lundi 16 mai 2011

Ces instants vexatoires : une autre promesse qui calme... et sa suite imminente... (3)

SUITE 2

Mes soeurs étaient guillerettes sur le chemin de la maison. Dans d'autres circonstances, elles auraient sûrement traîné les pieds et demandé à rester au parc. Mais elles savaient qu'il y avait de l'orage dans l'air et, comme cela concernait leur grande soeur, elles étaient curieuses de savoir comment allaient tourner les événements...
De mon côté, c'était tout le contraire. Si j'avais grogné pour aller au parc, je n'avais aucune hâte à rentrer, sachant ce qui m'y était promis...

Arrivées à la maison, Maman a donné les premières consignes. Nous allions prendre notre douche avant le dîner. Mes soeurs ont filé dans leur chambre. Moi, je suis restée assise dans le salon, sur le canapé, en essayant de faire bonne figure, mais je tirais une sale mine et j'angoissais de plus en plus...



Maman qui me croyait en haut me découvrit : "Christine, que fais-tu là ? Monte te préparer pour prendre ta douche".
J'ai dit que je la prendrais après mes soeurs, comme d'habitude...
"Non, pas question, Christine. Tu vas la prendre en premier, avant les petites. Tu sais bien que nous avons à discuter toutes les deux ensuite...", répliqua-t-elle d'un ton qui était très déterminé...

J'ai chigné un peu, pas trop, car je sentais qu'il valait mieux filer droit. Je suis donc montée dans la salle de bains, refermant la porte derrière moi pour prendre ma douche, petit privilège de mon statut d'ainée, là où les petites prenaient leur douche ensemble (en fait un fond de bain, ensuite rincé au pommeau de douche) en étant surveillées par Maman qui les laissait barboter un moment avant de venir faire les shampoings et vérifier le lavage.
Je me suis déshabillée avant de monter dans la baignoire-douche, et cela me faisait tout drôle de suivre  ainsi des préparatifs dont je craignais l'issue...


Je n'étais plus qu'en sous-vêtements quand Maman est entrée sans frapper. Elle venait récupérer mes affaires pour les mettre au sale.
"Donne moi tout, Christine. Je vais faire une machine." Elle avait récupéré mes habits et même mon pyjama qui était accroché derrière la porte et attendait mes dessous.
J'hésitais à les enlever comme ça devant elle, mais un "Dépêche toi" me fit obéir à contre-coeur.
Je lui donnai mon petit soutien gorge, puis descendis ma culotte avant de l'enjamber et de lui remettre, non sans attraper une serviette pour cacher ma nudité. C'était stupide si l'on songe au contexte de la scène, mais la pudeur était quelque chose d'ancré en moi. Même si je savais qu'un peu plus tard, j'allais certainement devoir montrer à nouveau mon bas du dos à Maman...




Le regard de Maman en cet instant où c'était moi qui baissais ma culotte, contrairement à ce qui se passait pour la fessée où Maman agissait, m'avait vraiment rendue mal à l'aise.
"Bon, prends ta douche et ne traine pas. Il y a tes soeurs qui attendent. J'ai mis ton pyjama au sale. Je t'en sors un propre dans ta chambre. Tu le mettras quand tu auras fini", précisa Maman avant de me laisser me doucher.
L'eau tiède sur mon corps me fit du bien, calmant un peu de mon "électricité" due à une angoisse nerveuse de plus en plus forte...




Je me séchai bien comme il faut, prenant mon temps, sans abuser, mais avec cette sensation que je gagnais quelques minutes de tranquillité, avant une période qui s'annonçait plus agitée...
Il allait falloir pourtant quitter la salle de bains, aller dans ma chambre me mettre en pyjama.
J'ai bien vérifié que je n'avais pas mis trop d'eau par terre pour éviter de nouveaux reproches, puis je me suis cachée derrière une serviette, avant de sortir et d'emprunter le couloir pour regagner ma chambre.




