mardi 21 septembre 2010

Comment la fessée fait mal...

Ce blog évoque souvent l'angoisse dans l'attente de la fessée ou les moqueries postérieures de mes soeurs, mais il est vrai que je ne m'attarde pas souvent sur l'aspect douloureux de la fessée. Essayons de répondre à quelques questions à ce sujet, même si je crois que la fessée est un tout fait de crainte et de menaces, puis de paiement des fautes et des suites que cela entraine...

Il faudrait s'arrêter à l'ultime claque pour analyser la sensation "à chaud"


Pour ne parler que de la douleur, il faudrait pouvoir s'arrêter à l'ultime claque, au moment où je quittais les genoux maternels, mon compte bel et bien réglé. Mais je n'étais pas en position de prendre des notes, n'ayant qu'une envie, celle d'aller cacher ma lune et ma honte dans ma chambre ou dans un trou de souris.
D'ailleurs, répondre trop précisément aux questions serait inventer. Je n'avais pas de chronomètre et je ne comptais pas les claques reçues. Tout ce que je sais c'est qu'il n'y avait pas de "petite" fessée, du moins de donnée comme telle.
Maman ne parlait que de "bonne" fessée et y mettait toujours sa pleine énergie. Oui, il y eut bien sûr des moments de fessée expresse, de sorte d'acompte ou de rappel à l'ordre soudain, mais ces épisodes étaient soudains, sur le coup de la colère, sans réel préavis et ne sont pas restés dans nos mémoires comme les fessées promises, annoncées, données avec plus ou moins de volonté d'être exemplaire.

 Les phases immuables avaient un déroulement logique


La fessée qui compte voyait Maman s'asseoir et étendre la punie en travers de ses genoux. Le basculement était la fin de l'espoir, le passage de la crainte à la phase douloureuse. Même si moi ou mes soeurs ne nous débattions pas de toutes nos forces, de crainte d'aggraver notre cas, il y avait forcément quelques protestations, quelques gestes de défense, quelques tentatives de se protéger.
Cela nous apportait souvent les premières douleurs, les premiers cris, plus ou moins amplifiés de notre part. Il fallait faire lâcher la main qui tentait de protéger la culotte ou faire cesser le balai des jambes et quelques claques partaient. Sur la main, sur le fond de culotte, ou sur la cuisse pour faire diversion. 
Premiers picotements, bruits caractéristiques qui faisaient cesser en partie la rébellion, Maman réussissant à écarter la main, à coincer le bras, à immobiliser la gigoteuse...
La remontée de robe ou de la chemise précédait la déculottée, phase cruciale s'il en est, que je vivais comme une défaite, comme un terrible moment de honte, même s'il n'y avait que Maman et moi dans la pièce.
Il y avait comme de la méthode, une volonté de bien dégager la cible, de faire ressentir avant même que la cuisson ne démarre que le fessier était complètement dénudé, sans protection, offert à la colère maternelle...
Je garde la sensation de ces secondes la lune à l'air qui frissonnait de honte et de peur de l'averse imminente.
La petite phrase du style : "Ah, je vais t'apprendre à désobéir" ou "Ah, tu l'auras bien cherchée", ou "Ah, tu vas me le payer" servait de motivation alors que Maman ayant resserré son étreinte, appliquait la première claque. Forte, bien centrée, il me semble, et vite suivie d'une série d'autres alternant fesse droite et fesse gauche.
La première salve était douloureuse, comme piquante, déversée sur des fesses bien blanches, souvent toutes fraîches. Elle avait un aspect "dégelée" et nous faisait pousser des cris que l'on avait du mal à retenir.
J'avais mal et cela signait une nouvelle défaite, une fessée de plus, dont je retrouvais les sensations, les bruits, les mots. Il y avait une volonté maternelle de claquer fort, c'était le début de la fessée et la motivation était entière.
Puis, le bras devait se fatiguer, comme la position de la punie pouvait se décaler ou un bras protecteur se libérer. Il y avait alors une pause de quelques secondes, Maman rajustant notre position, évaluant sûrement aussi la rougeur du postérieur.
Alors que la première claquée avait provoqué des cris, des sanglots haletants, la pause permettait de supplier un peu, de demander grâce. Mais, il n'en était rien, Maman répondait par quelques menaces et rappels des motifs de la punition et la fessée reprenait. Plus ordonnée, cette fois, presque plus calme, avec des claques mieux appliquées...

La phase de rougissement plus méthodique...
 


