dimanche 24 mai 2015

Chronique d'un redoublement : 85. De Christine "calmée" et sage aux grandes confidences entre mères...

SUITE 84 

Connaissant par coeur les raisonnements maternels, et sachant mieux que quiconque comment elle les appliquait, j'avais bien conscience que cette nouvelle colle était arrivée au mauvais moment, et je n'avais pas eu le moindre doute, dès la décision de la prof d'anglais, de ce que cela allait me valoir. Je n'avais qu'à me préparer à retrouver les genoux maternels...
Mais, si j'avais la (quasi) certitude que j'étais bonne pour une nouvelle fessée, je ne m'attendais pas à la recevoir sous les yeux de mes soeurs, au milieu du salon familial...
Maman avait voulu marquer le coup et me faire comprendre que puisque les fessées données dans ma chambre, à l'abri des regards, lors des dernières colles, n'avaient pas suffi à me dissuader de recommencer, cette déculottée devant Aline et Diane me calmerait peut-être mieux, tout en servant d'exemple pour les petites.
Et il est vrai que c'est surtout cela que j'en retenais : la déculottée semi-publique qui faisait de cette nouvelle fessée un événement encore plus mémorable. En tout cas, rarement je ne m'étais sentie aussi honteuse, et je fis tout mon possible les jours suivants pour ne pas fâcher à nouveau Maman, ni même récolter la moindre remarque qu'elle n'aurait pas manqué d'assortir de menaces en rapport avec ce qui m'était arrivé...




Je fis mon possible les jours suivants pour ne pas fâcher Maman.
Me faisant réciter mes leçons le soir, elle remarquait bien 
mon changement d'attitude qui ne faisait que la conforter
dans l'idée que sa méthode était bien la plus adaptée à mon cas... 

Une fois encore, mon attitude de petite demoiselle redevenue calme et même travailleuse ne pouvait que conforter Maman qui devait se dire qu'elle avait bien fait de sévir ainsi, et allant sûrement jusqu'à se reprocher à elle-même d'avoir trop tardé pour ramener sa fille dans le droit chemin.
Mais, d'un autre côté, je n'allais tout de même pas continuer à chahuter et à ne travailler qu'un minimum pour lui faire croire que sa méthode n'était pas efficace. Je crois hélas que si j'avais fait ainsi, elle n'aurait pas hésité à me rougir à nouveau les fesses...
Arrivée à un moment charnière de l'année scolaire, au milieu du dernier trimestre, ma fessée aura en tout cas été largement commentée, en famille et avec les proches. A six semaines environ des vacances, il est vrai que le sujet des résultats scolaires revient souvent dans les conversations entre interlocuteurs se demandant si les enfants travaillent bien, dans quelle classe ils seront, etc., etc.
De fait, malgré une année bien meilleure que la précédente, sans pour cela atteindre les sommets dont rêvait Maman, mon faux pas en matière de discipline et un léger relâchement au plan du travail, ne manquaient pas d'être soulignés dans les discussions avec Mamie, Tata, voire avec des voisins ou encore des commerçants, comme la boulangère du quartier. Et comme Maman ne cachait guère les conséquences que cela avait eu pour moi, le disant de façon à peine voilée lorsque j'étais à ses côtés, je me doutais bien qu'en mon absence, entre femmes ou mères, elle était sûrement encore plus explicite...
La preuve m'en fut donnée quelques jours plus tard. Chaque semaine, nous allions à la bibliothèque municipale pour prendre des livres, et ramener ceux de la fois précédente.
Mes soeurs mettaient longtemps à choisir les ouvrages, souvent des bandes dessinées, alors que j'avais l'habitude de suivre certaines collections de livres jeunesse, que je me mettais à commencer à lire sur un banc du hall d'entrée, en attendant que les petites reviennent.
Maman patientait aussi, bavardant avec les employés ou d'autres connaissances. Cette fois, elle se trouva dans le hall au moment où Mme Vitez, la Maman de Marie-Elisabeth faisait la queue pour faire pointer ses livres.




Nous nous étions retrouvées à la bibliothèque municipale
en même temps que Mme Vitez et sa fille Marie-Elisabeth,
qui était une fille de ma classe que je n'appréciais guère... 

