vendredi 10 septembre 2010

Mon extrême pudeur rendait la fessée plus insupportable

En relisant mes récits et en faisant le point sur ces souvenirs, sur ce qui m'a marquée, je comprends qu'un des points cruciaux tenait en mon extrême pudeur. J'ai toujours été pudique et le suis encore à ma façon, alors que mes soeurs, sans que je les qualifie d'impudiques n'ont pas eu le même rapport gêné avec la nudité que j'ai toujours eu.
Cela tient certainement au fait que j'étais l'aînée, que j'ai été élevée seule durant les (presque) quatre premières années de ma vie, qui sont celles où beaucoup de choses se fixent à jamais.
Mes soeurs, elles, arrivées à 18 mois d'intervalle ensuite, ont toujours été dans un environnement pluriel, prenant dès bébé leur bain ensemble, alors que la grande Christine se baignnait seule.
Et, plein de détails de nos comportements diffèrent sur ce point. Ces images (trouvées) en sont comme des illustrations.

Je réajustais mon maillot sans arrêt

 Je me souviens qu'à la plage, je réajustais mon maillot fréquemment. Je les préférais bien couvrant et je détestais que l'on puisse voir des traces de lignes de bronzage. Une manière de ne pas vouloir montrer ma lune blanche comme je détestais quand je devais, à mon corps défendant, la montrer rougie...

Mes soeurs se changeaient en se cachant à peine

Avant de repartir de la plage, il fallait se changer, ne pas rentrer avec un maillot mouillé. Mes soeurs s'exécutaient presque en public et c'est Maman qui devait leur dire de se cacher un tant soit peu. C'était rapide et naturel, alors que, moi, je m'entourais d'une immense serviette, et je me contorsionnais pour enlever le maillot mouillé et remettre ma culotte sèche à l'abri des regards. Et si la serviette tombait ou si je m'emmêlais les pieds et tombais, je rougissais comme une pivoine qu'on puisse furtivement voir une zone interdite...

Leurs moqueries étaient osées


J'ai souvent été l'objet des moqueries de mes soeurs. Et si je le faisais parfois à l'inverse, ce n'était pas de façon aussi "osée" qu'elles. Aline ou Diane, si elles savaient Maman éloignée, et si c'était un jour où l'on m'avait promis une fessée ou si l'on sentait qu'il y avait de l'orage dans l'air, elles étaient capables de venir me défier et se moquer. Jusqu'à mimer la main maternelle ou même à jouer avec l'élastique de leur culotte en dévoilant un bout de fesses et en me lançant : "Prépare tes fesses, Christine, hihi..." ou  "Qui est-ce qui va se faire baisser la culotte, c'est Christine, hihi..."
Je ne me déshabillais qu'en dernière minute


De mon côté, j'aurais presque voulu prendre mes douches toute habillée. Dans la salle de bains, je gardais ma culotte jusqu'au dernier moment, veillant bien à refermer la porte avant de dévoiler mon intimité...

Surprise, je me protégeais et criais

 S'il arrivait qu'une de mes soeurs, exprès ou pas, pénètre dans ma chambre ou la salle de bain alors que j'étais déshabillée, je poussais des cris, lui intimant de partir, appelant Maman à la rescousse. Et même si c'était Maman qui venait à entrer, j'avais toujours le réflexe de cacher mes fesses, de me protéger, ne serait-ce qu'avec une main. Et, pourtant, Maman était on ne peut mieux placée pour savoir à quoi ressemblait l'anatomie de son aînée, et en particulier son bas du dos...

Me changer était un moment délicat
 Dans certaines circonstances, il fallait bien oublier sa pudeur. Parfois à mon cours de danse, le vestiaire était pris par le groupe supérieur, et la prof nous faisait nous changer dans la salle. On était entre gamines, avec juste l'enseignante, mais c'était pour moi comme une épreuve. Je baissais la tête et je me mettais en tenue à vitesse grand V. Avec une étrange impression que les yeux de mes camarades pouvaient se poser sur moi.

Changer sans enlever la jupe

 Par moment, même dans ma chambre, à l'abri des regards, je n'enlevais pas ma jupe pour changer de culotte. Le fait que la jupe retombe au moment où je quittais la culotte initiale était comme rassurant et ma lune était cachée pendant les quelques secondes avant que je n'enfile la nouvelle. C'est idiot, peut-être, mais c'était comme une protection, et le témoignage de cette pudeur exacerbée que j'avais.

Le lieu de la fessée avait de l'importance


Alors, quand venait le moment de rendre des comptes, quand la fessée promise ou crainte se profilait à l'horizon, j'avais toujours un fol espoir que Maman ne baisserait pas ma culotte, mais l'expérience montrait que cela n'arrivait presque jamais. Et si le "presque" me suffisait pour m'accrocher encore à une espérance de clémence, le lieu de la punition prenait une importance cruciale à mes yeux.
Souvent, c'est dans ma chambre que Maman m'envoyait pour l'attendre, et c'est là qu'elle venait régler mon compte, non sans refermer plus ou moins la porte derrière elle.
 J'étais alors à l'abri des regards de mes soeurs, à l'abri de la fessée donnée devant elles comme exemple. Et cela était presque comme un soulagement pour moi.
Au cas contraire, la fessée reçue dans une autre pièce, devant mes soeurs ou dans un endroit où elles pouvaient jeter un oeil ou faire irruption, me marquait davantage. Ma pudeur en prenait un coup. Tous mes efforts au quotidien pour cacher ce qui ne se montre pas se retrouvaient à l'eau et je prenais cette déculottée et le regard d'un tiers comme une chose terribelement honteuse.