Autant les claques sur des fesses blanches et fraiches tirent des cris, semblent brûler l'épiderme, autant la suite sur une lune déjà réchauffée, provoquait une douleur plus sourde, plus profonde, que je tentais de maitriser, en me mordant les lèvres, en cherchant à ne plus crier, en réussissant à placer des bouts de suppliques entre deux sanglots.
Le rythme de la claquée avait baissé, mais le bruit était plus mat, la paume maternelle plus efficace encore. Je ne sais pas combien de temps cela pouvait durer. Ce n'était pas un supplice pour autant, mais c'était suffisamment long pour être marquant, pour s'en souvenir, pour cuire à point le bas du dos.
Il pouvait y avoir ainsi deux ou trois pauses infimes, où Maman jaugeait l'étendue de son oeuvre, des moments faisant croire à l'issue de la correction, mais le bras nous ceinturant ne se détendait pas. Une nouvelle série de claques, parfois judicieusement réparties pour raviver le bas d'une fesse ou étendre un peu la cuisson en une partie moins rouge, s'ensuivait.
Cette façon de reposer un instant son bras, d'agrémenter la pause d'une ou deux phrases en rapport avec la fessée méritée, avec les motifs de la déculottée, pouvait être plus ou moins démonstrative selon la gravité de l'offense, ou selon la volonté de donner une fessée exemplaire.
La fessée donnée devant mes soeurs était ainsi plus propice à des interruptions démonstratrices et moralisatrices bien sûr qu'une fessée donnée dans la chambre juste entre nous deux. Ce n'est pas pour cela que l'une était beaucoup plus longue que l'autre.
Il y avait sûrement chez Maman une façon de jauger la cuisson d'après nos réactions. La première claquée amenait les cris, la ou les parties suivantes étaient plus calmes, un certain cap de douleur vive étant passé, je pouvais recevoir encore nombre de tapes avec une douleur plus sourde.
Ces étapes étaient nécessaires je crois, dans la conception maternelle, comme, finalement dans notre vécu. La fessée arrivait après une phase d'angoisse, mère et fille étant sur les nerfs, dans une volonté d'en découdre.
La fessée démarrait dans une tonalité de force, de remise dans l'ordre, et elle se prolongeait par une application d'une correction méthodique à volonté d'exemplarité. Des cris et gigotages initiaux, je passais à une acceptation forcée de la correction. Moi aussi, comme Maman, nous avions les nerfs calmés par cette explication physique doublée d'une volonté morale.
Les rougissements plus appliqués de ma lune, je les acceptais sans plus me battre, la main de Maman peaufinait sa cuisson de mon bas du dos, et mes réactions devenues presque nulles lui montraient qu'elle avait atteint son but.
Alors, après une ultime pause réajustant la punie, elle achevait la fessée par une dernière série de claques plus fortes, plus rapides, histoire de donner comme un bouquet final en promettant que si je recommençais, je savais ce qui m'attendait.
C'était le moment des derniers cris, de sensations de picotements qui revenaient, avant qu'elle ne me laisse enfin descendre de ses genoux...
Si j'étais dans une autre pièce, je filais en me rhabillant non sans croiser souvent le regard narquois de mes soeurs.
Si c'était dans ma chambre, c'est Maman qui en sortait, me laissant pleurer longuement la tête dans mon oreiller, la main tentant d'apaiser la douleur d'une lune écarlate... La douleur passait, elle n'était plus vive, dès que la fessée s'était achevée, mais je sentais mon épiderme à vif, mon bas du dos comme un rôti cuit, chaud jusqu'à l'intérieur.

 Je pleurais longuement dans mon oreiller


Dans ma tête, cela tournait et tournait. Je repensais aux motifs, à l'attente, à mes espoirs vains, je revoyais la scène, je ressentais la honte et ma main effleurant mes fesses me rappelait la déculottée.
J'avais mal, mais c'était évidemment supportable, je savais que cela ne serait bientôt qu'un mauvais souvenir, et en cherchant bien au fond de moi, il y avait sûrement une partie de ma tête pour être soulagée, pour me dire que le plus dur était passé, qu'au moins cette angoisse d'avant la fessée avait disparu.
Cependant, Maman n'avait pas oublié de bien finir cette fessée en rappelant pourquoi je l'avais reçue, pourquoi je l'avais méritée, et en martelant clairement que je n'avais pas intérêt à recommencer, sinon, sinon...
J'avais encore les fesses chaudes, l'épiderme irrité, la fessée m'avait certes bien calmée, mais quelque part, les menaces maternelles demeuraient et j'en étais presque à pouvoir penser qu'il allait falloir faire attention, et que chacune de mes bêtises à venir ne feraient que me rapprocher de ma prochaine fessée...