Marie-Elisabeth, que l'on appelait tous Babette, était une fille de ma classe, que je n'aimais guère. Elle avait un an de plus que moi (elle n'ayant pas sauté une classe primaire comme moi), et avait redoublé sa Sixième. J'avais donc été une année au dessus d'elle, et on s'était donc retrouvées, elle me rattrapant puisque je redoublais la Cinquième.
Babette, fille d'un gros négociant en vins et charbon, était du genre à se vanter, et à jouer les pimbêches. Nous avions de ce fait peu d'amies communes.
Ne supportant pas que sa mère attende dans la file et en profite pour bavarder avec Maman de la kermesse de fin d'année où elles devaient tenir un stand, Babette fit une ou deux réflexions accompagnées de gros soupir que je ne me serais pas permise de faire à ma propre mère.
Babette voulait rentrer, leur maison n'étant qu'à deux rues de là, mais sa Maman lui demanda de patienter. Babette rétorqua : "J'en ai marre. Faut toujours faire comme tu veux. C'est pas juste !", en assortissant sa râlerie d'un coup de pied dans le mur. Mme Vitez réagit en tirant sa fille par l'oreille et en lui disant : "Bon, ça suffit, Marie-Elisabeth. Rentre à la maison, et tu seras privée de télévision pendant une semaine. J'en ai assez de tes caprices, moi."
J'entendis Babette, vexée d'avoir été réprimandée devant moi, se retourner en marmonnant : "Je m'en fiche", ce que Maman aussi perçut en fronçant les sourcils, mais Mme Vitez préféra faire comme si elle n'avait pas entendue...
Aline et Diane arrivant avec leurs BD sous le bras, nous partîmes, non sans que Maman ait invité Mme Vitez à passer à la maison pour discuter cinq minutes du futur stand.
De retour à la maison, Maman demanda aux petites d'aller lire ou jouer tranquillement dans leur chambre, et de ne pas la déranger pendant qu'elle parlerait avec Mme Vitez. Et, comme je n'avais pas fini ma rédaction, Maman me fit m'installer au calme sur la table de la cuisine, afin d'éviter des chamailleries si nous avions été les trois filles à l'étage.
La mère de Babette arriva peu après, et Maman fit chauffer de l'eau pour lui offrir une tasse de thé. Allant et venant entre la cuisine et le salon où elle avait fait s'asseoir sa visiteuse, pour surveiller la bouilloire, ramener les tasses, aller chercher des petits gâteaux, Maman avait laissé les portes grande ouverte, pour guetter aussi si je travaillais bien et si les petites ne chahutaient pas.


Maman avait fait asseoir Mme Vitez au salon, et les deux mères
entamèrent un dialogue que j'entendais parfaitement,
et où Maman ne cacha rien à son hôte, de ses méthodes,
ni des bons résultats qu'elle en tirait... 


J'étais donc en mesure de tout entendre de la conversation, qui régla rapidement la question du stand de la kermesse pour aborder des thèmes plus familiaux. Mme Vitez en profita pour demander à Maman d'excuser le comportement de sa fille, ajoutant : "Vous savez, ce n'est pas simple à cet âge-là Je ne sais pas comment c'est chez vous, mais j'ai de plus en plus de mal avec Marie-Elisabeth".
Maman rétorqua : "Ce n'est pas toujours simple en effet. Il y a des hauts et des bas, des bons moments, des sales quarts d'heure. Le tout, c'est de réagir à temps pour ne pas se laisser déborder..."
Mme Vitez acquiesça : "Surtout que vous avez trois filles. Moi, avec simplement Marie-Elisabeth, qui est fille unique, il y a des jours j'ai l'impression que je n'y arrive plus Je vous avouerais que par moments, si je ne me retenais pas, je lui donnerais des claques..."
Je devinai que Maman avait dû faire une drôle de mine, ou un petit sourire en coin, car Mme Vitez interrogea : "Cela a l'air de vous surprendre. Vous trouvez que j'exagère ?"
Je tendis encore plus l'oreille, redoutant la suite de la conversation, pressentant que Maman allait se montrer bavarde sur le sujet...
En effet, elle répliqua : "Oh, non bien sûr, je ne me permettrais pas de vous critiquer, mais puisque vous me demandez mon avis, je pense que je ne me serais pas retenue de lui donner une paire de claques si Christine m'avait répondu comme Babette l'a fait. Et quand je dis une paire de claques, cela aurait été même davantage en ce qui la concerne... Je n'en suis plus aux simples privations de télé ou d'argent de poche que j'applique aussi de temps à autre, mais c'est en plus de la seule bonne vieille méthode qui fonctionne avec mes trois filles".
J'apercevais Maman assise de dos sur l'un des fauteuils du salon, et je la vis agrémenter sa dernière phrase d'un petit geste sans équivoque de la main droite avec la paume ouverte... J'avais le coeur qui battait la chamade et j'aurais bien essayé de trouver n'importe quoi pour faire diversion et mettre un terme à leur conversation...


La mère de Babette buvait les paroles de Maman,
et l'on devinait à son ton, qu'elle était moitié étonnée,
et moitié curieuse, pour ne pas dire amusée,
d'apprendre que l'ainée des Spaak recevait encore la fessée... 


Mme Vitez hésita entre acquiescement et étonnement : "La fessée ? Vous donnez encore la fessée aux trois ? J'avoue que cela m'arrivait de calmer ainsi Marie-Elisabeth, quand elle faisait ses colères de gamine, mais plus depuis qu'elle est entrée au collège. C'est vrai qu'avec vos deux petites, ça se comprend. Elles doivent avoir leurs périodes difficiles, et tant que vous y êtes, que la grande sache qu'elle peut y avoir droit de temps à autre, cela peut se montrer efficace. Alors donc, dites-moi, il arrive que vous donniez encore parfois la fessée à votre grande Christine ?"