Je me doutais bien que mes soeurs seraient dans la leur, aux aguets. Leur porte était ouverte et je me suis dit qu'il valait mieux passer en vitesse, sans les regarder et foncer dans ma chambre...
Mais, je voulais savoir aussi si elles me verraient et tout en marchant de travers pour protéger mon intimité derrière ma serviette, je suis passée devant leur chambre, où bien sûr mes soeurs guettaient.
Je n'aurais pas dû croiser leurs regards, car je pouvais y lire beaucoup de moquerie... Aline, peut-être parce que j'avais surtout joué à la balançoire avec Diane, avait des yeux qui semblaient dire : "C'est bien fait pour toi ce qui t'attend..."
La chipie, allongée sur son lit, me faisait des clins d'oeil, en me montrant son bas du dos avec une main qui mimait des tapes... Le message était clair et je l'ai pris comme une sorte de gifle qui me ramenait sur terre et sur ma toute proche destinée...



Maman n'aurait pas été dans la maison, j'aurais été me bagarrer avec Aline, mais les circonstances me dictaient de n'en rien faire...
J'ai donc filé dans ma chambre, les larmes au bord des yeux, me sentant malheureuse comme une pierre.
Maman avait sorti un pyjama fraichement repassé. Au toucher, on aurait dit un neuf, et le coton frais me fit frissonner quand je l'ai enfilé.
Maman ayant mis tous mes vêtements du jour au sale, je n'ai même pas pu, comme cela me rassurait souvent de le faire, renfiler une culotte sous le pantalon de pyjama.
 Non, cette fois, ma lune n'était protégée que par l'étoffe légère du pyjama en coton, me donnant une impression de plus grande vulnérabilité encore...



Il faisait encore grand jour. Il était maintenant un peu plus de 18 h et le fait de me retrouver déjà en pyjama rendait encore la position plus difficile à supporter.
C'est vrai que Maman aimait qu'on dîne tôt, et faisait en sorte souvent que les petites soient prêtes à aller au lit peu après le dîner.
Mais, là encore, privilège de 'grande", je prenais plutôt ma douche après le repas, et si c'était avant parce que je revenais d'une activité salissante ou sportive, j'étais en général autorisée à me rhabiller normalement.
Ce soir, à l'heure où Aline et Diane allaient faire leur toilette, Christine, la supposée grande, était déjà en pyjama... Voilà qui me ramenait bien au statut de gamine, à celui de la gosse têtue et capricieuse qui avait défié l'autorité maternelle.
Et, je savais que mon sort était scellé... Je n'avais plus qu'à attendre le moment que choisirait Maman pour notre "petite discussion"...
Serait-ce avant le dîner ou après ? Les indices penchaient plus pour que ce soit avant. Il y avait encore largement le temps. Avant la douche des petites ou après, là encore, j'imaginais plutôt après, une fois que le dîner étant préparé, les trois filles douchées et en pyjama, il y aurait un moment de calme, un moment propice...

Maman était dans la cuisine en train de mettre la dernière main à un plat avant de le placer au four pour 50 minutes de cuisson. Dans ma chambre, la porte entrebaillée, je guettais les bruits. Je me doutais que Maman allait monter, soit pour le bain des filles, soit pour "s'occuper de moi"...



J'étais tétanisée, bloquée derrière la porte, l'oreille tendue, sursautant au moindre craquement de marche...
J'ai pensé un moment descendre, me proposer de mettre la table, mais cela aurait paru trop gros comme tentative de me montrer serviable...
Et puis, cela aurait fait gagner quelques minutes à Maman... En réfléchissant, je n'en avais nullement envie...
Je ne savais pas quoi faire, de toute manière, ma tête ne pensait qu'à une chose...
J'en étais réduite à faire des pronostics, à deviner quand et où, nous "discuterions". Mais, une chose m'obnubilait... Seul le moment exact, et peut-être le lieu, restaient en suspens...
Ce dont j'étais sûre, et ce que mes soeurs aussi savaient, c'est que Christine allait recevoir la fessée...
J'en frissonnais parfois en sentant l'étoffe propre et fraiche sur ma peau. Si j'étais là, déjà en pyjama, c'était bien pour attendre Maman, pour préparer mes fesses...
Cette lune qu'elle avait aperçue tout à l'heure toute blanche quand je baissais ma culotte, elle allait venir me la rougir pour de bon...