Les mains protectrices


La fessée donnée, Maman me laissait à mon chagrin, et à peine descendue de ses genoux, mes mains par réflexe allaient protéger ma lune écarlate. Comme si j'avais même honte que les murs de ma chambre ne les contemplent et se moquent de Christine aux fesses rouges...
Le constat furtif de la rougeur


Je me rhabillais ou me remettais en pyjama (car c'était souvent au moment du coucher que les explications avaient lieu), je le faisais très vite, toujours pour me sentir à nouveau protégée par des vêtements. Parfois, j'osais jeter un regard dans la glace et constatais combien mes fesses étaient colorées, combien ma lune était écarlate et brulante après une bonne et longue fessée.
Je le faisais avec le coeur battant, de peur que Maman ne rentre à nouveau, et le reflet de mes fesses rougies me donnait comme un frisson. J'avais un sentiment de honte et même mes joues, du haut cette fois, en rougissaient de confusion.


4 commentaires:

  1. Chère Christine,
    Voilà un certain temps que je lis avec intérêt votre chronique "fessesque", dont j'apprécie le style, la sincérité, la précision qui se manifeste jusque dans l'évocation pertinente de menus détails. Vous décrivez à merveille le quotidien de cette maisonnée, les angoisses de la pauvre et attachante Christine qui semble éprouver quelque peine à grandir, ses rapports avec ses deux petites soeurs et sa maman aimante et ferme. (L'absence systématique du père et même de toute figure masculine serait à approfondir, mais participe dans tous les cas au charme de ces récits exclusivement féminins.) Ceci dit, je n'ai pas trouvé plus tôt l'occasion de vous adresser un commentaire. Cet excellentissime chapitre m'invite à vous faire part de mon appréciation.
    En effet, après un "Avant la rentrée" un peu convenu, et un "Aline marchait devant maman" au final abracadabrant, vous renouez avec la justesse de ton, la finesse évocatrice que j'apprécie particulièrement sous votre plume.
    Cet article constitue un passage-clef de votre blog. A grands renforts de photos particulièrement bien choisies, vous abordez cet aspect, à peine effleuré jusqu'alors, de l'aspect mortifiant que prend la fessée pour notre héroïne, en raison de sa grande pudeur. On entre vraiment dans son intimité, on est sensible à son malaise, à la plage, aux vestiaires ou dans la salle de bains. On saisit aussi cette dichotomie qui l'isole par rapport aux deux petites soeurs, plus habituées à se montrer nues. Dès lors, on comprend mieux l'horreur que doit lui représenter le moindre déculottée.
    Vous pourriez dès lors approfondir ce registre, et nous livrer quelques récits prenant pour thème la honte absolue ressentie par Christine lors d'une fessée en public.
    Imaginez une fessée sur la plage, ou une correction administrée devant une personne étrangère à la famille et pas au fait des habitudes éducatives de Mme Spaak. Vous pourriez également raconter une fessée à l'issue de laquelle Christine, malgré ses cris de protestation, n'est pas autorisée à se reculloter immédiatement. (Par exemple par une mise au coin les fesses à l'air.)
    Je ne doute pas de votre riche imagination, mais je vous suggère volontiers quelques registres qui me paraissent prometteurs, et je me réjouis de lire (et de commenter) vos prochains textes.
    Bien à vous,
    Mardohl

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  2. Bonjour, Chritine,

    Je trouve moi aussi excellente la finesse avec laquelle vous décrivez votre pudeur, ainsi que les illustrations que vous offrez. Je partage votre expérience : il y a un demi siècle, j'étais un petit garçon très pudique, et ma pudeur s'exerçait presque uniquement à propos de mes fesses. Montrer mon petit "zizi" ne me posait pas problème, et à l'école primaire de garçons où j'étais nous faisions, comme beaucoup d'autres, des concours de qui pisse le plus haut sans état d'âme. Par contre, que l'on voie mes fesses était source d'une véritable panique, et je me souviens des baignades après lesquelles je me changeais dans une cape-cabine au risque de m'étaler dans le sable devant tout le monde !
    Comme sur vos illustrations, mes fesses étaient évidemment très blanches, et pour cause. Aussi la perspective d'être déculotté "devant tout le monde" était pour moi presque la fin du monde, jusqu'à ce que cela arrive réellement et que je puisse vérifier que j'étais toujours en vie après - même avec les fesses rouges...
    Ce n'est d'ailleurs pas parce que je fus déculotté une fois que j'en fus vacciné contre la honte, les fois suivantes ce fut aussi intense. La seule différence est que, assez tôt, c'est-à-dire dès 7 ou 8 ans, je passai de plus en plus de temps à penser à des fessées avant de m'endormir, et que, là, c'étaient des pensées extrêmement agréables, des pensées délicieuses, où je voyais des fesses déculottées dans toutes sortes de circonstances, les miennes ou celles d'autres enfants... J'étais peut-être précoce, mais c'était presque une obsession. Une sorte de dédoublement : quand je recevais la fessée, il ne faisait aucun doute qu'être déculotté était une mésaventure très désagréable, en plus de la cuisson de la peau de mes fesses, et souvent des moqueries de mes camarades après. Et le soir j'y repensais inlassablement comme à une expérience exquise...
    Vous racontez vraiment très bien, sans vulgarité, avec sensibilité, et j'apprécie beaucoup.

    Très cordialement

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  3. Doubles excuses :
    - pour avoir écrit "Chritine" au lieu de Christine.
    - pour n'avoir pas signé
    Jean-Jacques
    jijiere@wanadoo.fr

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  4. Cette première photo est, à mes yeux, tout à fait captivante.

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