Maman ne se fit pas prier pour confirmer : "Non, je n'ai pas arrêté, parce que c'est à l'évidence la seule méthode qui fasse de l'effet. Et quand vous dites "parfois", je vais sûrement vous étonner, mais il y a bien souvent des périodes où c'est Christine qui en reçoit le plus. De toute façon, elle est prévenue, et elle sait que je tiens mes promesses. Je ne vais certainement pas faiblir, surtout en cette année de redoublement, sinon elle sera trop tentée d'en profiter..."


 Non seulement, Maman avait confié à Mme Vitez
que je recevais encore la fessée, mais elle n'avait pas caché 
que c'était souvent plus que mes soeurs...
Et les confidences n'allaient pas en rester là pour ma grande honte...

Mme Vitez fit part d'une réflexion : "C'est vrai que si j'avais continué à sévir durant la première Sixième de Marie-Elisabeth, elle n'aurait peut-être pas redoublé. Cela dit, votre Christine a quand même redoublé, elle aussi..."
Maman renvoya l'argument, comme si elle avait besoin de se justifier : "C'est vrai, mais Christine, elle, avait un an d'avance, et a eu plus de mal à s'adapter au collège, où l'on a plusieurs profs, et où l'on est moins surveillé qu'en primaire. Elle a essayé d'en profiter, et je lui ai laissé un peu trop la bride sur le cou, car c'était une période délicate aussi pour Aline. Je m'en veux d'ailleurs de ne pas m'en être aperçue plus vite. Quand j'ai vraiment repris la main, c'était presque trop tard, et on a préféré avec le conseil des enseignants, la faire redoubler pour repartir sur de bonnes bases. Et, globalement, cela fonctionne mieux, c'est vrai. L'année scolaire devrait s'achever de façon positive cette fois."
Mme Vitez  convint que la méthode maternelle avait du bon : "J'aimerais en dire autant, mais Marie-Elisabeth m'en fait voir encore des vertes et des pas mûres, et c'est vrai que les privations de télé ou de sortie ne font guère d'effet, surtout qu'au bout de quelques jours, j'ai tendance à lever les sanctions, quand je sens qu'elle est plus calme".
Maman rétorqua : "Là, sans vouloir vous critiquer, je ne suis pas sûre que ce soit la bonne solution. Revenir sur une punition, c'est la porte ouverte à ce que votre fille ne vous croit pas ou qu'elle se dise qu'elle pourra vous amadouer à la longue".
La mère de Babette admit que sa fille la menait parfois par le bout du nez, en ajoutant comme une évidence : "C'est vrai qu'une fois la fessée donnée, on ne peut pas revenir en arrière".

Maman acquiesça, avant de proposer à son hôte de reprendre une autre tasse de thé, pour laquelle elle revint dans la cuisine faire réchauffer l'eau de la théière. Elle vérifia que mon travail avançait, ce qui n'était pas vraiment le cas. "Allez, ne rêvasse pas, Christine. Tu ne voudrais pas que je me fâche, ma chérie ?", dit-elle d'un ton un rien ironique, qui me fit grimacer. Elle comprenait bien que sa conversation avec Mme Vitez me déplaisait particulièrement, mais la justifia : "Si cela te gêne que je raconte tes exploits, Christine, tu n'as qu'à mieux travailler et moins bavarder pour ne plus mériter de nouvelles fessées... Ce n'est pas moi qui ai récolté encore deux heures de colle..." 




En revenant faire chauffer de l'eau, Maman vit bien à ma mine que sa conversation
avec Mme Vitez me gênait et que je n'avais pas l'âme à travailler... 
Elle reprit son argument habituel qui était qu'elle n'aurait rien à raconter 
si je n'avais pas été collée et mérité cette nouvelle fessée...


Mme Vitez, depuis le salon, avait entendu au moins la dernière phrase de Maman, et elle l'interrogea quand elle revint avec l'eau bouillante : "Christine ramène souvent aussi des heures de colle ? Marie-Elisabeth en a eu deux fois depuis le début de l'année. Je lui ai fait faire des devoirs supplémentaires pour la peine. Si j'ai bien compris, cela a été plus radical pour Christine ?"
Je tendis le dos, certaine que Maman allait répondre du tac au tac, ce qui fut le cas : "Moi, les heures de colle, je ne peux pas supporter. Une mauvaise note, cela peut se discuter, il peut y avoir eu une incompréhension, une erreur, mais les heures de colle, c'est la plupart du temps pour bavardage, chahut, ou copiage sur la voisine. Christine s'est même faite une spécialité des colles avec certains enseignants, comme Mlle Paule, la prof d'anglais, chez qui elle devrait pourtant faire attention, se tenir à carreau. Et bien, non, Mademoiselle collectionne les heures de colle en anglais. Mais je ne déroge pas à ma règle, c'est "collée au collège, fessée à la maison" ! Au moins, c'est clair. D'ailleurs, cela doit faire de l'effet car Christine en a quand même reçu cette année, moins que l'an dernier. Même si la dernière date à peine de la semaine dernière... A un moment crucial de l'année scolaire. Et je crois que celle-ci, Christine s'en souviendra longtemps..."
Inutile de dire que cette dernière petite phrase me fit grincer des dents à distance, et suscita surtout la curiosité de Mme Vitez, qui émit une hypothèse : "Et pourquoi donc ? Laissez-moi deviner... Parce que vous lui avez baissé sa culotte à votre petite demoiselle ?"