A SUIVRE

10 commentaires:

  1. Qu’importe ce bug, chère Christine, ce magnifique épisode me console amplement de mes commentaires perdus.
    Vous m’impressionnez réellement par votre capacité à vous renouveler dans le sujet, et à nous servir encore et encore des situations inédites, se focalisant sur des détails non encore évoqués. Aux esprits chagrins qui oseraient avancer : « Cette fois, elle n’a plus rien à raconter. » vous opposez par votre plume aiguë le plus vif démenti.
    Dans ce chapitre, vous faites entrer la caméra dans l’intimité profonde de Christine. Jamais encore sur votre blog vous ne nous l’avez montrée aussi vulnérable et dénudée. Vraiment, ce fut pour le lecteur avide que je suis un régal à chaque phrase. Permettez-moi donc de paraphraser comme de coutume votre dernier bijou.
    Il est par exemple question des « petits privilèges d’aînée » dont est gratifiée Christine. Privilèges dont sans doute elle s’enorgueillit mais qui s’avèrent dérisoires quand, menacée d’une fessée, notre héroïne se voit reléguée, en matière de maturité, derrière ses deux cadettes qui ne cachent pas leur jubilation.
    Ainsi, elle peut contrairement à ses deux sœurs prendre sa douche seule. Mais cette intimité est toute relative, sachant – ce que vous avez déjà mentionné – que Madame Spaak interdit à ses filles de s’enfermer à clef dans la salle de bains, et qu’elle peut y entrer à tout moment, ce qu’elle ne se prive pas de faire dans ce récit.
    Le déshabillage « forcé » de Christine devant sa mère constitue vraiment un point d’orgue, une quintessence, une panacée. C’est la toute première fois sur votre blog que vous précisez explicitement que Christine porte un soutien-gorge. Ce vêtement, qui je pense la distingue aussi de ses sœurs, doit représenter pour elle un gage de fierté, car il l’institue clairement, selon la symbolique en vigueur, comme une vraie petite femme. Comme elle a dû parader devant ses copines, à l’école, en arborant son premier soutien-gorge ! Mais par contrecoup, les fessées qu’elle reçoit n’en doivent être que plus humiliantes, car elles l’infantilisent davantage. Christine qui se prend pour une grande parce qu’elle porte des sous-vêtements de femme, n’en revient que plus brutalement sur terre lorsqu’elle se retrouve en travers des genoux maternels, comme la petite fille désobéissante qu’elle s’obstine à redevenir. Culotte baissée, son soutien-gorge ne lui est d’aucun recours.
    De même, il me semble aussi que la scène du déculottage est inédite : jamais jusqu’alors nous avions vu Christine avoir à retirer sa petite culotte devant sa mère. Pour une fois, les rôles sont inversés. Nouvelle mention de cette pudeur qui taraude notre pauvre héroïne et qui en un geste dérisoire se cache derrière une serviette afin de cacher sa nudité aux yeux de sa maman qui pourtant la connaît sous cet angle (ou plutôt l’angle opposé) mieux que quiconque. Dites-moi en quoi « le regard de maman » rend Christine mal à l’aise ? Est-il ironique ou au contraire péremptoire ? Il est vrai que ce « strip-tease » intégral devant la personne qui va la fesser a quelque chose d’affreusement mortifiant. Christine n’a plus rien qui la distingue d’une petite fille qu’on va punir. Symboliquement, elle doit abdiquer sa dignité avant d’être admise au châtiment.
    (A suivre.)

