircissement ou une précision. Mais, la tonalité des remarques mardohliennes est comme toujours pertinente et de qualité. Merci beaucoup.
    Il faut juste regretter que la semaine de vacances soit passée sans que Dominique, en revanche, n'ait fourni le moindre commentaire. Il va vraiment falloir que j'essaie de contacter sa dulcinée, hi hi...

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  31. Bonjour Christine. Juste avant que vous dévoiliez la suite des événements de cette journée, voire du week-end, j'aimerai, si vous le voulez bien faire une analyse sur les forces en présence qui pourraient augurer d'une suite explosive pour les trois gamines et notamment pour Christinette que me semble plus menacée.

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  32. En effet, nous avons une Christinette toujours pas calmée par la fessée reçue le matin (car elle la trouve injuste et disproportionnée). Deux sœurettes qui reviendront d'un anniversaire tout excitées et une Maman Spaak très à cheval sur la discipline et la bonne éducation. Voilà tout un cocktail dont la moindre goutte d'eau fera à coup sûr déborder le verre. Cela m'étonnerait que le week-end ne se passe sans qu'une des trois gamines finisse sur les genoux de Maman et pour le moment c'est notre hristinette qui semble le plus menacée.

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  33. Sylvie est bien impatiente de connaître la suite des événements... J'avoue que ce qu'elle dit de l'ambiance à la maison, ainsi que de l'état d'esprit de Christinette, sont des propos judicieux et pleins de bon sens...
    Je ne vais pas dévoiler ici la suite des événements, mais effectivement il se pourrait qu'il y ait du souci à se faire pour une partie charnue des filles Spaak... Et particulièrement de Christinette... Comme dit Sylvie, la journée n'est pas finie, le week-end non plus... Sans parler de tout ce qui pourrait ensuite se raconter dans les cours de récréation...

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  34. Bonjour Christine, voilà que le blog est en sommeil. Plus aucun signe de vie de Dominique, malgré ses promesses, je crois bien que les bras de sa dulcinée l'ont définitivement fait vous abandonner. Vous même Christine semblez un peu moins motivée et donc la suite en prend forcément un coup. Il n'y a que Mardohl et moi à livrer des commentaires.

    En tous cas j'en profite pour délivrer quelques anecdotes sur mes années collège qui même si elles n'étaient pas tous les jours faciles, il y avait des jours meilleurs, comme la fois où tout l'établissement était réuni dans la grande salle de spectacle, Mère Juliette m'a appelée pour me féliciter et me remettre la coupe régionale que notre chorale avait gagnée au concours des chorales scolaire.

    Très douée pour la musique, Mère Juliette chef de chœur de cette chorale m'avait donné beaucoup de responsabilités. J'assurais les solos et en même temps l'accompagnement au piano. Nous avions deux chants à interpréter et un autre inconnu dont la partition était remise au début du concert et avions donc tout au plus deux heures pour l'apprendre et l'interpréter. J'ai pris une très grosse part dans l'apprentissage des voix aux choristes et nous avons remporté le premier prix de ce concours. Je ne vous dit pas tout l'honneur fait par Mère Juliette à mon égard, mais j'étais fière et heureuse d'un tel hommage devant tout l'établissement. Je dois dire que si aujourd'hui j'ai fait de musique mon métier c'est en partie grâce à cette première expérience, d'ailleurs Mère Juliette m'a bien encouragée par la suite.

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  35. Merci Sylvie de vos encouragements. C'est vrai que je suis plus motivée lorsque je reçois des commentaires de qualité. J'espère, comme vous, que l'on retrouvera Dominique, et que Mardohl se fera moins rare.
    Merci de donner votre exemple de récompense qui illustre bien le fait que si nous recevions des fessées, il y avait aussi des moments de fierté et de récompense.
    Cela dit, rassurez-vous, la suite ne saurait tarder. J'y travaille...

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  36. Bonjour Christine. Voilà plus de 10 jours que le blog est en sommeil, plus de Dominique, serait-il parti avec sa dulcinée faire le Vendée globe ? Ou bien nous a-t'il définitivement lâché. En tous cas plus aucun signe de lui. Dominique êtes vous toujours de ce monde ? Oui Dominique nous nous posons beaucoup de questions. Même vous Christine semblez affectée par cette absence puisque le blog est ne fonctionne plus depuis plus de 10 jours comme je l'ai précisé au début de mon message.

    En tous cas, j'aimerais vous féliciter pour la justesse et la précision de vos textes.

    En effet, en relisant les anciens paragraphes, je me rend compte que votre façon de décrire vos déculottées est tout à fait remarquable. En effet, en vous relisant, je constate que je n'ai besoin d'images ni de son pour imaginer la force des claques qui s'abattaient sur votre lune dénudée. Il m'est toujours très facile d'imaginer la douleur morale mais encore plus physique qui était la vôtre à ces moments cruciaux. De plus, Maman Spaak savait fait monter la mayonnaise comme on dit, avec des propos assez vexants, avant, pendant et après la déculottée.

    En tous cas toutes mes félicitations et encouragements pour la suite qui j'espère ne tardera pas trop (sans attendre un éventuel commentaire de Dominique dont on ne sait quand il sera disponible).

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  37. Merci Sylvie pour vos encouragements. J'espère que Dominique n'est pas perdu à jamais. Mieux vaut attendre qu'il ait envie de revenir. On écrit bien que lorsque l'on se sent libre, et non forcé ou pour faire plaisir. J'ai quand même confiance...

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  38. Sylvie apprécie mes écrits et je savoure ce compliment, même si Christinette serait gênée de lire que rien qu'avec mes mots vous "imaginez la force des claques qui s'abattaient sur sa lune dénudée"...
    Vous allez la faire rougir, mais de honte cette fois...
    PS : Ne désespérez pas, la suite est en voie de livraison imminente...

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