Non seulement, Maman venait d'expliquer son principe indéfectible, 
qui était "collée au collège, fessée à la maison",
mais elle avait bien précisé que la fessée était toujours déculottée... 


Maman se mit à rire, expliquant à la mère de Babette : "Bien sûr que je lui ai baissé sa culotte. Si je veux bien lui rougir les fesses, pas question de garder la moindre protection. Mes filles le savent bien, et Christine en particulier, avec Maman, la fessée, c'est une bonne fessée déculottée, et tant pis si cela lui fait un peu honte, les claques sont plus efficaces quand les fesses sont à l'air... Non, cette fois, comme c'était la deuxième colle de suite en anglais, et comme la première lui avait déjà valu une déculottée maison le soir dans sa chambre, j'ai voulu marquer le coup, et ma grande fille a reçu sa fessée, ici dans le salon, j'étais même à la place où vous êtes, et je lui ai baissé sa culotte devant ses soeurs ! Elles ont ainsi pu voir ce qui arrivait quand on persistait à ne pas écouter en cours... Et je peux vous dire que je n'y suis pas allée de main-morte et que Christine a eu ce qu'elle méritait, une tannée magistrale. Et, je ne le regrette pas, car j'avoue que depuis, mon ainée se tient à carreau, et ce n'est pas elle qui oserait me répondre en public..."
Mme Vitez soupira : "Je dois dire que je vous envie presque de savoir tenir ainsi votre petite famille. A se demander si je ne devrais pas parfois en revenir à vos méthodes..."
L'heure avançant, la visiteuse prit congé, visiblement ravie de cet échange, ce qui n'était pas mon cas, surtout avec la mère d'une fille de ma classe qui n'était, qui plus est, pas ma copine... 


Maman ayant raconté que ma récente fessée m'avait été donnée au salon
devant mes soeurs, je ne doutais pas un seul instant que Mme Vitez
se soit mise à imaginer la scène...


Au passage, Mme Vitez entra dans la cuisine pour me dire au revoir. Elle regarda d'un oeil ma rédaction que j'écrivais péniblement, et que je n'avais pas tellement avancée, troublée par ce que j'entendais. La mère de Babette avait un petit amusé, et elle commenta : "Allez, Christine, continue à travailler. Ce serait dommage d'avoir une mauvaise note, ou même des heures de colle si ton devoir n'est pas rendu à temps... Je crois que ta Maman ne serait pas contente... Et, si j'ai bien compris, tu sais déjà ce qui t'arriverait... Je suis sûre que tu n'en as pas envie..."
Mme Vitez s'était amusée à faire un petit signe évocateur avec la main ouverte... J'en ai rougi comme une tomate mûre... J'ai balbutié : " Euh, oui, euh, enfin non, non !" en baissant la tête pour cacher mon trouble. 
Maman en sourit, ajoutant : "C'est vrai, ça, la Maman de Babette a raison, Christine. J'espère que tu vas bien finir tes devoirs. Ce serait dommage que tu doives encore préparer tes fesses..." Même si le ton était celui de la boutade un peu forcée, cette seule évocation me donna la chair de poule. 
Heureusement, Mme Vitez n'en rajouta pas, tournant les talons pour suivre Maman vers le vestibule. Je me remis en face de ma copie, mais il me fallut plusieurs minutes avant que je me concentre à nouveau. Et je réussis à achever la rédaction très correctement, retrouvant une motivation supplémentaire par cette menace qui n'était pas forcément sérieuse, mais dont la seule évocation me faisait cauchemarder éveillée...


Plus tard, et pendant un très long moment avant de m'endormir, je repensai à tout ce que Maman avait confié à Mme Vitez. C'est vrai que tout cela, mes soeurs, ma tante, ma grand-mère, la boulangère, et quelques autres proches ou voisins, le savaient, et n'ignoraient pas grand chose de mes rendez-vous avec les genoux maternels... Mais, là, c'était quelqu'un de plus qui découvrait tout d'un coup, et c'était surtout la mère d'une fille de ma classe... 
J'imaginais déjà ce qu'elle allait bien pouvoir raconter à sa fille...