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  2. D’ailleurs, Madame Spaak joue de cette nudité comme facteur d’humiliation. Est-ce vraiment un hasard si elle a laissé le pyjama propre de sa fille dans sa chambre, plutôt que de le lui apporter ? Car Christine va devoir traverser le couloir en petite tenue, et passer ainsi devant la chambre de ses sœurs. Protégée seulement par une serviette de bain, elle paraît plus que jamais promise à la punition qui l’attend, un peu comme on mettait au pilori les repris de justice avant de les bastonner. Aline ne manque pas de la brocarder, peut-être même se rince-t-elle un peu l’œil en voyant son aînée déshabillée alors qu’elle-même n’aura pas à se montrer dans une telle tenue. (Au passage je me demande si votre mère, connaissant votre pudeur, s’en servait quelquefois pour vous punir, en vous obligeant par exemple à vous déshabiller dans des situations incongrues tout en vous expliquant que vous n’êtes encore qu’une gamine au vu de votre comportement.)
    Le « rhabillement » avec le pyjama propre est aussi extrêmement intéressant. Christine précise que, contrairement à ses habitudes, elle ne peut enfiler une culotte sous le pantalon de son pyjama. (Là je vous avoue un détail qui me surprend un peu. Dans les récits précédents, lorsque Christine est fessée avant la mise au lit, la culotte est omniprésente, et Madame Spaak ne se fend d’aucun commentaire. Ça me paraît peu crédible. Il n’est hygiéniquement pas adéquat de dormir en conservant ses sous-vêtements, et Madame Spaak devrait le faire savoir à sa fille, exiger d’elle qu’elle retire systématiquement sa culotte lorsqu’elle se met en pyjama, fessée ou pas. Le port de la culotte sous le pyjama devrait être un motif d’aggravement de la sanction. La mère pourrait même, en cas de récidive, vérifier systématiquement, lors de la mise au lit, que Christine est bel est bien fesses nues sous sa chemise de nuit. Inspection ô combien humiliante pour notre héroïne, traitée comme un bébé alors qu’elle porte un soutien-gorge.) Mais bref, la mention de la « vulnérabilité accrue » due à l’absence de culotte est intéressante. Madame Spaak n’aura qu’un, et non deux, geste à faire pour avoir à disposition manuelle la lune de sa fille.
    Vous enchaînez sur un autre « privilège de grande » dont Christine ne ressent que plus amèrement l’abolition en ces circonstances : celui de pouvoir rester habillée lors du dîner. Là encore, la symbolique est forte. A 18h00 déjà, comme une fillette, Christine doit revêtir le pyjama, qui du coup lui est connoté comme une « tenue de fessée ». Nous ne sommes pas loin de l’infamant bonnet d’âne, et le port du pyjama durant le repas du soir ramène clairement Christine à son statut de gamine (sa tenue vestimentaire étant alignée sur celle de ses cadettes) qui, loin de pouvoir par exemple ressortir pour visiter une copine, va recevoir une fessée magistrale qui va lui faire pousser des cris de fillette, avant de se voir mise au lit, peut-être même avant ses petites sœurs ! Voilà ce qu’il en coûter de jouer les malignes, à faire la grande. On se retrouve à devoir se mettre toute nue devant sa mère, à se pavaner quasiment nue devant ses cadettes hilares, à se retrouver précocement en pyjama afin d’attendre une claquée monumentale de son fessier adolescent. Pour citer une autre parole biblique de circonstances : « Quiconque s’élève sera abaissé. » (Luc 14 :11)
    (A suivre.)