7 commentaires:

  1. c'est la première fois que je post, j'adore votre blog, il me rappelle de bons et moins bons souvenirs. Juste un petit reproche, vos deux soeurs sont des pestes et je trouve votre maman bien voir trop indulgente à leur égard et je pense qu'elles mériteraient d'être fessées et devant vous, cela leur apprendrait à vivre. Je rejoint François pour dire que vous mériteriez que votre mère se serve d'un martinet ou d'une cane de temps en temps.
    véro

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  2. On vous l’avait demandée, vous nous l’offrez. La description des sensations douloureuses de vos fessées, chère Christine, manifeste encore une fois votre talent d’introspection. Avec finesse, vous relatez les différentes étapes, la montée de la chaleur depuis les premières claques ‘piquantes’ jusqu’à l’assaut final sur votre peau cramoisie et brûlante, alors que vous avez épuisé votre réserve de cris et de larmes. Je suis un homme, les fessées que j’ai reçues enfant sont moins nombreuses que les doigts d’une main, mais la virtuosité du récit me fait totalement partager les sensations d’une jeune fille punie.

    Cela dit, je suis d’accord avec votre observation qu’une bonne correction n’est jamais uniquement physique. Elle est aussi morale. La douleur joue une part, certes, il faut que la jeune fille ait bien mal au bas du dos ; votre mère s’y emploie jusqu’à en être fatiguée, mais cette douleur est vite effacée. Vous le constatez honnêtement : ‘c’était évidemment supportable’ ‘ce ne serait bientôt qu’un mauvais souvenir’. La bonne punition doit aussi faire appel aux sentiments, mortifier celle qui joue la fière, apporter l’anxiété où règne le je-m’en-fichisme, rappeler à une grande fille indépendante et crâneuse qu’elle peut se retrouver à tout moment sur les genoux de sa mère, les fesses nues vigoureusement claquées.

    Merci de ces récits émouvants

    François
    (beaucoup plus impatient que Christine de retrouver Tante Jacqueline)

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  3. Bonjour Christine et merci pour vos recits.
    Comme je l'ai deja dit ma mere me cinglait les cuisses avec son martinet!
    Mais j'ai aussi connu des fessees telles que les votre par ma tante,bien deculottee.
    Plus que la quantification tres difficile a evaluer,je prefere le terme de "cuisson des fesses"celle qui fait sautiller sur place et masser de facon reflexe les parties charnues qui viennent d'etre si bien claquees!
    C'est pourquoi ma tante me faisait toujours faire un stage au coin avec interdiction de me frotter les fesses et je devais rester mains sur la tete croupe bien cuisante et exposee et tant pis pour moi si un invite passait,c'etait la honte assuree!!

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  4. Je partage l’avis de Véro et Bénédicte sur la montée des punitions à un niveau supérieur. Une mère aussi aimante que sévère perçoit quand sa fille a besoin de franchir ce pas. Car une fille n’est jamais trop grande pour être durement fessée, mais elle peut être trop petite, trop fragile physiquement, trop immature. Si l’indiscipline de Christine amène Mme Spaak à employer quelque instrument de correction plus persuasif que sa main, elle doit présenter le changement comme une ‘promotion’. Christine est reçue dans la classe supérieure. Elle n’est plus une gamine comme ses sœurs. Avec l’âge viennent les responsabilités, et donc la nécessité de sanctions plus cuisantes pour celle qui y manque.

    François
    (rarement à court d’arguments)

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  5. merci Christine pour cette magnifique description de la douleur resentie . Je voudrais donner mon point de vu à quelques commentaires que j ai lus . Le but d une féssée n est pas de faire tres mal . Le but est de bien faire comprendre qu il y a des bornes à ne pas dépasser , des règles auxquelles il faut obéir etc !! Bien sure il faut que la punie passe un mauvais moment pour que cela lui serve de leçon et donc il faut que la féssée soit donnée fermement , sinon cela ne sert à rien . Cepandant , je ne pense pas que l utilisation d un objet ( tel un martinet ou une cane ) soit necessaire pour atteindre ce but . En plus , il est indispensable que celui qui donne la féssée maitrise bien la situation pour ne pas blesser la punie , et seul avec la main peut on bien "jauger" !!! Je suis une femme mariée , la quarantaine , et reçoit parfois la fessée . Mon mari n a jamais eu besoin d un objet pour me faire filer droit . Voila , c est mon point de vu mais je respect ceux des autres , Aline

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  6. Je suis d’accord avec vous, Aline. Il faut respecter ces deux principes également : la punie doit passer ‘un mauvais moment’, la fessée doit être ‘donnée fermement’, et en même temps, il ne faut pas ‘blesser la punie’. Christine nous rappelle dans son profil la philosophie, somme toute raisonnable, de Mme Spaak : une éducation ‘sévère, mais juste, et sans excès’. En ce domaine comme dans d’autres, l’excès est à proscrire. Instruments ou fessée manuelle, une mère stricte et aimante trouvera la bonne méthode pour ‘faire filer droit’ sa grande fille.

    Et il ne faut pas oublier que la gêne et les petites mortifications (présence de témoins, etc.) peuvent être aussi efficaces que la douleur physique.

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  7. j ai connu cela entre mes 5 et 10ans christine le raconte tres bien je suis certain qu elle parle de choses vecues

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