A SUIVRE 

13 commentaires:

  1. Chère Christine,

    Pour l'anecdote, j'ai retrouvé le commentaire ou vous me tendiez la perche (épisode 83, commentaire du 11/05) et par lequel, vous me faisiez part de votre contentement sur la suite du synopsis que je vais poursuivre, ainsi que la mésaventure du petit Minot ! Mais je ne l'avais pas lu, n'ayant plus l'aperçu directs des derniers commentaires, en page d'accueil.

    Sur ce, je viens de relire avec attention le présent épisode qui soulève chez moi, deux ou trois remarques immédiates que je vous livre pêle-mêle, avant d'y revenir :

    Le hasard donne l'occasion à Maman Spaak d'affirmer ses convictions, sur l'éducation et ses méthodes d'applications, non plus au seul cercle familial, mais à des tiers concernés par le sujet et sans faux semblant, la présence de sa fille ne la gênant nullement.
    Situation terrible pour Christine, projetée au sommet de l'autel honteux, par cette confession maternelle détaillant cette tannée familiale, ô combien douloureuse tant pour le corps que l'esprit de sa fille et qui ce serait suffit à elle-même ! Mais voilà, telle n'est pas la volonté de Maman ! Seule éventuelle consolation, pour Christinette étant l'attitude de Mme Vitez face à ces confidences !
    En effet, celle-ci semble fort intéressée par la méthode Spaak et ses résultats immédiats, se disant qu'il ne serait peut-être pas inutile, de la remettre au goût du jour pour sa fille, avec laquelle elle en proie à des difficultés plus délicates, que celles d'une Christine ne résultant que de son insouciance naturelle, sans vrai fondement de révolte. Mme Vitez s'y résoudra t-elle, en le faisant savoir à Mme Spaak ? Ce qui donnerait à Christinette, un léger sentiment d'égalité vis à vis de cette fille qu'elle n'apprécie guère !

    Voilà pour l'introduction, chère conteuse.

    Amicalement, Dominique

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  2. Effectivement, Dominique, je pourrais me consoler en me disant que si Mme Vitez se montre si intéressée par les confidences de Maman sur ses méthodes d'éducation, et sur ses "excellents" résultats, du moins du point de vue maternel, c'est peut-être pour suivre l'exemple avec sa fille... Mais, j'avoue que j'ai du mal à le croire, et me dis que, même si elle le faisait ou en avait l'intention, Mme Vitez le justifierait auprès de Babette en expliquant ce qui se passait chez les Spaak. Et, que de toute manière, Babette m'en rendrait indirectement responsable...
    Mais, qu'elle l'applique ou pas, ce dont j'avais déjà la hantise, c'est bien de ce qu'allait dire ou ne pas dire Mme Vitez à sa fille...
    Car, à me repasser dans la tête toute la conversation des deux mères, je me rendais compte que Maman n'avait vraiment rien caché, expliquant à son hôte que l'ainée en recevait souvent plus que les petites, que la déculottée était la règle, que chaque colle me valait une fessée magistrale, et que parfois même, comme la dernière fois, je recevais ma tannée devant mes soeurs...
    Cette ultime confidence se déroulant justement dans le salon à l'emplacement où Maman m'avait fessée, je devinais aisément que Mme Vitez pouvait parfaitement imaginer la scène... De quoi me rendre encore plus honteuse a posteriori...

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  3. Cette maman ne semble pas encore tout à fait convaincue. Il lui faudra certainement constater de visu l'intérêt de ces méthodes éducatives pour qu'elle soit amenée à se les approprier.

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  4. Oh, Mme Vitez, qui n'arrive pas à contenir sa fille, risque fort de vouloir essayer les mêmes méthodes sur sa fille, y compris la déculottée, pour un meilleur effet. Mais en effet, elle risque aussi d'expliquer à un moment à sa fille, qui certainement protesterait que cette punition n'est plus de son âge, que c'est faux, d'ailleurs Mme Spaak agit de même avec Christine... Votre réputation ne sera plus à faire auprès de votre camarade. Au moins celle-ci ne va probablement pas ébruiter cela chez les copines, sous peine d'admettre qu'elle aussi reçoit la fessée!

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  5. N'exagérons pas, Professeur. Que déjà Maman raconte et détaille ses méthodes constitue une sacrée épreuve pour moi qui entend la conversation. Je pense que Mme Vitez en sait bien assez et ne peut mettre la parole de Maman en doute, surtout qu'elle a bien vu ma gêne et constaté que je ne niais pas la véracité de ses dires mais que je cherchais surtout à la faire changer de sujet.
    Maman n'aurait cependant pas été jusqu'à agir devant une personne étrangère à la famille. Sauf si j'avais été odieuse devant Mme Vitez ou lui avais volé je ne sais quoi.
    Quant à Pecan, évidemment le problème et la crainte que j'ai c'est bien que tout cela s'ébruite...