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  3. Enfin, autre moment fort, l’angoisse de l’attente. Christine, tel le condamné à mort ne sachant pour quel jour est fixé son supplice, n’est guère informée sur l’horaire exact de son châtiment. D’où ses questions angoissées qui ajoutent à l’horreur de l’attente. La fessée lui sera-t-elle administrée avant ou après le dîner ? Avant ou après la douche de ses sœurs ? Le plus tôt lui dissipera au moins l’appréhension de l’expectative, le plus tard lui fera gagner quelques instants. Christine est aux aguets, incapable de penser à autre chose, interprétant et sur interprétant le moindre indice auditif.
    Je crois que là où Christine se montre le plus infantile – et par-là même terriblement attachante – c’est le fait qu’elle continue à craindre la fessée comme une petite fille. Elle ne parvient visiblement pas à « s’en ficher », à relativiser, à la prendre en haussant les épaules, à se dire « tant pis j’assume et ce n’est qu’un mauvais moment à passer », ou « bah ça ne fait pas si mal au fond » ou encore « j’ai été fessée des centaines de fois et je n’en suis pas morte ». Non. Chaque annonce de fessée la désespère toujours autant, comme s’il était impossible de s’habituer à la dextre maternelle, et que le châtiment, même répété à l’envi, ne perdait rien de son horreur – ni de son efficacité !
    J’espère que la suite alliera, comme cet épisode, la qualité à l’originalité, et nous multipliera les occurrences « d’instants vexatoires », notamment par cette pratique du « ralenti » qui vous réussit si bien. (Comme je vous l’avais déjà avoué, je me prends par exemple à rêver d’un épisode qui par exemple serait entièrement et exclusivement dévolu au déculottage de Christine, et sous le même ordre d’idée, d'autres chapitres qui détailleraient et décomposeraient à l’envi chaque séquence du châtiment.)
    Enfin… bravo et merci Christine, pour la qualité, la vérité, la pertinence, la sincérité de vos récits.
    (Fin.)

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  4. Après le bug, c'est l'avalanche ! Que de commentaires, Mardohl. Moi qui venais poursuivre ce récit, je vais donner quelques éléments de réponse avant, sans aborder chaque point, mais nous pourrons y revenir.
    Le soutien-gorge, il était plus symbolique qu'autre chose. Je n'ai jamais eu de forte poitrine et mes formes ado étaient plus douces que prononcées. Mais, j'ai souvenir que j'en ai porté très tôt, et que même toute petite gamine, sur la plage, il n'était pas question de ne mettre qu'une culotte. On était même plutôt au maillot une pièce qu'au bikini.
    Oui, le soutien-gorge pré-ado était une fierté, la preuve que j'appartenais presque au monde des grands.
    Quant au regard de Maman sur ma nudité, cela participait de la même pudeur qui m'avait été inculquée toute petite. On ne se montrait pas nue, voilà tout, et surtout dans ces circonstances où je craignais un déculottage imminent...
    Ironique ou péremptoire, demandez-vous ? Le regard de Maman mêlait sûrement les deux, et il y avait aussi un côté pressé, une façon de dire : "Dépêche-toi, Christine. Je n'ai pas que cela à faire. Ne joue pas l'effarouchée. Je t'ai mise au monde, je t'ai toujours vue nue, et puis tes fesses je vais les revoir tout à l'heure..."
    Mais, cette nécessité de me dénuder devant elle était en effet très mortifiante dans ces circonstances là...

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  5. Pour répondre au deuxième envoi, je ne suis pas sûre que Maman l'ait fait exprès. La panière de linge sale est dans la salle de bains, mes vêtements propres dans mon armoire, dans ma chambre, et je ne l'imagine pas machiavélique à ce point. L'angoisse, c'est moi qui me la fait monter, c'est moi qui devine mes soeurs aux aguets, et d'ailleurs, si je passais sans tourner la tête, sans paraître apeurée, mes soeurs se lasseraient de faire des gestes moqueurs que je ne verrais pas.
    Pour ce qui est de la culotte sous le pyjama, je ne suis pas sur la même longueur d'ondes que vous. J'avais l'habitude de la garder, car j'étais bien souvent en chemise de nuit, presque autant qu'en pyjama. (Mais j'avoue que les illustrations que je dégote sont plus souvent avec pyjama qu'en chemise de nuit, donc j'adapte mon texte)
    Maman le tolérait aisément qu'on garde la culotte. Vous ne savez peut-être pas (je vous taquine) mais nous, les filles, pouvons (même avant d'être réglées) avoir des petites fuites urinaires plus facilement que les garçons.
    Arrêtons-là les détails peu poétiques. Moi, je n'aurais jamais porté de chemise de nuit (même si elles étaient plus longues que des nuisettes) sans culotte dessous, et je me sentais plus protégée, plus en sécurité avec slip ou culotte même en pyjama.
    Ce qui ne pose pas de problème d'hygiène, car Maman, bien sûr, veillait chaque matin à ce que nous mettions une culotte propre.

