vendredi 25 juin 2010

Moments cruciaux : l'ouverture de la boîte aux lettres...

Derrière Maman, je priais pour que le facteur ne soit pas passé


Retour des courses. J'aide Maman à porter les sacs de provision. Arrivées à côté de la boîte aux lettres, elle s'arrête. Le courrier n'était pas passé ce midi quand elle est allée voir. En ces périodes de grève, le facteur est souvent en retard.
J'aurais préféré que Maman ne vérifie pas. Mais, elle semble y tenir, comme si elle avait une prémonition... J'espère surtout qu'il n'y a rien, et surtout pas le bulletin de colle que le collège doit envoyer après un chahut en anglais...
Il n'y était pas hier, ni ce matin, et je prie pour que la boîte soit vide... D'autant que ce soir, je dois aller au cinéma, avec une voisine du quartier qui y emmène ses enfants. Maman a accepté pour une fois et je m'en fais une joie.... Alors, je croise les doigts pour qu'il n'y ait rien... Car, sinon, ma soirée ne rimera pas avec ciné, mais avec fessée...
La main de Maman fait tourner la clé. Je vois la boîte qui s'ouvre... Il y a juste un prospectus et... une lettre, une seule, mais que je reconnais avec l'en-tête du collège... Voyant ma figure qui blémit, Maman a compris...
"Dis moi, Christine, que ce n'est pas encore un bulletin de colle ?", interroge-t-elle.
Je baisse la tête en murmurant : "Si, Maman, mais je vais t'expliquer..."
Elle me coupe : "Il n'y a rien à expliquer. On verra plus tard... Mais, tu peux déjà dire adieu au cinéma..."
Je ne proteste qu'à peine, quand Maman et moi rentrons à l'intérieur de la maison. Nous posons les sacs de course et Maman va immédiatement téléphoner à la voisine qui devait me prendre au passage. "Christine est punie. Ce n'est pas la peine de passer. Merci quand même".
La voisine propose d'emmener mes deux soeurs à ma place et Maman accepte volontiers. "Si cela ne vous dérange pas, c'est gentil, et puis elles au moins ont mérité une sortie". Et Maman de répondre aussi à la curiosité de la voisine, en évoquant ma conduite en classe et en expliquant que le cinéma allait se transformer en sérieuse explication entre elle et moi...
Elle n'a pas prononcé le mot fessée, mais je suis sûre que la voisine a compris...

Elle raconte tout à la voisine...


Mes soeurs étaient folles de joie d'aller au cinéma et ravies que cela leur arrive grâce aux bêtises de leur aînée... Elles avaient les yeux qui pétillaient quand le dîner à peine avalé, la voisine sonna et qu'elles filèrent en me laissant seule avec Maman...
Je commençais à débarrasser la table pour me montrer gentille quand Maman m'expédia dans ma chambre : "Va faire ta toilette et te mettre en pyjama. Je vais ranger tranquillement avant de venir régler nos comptes..." 
Maman n'était pas pressée puisqu'il n'y avait pas les petites à coucher.
Elle m'a laissée mijoter de longues minutes avant de monter me rejoindre. J'ai eu droit au sermon maison, aux grandes litanies sur le thème : Ce n'est pas possible... Quand finiras-tu tes bêtises ? Comment veux-tu que je te traite comme une grande quand tu n'arrêtes pas de te comporter comme une gamine ? Etc, etc. Et j'eus beau protester doucement, promettre monts et merveilles, Maman passa aux choses sérieuses et me fit venir en travers de ses cuisses.

Christine, tu sais bien ce qui t'attend...


Le bas de pyjama, et la culotte que j'avais gardée en dessous par réflexe de protection, furent abaissés largement et Maman me gratifia d'une dégelée maison, d'une tannée longue et appliquée qu'elle prit son temps à bien administrer.
Je filai ensuite au lit, pleurant longuement de ma douleur et sur mon sort.
Ma seule consolation était que j'avais reçu ma fessée en l'absence de tout témoin auditif, dans notre maison vide.
Mais, quand la voisine ramena les petites, je guettai les paroles de Maman qui me croyait endormie. Elle la remercia et demanda si cela s'était bien passé. La voisine dit que mes soeurs avaient été de vrais petits anges.
Maman commenta : "C'est bien. Heureusement qu'elles ne sont pas infernales toutes les trois ensemble en effet." Mes soeurs dirent au revoir à la voisine avant de monter.
Maman intervint : "Ne faites pas de bruit, Christine doit dormir". Et à la voisine qui semblait vouloir en savoir plus, elle confia : "Vous savez, une bonne fessée, cela vous calme les plus récalcitrantes. Et Christine a été servie ce soir, et elle a eu ce qu'elle méritait".
Je retournai me cacher sous mes couvertures les yeux embués. La voisine et mes soeurs venaient de tout apprendre... J'allais encore être l'objet de moqueries demain...

3 commentaires:

  1. Bjr Christine. Comme vous ferez sans doute effectivement demain l'objet de moqueries de la part de vos soeurs, j'ai l'impression en vous lisant de vous voir punie deux fois.

    J'ai moi aussi un jour fait l'objet de moqueries de la part d'une cousine, après une bonne fessée, pantalon et slip baissés, que maman m'avait infligée devant elle. Mais cela s'est retourné ensuite contre ma cousine, je vous raconterai ça plus tard.

    Je vous quitte, chère Christine, pour quelques semaines (vacances...), j'aurai plaisir à vous retrouver très bientôt.

    Je me risque à un petit pari pour cet été. Les paris sur INTERNET, c'est désormais la mode ! Je parierai que vos deux chipies de soeurs ne vont pas rester sages éternellement. Il y aura sûrement de la fessée dans l'air pour elles aussi. Et pourquoi pas (enfin !) une fessée déculottée pour Diane ?

    Grosses bises estivales.
    Fesseusement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

    RépondreSupprimer
  2. Christine, vous est-il parfois arrivé, vous et vos soeurs, de vous prendre toutes les trois une fessée pour une bêtise collective ? Si oui, chacune d'entre vous était-elle témoin de la punition, ou maman vous "convoquait-elle" une par une dans une pièce ? Avait-elle un ordre, qui était toujours le même ? Si oui, dans quel ordre passiez-vous ?

    Avec maman, c'était du plus petit au plus grand. Ainsi, mon frère (deux ans de moins que moi) passait en premier, puis mon cousin (un an de moins que moi) que maman gardait, et je passais toujours en dernier. Nous restions dans la même pièce. Les trois fessées étaient toujours de même nature : ainsi, quand mon frère recevait une fessée au-travers du short ou du pantalon, j'étais UN PEU soulagé (tout est relatif) ; mais si maman le déculottait... C'était très dur d'attendre son tour.

    Fesseusement vôtre.

    Louis3901
    gallie050753@yahoo.fr

    RépondreSupprimer
  3. Merci de ces commentaires, Louis, en une période bien calme en la matière...
    Joli souvenir de la fessée triple avec ce détail du déculottage annoncé. Je me doute bien que cela devait être angoissant et dur à vivre. J'imagine bien la scène.

    RépondreSupprimer