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  6. Finalement, Christine, votre espoir était alors que Mme Vitez, au lieu de simplement menacer sa fille d'une fessée "comme Christine reçoit" (avec le risque que cela ne s'ébruite), lui en donne une pour de vrai. On imagine mal Babette allant cancaner sur vous au risque de devoir ajouter qu'elle aussi se fait fesser maintenant.

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  7. Que voilà un rafraîchissant épisode, abordant quelques sujets inédits et explicitant quelques implicites, tout en nous développant quelques-unes de ces scènes de vie quotidienne (visite familiale à la bibliothèque, thé pris entre mère), délectables et détaillées (les petites louent des bandes dessinées, Madame Spaak sert des petits gâteaux à son invitée) baignant votre écriture de cette tonalité réaliste conférant à votre narration toute sa crédibilité.
    Ainsi, vous exprimez clairement le hiatus que Christine (tout comme sa mère) distingue entre le « cercle social proche », l’entourage de proximité, constitué de la famille, des voisins, des commerçants du quartier, et un cercle plus large, englobant des personnes externes à l’entourage familial et géographique, comme la maman de Babette, avec qui les rapports ne se révèlent pas forcément quotidiens.
    Dès lors, Christine, déjà terriblement honteuse de savoir sa fessée diffusée dans son voisinage, pourra ressentir comme d’autant plus embarrassant d’entendre sa mère la réciter à des oreilles pour ainsi dire exogènes. Cela n’échappe pas à Madame Spaak qui s’aperçoit de la gêne de sa fille et lui rappelle une fois encore qu’elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Comme vous le concluez de la plus limpide et synthétique manière : c’est dans cet opus « quelqu’un de plus qui découvr[e] tout d’un coup », et comme l’écrit le sociologue Georg Simmel : « Ce qu’une personne juge acceptable lorsqu'elle est dans le cercle de sa famille, peut être jugé par elle-même inacceptable dans le cercle de ses amis. Chaque cercle social est ici conceptualisé comme un univers, un espace-temps. »
    L’épisode de la bibliothèque nous laisse donc voir une autre fille de votre classe, Marie-Elisabeth Vitez, ce qui mérite d’être signalé, car vos récits, centrés sur Christine, ne nous laissent pas souvent entrevoir le quotidien de ses camarades. Vous la situez par rapport à vos affinités, reconnaissant que vous ne l’appréciez guère, mais vous la situez aussi scolairement (montrant selon quels accidents de parcours vous vous retrouvez dans la même classe malgré votre différence d’âge) et, en bonne balzacienne, sociologiquement : « fille d'un gros négociant en vins et charbon », fille unique de surcroît, on peut en effet comprendre que, étant vous-même issue de la classe moyenne, vous ne partagiez pas forcément les mêmes valeurs. (Et puis attendez… « vins et charbon », vous trahissez vos origines ! Seriez-vous auvergnate ?)

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  8. Et effectivement, entre elle et vous, le clivage éducatif est patent : Babette ne gère pas sa frustration, répond à sa mère, balance un coup de pied dans le mur, se fend d’un « Je m’en fiche » qui fait froncer les sourcils de votre mère. En effet, on imagine mal Christine se comporter ainsi ! La moindre de ses incartades lui aurait valu l’annonce immédiate et publique d’une fessée maison, appliquée aussitôt à domicile. (Parenthèse archivistique : dans un épisode précédente, ces trois mêmes syllabes lui avaient valu une déculottée devant sa tante Jacqueline.) Mais, ceci expliquant cela, nous sommes aussi joliment éclairés sur son mode éducatif : sa mère se contente de lui tirer l’oreille, de la priver de télé ou de sortie. On apprendra plus tard qu’il lui arrive même de lever ces sanctions, se montrant singulièrement plus laxiste que Madame Spaak.
    Vient cette conversation entre mères qui, comme le redoutait Christine, qui de la cuisine entend tout, va porter sur les méthodes pédagogiques, et progressivement dévoiler à l’avide interlocutrice, par paliers que Christine ressentira comme autant de stations vers l’enfer, la nature du régime coercitif auquel elle est soumise.
    Mi surprise, mi fureteuse, en tout cas « amusée », ainsi nous décrivez-vous l’attitude de Madame Vitez face aux éclaircissements de votre mère, et ainsi l’imagine-t-on en effet, intéressée de se renseigner sur les procédés disciplinaires dans une autre maison, elle à qui sa fille donne du fil à retordre, mais aussi sans doute inconsciemment mue (comme le lecteur) par un zeste de voyeurisme, qui l’amène, sous prétexte éducatif, à fourrager dans l’intimité d’une autre famille.
    L’invitée ouvre les joutes par cette sentence engageant le thème crucial : « Si je ne me retenais pas, je lui donnerais des claques. » Des claques ! Madame Spaak peut sourire en effet (tout comme sourit le lecteur) car une fois encore on considère entre les deux maisonnées un écart réglementaire plus que sérieux. Madame Vitez hésite à gifler sa fille, et demande à votre mère si elle abuse ! De la cuisine, vous vous doutez, non sans trembler, de l’ampleur du démenti qui s’annonce ! En effet, Madame Spaak, en une périphrase en effet peu équivoque (et explicitée par le geste), mentionne « la seule bonne vieille méthode », que son interlocutrice s’empresse de formuler : « Il arrive que vous donniez encore parfois la fessée à votre grande Christine ? »
    Cette phrase, et celles qui précèdent, s’avèrent d’une profonde richesse référentielle. Pour la première fois, une personne externe à la famille souligne explicitement, avec l’emploi du « encore » et de « grande », ce que l’application de la fessée a d’insolite (et donc, d’infantilisant) pour une fille de l’âge de Christine (alors qu’elle se justifie et se comprend envers ses petites sœurs… bien plus jeunes). La mère de Babette se montre d’ailleurs claire sur ce point : sa fille n’en reçoit plus depuis l’entrée au collège, c’est-à-dire, depuis près de trois ans. Christine peut à bon droit se sentir doublement, voire triplement honteuse : elle sait que, par le jeu des différences de traitement dans le rapport maternel, au moins une fille de sa classe est exempte de fessées (ce qu’elle peut ressentir, bien à tort d’ailleurs, comme une injustice), que la mère de cette fille (et partant, j’y reviendrai, cette fille elle-même) sait que, elle, Christine, y a encore droit, et surtout elle ressent pour sa plus grande vexation l’étonnement de Madame Vitez devant cette confidence. Non, recevoir la vraie fessée à 12 ans, quand on est déjà, selon les termes de la visiteuse, une « petite demoiselle », ce n’est ni systématique, ni anodin.