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  6. Pour le troisième message, je n'ai guère à commenter. Oui, l'angoisse de l'attente est un élément majeur et il participe du fait que je n'arrive pas à dédramatiser, à me dire que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, que je n'en mourrai pas.
    Si la fessée était immédiate, sans préavis, je subirais sans me poser de questions. Là, ce n'est pas le cas, et puis, je n'y peux rien, j'étais ainsi et c'est tout : tout ce qui pouvait me faire gagner ne serait-ce que quelques instants me semblait une victoire, alors que ce n'était que prolonger mon angoisse, que nourrir toujours plus mon imagination.

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  7. Ah je vois. Navré que mon point de vue masculin sur la question de la culotte sous le pyjama ait été biaisé par mon ignorance de la physiologie intime féminine.^^
    Ce que je voudrais ajouter, c'est que ce chapitre investit la salle de bain d'une symbolique supplémentaire (dont avait déjà été dotée la chambre à coucher de Christine). C'est ici le lieu secret où le déshabillage et la nudité, même devant un autre membre de la famille, n'ont rien d'incongru. Le lieu où notre Christine est susceptible d'abdiquer en toute légitimité sa pudeur si sa mère (ou même l'une de ses sœurs) vient à entrer pendant ses ablutions. Je me souviens d'ailleurs que cette salle de bains a déjà été le théâtre d'une fessée administrée à Diane et Aline, qui en l'occurrence devaient assurément être intégralement nues lors du châtiment.
    Allez, je m'en vais lire avec plaisir votre prochain chapitre.

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  8. Bonne remarque au sujet de la symbolique de la salle de bain. Avec ce petit détail que je corrige : si, comme dans ma chambre, Maman pouvait entrer sans prévenir, dans la salle de bain, mes soeurs avaient ordre de ne pas me déranger.
    Mon privilège de grande était de pouvoir fermer la porte, d'y être dans une certaine intimité.
    Les petites au contraire prenaient le bain porte entrouverte. J'étais même de temps à autre convié à les surveiller. Comme Maman les laissait souvent jouer un peu dans la baignoire, si elle avait à redescendre pour quelques instants, ou si elle avait à répondre au téléphone ou à préparer les affaires des petites, et si j'étais alors par là, elle pouvait me demander de jeter un oeil, de veiller à ce qu'elles ne fassent pas de bêtises.
    Au contraire, elles n'avaient pas à venir si je prenais douche ou bain à mon tour.
    Encore un détail qui montre combien le fait de voir mes soeurettes en tenue d'Eve n'avait rien d'exceptionnel, que c'était banal, et qui faisait qu'au contraire les occasions où elles pouvaient me voir culotte baissée, ou même le fait de m'en savoir menacée, ou d'entendre le sujet évoqué, prenait à leurs yeux une importance autre. Et ne faisiat qu'accroître ma gêne, ma honte, mon angoisse...

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  9. Judicieuse correction, Christine, qui rappelle l'asymétrie de traitement dont vous faisiez l'objet par rapport à vos sœurs : vous pouviez prendre votre bain toute seule, sans craindre d'être dérangée, tandis qu'il pouvait vous arriver de regarder vos cadettes se laver.
    D'où donc la dimension d'autant plus mortifiante que prenait la fessée déculottée devant vos petites sœurs, qui elles ne pouvaient observer votre intimité qu'en ces circonstances exceptionnelles.

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  10. C'est tout à fait cela, Mardohl. Ce décalage entre ma situation d'ainée, montrée en exemple souvent, ayant des privilèges particuliers, et mon état à l'inverse de gamine pouvant, si elle agissait ainsi, être punie comme telle et être là aussi montrée en exemple, mais de bien vexantes manière, tout est là...

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