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  9. Mais la brèche étant ouverte, Madame Spaak va parachever son communiqué, ne celant aucun mystère, ne laissant en suspens aucune des questions de son interlocutrice, et alignant sans omission les révélations les plus humiliantes pour Christine. C’est en riant qu’elle notifie que la dernière fessée fut déculottée, tout en laissant entendre que le déculottage, loin d’être exceptionnel comme pourrait le penser Madame Vitez, toujours vu l’âge de la concernée, constitue la règle, tout en se fendant de commentaires techniques dans lesquels transparaît son pragmatisme : « Si je veux bien lui rougir les fesses, pas question de garder la moindre protection », « les claques sont plus efficaces quand les fesses sont à l'air » ainsi que sa parfaite conscience de la dimension mortifiante du processus : « tant pis si cela lui fait un peu honte ». Dans la foulée, elle explique, toujours pour la plus grande confusion de sa fille, que la déculottée fut administrée devant les deux petites sœurs, et qu’elle fut « magistrale ».
    La mère de Babette envie la vôtre et s’en repart « ravie » de cette conversation, à l’opposé de Christine qui, elle, s’en montre effondrée. Madame Vitez quitte la maison, non sans saluer d’un rire amusé notre pauvre narratrice, envers qui elle se permet, encouragée par les confidences de Madame Spaak, qui d’ailleurs la soutient, d’enfoncer le clou, lui rappelant, sans mentionner l’acte (ce que fera votre mère) mais en le dessinant du geste, ce que risque de lui coûter un devoir mal fait.
    En s’endormant, Christine peut mesurer l’étendue des dégâts que sa mère, pourtant pleine de son bon droit, risque indirectement de provoquer sur sa réputation en classe : la mère de l’une de ses camarades a été intégralement instruite, non seulement de sa dernière fessée, mais du fait qu’elle en reçoit régulièrement, toujours déculottées, parfois devant ses sœurs. Une parole échappée ne se rattrapant plus, notre héroïne peut émettre toutes les hypothèses les plus glaçantes pour son amour-propre : Madame Vitez va-t-elle en raconter quelque chose à sa fille ? Si oui, quels détails divulguera-t-elle ? Babette va-t-elle en profiter pour la narguer, ou pire, en parler à tout le monde pour faire de Christine la risée du collège ?
    Rarement vous ne nous avez, chère Christine, proposé fin si ouverte, si prometteuse de scènes inédites, et j’attends la suite avec une convoitise particulière. De cette dernière fessée, que vous nous avez racontée avec autant de brio, j’ai comme l’impression que nous n’avons pas terminé d’en entendre l’écho !

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  10. Mardohl est content de cet épisode qu'il juge "rafraichissant", ce qui n'est pas forcément l'avis de Christine, qui rougit des joues du haut, en entendant Maman Spaak raconter par le menu ses méthodes d'éducation et comment elle "rougit" plus souvent qu'à son tour les joues du bas de son ainée...
    En tout cas, je suis ravie à mon tour de ces commentaires très judicieux de Mardohl, qui joue même, lui aussi l'archiviste (il manque juste la date du texte), en soulignant qu'un "Je m'en fiche" vaut juste une promesse de privation de télé à Babette, alors que la même phrase m'avait valu une déculottée devant Tata Jacqueline...
    Sans vouloir donner raison à Maman, j'avais quand même compris ce jour-là qu'il valait mieux ne pas répondre à sa mère ou se montrer effrontée, la fessée qui plus est devant témoin, étant certainement plus efficace qu'une privation de télé d'une semaine, apparemment souvent ramenée à deux ou trois jours de par un petit jeu de charme de la fille Vitez sur sa mère.
    L'avantage, pour Maman, de sa méthode, étant qu'une fessée donnée est donnée, et qu'une fois les fesses écarlates, on ne peut réduire la sanction.
    Cela dit, quitte à décevoir Mardohl, mais promis je me rattraperai plus tard, je risque de ne pas avoir de temps dans les deux semaines à venir pour répondre aux questions qu'il se pose sur la suite, ayant un gros dossier professionnel à finir et un déplacement de quelques jours dans la foulée. Mais, je confirme que l'on a hélas pas fini d'entendre l'écho de cette fessée reçue devant mes soeurs...
    Dernière précision : je ne suis pas auvergnate, mais il me semble bien que la famille Vitez, à deux générations au dessus, était corrézienne d'origine, d'où beaucoup de tenanciers de bar et de distributeurs de vin, bois et charbon avaient essaimé dans nombre de régions françaises (dont la mienne), et même à Paris.

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  11. Judicieuse remarque, Christine, j'ai omis la référence de mon allusion. La scène dont je parle est tirée de l'épisode intitulé « Ces moments où le cœur bat fort : la tuile en maths (suite 3) » mis en ligne sur ce blog le jeudi 10 février 2011.
    Je vous laisse juger sur pièce :
    « En passant devant Maman, j'avais les poings fermés, je l'ai fixée avec un regard noir, puis en levant les yeux au ciel et en haussant les épaules.
    Quatre petits mots me brûlaient les lèvres. C'était : "Pfff, je m'en fiche !" »
    La fessée est administrée devant votre tante à l'épisode suivant, publié une semaine plus tard, et votre maman y clame en écho : « Tiens, tiens, tiens, ça t'apprendra à jouer les insolentes. Ah tu "t'en fiches" moins maintenant. »
    Autrement, je prends acte du fait que vous ne venez pas d'Auvergne, ni de Paris. Que voulez-vous, la mention « vins et charbons » m'a immédiatement fait penser à l'album d'Astérix « Le bouclier arverne » qui fourmille de clichés sur cette région, notamment les innombrables étals de vins et charbons.
    Mais enfin... je ne continuerai pas moins à traquer dans votre prose les indices géographiques et temporels.
    Concernant la suite, je vous en prie, prenez votre temps et réglez vos impératifs professionnels en priorité, afin de nous revenir l'esprit plus libre pour nous narrer la suite de vos mésaventures !

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  12. Effectivement Mardohl la référence est judicieuse avec cette mauvaise surprise en cours de maths, là où j'ai d'habitude les meilleurs résultats et où une leçon non apprise me vaut un zéro avec mot de la prof à faire signer pour le lendemain et alors même que l'ambiance est tendue à la maison à deux ou trois jours de l'arrivée des bulletins trimestriels... De quoi comprendre que Maman soit intraitable et que je sois énervée et comme en colère après moi-même de m'entendre confirmer mes craintes par l'annonce d'une fessée malgré le plaidoyer de ma chère Tata.
    C'est là que la réflexion qu'une Mme Vitez tolère presque de Babette, devient dans ma bouche une effronterie intolérable pour Maman, qui plus est devant sa propre sœur...
    Et c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase... Entraînant Maman à réparer l'affront par une fessée magistrale donnée sous les yeux de Tata Jacqueline qui assiste là à l'une des plus sérieuses qui lui ait été donnée de voir... Comme quoi un "Je m'en fiche" n'a pas la même valeur chez les Spaak que chez les Vitez...
    Il est vrai que lors de l'arrivée du bulletin peu après, si Maman affirma que, comme je m'y attendais et préparais dans ma tête, je mériterais une bonne fessée, elle se contenta de la seule menace, m'évitant un retour sur ses genoux... Comme si la précédente déculottée valait pour deux.
    Mais, j'avoue après toutes ces années que j'aurais sûrement préféré prendre une tannée pour mon bulletin et éviter celle devant Tata... Celle du bulletin aurait rejoint quelques souvenirs du même type, du même motif,et que j'ai tendance à confondre, alors que la déculottée méthodique et la fessée magistrale poursuivie malgré la plaidoirie de Tata demeure un des épisodes les plus marquants de ma période fessée...

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  13. Très appréciable récit effectivement un peu "différent" et mettant en scène un personnage annexe de mère débordée. Je doute toutefois qu'elle ne puisse appliquer les règles Spaak à son retour le pli étant pris dans cette famille...

    ... Autant d'intérêt à le lire qu'à ensuite suivre les commentaires judicieux des uns et des autres...

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